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Convention de Ramsar
Pour les articles homonymes, voir Ramsar.La Convention de Ramsar est un traité international adopté le 2 février 1971 pour la conservation et l'utilisation durable des zones humides, visant à enrayer la dégradation et la perte de zones humides, aujourd'hui et demain, en reconnaissant les fonctions écologiques fondamentales de celles-ci ainsi que leur valeur économique, culturelle, scientifique et récréative.
Sommaire
En France
La France a ratifié la convention en 1986. Elle y est suivie par le MEDDAT, ministère en charge de l'environnement, et devait à partir de 2009 être valorisée par la mise en place de la Trame verte et bleue issue du Grenelle de l'Environnement de 2007. Le nombre de site est passé de 24 à 36 (12 ajouts dont 4 en outre-mer ce qui a permis d'augmenter la superficie des zones Ramsar française de 828 803 hectares à 3 290 578 ha). Certains de ces sites comme l'estuaire du Sinnamary en Guyane (en aval du « Barrage EDF/Petit-Saut » et en aval d'une zone dégradée par l'orpaillage, source de mercure et de forte dégradation du lit majeur) ne sont toutefois pas encore protégés.
Histoire
- L'idée de cette convention a émergé lors de la conférence internationale du programme MAR (pour Maris, marshes, marismas) qui s'est réuni aux Saintes-Maries-de-la-mer en 1962 à l'initiative de l'UICN et de deux ONG (Wetlands et Birdlife international) qui sont tous trois devenus partenaires de l'UNESCO.
- la convention a été adopte le 2 février 1971 à Ramsar en Iran
La convention
Le titre officiel est Convention relative aux zones humides d'importance internationale particulièrement comme habitats des oiseaux d'eau.
La convention a été élaborée et adoptée par les nations participantes lors d'une réunion à Ramsar, Iran le 2 février 1971. Elle est entré en vigueur le 21 décembre 1975.
Elle engage les signataires à
- tenir compte de la conservation des zones humides dans leurs plans d'aménagements, et veiller à une utilisation « rationnelle » des zones humides ;
- inscrire des sites sur la liste Ramsar et promouvoir leur conservation ;
- préserver les zones humides inscrites ou non dans la liste Ramsar, soutenir la recherche, la formation, la gestion et la surveillance dans le domaine des zones humides ;
- coopérer avec les autres pays, notamment pour préserver ou restaurer les zones humides transfrontalières.
La liste des zones humides d'importance internationale contient, début 2009, 1828 sites (dont 931 en Europe, soit 51 % du total en nombre et 14 % de la surface totale), représentant une surface de plus de 1,6 million de km2, alors qu'en 2000, il n'y en avait que 1021. Le pays comprenant le plus de sites est le Royaume-Uni avec 169, tandis que le pays ayant la plus grande surface de zones humides listées est le Canada avec plus de 130 000 km2, dont le Golfe Queen Maud avec 62 800 km2.
159 pays (sur 192 dans le monde) ont actuellement (en 2009) signé cette convention, contre 119 en 2000[1]. Ils étaient 18 en 1971. Les pays signataires se rencontrent tous les trois ans lors d'une conférence, la première ayant eu lieu à Cagliari (Italie) en 1980 et la dernière conférence des paries ayant eu lieu en 2009 en Corée. Les pays signataires n'ont néanmoins pas doté la convention de moyens propres et la dernière conférence des parties n'a pas trouvé de consensus pour l'intégrer au sein de l'ONU (pour des raisons d'économies financières).
Des avenants à la convention initiale ont été adoptés à Paris en 1982 et à Regina en 1987.Les parties se réunissent tous les 3 ans et votent des résolutions et recommandations et chaque année un comité permanent, composé de représentants des 6 « régions Ramsar » se réunit pour gérer la convention et prendre les décisions courantes. Ce comité et la Convention s'appuient sur un secrétariat, un organe subsidiaire jouant le rôle d'un conseil scientifique (« Groupe d'évaluation scientifique et technique » ou GEST) et sur des organisations internationales partenaires (ONG)
Chaque années, en commémoration de la signature de la convention, les Journées mondiales des zones humides sont organisées par différentes associations, collectivités ou organismes d'État pour sensibiliser le grand public à ces milieux.
Le siège de cette convention est établi à Gland (Suisse), avec celui de l'Union mondiale pour la nature (IUCN).
État des lieux
La conclusion de la 10ème et dernière conférence des parties est que les pressions sur les zones humides, y compris protégées n'ont pas diminué et qu'elles sont de plus en plus petites, et écologiquement isolées ou fragmentées. Si les zones protégées ont augmenté, le bassin versant aval qui les alimente ne l'est généralement pas. La convention a produit une boite à outil pour aider les décideurs dans ces cas, mais elle est peu utilisée. Les gestionnaires des sites ont encore des difficultés à trouver des appuis auprès de leurs collègues chargés de l'énergie et des transports, de la gestion de l'eau ou de l'agriculture alors que ces secteurs ont un fort impact sur les zones humides. Ramsar contribue avec la convention de l'eau de la commission économique pour l'Europe des Nations Unies au programme « Protégeons la nature pour améliorer les ressources en eau ».
Liste des parties contractantes (non nécessairement à jour)
L'Afrique du Sud, l'Albanie, l'Algérie, l'Allemagne, l'Argentine, l'Arménie, l'Australie, l'Autriche, l'Azerbaïdjan, les Bahamas, Bahreïn, le Bangladesh, la Biélorussie, la Belgique, le Belize, le Bénin, la Bolivie, la Bosnie-Herzégovine, le Botswana, le Brésil, la Bulgarie, le Burkina Faso, le Burundi, le Cambodge, le Canada, le Chili, la Chine, Chypre, la Colombie, les Comores, la République démocratique du Congo, le Congo, la Corée du Sud, le Costa Rica, la Côte d'Ivoire, la Croatie, Cuba, le Danemark, Djibouti, la République dominicaine, l'Égypte, le Salvador, l'Équateur, l'Espagne, l'Estonie, les États-Unis, la Finlande, la France, le Gabon, la Gambie, la Géorgie, le Ghana, la Grèce, le Guatemala, la Guinée-Bissau, la Guinée, la Guinée équatoriale, le Honduras, la Hongrie, l'Inde, l'Indonésie, l'Iran, l'Irlande, l'Islande, Israël, l'Italie, la Jamaïque, le Japon, la Jordanie, le Kenya, le Kirghizstan, la Lettonie, le Liban, le Libéria, la Libye, le Liechtenstein, la Lituanie, le Luxembourg, la République de Macédoine, Madagascar, la Malaisie, le Malawi, le Mali, Malte, le Maroc, Maurice, la Mauritanie, le Mexique, la Moldavie, Monaco, la Mongolie, la Namibie, le Népal, le Nicaragua, le Niger, le Nigeria, la Norvège, la Nouvelle-Zélande, l'Ouganda, l'Ouzbékistan, le Pakistan, le Panama, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, le Paraguay, les Pays-Bas, le Pérou, les Philippines, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, le Royaume-Uni, la Russie, Sainte-Lucie, le Sénégal, la Serbie-et-Monténégro, la Sierra Leone, la Slovaquie, la Slovénie, le Sri Lanka, la Suède, la Suisse, le Suriname, la Syrie, le Tadjikistan, la Tanzanie, le Tchad, la République tchèque, la Thaïlande, le Togo, la Trinité-et-Tobago, la Tunisie, la Turquie, l'Ukraine, l'Uruguay, le Venezuela, le Viêt Nam, la Zambie, l'ex-URSS
Voir aussi
Articles connexes
- Liste des zones humides d'importance internationale de la Convention de Ramsar
- Convention internationale
- Zones humides
- réseau écologique
Bibliographie
Lien externe
- Site officiel de la Convention de Ramsar et Boite à outils de manuels édités par la Convention)
- Forum des Marais Atlantiques Pôle relais en faveur des zones humides littorales Manche Atlantique et Mer du Nord
- Manuel pour l'utilisation rationnelle des zones humides (Ramsar, 3ème édition, 2007)
Notes et références
- ↑ Ramsar site, « The Ramsar Convention on Wetlands ». Consulté le 24 mai 2009
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