- Autoroute A65
-
Autoroute française A65
Pour les articles homonymes, voir A65.A65 Autoroute française A65 Travaux de l'A65 à Roquefort Autres dénominations Autoroute de Gascogne Longueur 150 km Ouverture 2011 Direction nord / sud Extrémité nord A62 à Langon Extrémité sud A64 à Lescar Réseau Autoroute française, également E7 L'autoroute française A65 (aussi appelée autoroute de Gascogne ou E7 sous son nom européen) est un projet d'autoroute qui doit relier Langon en Gironde à Pau dans les Pyrénées-Atlantiques à partir de 2011. Assurée par le consortium A'lienor, la construction de cette autoroute fait partie des projets prioritaires routiers du CIACT (Comité interministériel d'aménagement et de compétitivité des territoires).
Sommaire
Concession
L'autoroute fait l'objet d'un tracé neuf entièrement concédé pour 55 ans au groupement A'lienor[1], détenu à 65 % par Eiffage et à 35 % par Sanef.
Sanef, au sein de ce consortium, fournira les équipements d'exploitation (péage, gestion de trafic, télécoms), et assurera l'exploitation de l'autoroute pendant toute la durée de la concession.
Trois autres groupements – Bilfinger Berger BOT, SAPRR et Razel d’une part ; ASF et ACESA d’autre part ; Bouygues TP, DTP Terrassement, Colas, Egis et HSBC infrastructure enfin – avaient été admis à présenter une offre.
Financement
L'autoroute A65 est financée intégralement par le concessionnaire, sans recours à des fonds publics, hors apport en nature de la déviation d'Aire-sur-l'Adour (financée dans le cadre du Contrat de Plan État-Région 2000-2006[2]). Le coût de construction est évalué à 1,2 milliard d'euros supporté, d'une part, par les fonds propres des actionnaires (à hauteur de 20 %), et d'autre part par une dette bancaire de type financement de projet, souscrite auprès d'établissement bancaires.
En raison d'un retard de six mois dans la mise en œuvre des travaux, dû aux contraintes liées à l'environnement, les coûts totaux s'élèvent encore de 300 millions d'euros (les premières estimations faisaient état de 1,2 milliard d'euros)[3].
Le contrat passé avec l'État, en juin 2006, stipulait que « le financement, la construction et l'exploitation de l'autoroute A65 seront assurés aux risques et périls du concessionnaire, sans nécessiter de subvention publique »[3]. Cependant, A'lienor essaie de récupérer de l'État 300 millions d'euros supplémentaires en raison du retard des travaux [3].
Construction
L'emprise globale de l'infrastructure couvre une superficie totale de 1 490 hectares de terrain. 150 ouvrages d'art dont 15 viaducs vont être réalisés. Des aménagements spécifiques sont aussi prévus pour intégrer l'autoroute dans son environnement tel que des dispositifs pour la protection acoustique ou les aménagements paysagers.
Problèmes environnementaux
Le projet est controversé en raison de problèmes environnementaux : l'autoroute doit traverser les coteaux du Béarn ainsi que les zones humides des Landes où vivent des espèces protégées tels le vison ou l'écrevisse à pattes blanches[4] – cette dernière ayant disparue en septembre 2008 suite à un incident). Aussi, il a été modifié pour éviter certaines zones sensibles, et le Ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire, dirigé par Jean-Louis Borloo, n'a donné son feu vert qu'au début des travaux, le 6 juin 2008 [3].
En décembre 2007, la SEPANSO Aquitaine, association locale regroupant seulement 50 membres, a porté plainte pour « destruction d’espèces animales non domestiques et protégées » et « destruction du milieu particulier d’espèces animales non domestiques et protégées »[5]. Cette plainte, qui inaugurera une suite de plaintes devant toutes les juridictions locales et européennes, retardera significativement le projet. Une polémique naitra sur les surcouts et les retards qu'engendreront ces recours à répétition menés par une association peu représentative des souhaits des habitants des régions concernées. Ces actions à répétition restent aujourd'hui très généralement incomprises autour d'un projet très ancien et qui devrait permettre de mettre fin à de nombreux problèmes : route nationale parmi les plus accidentogènes de France, désenclavement de la partie Est des Landes, désengorgement de l'axe européen Espagne-France via Biriatou, développement du tunnel du Somport, développement des relations de Pau (traditionnellement tournée vers Toulouse) avec sa capitale régionale...
Le Conseil d'État a rejeté en avril 2008 les recours déposés par la SEPANSO et l'association Aquitaine alternatives et autres contre la construction de l'A65[6]. Le Conseil National de la Protection de la Nature (CNPN) avait rendu un avis négatif, mais Alain Rousset (PS), président du Conseil régional d'Aquitaine, avait envoyé une lettre au Premier ministre, signée par Henri Emmanuelli (PS), Martine Lignières-Cassou (PS), François Bayrou (MoDem) et Alain Juppé (UMP), défendant la construction de l'autoroute [6].
Le prolongement entre Pau et Oloron a néanmoins été abandonné [6].
En septembre 2008, une mixture de chaux qui a coulé dans une rivière a fait disparaître des lieux une espèce protégée, l'écrevisse à pattes blanches [3].
Historique et calendrier prévisionnel
- 20 janvier 1995 : lancement de la consultation sur les variantes de bandes de 1 000 mètres.
- 29 mars 1996 : décision ministérielle sur le choix de la bande de 1 000 mètres.[7]
- 1997 à 2001 : différentes études techniques et rencontres avec les partenaires pour arrêter le choix des partis d'aménagement dans le cadre des études d'Avant-Projet-Sommaire (APS).
- mai à juin 2001 : consultation des principales collectivités territoriales, chambres consulaires et associations représentatives pour la comparaison des différentes bandes de 300 mètres.
- 7 janvier 2002 : décision ministérielle sur le choix de la bande de 300 mètres.[8]
- 18 juin 2003 : lancement de l'appel de candidatures pour la mise en concession. Dans un premier temps, les candidats ont été invités à formuler pour le 10 janvier 2005 un diagnostic sur les scénarios envisagés (tracé neuf ou avec aménagement de portions existantes) et à présenter éventuellement des variantes.
- 30 juillet 2004 : consultation des candidats concessionnaires.
- 18 décembre 2006 :
- déclaration d'utilité publique (DUP) par décret.[9]
- signature du contrat de concession passé entre l'État et la société A’LIENOR pour la conception, la construction, l'entretien, l'exploitation et la maintenance. Cette concession s'applique sur la totalité de l'itinéraire en tracé neuf.
- approbation de la convention de concession par décret 2006-1619.[10]
- 2008 : acquisitions foncières et début des travaux pour une durée de 30 mois environ.
- 2011 : mise en service de l'autoroute
Tracé
Langon (Gironde, 33) PK 0 Échangeur autoroutier d'Auros A62 Bordeaux, Agen, Montauban, Toulouse PK . Diffuseur de Bazas Bazas Villandraut PK . Diffuseur de Captieux Captieux PK . Frontière départementale Gironde (33) - Landes (40) PK . Diffuseur de Roquefort Roquefort, Arue PK . Diffuseur du Caloy Mont-de-Marsan PK . Diffuseur des Arbouts[11] Saint-Gein PK 99,500 Diffuseur Nord d'Aire-sur-l'Adour N124 Aire-sur-l'Adour PK 104,620 Demi-diffuseur Sud d'Aire-sur-l'Adour N124 Aire-sur-l'Adour PK . Frontière départementale Landes (40) - Pyrénées-Atlantiques (64) PK . Diffuseur de Garlin Garlin PK . Diffuseur de Thèze N134 Thèze PK . Diffuseur d'Uzein[11] Uzein PK 150,200 Échangeur autoroutier de Lescar A64 Biarritz, Bayonne, Tarbes, Lourdes, Toulouse Pau (Pyrénées-Atlantiques, 64) Temps de parcours
- Bordeaux - Pau : environ 50 minutes de moins qu'actuellement.
- Mont-de-Marsan - Pau : environ 30 minutes de moins qu'actuellement.
Péages
Les péages ci-dessous sont estimés par référence aux péages actuellement pratiqués sur autoroutes concédées :
- VL : de 0,073 à 0,093 €/km, soit de 11 à 14 €/trajet.
- PL : de 0,12 à 0,213 €/km, soit de 18 à 32 €/trajet.
Communes traversées
Sources
- Plan général des travaux (ministère des Transports et de l'Équipement)
- Communiqué de presse du 2 juin 2006 relatif au choix du groupement A'LIENOR (ministère des Transports et de l'Équipement)
- Article Sanef : A'Lienor retenu pour la mise au point de la concession de l'A65 (boursier.com)
Notes
- ↑ Décret n° 2006-1619 du 18 décembre 2006 approuvant la convention de concession passée entre l'État et la société A'liénor pour la conception, la construction, l'entretien, l'exploitation et la maintenance de la section Langon-Pau de l'autoroute A65 et le cahier des charges annexé à cette convention
- ↑ Déviation d’Aire-sur-l'Adour sur Direction régionale de l'Équipement en Aquitaine. Consulté le 5 mai 2008
- ↑ a , b , c , d et e Canard enchaîné, « L'autoroute de l'après-Grenelle dérape », 8 octobre 2008, p. 5
- ↑ Pau - A65 - Pau se rapproche de Bordeaux, Le Point, 24 janvier 2008
- ↑ Autoroute A65, la SEPANSO porte plainte pour destruction d’espèces protégées, 3 janvier 2008
- ↑ a , b et c France 3, Casse-tête régional pour les transports, 6 juin 2008
- ↑ Décision ministérielle sur le choix de la bande de 1 000 mètres
- ↑ Décision ministérielle sur le choix de la bande de 300 mètres
- ↑ Déclaration d'utilité publique (DUP) par décret
- ↑ Approbation de la convention de concession par décret 2006-1619
- ↑ a et b Diffuseur réalisé en différé dans le cadre de la concession
Voir aussi
Article connexe
Liens externes
- Fiche autoroutière de l'A65 sur WikiSara
- A'LIENOR Autoroute de Gascogne A65 : Pau - Langon
- Le site de l'A65
- Portail de l’Aquitaine
- Portail de la route
- Portail des Pyrénées-Atlantiques
- Portail des Landes
Catégories : Projet de transport | Autoroute d'Aquitaine
Wikimedia Foundation. 2010.