- Splendeurs et misères des courtisanes
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Splendeurs et misères des courtisanes Auteur Honoré de Balzac Genre Étude de mœurs Pays d'origine France Lieu de parution Paris Collection La Comédie humaine Date de parution 1838-1847 Série Scènes de la vie parisienne Chronologie La Maison Nucingen Les Secrets de la princesse de Cadignan Splendeurs et misères des courtisanes est un roman d’Honoré de Balzac publié entre 1838 et 1847[1] qui fait suite aux Illusions perdues. Une partie de l’ouvrage, la Dernière Incarnation de Vautrin, paraît dans la Presse, en avril-mai 1847.
Sommaire
Parties
Il est divisé en quatre parties :
- Comment aiment les filles
- À combien l’amour revient aux vieillards
- Où mènent les mauvais chemins
- La dernière incarnation de Vautrin.
Les personnages principaux
- Vautrin (l’abbé Carlos Herrera), qui par son pouvoir manipulateur parviendra pendant un temps à obtenir pour Lucien de Rubempré les honneurs auxquels il aspire. Mais il échouera finalement et provoquera indirectement la mort de celui qu’il prétend être son fils devant la police et qu’il essayera de sauver. Mais en apprenant le suicide de Lucien, Vautrin « se convertit ». De bagnard il deviendra policier. Le roman s’achève sur une brève ébauche de sa carrière réussie au service de la justice.
- Le baron de Nucingen, à la tête d’une fortune colossale acquise grâce à des spéculations douteuses (voir La Maison Nucingen), représente le pouvoir de l’argent ; il tentera d’acheter l’amour d’Esther, en vain. Vautrin lui soutire son argent par tous les moyens possibles, et lui « vend » la belle, éprise de Lucien au point d’accepter les libéralités du baron pour renflouer son amant.
- Esther est une demi-mondaine (courtisane ou prostituée de salon), fille d’une belle juive hollandaise et d’un usurier de cauchemar, éprise de Lucien de Rubempré, que Vautrin jette dans les bras du baron de Nucingen dont il cherche à escroquer la fortune. Esther parvient pendant quelques semaines à repousser le moment fatal où Nucingen la possèdera (...), le prévenant que le lendemain de ce jour elle se supprimera ; c’est ce qu’elle fera effectivement.
- Lucien de Rubempré, un jeune provincial, noble par sa mère. Il est monté à Paris pour y réaliser des ambitions littéraires (voir Illusions perdues). Mais, en proie à de grosses difficultés d’argent, et déçu dans ses ambitions, il devient l’âme damnée de Vautrin, qui se présente sous les traits de l’abbé Carlos Herrera, et qui poursuit à travers le jeune homme un rêve de puissance illimitée. Lucien devient sa chose, sa création. L’ancien forçat éprouve pour le jeune homme des sentiments troubles, à mi-chemin entre l’amour paternel et l’amour tout court.
Personnages reparaissant de la Comédie humaine
- Le juge Camusot qui instruit l’affaire où sont mêlés Lucien de Rubempré et son protecteur : l’abbé Carlos Herrera, alias Vautrin, alias Jacques Collin. On le voit débuter dans le Cabinet des Antiques.
- Eugène de Rastignac, le comte Maxime de Trailles (qui interviennent dans presque tous les romans mettant en scène la haute société parisienne).
- La comtesse de Sérisy.
- Le comte des Lupeaulx qui n'est alors que Clément Chardin et qui prendra comme titre le nom de sa femme.
- Diane de Maufrigneuse qui deviendra la princesse de Cadignan.
- Maître Derville (l’avoué de le Colonel Chabert)
- Le caricaturiste Jean-Jacques Bixiou.
- Horace Bianchon, le médecin appelé au chevet de Lydie, la fille de Peyrade l'espion, mourante.
- Les Lorettes (maîtresses installées et partagées par plusieurs amants à Paris au XIXe siècle): Florine, Coralie.
- Le cercle des intellectuels ou Cénacle qui entourait Lucien à ses débuts et qui lui restent fidèles : Daniel d'Arthez, Michel Chestien, Horace Bianchon.
Thème
(à venir)
Bibliographie
- (en) David F. Bell, « Zola’s Fin-de-Siècle Pessimism: Knowledge in Crisis », L’Esprit Créateur, Winter 1992, n° 32 (4), p. 21-29.
- (en) Charles Bernheimer, « Prostitution and Narrative: Balzac’s Splendeurs et misères des courtisanes », L’Esprit Créateur, Summer 1985, n° 25 (2), p. 22-31.
- (en) Peter Brooks, « Balzac: Epistemophilia and the Collapse of the Restoration », Yale French Studies, 2001, n° 101, p. 119-31.
- (en) A. S. Byatt, « The Death of Lucien de Rubempré », The Novel: Volume 2: Forms and Themes, Princeton, Princeton UP, 2006, p. 389-408.
- Maksoud Feghali, « La Peinture de la société dans Splendeurs et misères des courtisanes de Balzac », The Language Quarterly, 1985 Spring-Summer, n° 23 (3-4), p. 29-30.
- Francine Goujon, « Morel ou la dernière incarnation de Lucien », Bulletin d’Informations Proustiennes, 2001-2002, n° 32, p. 41-62.
- Rainier Grutman, « Le Roman glottophage », Règles du genre et inventions du génie, London, Mestengo, 1999, p. 29-44.
- (en) Pierre L. Horn, « The Judicial Police in the Novels of Balzac », Clues, 1987 Spring-Summer, n° 8 (1), p. 41-50.
- Martine Léonard, « Balzac et la question du langage : l’exemple de Splendeurs et misères des courtisanes », Langues du XIXe siècle, Toronto, Centre d’Études du XIXe siècle Joseph Sablé, 1998, p. 59-68.
- (en) D. A. Miller, « Balzac’s Illusions Lost and Found », Yale French Studies, 1984, n° 67, p. 164-81.
- (en) Allan H. Pasco, « Balzac and the Art of the Macro-Emblem in Splendeurs et misères des courtisanes », L’Esprit Créateur, Fall 1982, n° 22 (3), p. 72-81.
- (en) Christopher Prendergast, « Melodrama and Totality in Splendeurs et misères des courtisanes », Novel, Winter 1973, n° 6 (2), p. 152-62.
- (en) Maurice Samuels, « Metaphors of Modernity: Prostitutes, Bankers, and Other Jews in Balzac’s Splendeurs et misères des courtisanes », Romanic Review, Mar 2006, n° 97 (2), p. 169-84.
- (de) Peter Schunck, « Balzacs Splendeurs et miseres des courtisanes und der Kriminalroman », Lebendige Romania: Festschrift fur Hans-Wilhelm Klein uberreicht von seinen Freunden und Schulern, Goppingen, Kummerle, 1976, p. 381-402.
Notes et références
- « c'est certainement un des plus saisissants tours de force de Balzac que d'être parvenu à faire, d'un roman rédigé sur neuf ans (1838-1847), publié sous toutes les formes de support disponibles à l'époque (feuilletons, volume séparé, œuvres complètes) et soumis à tant de réécriture, de corrections et de rectifications, l'assise centrale cohérente du monde fictionnel de La Comédie humaine. Éric Bordas [1] »
Lien externe
- Critique du roman proposant une étude sur le thème de l'homosexualité.
Voir aussi
Splendeurs et misères des courtisanes, feuilleton télévisé inspiré par le roman, réalisé par Maurice Cazeneuve en 1975.
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