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César Birotteau
César Birotteau Firmin Gémier incarnant César Birotteau dans l'adaptation théâtrale d’Émile Fabre.
Auteur Honoré de Balzac Genre Étude de mœurs Pays d'origine France Lieu de parution Paris Éditeur Charles-Béchet Collection La Comédie humaine Date de parution 1839 Série Scènes de la vie parisienne Chronologie La Fille aux yeux d'or La Maison Nucingen César Birotteau est un roman d’Honoré de Balzac, écrit en 1837. Il fait partie des Scènes de la vie parisienne de La Comédie humaine.
Le titre complet de l’œuvre est en réalité : Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau, parfumeur, chevalier de la Légion d’honneur, adjoint au maire du deuxième arrondissement de Paris, ce qui décrit en une phrase toute la trame du roman.
Comment souvent dans les romans de Balzac, le sujet a été emprunté à un fait réel, l’auteur ayant pris pour modèle un certain Bully, parfumeur de son état, qui inventa une lotion de toilette vinaigrée à laquelle il donna son nom. L’officine de Bully fut mise à sac lors du soulèvement populaire de 1830, l’homme fut ruiné, il passa de longues années à rembourser ses créanciers et mourut dans le plus grand dénuement à l’hôpital.
Balzac y a rajouté une affaire de spéculation, transformant l’histoire en un véritable roman d’aventure dans lequel César Birotteau incarne le stéréotype de la petite bourgeoisie des années 1830. Une classe sociale avide de reconnaissance, d’honneurs, dont l’ambition est d’accéder aux plus hautes sphères du monde parisien.
Toujours prompt à souligner la cruauté du monde, l’auteur se plaît tout de même à donner une vision émouvante de ce personnage naïf (dont la fin sera moins dure que celle du modèle de départ). Et surtout il met en relief les qualités de courage et de persévérance à travers le généreux Popinot, employé de César Birotteau et son futur gendre.
Thème
César Birotteau, parfumeur enrichi par ses découvertes qui font fureur, et auquel on va remettre la Légion d'honneur, décide de transformer sa maison bourgeoise en véritable palais pour donner un bal en l’honneur de sa fille. Ses dépenses somptuaires, qui effraient sa femme et son fidèle employé Anselme Popinot (secrètement amoureux de Mademoiselle Birotteau), lui donne un vertige d’ambition qui l’amène à risquer toute sa fortune. Le notaire Roguin flaire en Birotteau une dupe potentielle, et il l’entraîne dans une affaire de spéculation immobilière dans le quartier de la Madeleine à Paris. Birotteau a en effet besoin d’argent car les travaux de transformation de sa maison et le nouveau train de vie qu’il veut y mener ont sérieusement entamé son patrimoine.
Par une habile double manœuvre, le notaire escroc détourne toutes les économies du parfumeur sans lui donner de reçu, avant de disparaître. L’instigateur du complot contre Birotteau est un de ses anciens employés congédié pour vol : du Tillet, maintenant admis dans les hautes sphères de la Banque et qui achève sa vengeance en sapant le crédit de son ancien patron auprès des banques. Sans possibilité d’emprunt, le parfumeur ne peut, malgré le dévouement de son oncle Pillerault, de sa femme, de sa fille, pas se tirer d’affaire. Il est obligé de vendre sa boutique La Reine des roses au commis qui a remplacé Anselme Pipinot : Célestin Crevel. Mais Anselme Popinot, qui dirige maintenant un succursale va le sauver. Aidé du génial vendeur Félix Gaudissart, il met au point et commercialise une huile de son invention qui fait fureur à son tour, comme les découvertes de Birotteau. Popinot passe des jours et des nuits à fabriquer, dans le secret, l’huile de noisette dont il reverse les bénéfices à César Birotteau. Aidé par six mille francs qu’offre Louis XVIII au fidèle royaliste, Birotteau rembourse tous ses créanciers, est finalement réhabilité en 1823 et reprend sa Légion d’honneur. Mais terrassé par cette bataille, il meurt au jour de son triomphe, laissant le commerce prospère et la dignité de son nom en héritage à sa fille et au fidèle Popinot.
Bibliographie
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Adaptations
Article détaillé : Films basés sur l'œuvre d'Honoré de Balzac.Émile Fabre a tiré de ce roman un pièce de théâtre en cinq actes du même nom représentée pour la première fois le 7 octobre 1910 au théâtre Antoine.
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