- Bazas
-
Bazas
L'hôtel de ville (août 2007)
DétailAdministration Pays France Région Aquitaine Département Gironde Arrondissement Langon Canton Bazas (chef-lieu) Code commune 33036 Code postal 33430 Maire
Mandat en coursBernard Bosset
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Bazadais Site web http://www.ville-bazas.fr Démographie Population 4 607 hab. (2008) Densité 124 hab./km² Gentilé Bazadais, Bazadaises Géographie Coordonnées Altitudes mini. 34 m — maxi. 123 m Superficie 37,29 km2 Bazas (Vasats ou Bazats en gascon) est une commune française, située en Bazadais, dans le département de la Gironde en région Aquitaine.
Ses habitants sont appelés les Bazadais[1].
Sommaire
Toponymie
Le nom de Bazas vient de civitas basatica, « cité des Vasates ». Son nom antique était Cossium, une latinisation de l'aquitanique *koiz, gascon Coç 'tertre'.
Géographie
La commune de Bazas se situe dans le sud-est du département, sur de légers reliefs à l'entrée de la forêt des Landes de Gascogne, à 59 km au sud-est de Bordeaux, chef-lieu du département et à 16 km au sud de Langon, chef-lieu d'arrondissement[2].
Les communes limitrophes en sont Cazats au nord, Brouqueyran au nord-nord-est, Lados et Gans au nord-est, Gajac à l'est-nord-est, Saint-Côme à l'est, Sauviac au sud-est, Cudos au sud, Marimbault au sud-ouest, Lignan-de-Bazas à l'ouest, Le Nizan au nord-ouest et Aubiac au nord-nord-ouest.
La commune est traversée par la route départementale D12 reliant Auros au nord et la route nationale 524 au sud et par l'axe contigu des routes départementales D3 et D655, la première menant, vers l'ouest, à Villandraut et au-delà au bassin d'Arcachon, la seconde menant, vers l'est, à Grignols et Agen (Lot-et-Garonne).
L'autoroute la plus proche est l'autoroute A62 (Bordeaux-Toulouse) dont l'accès 3 Langon est distant de 15 km par la route vers le nord.
Bazas est traversée et reliée par l'A65 au diffuseur 4 Bazas distant de 16 km du centre ville.Aucune ligne de chemin de fer ne dessert la commune, la gare SNCF la plus proche, distante de 16 km par la route vers le nord-est, étant celle de la Langon sur la ligne ferroviaire Bordeaux - Sète du TER Aquitaine.
Histoire
À partir du 1er âge du fer elle s’affirme comme une des places fortes du Sud-Ouest, elle se dote de remparts et de portes monumentales qui lui confèrent très tôt un rôle militaire et une certaine suprématie.
Cité épiscopale située sur le chemin du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, Bazas fut, jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, siège d’un diocèse. Siège du présidial, Bazas cumule les fonctions administratives et judiciaires et s’impose alors très vite comme la plus puissante ville. Son prestige lui vaut d'ailleurs les visites d'illustres personnages tels Richard Cœur de Lion et Charles Quint.
Disputée par Anglais et Français au cours de la guerre de cent ans, Bazas revient à la France en 1441.
1561 est une date sombre dans l'histoire de Bazas : les huguenots pénétrent dans la ville et dévastent la cathédrale. L'illustre évêque Arnaud De Pontac en sauve le triple portail d'une destruction totale et la restaure.
En 1562, lors des guerres de religion, le sire de Duras du parti huguenot prend la ville : il y coupe les lèvres des prêtres[3].
Louis XIV y logea alors qu'il revenait de Saint-Jean-de-Luz où il avait épousé Marie-Thérèse d'Autriche[4].
Bazas a su conserver de cet âge d'or de superbes vestiges. Classée monument historique dès 1840, la cathédrale gothique est le plus important monument de la cité. Édifiée du XIe au XIVe siècles av. J.‑C., elle fut rebâtie entre 1583 et 1655
Elle fut chef-lieu de district de 1790 à 1795.
Sous-préfecture jusqu'en 1926, au profit de Langon, qui récupère également le territoire de la sous-préfecture de La Réole.
Voir aussi : liste des évêques de Bazas
Héraldique
Les armes de Bazas se blasonnent ainsi :
de gueules à la tour maçonnée de sable, donjonnée de deux pièces, mouvant du flanc senestre, adextrée de saint Jean Baptiste à genoux devant son bourreau contourné brandissant une épée, le tout d'or, sur une terrasse de même, au chef cousu d'azur chargé de trois fleurs de lys aussi d'or[5]
« Les armoiries de Bazas étaient, de tout temps, de gueules à une décollation de saint Jean-Baptiste, représenté à genoux devant la porte d'une prison, tendant le cou au bourreau contourné, qui a le bras levé pour le décoller avec son coutelas ; le tout d'or et surmonté d'une couronne ducale.» [6]
« En 1814, le duc d'Angoulême arriva incognito à Bazas et y fut reçu par le comte Pierre-Henry de Brocas de La Nauze et reconnu le 11 mars. Louis XVIII conserva toujours un souvenir de l'accueil bienveillant fait par les Bazadais à un prince du sang de leurs rois, et en témoignage de sa reconnaissance, autorisa la ville de Bazas, à la demande de M. D'Escure, sous-préfet, et de M. de Montfort, maire, d'ajouter à ses armoiries antiques un chef d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or, posées en face, avec la devise : Bazas, 11 mars 1814. » [6]
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2008 en cours Bernard Bosset[7] DVD puis Nouveau centre mars 2001 2008 Paul Marquette DVD ... ca 1814 de Montfort Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[8])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008 4 453 4 567 4 748 4 704 4 379 4 357 4 585 4 596 4 607[9] Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
- Le jardin du chapitre avec ses vestiges du XVe siècle ;
- Le jardin du Sultan et sa roseraie ;
- La poterne de la Brèche et la porte du Gisquet ainsi que divers vestiges de l'enceinte de Bazas, rue de Pontac, rue Bragous, place de la Taillade et allée de Tourny qui ont été inscrits en tant que monuments historiques en 1994[10] ;
- L'hôtel de ville qui a été inscrit monument historique en 1965[11] et son portique ;
- Hôtel de La Psalette. Maison noble de chanoines de la cathédrale où logeait la manécanterie de la cathédrale.XVIe
- La place de la République prolongée à l'est par la cathédrale Saint-Jean-Baptiste. Cet édifice de 83 mètres de long est classé monument historique depuis 1840[12] et inscrit au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO dans le cadre des Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Elle a été édifiée au XIIIe et XIVe siècles sur le modèle des grandes cathédrales gothiques du nord de la France. La cathédrale a été dévastée en grande partie par les Huguenots, mais les portails, le plus bel exemple statuaire de Gironde, ont été épargnés. Le portail central est consacré au jugement dernier et à l'histoire de saint Jean-Baptiste. L'intérieur de l'édifice est remarquable par la perspective de la nef étroite et longue ;
- Sur la place de la République également, au n° 23, la maison dite de l'Astronome protégée par inscription en tant que monument historique en 1990[13] ;
- Ancienne église Notre-Dame-du-Mercadil[14] (ou Notre-Dame dou Mercadilh en gascon), datant des XIIIe et XIVe siècles, dont certaines parties de façades ont été classées en 1923 à l'inventaire des monuments historiques et l'église inscrite dans sa totalité en 2008[15] ;
- Ancien hospice Saint-Antoine, inscrit monument historique en 2003[16], qui abrite la plus grande et la plus complète apothicairerie de France ;
- Palais de justice du XIXe siècle dit aussi ancien présidial, faisant office de tribunal d'instance, fermé depuis le 1er janvier 2010 suite à la réforme de la carte judiciaire ;
- Couvent des Ursulines du XVIIe siècle ;
- Hippodrome du XIXe siècle.
Économie
- Berceau de la race bovine bazadaise. Polyculture et élevage, forêt des Landes dans la partie sud et ouest de son territoire.
- Industrie métallique : RD productions, Transtechnic, Sotomeca, Malambic.
- Industrie du bois : fabrique de portes isoplane (Fonmarty et fils), meubles en teck (Cobex) .
- Industrie agro-alimentaire : LDC Aquitaine (groupe LDC), Laurial, abattoir municipal, NPA (conserverie).
- Industries diverses : compteurs paragel (Persohn SA).
- Commerces et artisanat, banques, tourisme.
Services publics importants : poste, gendarmerie, pompiers, écoles, collège, lycée, lycée professionnel et lycée agricole, hôpital, perception, DDE.
Sports
- Stade de Castagnolles : Rugby, Athlétisme ;
- Piscine municipale : Natation ;
- 5 courts de tennis ;
- Fronton : pelote basque ;
- Salle pour la gymnastique artistique et sportive ;
- Gymnase Emmanuel-Sainte-Cluque : basket-ball, handball ;
- Stade de Pérette : football, tir à l'arc ;
- Salle Marcel-Martin : aïkido, judo, ho shin soul, danse ;
- Salle du Casino : gymnastique, taekwondo, tennis de table ;
- Hippodrome de Castagnolles : Équitation ;
- Cyclo-club ;
- Pelote basque ;
- Union Sportive Bazadaise (USB) : Rugby à XV, évoluant en championnat de fédérale 3.
Personnalités liées à la commune
- Ausone, poète latin né à Bazas vers l'an 309
- Clément V (1264-1314)
- Arnaud de Pontac, évêque de Bazas de 1572 à 1605
- Edme Mongin (1668-1746), évêque de Bazas et membre de l'Académie française
- Pierre-Henry de Brocas (1762-1824), reçu le 11 mars 1814 le duc d'Angoulème pour son entrée dans Bazas lors de son retour en France. Décoré du brassard bordelais des fidèles à la famille de Bourbon. Il avait épousé Thérèse-Fanny de Mirambet.
- Anatole de Monzie (1876-1947), homme politique français né à Bazas
- François Mauriac (1885-1970), écrivain, né à Bordeaux, ayant de fortes attaches en sud-Gironde. Dans le roman Thérèse Desqueyroux, il évoque Bazas et son tribunal.
- André Marceau (1946- ), curé de Bazas (1992-2000), actuel évêque de Perpignan
- Guillaume Bouic (1970- ), international de rugby à XV né à Bazas.
Jumelage
Salvatierra/Agurain (Espagne) depuis 1996[17] située dans la Province d'Alava.
Voir aussi
Article connexe
Liens externes
- Site officiel de la commune
- Office de Tourisme du Bazadais
- Résultats du recensement de la population de Bazas sur le site de l'INSEE, consulté le 25 octobre 2011.
- Bazas sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
- habitants.fr, consulté le 5 juillet 2011. Nom des habitants des communes françaises sur
- orthodromiques sont respectivement de 53,7 km pour Bordeaux et 13,3 km pour Langon. Données fournies par Lion1906.com, consulté le 17 juin 2011. Distances les plus courtes par la route - Les distances
- Pierre Miquel, Les Guerres de religion, Club France Loisirs, 1980 (ISBN 978-2-7242-0785-9), p 234
- plaque apposée sur la maison
- blason en pierre et celui d'une plaque de rue Blason dessiné d'après un
- Patrice-John O'Reilly, Essai sur l'histoire de la ville et de l'arrondissement de Bazas, 1840, 478 p. [lire en ligne (page consultée le 5 février 2010)], p. 15 & 16 Source :
- Commune de Bazas sur le site de l'AMF, Association des Maires de France, consulté le 5 juillet 2011.
- Évolution de la population de Bazas sur le site de l'INSEE, consulté le 31 octobre 2011.
- Populations légales de Bazas sur le site de l'INSEE, consulté le 31 octobre 2011.
- Inscription des vestiges de l'enceinte, sur la base Mérimée, ministère de la Culture, consulté le 26 août 2011.
- Inscription de l'hôtel de ville, sur la base Mérimée, ministère de la Culture, consulté le 26 août 2011.
- Classement de la cathédrale Saint-Jean-Baptiste, sur la base Mérimée, ministère de la Culture, consulté le 16 août 2010.
- Inscription de la maison de l'Astronome, sur la base Mérimée, ministère de la Culture, consulté le 26 août 2011.
- ISBN 2-7084-0421-0 Jacques Gardelles - Aquitaine gothique - pp. 151-152 - Picard - Paris - 1992 -
- Classements et inscription de l'église Notre-Dame dou Mercadilh, sur la base Mérimée, ministère de la Culture, consulté le 16 août 2010.
- Inscription de l'hospice, sur la base Mérimée, ministère de la Culture, consulté le 26 août 2011.
- Annuaire des villes jumelées
Galerie
Étape précédente
AurosPèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle
Via LemovicensisÉtape suivante
CudosCatégories :- Commune de la Gironde
- Via Lemovicensis
- Ancien chef-lieu de district
- Ancienne sous-préfecture
Wikimedia Foundation. 2010.