- La Rabouilleuse
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La Rabouilleuse Auteur Honoré de Balzac Genre Étude de mœurs Pays d'origine France Lieu de parution Paris Éditeur Furne Collection Scènes de la vie de province Date de parution 1843 Série La Comédie humaine Chronologie Le Curé de Tours L'Illustre Gaudissart La Rabouilleuse est un roman écrit par Honoré de Balzac en 1842. Il fait partie des Scènes de la vie de province de La Comédie humaine. D’abord partiellement publié dans la Presse en 1840, fréquemment remanié et intitulé Un ménage de garçon, l’ouvrage paraîtra sous son titre définitif : la Rabouilleuse, avec un texte sans corrections dans l’édition Furne de 1843.
Thème
L’action est relativement étalée dans le temps puisque qu’elle débute en 1792 avec la présentation du père et grand-père des personnages principaux, le docteur Rouget habitant la ville d’Issoudun, et se termine en 1830.
Le docteur Rouget, malin et tyrannique, a su profiter de la Révolution française pour s’enrichir. Il a, de plus, épousé l’aînée de la famille Descoings, négociants qui se sont enrichis grâce à l’achat de biens nationaux, comme de nombreux personnages de la Comédie humaine (voir Eugénie Grandet). À sa mort en 1805, il dispose d’une grande fortune qu’il laisse dans sa quasi-totalité à son fils, Jean-Jacques, en déshéritant sa fille Agathe, émigrée à Paris.
Celle-ci a épousé Bridau, fonctionnaire intègre, honnête, qui voua sa vie à Napoléon. À la mort de son mari, Agathe Bridau se retrouve seule, avec peu de ressources pour élever ses deux fils Philippe et Joseph. Ses ennuis financiers suivront l’étoile napoléonienne.
Philippe, militaire dans l’âme, fait le bonheur de sa mère, tandis que Joseph, le cadet, futur grand peintre, la désole. Hélas, bon à rien hors des champs de bataille, Philippe se refusera à servir les Bourbons après la chute de Napoléon. Un voyage aux États-Unis le rendra violent, buveur, menteur et voleur.
Au plus fort de leurs problèmes d’argent, ils apprennent que leur oncle maternel, Jean-Jacques, est sous l’emprise d’une jeune et jolie paysanne, Flore Brazier, recueillie par leur père, et qui se surnomme « la Rabouilleuse » (en français régional, une personne qui agite et trouble l’eau pour effrayer les écrevisses et les pêcher plus facilement). Jean-Jacques n’ayant pas d’enfants, Agathe et Joseph se rendent à Issoudun pour tenter de récupérer une partie de la fortune qui leur est due. Ils échoueront à cause de leur naïveté et de leur honnêteté et fuiront Issoudun, Joseph ayant été accusé à tort de tentative de meurtre par l’amant de la Rabouilleuse.
Philippe, maintenant brouillé avec sa mère, tente également sa chance, avec plus de réussite. Il tue l’amant de Flore et oblige son oncle à épouser la Rabouilleuse. Son oncle meurt vite et Philippe épouse alors Flore. Il la tue par usure et dépendance aux vices parisiens. À la tête d’une fortune considérable après avoir été clochard, il réussit dans le monde et change de nom pour se donner le titre de comte, sans donner le moindre sou pour sauver sa mère malade. Il ne sait cependant anticiper les changements politiques et doit partir en Algérie, où il est tué. La fortune du père Rouget revient finalement à Joseph, alors artiste reconnu.
Adaptations
Une adaptation théâtrale a été écrite par Émile Fabre et représentée une première fois le 11 mars 1903 au Théâtre de l'Odéon et a été reprise à la Comédie-Française le 4 novembre 1936.
Deux adaptations au cinéma :
- La Rabouilleuse (film, 1943), film français de Fernand Rivers, sorti en 1943.
- La Rabouilleuse (film, 1959), film franco-allemand de Louis Daquin, sorti en 1959.
Bibliographie
- Hélène Colombani Giaufret, « Balzac linguiste dans Les Célibataires », Studi di storia della civiltà letteraria francese, I-II. Paris, Champion, 1996, p. 695-717.
- Lucienne Frappier-Mazur, « Max et les Chevaliers : famille, filiation et confrérie dans La Rabouilleuse », Balzac, pater familias, Amsterdam, Rodopi, 2001, p. 51-61.
- Gaston Imbault, « Autour de La Rabouilleuse », L'Année balzacienne, Paris, Garnier Frères, 1965, p. 217-32.
- (en) Fredric Jameson, « Imaginary and Symbolic in La Rabouilleuse », Social Science Information, 1977, n° 16, p. 59-81.
- (en) Dorothy Magette, « Trapping Crayfish: The Artist, Nature, and Le Calcul in Balzac’s La Rabouilleuse », Nineteenth-Century French Studies, Fall-Winter 1983-1984, n° 12 (1-2), p. 54-67.
- (en) Allan H. Pasco, « Process Structure in Balzac’s La Rabouilleuse », Nineteenth-Century French Studies, Fall 2005-Winter 2006, n° 34 (1-2), p. 21-31.
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