- Frédéric de Nucingen
-
Le baron de Nucingen Personnage de fiction apparaissant dans
Alias Frédéric de Nucingen Origine Alsacien Genre Homme Caractéristique(s) Banquier Famille Jean-Joachim Goriot (gendre) Créé par Honoré de Balzac Roman(s) La Maison Nucingen Le baron Frédéric de Nucingen est un personnage de la Comédie humaine d’Honoré de Balzac. Il apparaît pour la première fois dans le Père Goriot, puis dans Melmoth réconcilié où il est évoqué par l’intermédiaire de son caissier, puis dans La Maison Nucingen. Balzac n’avait d’ailleurs pas terminé l’écriture de Melmoth lorsqu’il entreprit la construction de La Maison Nucingen[1] En réalité, dans les deux romans, l’auteur est inspiré par le même sujet : la spéculation boursière, l’agiotage qui font rage à une époque d’industrialisation sans précédent, où la folie des investissements hasardeux peut conduire au triomphe ou à la ruine[2]. C'est dans La Maison Nucingen que le personnage de Nucingen (surnommé Loup-Cervier) apparaît dans toute sa violence de financier. L'argent n'a d'intérêt pour lui que s'il est en « quantité disproportionnée ». A travers ce personnage, Balzac dresse un type social conforme à la réalité contemporaine auquel André Wurmser, journaliste écrivain, résistant, marxiste convaincu, a donné un relief particulièrement vif[3], et dont les opérations douteuses ressemblent aux faillites des fonds à risques de notre époque. L'exemple vivant de ce type de personnage fut incarné à l'époque par Beer Léon Fould[4].
Sommaire
Chronologie du baron de Nucingen
- Né en 1763, apprenti à la banque Aldrigger à l'âge de douze ans, juif converti au catholicisme, on ne connaît toujours pas l'origine de son immense fortune en 1804.
- 1808, dans le Père Goriot, il apparaît pour la première fois. Il a épousé Delphine de Nucingen pour sa dot somptuaire. Il est déjà baron d'Empire et il a procédé dès 1804 à sa première liquidation. (voir la Maison Nucingen pour l'explication de cette opération). Il refuse d'accueillir son beau-père chez lui quand le vieux vermicellier aura vendu son affaire pour se retirer. Goriot n'a d'autre choix que de s'installer à la pension Vauquer, rue Neuve-Sainte-Geneviève.
- 1815, dans César Birotteau, il engage Ferdinand du Tillet comme employé et homme de paille et procède à sa seconde liquidation. Il a compris que l'argent n'est une puissance qu'en quantité disproportionnée.
- En 1821-1822, dans Illusions perdues, les comptes de retour de sa banque sont considérables. Il assiste à un dîner chez madame du Val-Noble (une courtisane). La marquise d'Espard refuse de le recevoir. Elle l'acceptera enfin en 1828 dans L'Interdiction.
- En 1829, dans Splendeurs et misères des courtisanes, il tombe éperdument amoureux d'une belle inconnue rencontrée dans le bois de Vincennes : Esther, pour laquelle il fait des dépenses insensées, et il est saisi de mélancolie et devient malade d'amour, diagnostic prononcé par Horace Bianchon. Cette même année, il provoque sa troisième liquidation et il disparaît pendant un temps. Il ruine ainsi Victor d'Aiglemont et Godefroid de Beaudenord.
- En 1839, dans Le Député d'Arcis, il devient pair de France, et sa fille épouse Rastignac avec lequel il s'est associé.
Apparaît aussi dans
- Eugénie Grandet
- Autre étude de femme
- Un homme d'affaires
- Les Secrets de la princesse de Cadignan
- L'Envers de l'histoire contemporaine
- La Muse du département
- Le Contrat de mariage
- Les Comédiens sans le savoir où il s'engage dans une spéculation sur les chemins de fer.
- La Femme auteur
Articles connexes
Notes et références
- Melmoth réconcilié et La Maison Nucingen. dans le même volume :Folio classique p. 8. Anne-Marie Meininger : Introduction à
- André Wurmser :La Comédie inhumaine. 1965. p. 41 et p. 33.
- http://biosoc.univ-paris1.fr/maitron/Dico/varia.htmBiographie d'André Wurmser dans le Maitron Pseudonymes d'André Wurmser : LECOMTE Casimir, VINCENT Grégoire. Né le 27 avril 1899 à Paris, mort le 6 avril 1984 à Paris ; écrivain, journaliste ; membre du Parti communiste ; secrétaire du Comité de vigilance des intellectuels antifascistes (1934-1939) ; rédacteur en chef de Russie d'aujourd'hui (1937-1939) ; membre du Comité directeur des Amis de l'Union soviétique ; éditorialiste à l'Humanité (1954-1984)
- Anne-Marie Meininger. ibid.p. 58 et archives nationales. A.N.,31 AP 396.
Illustrations
Catégories :- Personnage d'Honoré de Balzac
- Personnage de fiction français
- Personnage de fiction allemand
- Le Père Goriot
- César Birotteau
- Illusions perdues
- Splendeurs et misères des courtisanes
- Eugénie Grandet
- L'Interdiction
Wikimedia Foundation. 2010.