- Les Marana
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Les Marana est une nouvelle d'Honoré de Balzac parue en 1834 en librairie aux éditions Madame Béchet, puis en 1846 dans l'édition Furne de La Comédie humaine, au tome II des « Études philosophiques » avec Adieu, l'Enfant maudit et Le Réquisitionnaire. Avant cela, Balzac avait fait paraître ce texte en deux chapitres en 1832 , puis en 1833 dans La Revue de Paris.
Résumé
La nouvelle commence de manière violente avec la prise de Tarragone par les troupes du maréchal Suchet. « Le 8 mai 1811, Tarragone prise d'assaut, Tarragone faisant feu par toutes les croisées, Tarragone violée, les cheveux épars, à demi nue, ses rues flamboyantes inondées de soldats français tués ou tuant[1]».
La Marana est une prostituée italienne chassée de Venise par les guerres de la Révolution française. Elle appartient à une famille où la prostitution est une activité ancestrale . Réfugiée à Tarragone avec sa fille Juana qu'elle a confiée au drapier Pérez de Lagounia et à sa femme pour qu'ils l'éduquent, elle a toujours caché à la jeune fille ses origines. La Marana espère que le sort de prostituée qui pèse sur les femmes de sa famille prendra fin avec Juana qui pourrait faire un digne mariage. Mais le capitaine Montefiore, qui s'est installé dans cette maison précisément parce qu'il y a une très belle fille , vient contrarier les plans de la Marana. Elle retrouve Montefiore dans la chambre de sa fille et menace de le tuer. Juana aura de lui un enfant, Juan, que n'a pas à reconnaître car il réussit de justesse à éviter le mariage en confiant Juana à son ami le capitaine Diard qui l'épouse. Juana lui donne un fils légitime. Diard quitte alors la carrière militaire et emmène sa famille à Paris où il espère réussir. Malheureusement, il n'arrive à rien et l'attitude de Juana ne l'encourage pas. Diard fait de mauvaises affaires, mène une vie dissipée. Il tente d'emmener sa famille à Bordeaux, puis dans les Pyrénées où il se lance dans le jeu. Et c'est là que Montefiore surgit de nouveau pour le ruiner définitivement.
Pessimiste, commencée sur fond de massacre, terminée par une déchéance, cette nouvelle est un des récits les plus noirs de Balzac. Ses amis italiens lui reprochaient d'ailleurs en 1837, (surtout la « piccola » Clara Maffei) l'image peu flatteuse qu'il avait donné d'eux et de leur pays. Aussi Balzac écrivit-il avec un soin extrême Massimilla Doni[2] qui donne une version plus brillante de Venise, de l'âme italienne et de la beauté des femmes, pour se faire pardonner.
Notes et références
- ISBN 2070108686) Les Marana, Bibliothèque de la Pléiade,1979, t.X, p. 1037-1041 (
- Bibliothèque de la Pléiade, 1979, p.1517 (ISBN 2070108686) René Guise, Histoire du texte Massimilla Doni,
Catégories :- Nouvelle française
- Nouvelle parue en 1834
- Nouvelle de la Comédie humaine
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