The Dark Side of the Moon

The Dark Side of the Moon
The Dark Side of the Moon
Album par Pink Floyd
Dispersion prism.jpg
Un prisme similaire à celui de la pochette.

Sortie Drapeau du Royaume-Uni 23 mars 1973
Enregistrement De juin 1972 à janvier 1973
aux studios Abbey Road (Londres)
Durée 43 minutes
Genre Rock progressif
Format 33 tours
Producteur Pink Floyd
Label Drapeau du Royaume-Uni Harvest, EMI Drapeau des États-Unis Harvest, Capitol
Classement Drapeau du Royaume-Uni N° 2 Drapeau des États-Unis N° 1
Critique Allmusic 5/5 stars
Rolling Stone (très favorable)
Blender 5/5 stars
Sputnikmusic 4/5 stars
MSN Music 5/5 stars
Robert Christgau (B)
George Starostin (13/15)
Progarchives.com 4.5/5 stars
Singles
Money (1973)
Us and Them/Time (1973)
Albums de Pink Floyd
Obscured by Clouds (1972)
Wish You Were Here (1975)

The Dark Side of the Moon est le huitième album studio du groupe de rock progressif britannique Pink Floyd. Paru le 24 mars 1973, il est souvent considéré comme leur album le plus abouti. Il aborde des thèmes modernes et universels, comme le travail, l'argent, la vieillesse, la guerre, la folie et la mort.

The Dark Side of the Moon a la particularité d'avoir été joué pour la première fois le 20 janvier 1972[1], soit plus de treize mois avant sa sortie, et d'avoir été joué et retravaillé durant tout ce temps, sur scène. Le matériel alors utilisé était d'ailleurs bien plus sophistiqué que celui utilisé pour l'enregistrement de l'album. Le groupe se servit, pour l'enregistrement, des techniques encore rares à l'époques, telles que l'enregistrement multipiste, et l'usage de synthétiseurs analogiques, comme le VCS 3, sur plusieurs des pistes. Alan Parsons était l'ingénieur du son responsable de l'enregistrement, et notamment des principaux aspects sonores présents comme la performance de Clare Torry sur The Great Gig in the Sky.

La pochette, réalisée par George Hardie, de Hipgnosis, est la réponse à la demande du groupe comme quelque chose de "simple et audacieux". Le célèbre prisme représente l'éclairage scénique du groupe, et le livret original de l'album contenait les paroles des chansons de l'album.

Resté dans le Billboard 200 américain pendant une période record de 741 semaines — l'équivalent de 14 ans —, dont 591 consécutives, le disque représente, jusqu'à aujourd'hui, l'une des meilleures ventes d'albums de tous les temps. Il se place aujourd'hui 3e disque le plus vendu dans le monde derrière Thriller de Michael Jackson et Back in Black d'AC/DC[2]. En tout, il s'est en effet vendu entre 40 et 45 millions d'exemplaires[3]. Les titres Money et Us and Them/Time sont sortis en single, et Money est devenu le premier à propulser Pink Floyd en tête des ventes.

Sommaire

Histoire

Prélude

Après la sortie de Meddle, en 1971, le groupe se réunit en décembre afin d'entamer une tournée en Grande-Bretagne, au Japon et aux Etats-Unis. Lors des répétitions aux Broadhurst Gardens de Londres se sont ébauchées les bases de leur prochain album, bien que leur objectif principal consistait alors à chercher à créer de nouveaux sons[4]. Lors d'une réunion chez Nick Mason, à Camden Town, Waters proposa qu'un nouvel album soit joué durant leur tournée à venir. Il avait dans l'idée d'écrire sur "ce qui rend les gens fous", en se concentrant sur la pression et les problèmes auxquels le groupe faisait régulièrement face, et sur les problèmes mentaux de Syd Barrett[5],[6], idées déjà abordées dans leur pièce de 1969, The Man and the Journey[7]. Lors d'une interview récente, David Gilmour déclara :

« [...] Je crois qu'alors nous pensions tous (et Roger le pense encore) que beaucoup des paroles que nous écrivions étaient un peu trop indirectes. Nous avions désormais le sentiment que les mots allaient enfin pouvoir être clairs, et précis. »[6][C 1]

Globalement, les quatre membres du groupe étaient d'accord avec Waters sur l'idée d'unifier l'album avec une idée centrale[8]. Eux quatre ont participé à l'écriture des paroles et de la musique, mais c'est Waters qui créa la première demo de l'album : Money[9]. Certaines parties du nouvel album utilisent des travaux qui n'avaient jusqu'alors pas servis : la ligne d'ouverture de Breathe provient d'un travail de Waters avec Ron Geesin sur l'album Music from the Body[10], et la structure de la partie au piano sur Us and Them fut écrite par Wright, lors du travail sur le film Zabriskie Point[11]. Le groupe répéta dans un entrepôt qui appartenait alors aux Rolling Stones, puis au Rainbow Theatre. Ils achetèrent également d'autres appareils, comme un PA system (un système d'amplification électronique qui renforce la source sonore) et une table de mixage à 28 pistes à sorties quadriphoniques. Trois camions furent requis afin de transporter 9 tonnes d'équipement. Cet album fut le premier que les Pink Floyd jouèrent entier lors d'une tournée, et travailler ainsi les amena à revoir et à parfaire leur morceaux[12],[13]. Ils appelèrent leur pièce Dark Side of the Moon (plus une référence à la folie qu'à l'astronomie[14]), mais en découvrant qu'un autre groupe, les Medecine Head, utilisait déjà ce nom, ils la rebaptisèrent temporairement Eclipse. L'album fut joué pour la première fois le 20 janvier 1972[15], et après l'échec commercial de l'album des Medecine Head, le nom Dark Side of the Moon, plus apprécié par le groupe, fut récupéré[16],[17]. Plus récemment, David Gilmour déclara à ce propos :

« À un moment, il fut appelé Eclipse parce que les Medecine Head firent un album appelé Dark Side of the Moon. Mais, qui ne s'est pas bien vendu, alors "zut". J'étais contre Eclipse et nous nous sommes sentis un peu ennuyés parce que nous avions déjà pensé au titre avant que les Medecine Head ne le sorte. Non pour les contrariés, mais parce que nous désirions utiliser ce titre. »[C 2][réf. nécessaire]

Pink Floyd en concert le 18 mai 1973 à Earls Court, deux mois après la parution de l'album.

Dark Side of the Moon: A Piece for Assorted Lunatics fut, comme on le sut plus tard[7], jouée le 17 février 1972, et a dès lors été acclamée par la critique[18]. Michael Whale, du Times, écrivit que la pièce « apporte les larmes aux yeux. C'était si limpide, et un tel questionnement musical à la fois »[19][C 3]. Derek Jewell, du Sunday Times, écrivit : « Les intentions artistiques des Floyd sont aujourd'hui démesurées »[14][C 4]. Le Melody Maker fut cependant moins enthousiaste : « Musicalement, il y a d'excellentes idées, mais les effets sonores étaient tels que je me demandais parfois si je n'étais pas dans une cage d'oiseau, au Zoo de Londres »[20][C 5]. La tournée qui suivit fut louée par le public. Les nouveaux morceaux furent joués en live, dans le même ordre que celui dans lequel il fut enregistré, mais des différences évidentes figurent entre les versions jouées en live et l'album studio, sorti un an plus tard ; par exemple, l'absence de synthétiseurs sur On the Run, ou encore la lecture de passages de la Bible sur The Great Gig in the Sky, remplacées en studio par la performance vocale de Clare Torry[18].

La tournée interminable à travers l'Europe et l'Amérique du Nord donna au groupe l'opportunité d'effectuer des améliorations à la mesure de leur performances[21]. Les passages en studio étaient calés entre les dates de concert. Les répétitions commencèrent le 20 janvier 1972, mais en février 1972, le groupe voyagea en France afin d'enregister la bande originale du film La Vallée, sorti la même année[22]. Ils jouèrent ensuite au Japon, avant de retourner en France en mars afin d'achever le travail sur le film. Après une série de dates en Amérique du Nord, le groupe s'envola pour Londres où commencèrent les répétitions pour l'album, du 24 mai au 25 juin. D'autres concerts suivirent, en Amérique du Nord et en Europe, avant que le groupe retourne en studio le 9 janvier 1973, afin de terminer le travail sur l'album[23],[24],[25].

Les idées

The Dark Side of the Moon est construit sur les expérimentations que Pink Floyd avait fait tout au long de leurs précédents albums et concerts, mais abandonne ici les longues parties instrumentales qui, d'après le critique David Fricke, était devenues la marque du groupe dès le départ de Syd Barrett, en 1968. David Gilmour, qui avait alors remplacé Barrett, se référa plus tard à ces instrumentaux comme "ces trucs psychédéliques repêchés"[11], et lui et Waters citèrent plus tard l'album Meddle de 1971 comme le tournant qui mena à Dark Side of the Moon[11]. Les paroles de cet album abordent les thèmes du conflit, de la cupidité, du temps qui s'écoule, de la mort et de la folie, cette dernière étant notamment inspirée par la détérioration de l'état psychique de Barrett, qui avait été le principal compositeur et parolier du groupe[11]. Dark Side of the Moon est également marqué par son usage notable de musique concrète[7] et conceptuelle, plus en tout cas que tous les travaux de Pink Floyd d'alors.

Chaque face du vinyle est une pièce musicale continue. Les cinq chansons de chaque face reflètent différentes étapes de la vie humaine : son commencement et sa fin par un battement de cœur, l'exploration de la nature humaine par l'expérience, et (d'après Waters), une certaine empathie ("'Dark Side of the Moon' était l'expression d'une empathie politique, philosophique, humanitaire qui devait se manifester" - Roger Waters)[11]. Speak to Me et Breathe soulignent toutes deux la banalité et la futilité des éléments de la vie, avec également l'éternelle menace sous-jacente de l'aliénation, et l'importance de vivre sa propre vie : « Don't be afraid to care » (« N'aie pas peur de te faire du souci »)[26]. En déplaçant l'action dans un aéroport, l'instrumental dirigé par la litanie au synthétiseur On the Run évoque le stress et l'anxiété procurés par les voyages, en particulier la peur de l'avion de Wright[27]. Time examine la manière dont chacun peut diriger sa propre vie, et avertit ceux qui restent concentrés sur ses aspects futiles. Elle est suivie par un retrait dans la solitude et l'enfermement, avec une reprise de Breathe. La face A se termine sur la prestation tout particulièrement expressive de Clare Torry au chant avec Wright au piano, sur The Great Gig in the Sky[7]. Puis la face B commence avec le son de pièces de monnaie tombant au sol : Money, qui se moque de l'avidité et du consumérisme des gens, par l'usage de paroles ironiques et des effets sonores liés à l'argent (ironiquement, le single Money fut la chanson la plus vendue de l'album, plusieurs fois reprise par d'autres groupes)[28]. Us and Them est un message à l'isolation des gens abattus, avec le symbolisme significatif du conflit, et l'usage de dichotomies simples pour décrire les relations humaines. Brain Damage apparaît comme la maladie mentale résultant d'une montée vers la gloire et d'un succès trop rapide, passant avant les désirs et besoins personnels ; en particulier, la phrase « And if the band you're in starts playing different tunes » (« Et si ton groupe se met à jouer des airs différents ») est une référence à la détérioration psychique de l'ancien membre et fondateur du groupe, Syd Barrett. L'album se termine avec Eclipse, qui marie les concepts de l'altérité et de l'unité, en forçant l'auditeur à reconnaître les traits communs partagés par l'humanité entière[29],[30].

Enregistrement

L'album a été enregistré aux studios Abbey Road, en deux sessions, entre mai 1972 et janvier 1973. L'ingénieur du son associé à l'album fut Alan Parsons, qui avait déjà travaillé avec Pink Floyd sur Atom Heart Mother, et également connu pour avoir enregistré les albums Abbey Road et Let It Be des Beatles[31],[32]. L'enregistrement utilisa des techniques rares à l'époque : le studio était en effet capable d'utiliser un enregistrement à 16 pistes, ce qui offrait une flexibilité bien plus importante que les 8 (voire 4) pistes, plus courants à l'époque, et qu'ils avaient utilisé jusqu'alors. Le groupe avait par ailleurs parfois besoin de tellement de pistes que certaines bandes furent enregistrées en parallèle, pour pouvoir n'être lues que comme une seule[33].

Abbey Road Zebra crossing
Le passage piéton d'Abbey Road, rendu célèbre par l'album des Beatles.

Les sessions commencèrent le 1er juin 1972, et la première chanson à être enregistrée fut Us and Them, suivie six jours plus tard par Money. Waters créa, pour l'introduction de Money, des boucles de sons de divers objets liés à l'argent, comme celui de pièces de monnaie tombant dans un récipient (récipient provenant du studio de poterie de sa femme) ; ces derniers sons furent ré-enregistrés lorsque le groupe décida de faire une version quadriphonique de l'album (Parsons exprima plus tard son insatisfaction à propos du mix de cette version, à cause de défauts dus à un manque de temps et de trop peu de pistes d'enregistrements disponibles)[32]. Time et The Great Gig in the Sky furent enregistrées ensuite, et furent suivies d'une pause de deux mois, durant laquelle les membres du groupe passèrent du temps avec leurs familles, et préparèrent la tournée aux États-Unis à venir[34]. Malgré tout, l'enregistrement souffrit de nombreuses interruptions : Waters, supporter inconditionnel de l'Arsenal F.C., quittait régulièrement les studios pour voir son équipe concourir, et le groupe s'arrêtait occasionnellement de travailler afin de regarder le Monty Python's Flying Circus à la télévision, laissant Parsons s'occuper des pièces enregistrées jusqu'alors[33]. Waters réfuta cependant ces affirmations lors d'une interview, en 2003 : « Nous les regardions parfois, mais lorsque nous avions un travail en cours, nous le terminions. »[C 6],[35],[36].

De retour des États-Unis, en janvier 1973, ils enregistrèrent Brain Damage, Eclipse, Any Colour You Like, et On the Run, bien que les finitions étaient déjà décidées lors des sessions précédentes. Le groupe appela un quatuor de quatre femmes choristes afin de chanter sur Time, Brain Damage et Eclipse, et les services du saxophoniste Dick Parry furent requis pour jouer sur Us and Them et sur Money. Avec le réalisateur Adrian Maben, le groupe enregistra également les passages studio du long-métrage Pink Floyd: Live at Pompeii[37]. Une fois les sessions d'enregistrement achevées, le groupe entama finalement sa tournée en Europe[38].

Instrumentation

Synthétiseur EMS Putney VCS3
Le synthétiseur EMS VCS3, notamment utilisé sur Breathe et Any Colour You Like.

L'album est remarquable pour les effets métronomiques utilisés dans Speak to Me, et les boucles sonores développés dans Money. Mason avait créé, chez lui, une version primaire de Speak to Me, avant de la revoir et de la compléter en studio. C'est d'ailleurs l'une des rares chansons sur lesquelles il est crédité comme soliste. Cette chanson, qui ouvre l'album, contient des fondus de diverses parties d'autres chansons de l'album. Un accord au piano, joué en fond, augmente l'intensité des effets de la chanson, immédiatement suivis par le début de Breathe[C 7],[39],[40]. Les effets sonores développés sur Money, créés par Waters, sont le son de pièces de monnaies s'entrechoquant, de papiers déchirés, d'une caisse enregistreuse, d'une machine à additions sur laquelle on clique, et ont été utilisés afin de créer une boucle à 7 temps (plus tard réadaptés en quatre pistes, dans la version quadriphonique de l'album)[41]. À certains moments, le degré d'expérimentation était tel qu'il nécessitait l'intervention directe des ingénieurs du son, pendant que le groupe jouait, afin de mixer étroitement les chansons sur lesquelles l'enregistrement multipiste était utilisé (tout particulièrement sur On the Run)[11].

En plus de l'instrumentation classique des groupes de rock, Pink Floyd fit également un usage intense de synthétiseurs, notamment du EMS VCS3 sur Breathe et sur Any Colour You Like, et du EMS Synthi A sur Time et sur On the Run. Le groupe a également conçu et enregistré des sons peu conventionnels, comme celui d'un ingénieur du son courant autour de la chambre à écho du studio sur On the Run[42], et un traitement particulier du son de la grosse caisse, qui imite le son d'un battement de cœur, sur Speak to Me, On the Run, Time et Eclipse. Cette pulsation, proéminente sur l'introduction et la conclusion de l'album, est également audible dans Time et On the Run[11]. Les horloges et le carillon synchronisés, accompagnés par une série de Rototoms, et sonnant en même temps au début de Time, était à l'origine un test créé par Alan Parsons afin d'expérimenter la quadriphonie[39]. L'ingénieur du son enregistra séparément chaque montre, horloge et carillon chez un antiquaire, et, bien que l'enregistrement n'aie pas été créé spécifiquement pour l'album, ces sons y furent utilisés[43].

Chant

Orgue Hammond
L'orgue Hammond B3 dans une cabine Leslie, notamment utilisé sur On the Run.

Plusieurs chansons, dont Us and Them et Time, montrent la capacité de Richard Wright et de David Gilmour d'accorder leurs voix l'une à l'autre. D'après Waters, cela viendrait du fait que leurs voix sont très similaires[11]. Afin d'exploiter au mieux cette qualité, Parsons avait perfectionné certaines techniques d'enregistrement, comme l'enregistrement à deux pistes pour voix et guitare, ce qui a permis à Gilmour d'harmoniser son chant et son instrument. Parsons fit également un usage important du flanger, et d'un décalage de phase entre la voix et la guitare, étrange technique utilisant la réverbération, et l'étendue de sons entre les canaux (surtout notables sur le mix quadriphonique de On the Run, lorsque les sons de l'orgue Hammond B3, joués dans une cabine Leslie, entourent l'auditeur)[44].

Les crédits de l'album incluent notamment Clare Torry, une musicienne de session, habituée des studios Abbey Road. Elle avait auparavant travaillé sur de nombreux morceaux de pop et sur de nombreuses reprises d'album, et, après avoir écouté l'un de ses travaux, Parsons l'a invitée à chanter en studio sur The Great Gig in the Sky. Elle déclina l'invitation car elle comptait aller voir jouer Chuck Berry au Hammersmith Odeon, mais s'arrangea pour venir le dimanche suivant. Le groupe lui expliqua le concept de l'album, mais fut incapable de lui dire quoi faire. Gilmour prit en charge les sessions d'enregistrement, et, après quelques courtes prises, le dimanche soir, Clare Torry improvisa une mélodie sans paroles afin d'accompagner le piano de Wright. Elle était initialement embarrassée par son exubérance lors de l'enregistrement, et voulut présenter ses excuses au groupe, tandis qu'eux-mêmes avaient été abasourdis par sa performance[45],[46]. Ses prises furent éditées sélectivement afin de produire la version finale présente dans l'album[6]. Elle fut payée 30£ pour sa contribution (l'équivalent de 300£ aujourd'hui), mais en 2004, elle intenta un procès contre EMI et Pink Floyd, déclarant qu'elle avait, au même titre que Wright écrit la chanson. La Haute Cour de Justice lui donna raison, mais les termes de l'arrangement ne furent pas définis[47],[48]. Toutes les éditions de l'album parues après 2005 créditent ainsi le duo Torry-Wright.

Des phrases, audibles tout le long de l'album, en sont un autre effet marquant. Afin d'enregistrer ces voix, les membres de Pink Floyd disposèrent des cartes sur un pupitre à l'entrée des studios Abbey Road. Chaque personne qui travaillait dans le studio (notamment Paul McCartney, sa femme Linda et les Wings) devait retourner une carte et répondre à la série de questions qui y était inscrite, enfermés dans le studio 3, assombri[49]. Des questions telles que « Quelle est votre couleur préférée ? », ou « Quel est votre plat préféré ? » leur étaient posées, avant de s'orienter vers les thèmes centraux de l'album (comme la folie, la violence et la mort...). L'une des questions posées était : « Quand vous-êtes vous battu pour la dernière fois ? », immédiatement suivie par « Pensez-vous avoir eu raison de faire ça ? »[11]. Roger "The Hat" Manifold s'avéra difficile à trouver, et fut le seul interlocuteur à être interrogé dans les conditions conventionnelles d'interview, alors que les cartes avaient été perdues. Waters lui posa des questions sur un récent accrochage qu'il avait eu avec un motard, et Manifold répondit : « ... donne-lui un coup rapide, court, sec et dur. »< (« ... give 'em a quick, short, sharp shock ... »). Interrogé sur la mort, il répondit : « ... vivre aujourd'hui, partir demain, ça c'est moi... » (« live for today, gone tomorrow, that's me ... »),[50]. Un autre roadie, Chris Adamson, qui était en tournée avec le groupe, enregistra la phrase explicite qui ouvre l'album : « I've been mad for fucking years, absolutely years » (« j'ai été fou durant des années, des putains d'années »)[51]. C'est le rire du manager du groupe en tournée, Peter Watts (père de l'actrice Naomi Watts[52]) qui est entendu dans Brain Damage et Speak to Me. Sa deuxième femme, Patricia "Puddie" Watts (aujourd'hui Patricia Gleason), est à l'origine des quelques mots à propos du "geezer" qui était "cruisin' for a bruisin'", utilisé sur la transition entre Money et Us and Them, et de la phrase « I never said I was frightened of dying » (« Je n'ai jamais dit que j'avais peur de mourir »), audible à la fin de The Great Gig in the Sky[53]. Un portier des studios, Gerry O'Driscoll, se vit poser une question à propos de la Lune et y répondit tout simplement par « There is no dark side of the moon, really... As a matter of fact it's all dark » (« Il n'y a pas vraiment de face sombre de la Lune... Le fait est qu'elle est entièrement sombre. »), audible à la toute fin de l'album[54]. À une question sur la mort, il répondit : « I am not frightened of dying. Any time will do: I don't mind. Why should I be frightened of dying? There's no reason for it — you've got to go sometime » (« Je n'ai pas peur de la mort. N'importe quand fera l'affaire. Ce n'est pas grave. Pourquoi aurais-je peur de la mort ? Il n'y a pas de raison à cela : il faut bien mourir un jour. »).

Les phrases enregistrées par Paul et Linda McCartney furent quant à elles jugées comme "essayant trop d'être drôles", et ne furent pas incluses à l'album[55]. Henry McCullough, qui jouait avec McCartney dans les Wings, dit la phrase : " « I don't know, I was really drunk at the time » (« Je ne sais pas, j'étais vraiment soûl à ce moment là. »)[56].

Finitions

Après la fin de l'enregistrement des voix, on engagea le producteur Chris Thomas afin d'avoir une "nouvelle paire d'oreilles" ("a fresh pair of ears"). Thomas, qui avait auparavant travaillé comme musicien plus que comme ingénieur du son, avait déjà collaboré avec le producteur des Beatles, George Martin, et avec Bryan Ferry, de Roxy Music, avant de faire connaissance avec Steve O'Rourke, le manager des Pink Floyd[57]. Les quatre membres du groupe étaient entrés en désaccord sur la façon dont il fallait mixer l'album : Waters et Mason désiraient un enregistrement "sec" et "propre", qui reposait plus sur l'utilisation des éléments non musicaux, tandis que Gilmour et Wright désiraient un mix davantage axé sur les échos[58]. Thomas déclara plus tard qu'il n'y avait pas de tels différends : « Il n'y avait aucune différence d'opinion entre eux, je ne me souviens pas que Roger aie dit une seule fois qu'il désirait moins d'échos. En fait, il n'y avait aucun signe de la future chute du groupe. L'atmosphère était à la création. Nous nous amusions beaucoup. »[C 8],[59]. Bien que les faits exacts ne soient toujours pas certains, l'intervention de Thomas résultat en un compromis entre les idées de Waters et de Gilmour, laissant les deux musiciens parfaitement satisfaits du résultat final. Thomas fut responsable de changements signifiants sur l'album, comme le timing parfait de l'écho sur Us and Them, et fut également présent lors de l'enregistrement de The Great Gig in the Sky (bien que ce fut Parsons qui engagea Clare Torry)[60]. Lors d'une interview en 2006, lorsqu'il lui fut demandé si ses buts concernant l'enregistrement furent atteints en studio, Waters répondit :

« Lorsque l'enregistrement fut terminé, j'ai ramené une copie de l'album chez moi, et je me souviens l'avoir faite écouter à ma femme d'abord, et je me rappelle qu'elle a fondu en larmes lorsqu'il fut fini. Alors, j'ai pensé : "Ça a évidemment touché une corde sensible, quelque part", et l'idée avait tendance à me plaire. Vous savez, quand on fait quelque chose, en particulier un morceau de musique, on l'écoute avec de nouvelles oreilles lorsqu'on c'est quelqu'un d'autre qui l'entend. Et à ce moment là je me suis dit : "Wow, c'est un travail joliment complet", et j'étais sûr que les gens répondraient à cela. »[C 9],[61]


Pochette

L'album est paru à l'origine dans une pochette LP conçue par Hipgnosis et George Hardie et porte le prisme dispersif, devenu emblématique, du groupe. Hipgnosis avait déjà créé plusieurs des pochettes d'albums du groupe, et en avait obtenu des résultats parfois controversés ; EMI avait déjà réagi de façon confuse face aux pochettes de Atom Heart Mother et de Obscured by Clouds, s'attendant à des compositions plus classiques incluant des lettrages et des mots. Les concepteurs Storm Thorgerson et Aubrey Powell étaient alors en mesure d'ignorer de telles critiques, alors qu'ils étaient employés par le groupe. Pour The Dark Side of the Moon, Richard Wright leur demanda de créer quelque chose de « plus intelligent, de plus soigné et de plus chic » (« smarter, neater—more classy »). Le dessin du prisme fut inspiré par une photographie que Thorgerson avait vue lors d'une session de brainstorming avec Powell.

L'illustration fut créée par leur associé, George Hardie. Hipgnosis avait proposé au groupe un choix de sept pochettes différentes, mais les quatre membres du groupe furent immédiatement d'accord sur le fait que le prisme était de loin le meilleur. Le dessin représente trois éléments : l'éclairage de scène du groupe, les paroles de l'album et la requête de Richard Wright pour quelque chose de « simple et audacieux » (« simple and bold »)[11]. Le spectre lumineux s'étend à travers l'intégralité de la pochette, une idée de Waters[62]. Ajouté peu après, la pochette inclut également une représentation visuelle du battement de cœur utilisé à travers l'album, et le dos de l'album fait apparaître un autre prisme recombinant la lumière diffractée, selon une suggestion de Thorgerson, facilitant ainsi une disposition esthétique de l'album pour les disquaires[62]. Les bandes de couleur émanant du prisme de la pochette ne comportent en revanche que six couleurs, ne faisant pas paraître l'indigo par rapport à la division traditionnelle des couleurs en rouge, orange, jaune, vert, bleu, indigo et violet (un prisme réel faisant apparaître un spectre continu, on ne distingue dans la réalité pas de frontières entre deux couleurs). À l'intérieur de la pochette, on pouvait trouver deux posters et divers autocollants autour du thème des pyramides. L'un des posters montre des photos des membres du groupe en concert, superposées avec des lettres éparpillées formant le mot "PINK FLOYD", et l'autre une photographie infrarouge des pyramides de Gizeh, créée par Powell et Thorgerson[62].

Depuis le départ du membre fondateur Syd Barrett en 1968, la charge de l'écriture des paroles est retombée sur les épaules de Waters[12]. Il est par conséquent indiqué comme l'auteur des paroles de l'album, faisant de Dark Side of the Moon le premier d'une suite de cinq album où Waters est crédité comme l'unique parolier du groupe (les livrets des albums Wish You Were Here, Animals et The Wall le créditent en effet comme seul parolier. The Final Cut est quant à lui considéré comme étant de facto un album de Waters)[63]. Le groupe avait tant confiance en la qualité de l'écriture de Waters que, pour la première fois, ils se sentirent en mesure d'imprimer les paroles dans le livret de l'album[12]. Lorsque, en 2003, il lui fut demandé si sa contribution à l'album fut "l'organisation des idées et des cadres" et celle de David Gilmour "la musique", Waters répondit :

« C'est des conneries. La question n'est même pas que Dave aie besoin d'être motivé pour sortir le meilleur de son jeu de guitare. Et c'est un excellent guitariste. Mais l'idée qu'il a essayé de propager toutes ces années, comme quoi il aurait un sens de la musique plus prononcé que le mien, est une putain d'absurdité. C'est une idée ridicule mais les gens semblent assez contents d'y croire. »[C 10][6]

Parution

Rééditions

L'album a été remasterisé et réédité en 2004 sous le format Super Audio CD stéréo et multicanal hybride, par conséquent lisible en qualité stéréo Compact Disc sur toute platine CD conventionnelle (incapable de reproduire la piste sonore haute définition du Super Audio CD). Cette réédition, bien que présentée sous un format peu connu du grand public, s'est vendue l'année même à plus de 800 000 exemplaires dans le monde.

Influences

Selon Rick Wright, l'album de jazz modal de Miles Davis, Kind of Blue (1959), est l'une des sources d'inspiration pour The Dark Side of the Moon[64].

Le titre de l'album a souvent été repris et parodié. En 1974 est sorti le seul album solo de Keith Moon, le batteur des Who, intitulé Two Sides of the Moon. Il ne connut pas un grand succès. Le groupe belge Sttellla signe en 1995 l'album intitulé The Dark Side of The Moule[65]. Le groupe Ministry a lui aussi parodié le titre de cet album en intitulant un de ses disques Dark Side of the Spoon (1999). Le groupe Easy Star All-Stars a repris le titre de l'album, l'arrangeant en Dub, et l'intitulant Dub Side of the Moon (2003). En 2006, Richard Cheese a appelé son album "The sunny side of the moon" en parodiant également la pochette, dont le prisme est remplacé par un verre à cocktail[66].

Plusieurs films ont pour titre (The) Dark Side of the Moon : le quatrième long métrage d'Erik Clausen, sorti en 1986[67], ou un film de science-fiction de 1990[68]. Il est toutefois difficile de dire s'il s'agit de références directes à Pink Floyd, ou simplement à l'expression anglaise consacrée.

Plusieurs artistes ont créé des albums influencés par cette œuvre de Pink Floyd[réf. nécessaire]:

Le groupe de metal progressif Dream Theater a joué l'intégralité de l'album lors d'un concert[69].

Par sa perfection plastique, The Dark Side of the Moon, préfigure une tendance esthétisante du rock qui, via la pop sophistiquée de groupes tels Supertramp et Steely Dan aboutira au Rock FM aseptisé des années 80, même si cette paternité encombrante s'avère bien involontaire[70].

Synchronisation

L'album est réputé pour offrir un certain nombre de coïncidences troublantes avec le film Le Magicien d'Oz lorsqu'on le regarde en même temps que l'on écoute l'album[71].

D'autres ont trouvé des cas de synchronicité entre cet album et l'opéra révolutionnaire chinois ou les films The Shining (de Stanley Kubrick) et Blade Runner (de Ridley Scott)[réf. nécessaire].

Liste des chansons

Toutes les paroles sont écrites par Roger Waters

Face A
No Titre Musique Chant Durée
1. Speak to Me Mason Instrumental 1:08
2. Breathe Gilmour, Waters, Wright Gilmour 2:49
3. On the Run Gilmour, Waters Instrumental 3:30
4. Time (contient une reprise de Breathe) Gilmour, Mason, Waters, Wright Gilmour, Wright 7:06
5. The Great Gig in the Sky Wright, Torry[N 1] Torry 4:44
Face B
No Titre Musique Chant Durée
6. Money Waters Gilmour 6:22
7. Us and Them Waters, Wright Gilmour, Wright 7:50
8. Any Colour You Like Gilmour, Mason, Wright Instrumental 3:26
9. Brain Damage Waters Waters 3:50
10. Eclipse Waters Waters 2:08

Personnel

Pink Floyd

Musiciens et chanteurs additionnels

Équipe de production


Notes et références

Citations originales
  1. « ...I think we all thought—and Roger definitely thought—that a lot of the lyrics that we had been using were a little too indirect. There was definitely a feeling that the words were going to be very clear and specific. » - David Gilmour
  2. « At one time, it was called Eclipse because Medicine Head did an album called Dark Side of the Moon. But, that didn't sell well, so what the hell. I was against Eclipse and we felt a bit annoyed because we had already thought of the title before Medicine Head came out. Not annoyed at them but because we wanted to use the title. » - David Gilmour
  3. « ... bringing tears to the eyes. It was so completely understanding and musically questioning. » - Michael Whale
  4. « The ambition of the Floyd's artistic intention is now vast. » - Derek Jewell
  5. « Musically, there were some great ideas, but the sound effects often left me wondering if I was in a bird-cage at London zoo. »
  6. « We would sometimes watch them but when we were on a roll, we would get on. » - Roger Waters
  7. Mason was responsible for most of the sound effects used on Pink Floyd's discography.
  8. « There was no difference in opinion between them, I don't remember Roger once saying that he wanted less echo. In fact, there were never any hints that they were later going to fall out. It was a very creative atmosphere. A lot of fun. » - Chris Thomas
  9. « When the record was finished I took a reel-to-reel copy home with me and I remember playing it for my wife then, and I remember her bursting into tears when it was finished. And I thought, "This has obviously struck a chord somewhere", and I was kinda pleased by that. You know when you've done something, certainly if you create a piece of music, you then hear it with fresh ears when you play it for somebody else. And at that point I thought to myself, "Wow, this is a pretty complete piece of work", and I had every confidence that people would respond to it. » - Roger Waters
  10. « That's crap. There's no question that Dave needs a vehicle to bring out the best of his guitar playing. And he is a great guitar player. But the idea which he's tried to propagate over the years that he's somehow more musical than I am is absolute fucking nonsense. It's an absurd notion but people seem quite happy to believe it. » - Roger Waters
Notes
  1. Clare Torry est créditée pour sa participation vocale sur les récentes éditions de l’album suite à une action en justice intentée contre le groupe.
Références
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  2. (it) Disco Adio, futuro digitale, www.ermesconsumer.it
  3. Pattaya Mail, PF Dsotm
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  7. a, b, c et d Andy Mabbett 1995
  8. John Harris (12 mars 2003) (en)"Dark Side" at 30: David Gilmour", rollingstone.com
  9. Nick Mason 2005, p. 166
  10. Harris 2006, p. 73-74
  11. a, b, c, d, e, f, g, h, i et j DVD Classic Albums: The Making of The Dark Side of the Moon, Eagle Rock Entertainment, 26 août 2003
  12. a, b et c Nick Mason 2005, p. 167
  13. John Harris 2006, p. 85-86
  14. a et b Nicholas Schaffner 1991
  15. Russell Reising 2005, p. 28
  16. Nicholas Schaffner 1991, p. 162
  17. Glenn Povey 2007, p. 154
  18. a et b Glenn Povey 2007, p. 154-155
  19. Michael Whale (18 février 1972), (en)Pink Floyd - the Rainbow, Issue 58405; col F, The Times, p. 10
  20. John Harris 2006), p. 91-93
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  25. Russell Reising 2005, p. 60
  26. Sheila Whiteley 1992, p. 105-106
  27. John Harris 2006, p. 78–79
  28. Sheila Whiteley 1992, p. 111
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  31. Nick Mason 2005, p. 171
  32. a et b Ken Richardson (2005), (en)Another phase of the Moon page 1, soundandvisionmag.com, 19 mars 2009
  33. a et b John Harris 2006, p. 101-102
  34. John Harris 2006, p. 103–108
  35. Steve Waldon (24 juin 2003) (en)There is no dark side of the moon, really..., theage.com, publié le 19 mars 2003
  36. John Harris (12 mars 2003), (en)"Dark Side at 30": Alan Parsons, rollingstones.com, 24 juin 2008.
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  38. John Harris 2006, p. 109–114
  39. a et b Nicholas Schaffner 1991, p. 164
  40. Nick Mason 2005, p. 172
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  65. Album : The Dark Side Of The Moule sur le site officiel de Sttellla. Consulté le 28 septembre 2011.
  66. The Sunny Side of the Moon: The Best of Richard Cheese sur Allmusic. Consulté le 28 septembre 2011.
  67. Dark Side of the Moon (1986) sur imdb.com
  68. The Dark Side of the Moon (1990) sur imdb.com
  69. Dark Side Of The Moon CD, ytsejamrecords.com. Consulté le 28 septembre 2011.
  70. Aymeric Leroy 2009, p. 89
  71. Synchronismes entre l'album et le film.
Bibliographie
  • (fr) Nick Mason, Pink Floyd : L'histoire selon Nick Mason, éditions EPA, 2005 (ISBN 2851206214) 
  • (en) Mark Blake, Comfortably Numb - The Inside Story of Pink Floyd, Da Capo, 2008 (ISBN 9780306817526) 
  • (en) Peter Buckley, The Rough Guide to Rock, Rough Guides, 2003 (ISBN 1858284570) 
  • (en) Karl Dallas, Pink Floyd: Bricks in the Wall, Shapolsky Publishers/Baton Press, 1987 (ISBN 0933503881) 
  • (en) Dai Griffiths, OK Computer, Continuum International Publishing Group, 2004 (ISBN 0826416632) 
  • (en) John Harris, The Dark Side of the Moon, Harper Perennial, 2006, 3e éd. (ISBN 0007232292) 
  • (fr) Aymeric Leroy, Pink Floyd, plongée dans l'œuvre d'un groupe paradoxal, Le Mot et le Reste, 2009 (ISBN 2915378819) 
  • (en) Andy Mabbett, The Complete Guide to the Music of Pink Floyd, Omnibus Pr, 1995 (ISBN 9780711943018) 
  • (en) Alan Parker & Mick O'Shea, And Now for Something Completely Digital, The Disinformation Company, 2006 (ISBN 9781932857313) 
  • (en) Glenn Povey, Echoes, Mind Head Publishing, 2007 (ISBN 0955462401) 
  • (en) Russell Reising, Speak to Me, Ashgate Publishing, Ltd, 2005 (ISBN 9780754640196) 
  • (en) William Ruhlmann, Breaking Records : 100 years of hits, Routledge, 2004 (ISBN 0203644034) 
  • (en) Nicholas Schaffner, Saucerful of Secrets, London: Sidgwick & Jackson, 1991, 1re éd. (ISBN 9780283061271) 
  • (en) Sheila Whiteley, The space between the notes : rock and the counter-culture, Routledge, 1992 (ISBN 020339836X) 

Liens externes


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