- Schneour Zalman Schneersohn
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Schneour Zalman Schneersohn[1],[2] (Gomel, Russie, 1898 - Brooklyn, New York, 1980) est un grand-rabbin hassidique français. Il fut très actif en France durant la Seconde Guerre mondiale, où il prit en charge des foyers pour les enfants juifs, dans le but de les sauver de l'occupant, tout en leur dispensant une éducation juive.
De Russie en France
Né à Gomel[3] en Russie (aujourd'hui en Biélorussie) en 1898[4], Schneour Zalman Schneersohn[5],[6]appartient à la dynastie hassidique des Loubavitch, et sera un temps pressenti pour en être le septième Rebbe[7] (cette fonction échoira à son cousin, Menachem Mendel Schneerson, 1902-1994).
Il est le fils de Menachem Mendel Schneersohn, petit-fils de Levi Yitzchak Schneersohn, arrière-petit-fils de Boruch Sholom Schneersohn (1803-1868), le fils aîné du Tzemach Tzedek (le troisième Rebbe de la dynastie de Lubavitch, Menachem Mendel Schneersohn 1789-1866). Sa mère Liba Leah est la petite-fille de Levi Yitzchak de Berditchev (1740-1810), un des principaux disciples de Dov Baer de Mezeritch (1704-1772), lui-même l'un des principaux disciples et successeur du Baal Shem Tov (1698-1760, le fondateur du hassidisme[8].
Il arrive en France en 1935[9], et prend la direction à Paris de l'Association des israélites pratiquants (AIP) (Kehillat Haharedim) en 1936[10],[11],[12], qui aurait été créée en 1910, dans le but de « regrouper les Juifs ayant gardé l'attachement aux formes de la vie religieuse, telles qu'elles se sont cristallisées au cours de longs siècles en Europe centrale[4]. » Léon Poliakov souligne l'incompréhension des autorités consistoriales de l'époque qu'il rencontre, et leur antagonisme[4] : « son orthodoxie, d'une intransigeance absolue, non plus que ses méthodes de travail, si souples qu'elles étaient, étaient[Quoi ?] déconcertantes, et pas davantage ses manières et son costume n'étaient du goût de ses confrères français. Quant à lui, il donnait aux termes « rabbin français » une résonance bien particulière. » Il doit donc œuvrer en comité restreint, et se concentre sur l'enseignement des enfants, ouvrant huit Talmudé Tora régulièrement fréquentés par plusieurs centaines d'enfants, malgré la pauvreté de ses moyens.
La Résistance et les foyers pour enfants
C'est la même préoccupation des enfants et de leur formation qui guide le grand-rabbin Schneersohn lors de l'Occupation. De février 1940 à mars 1944, il ouvre plusieurs foyers pour enfants, en coopération avec l'AIP et l'OSE (Œuvre de secours aux enfants) :
- février 1940 - janvier 1941 :
- Château des Morelles, Brout-Vernet (Allier).
- Année 1941-1942 Marseille Chateau Beaupin
Le rabbin arrivé à Marseille début 1941 y reste une bonne année avec son organisation l'AIP. Il s'occupe d'héberger les enfants abandonnés par leurs parents après leur arrestation, dans une vaste maison, au milieu d'un parc, la Maison de Beaupin. Par ailleurs, il accueille dans son appartement, situé dans un très beau quartier de Marseille, un atelier pour des étrangers qu'il sauve ainsi.
- 1941-1942 :
- 1942-1944 : successivement
- Grenoble.
- Château du Manoir, hameau de L'Étang-Dauphin, Saint-Étienne-de-Crossey (Isère)[13], à partir de mars 1943.
- pension Cavalier et Hôtel Rivoli, à Nice. 1943 (…-octobre 1943).
- Château du Manoir (retour) d'octobre 1943 à décembre 1943, puis dispersion des enfants dans trois hameaux près de Voiron (Isère) :
- La Manche, hameau de Saint-Jean-de-Moirans (Isère) , en décembre 1943.
- La Martellière, Voiron (Isère)[14],[15],[16],[17],[18], également en décembre 1943. Seize enfants, âgés de 7 à 21 ans, et deux adultes y sont arrêtés par la milice dans la nuit du 23 au 24 mars 1944, à la suite d'une dénonciation. Les enfants sont déportés dans le convoi 71 du 13 avril 1944[19] et le convoi 73 du 15 mai 1944[20],[21],[22].
- hameau de Chirens (Isère) et Saint-Étienne-de-Crossey (une chambre), à partir d'octobre 1943.
Dans son ouvrage sur la résistance juive en France, Lucien Lazare[23] décrit ainsi le rôle et l'approche du grand-rabbin Schneersohn :
« Repliée à Vichy, puis à Marseille, l'AIP y avait rassemblé une collectivité d'une soixantaine de personnes, comprenant synagogue, bureau d'assistance, séminaire-yechiva, foyers pour enfants et atelier de reclassement professionnel[24]. Chneerson destinait ses services aux Juifs de stricte observance religieuse. Située dans la marginalité des organisations juives, l'AIP était l'expression d'une catégorie particulière de l'identité juive. Très populaire avant la guerre en Europe centrale et orientale ainsi qu'en Palestine, le hassidisme comptait des adeptes fervents au sein de la communauté des immigrés juifs à Paris. Rejetant à la fois émancipation, sionisme et socialisme, Chneerson ne concevait l'existence juive que dans l'observance jalouse des rites et dressait une barrière impénétrable contre l'influence de l'environnement et de la modernité. Son expérience des persécutions séculaires l'avait habitué à réagir en constituant une communauté d'une cohésion sans faille, s'adonnant à l'étude des textes sacrés et l'observance des prescriptions religieuses dans l'ambiance enthousiaste de la tradition hassidique. C'est dans ce cadre que lui-même et ses adeptes se sentaient en sécurité, s'en remettant à la Providence. Chneerson n'avait pas discerné le caractère inédit et fatal de la menace nazie, et l'AIP fut particulièrement vulnérable aux déportations. »
L'AIP aide les internés dans les camps. Grynberg[25] écrit que l'AIP dispose d'un budget mensuel de 200 000 francs pour l'assistance aux internés des camps. Cette somme provient pour moitié de l'American Jewish Joint Distribution Committee (Comité juif-américain de distribution collective) et pour moitié de dons privés.
Le futur historien Léon Poliakov devient son secrétaire, en 1943[26],[27],[28], et fonde avec le cousin du grand rabbin Schneersohn, Isaac Schneersohn, le centre de documentation juive contemporaine. Poliakov racontera en 1997[29] qu'il avait fait la connaissance du Grand Rabbin Schneersohn lorsqu'il cherchait un rabbin pour présider aux funérailles de son père. Plus tard, à Marseille, il rencontre, sur la Canebière, le Grand Rabbin Schneersohn qui lui propose d'être son secrétaire. Leur collaboration dure quelques mois et Poliakov y renonce suite à des différences idéologiques - il s'oppose à l'idée de contacter Joseph Goebbels[30] - et religieuses.
Dans L'Auberge des musiciens[31], Léon Poliakov décrit Schneour Zalman Schneersohn (« barbe rousse, boitillant dans son caftan à la mode de Pologne ») et ses activités à Marseille :
« Une centaine de personnes qui priaient dans l'oratoire de la rue Sylvabelle dans un immeuble cossu dans un des plus beaux quartiers de Marseille […] [Là] deux vastes chambres et un hall au rez-de-chaussée, une cuisine et deux pièces à l'entresol […]. Le rabbin réfugié avec sa famille dans l'entresol. La cuisine ne demeure pas inoccupée non plus : des ombres furtives apparaissent le soir et s'évanouissent le matin ; ce sont des évadés des camps d'internement de Vichy auxquels le rabbin donne asile. L'une des pièces du rez-de-chaussée sert de bureau et de salle de réception - défilé interminable de la misère juive -, l'autre, le bureau du rabbin, est en même temps une synagogue et une salle de cours ; on y célèbre les mariages et l'on y règle les divorces et même des litiges financiers. »
Dans son journal privé, Raymond-Raoul Lambert, qui dirige l'UGIF-Sud, écrit à la date du 17 août 1943 : « Le 28 (28 juillet 1943) je vais, avec Simone et les enfants, visiter une maison d'enfants près de Voiron, dirigée par un rabbin orthodoxe qui ressemble à Raspoutine. Dans un tel milieu, je me sens chrétien et latin. »[32] L'historien israélien Richard Cohen explique ainsi[33] cette réaction de Lambert : « Il s'agit du rabbin Isaac Chneerson [sic][34] qui était responsable d'une œuvre de bienfaisance ultra-orthodoxe (Association des Israélites pratiquants de France, Kehillath Haharedim), affiliée à la 3e Direction de l'UGIF (Santé). La réponse « assimilée » de RRL [Raymond-Raoul Lambert] n'est pas surprenante, étant donné le contenu de la lettre de ce dernier (2 août 1943, YIVO : RG 340, dossier 3) qui entre dans les détails de son fantastique projet d'établir un État juif fondé sur des principes strictement orthodoxes. »
Dans un ouvrage récent intitulé Les enfants de la Martellière, Delphine Deroo reconstitue la vie de cette institution[35]. Elle ne cache pas son admiration pour l’œuvre du Grand Rabbin Schneour Zalman Schneersohn :
« À chaque menace correspond une défense. Au désir d'élimination physique et spirituelle de la « race juive », ces hommes et femmes se sont opposés en tant que Juifs, assumant avec fierté leur judaïté mise en péril. Et cette résistance morale, que je retrouve pour ma part dans l'insistance du rabbin Chneerson [Schneour Zalman Schneersohn] à observer strictement les lois religieuses - marquant pour lui l'essence même de son judaïsme directement menacé -, me frappe et m'éblouit par sa force et son héroisme. »
Après la guerre
Après la guerre, le rabbin Schneersohn contribue à l'essor du judaïsme orthodoxe non-consistorial à Paris, de sa base au 10, rue Dieu, dans le Xe arrondissement de Paris près de la place de la République.
Plusieurs personnalités se revendiqueront plus tard de son enseignement, dont Olga Katunal[36], selon laquelle « Zalman Schneurson » fut son plus grand maître[37], et Henri Atlan qui, à la fin de son livre Entre le cristal et la fumée (1979) cite quelques paroles de « son maître » sans le nommer.
Schneour Zalman Schneersohn est proche du rabbin David Feuerwerker, dont les fils étudient avec lui, rue Dieu. Le rabbin Feuerwerker est présent, avec sa famille, lorsque Schneour Zalman Schneersohn et son épouse prennent le train pour Le Havre, à destination de l'Amérique.
Dans les années 1960, Schneour Zalman Schneersohn immigre aux États-Unis, et y poursuit son œuvre d'éducateur, à Brooklyn, New York. La Yechiva qu'il y dirige comporte un programme d'entraînement en informatique, pour donner une profession à ses élèves, ce qui le place, à l'époque, à l'avant-garde.
Il meurt à New York, le 2 juillet 1980 (18 Tamouz 5740).
L'arrivée en France de Menachem Mendel Schneerson et de Chaya Mushka Schneerson (1933)
Dans un ouvrage récent (2010), Heilman et Friedman expriment[38] qu'il est vraisemblable que ce qui a déterminé le futur Rebbe de Loubavitch Menachem Mendel Schneerson et son épouse Chaya Mushka Schneerson à venir s'établir à Paris en 1933 est la présence de cousins : Schneour Zalman Schneersohn, Isaac Schneersohn et Édmée Schneerson. Dans les années 1960, ce sera au tour de Schneour Zalman Schneersohn d'aller s'établir à New York, où son cousin, Menachem Mendel Schneerson, était le Rebbe de Loubavitch.
Les retrouvailles entre Chana Schneerson et Menachem Mendel Schneerson chez Schneour Zalman Schneersohn (1947)
Durant l'hiver de 1947, la rebbetzin Chana Schneerson arrive à Paris. Elle n'a pas revu son fils aîné, Menachem Mendel Schneerson, le futur septième et dernier Rebbe de Loubavitch, depuis son départ de Leningrad pour Riga où il rejoint son futur beau-père, le rabbin Yosef Yitzchok Schneersohn, le sixième Rebbe de Loubavitch, il y a 20 ans.
Des Hassidim de Loubavitch vont accueillir Menachem Mendel à l'aéroport, mais son avion est retardé de quatre heures. Ils décident de l'attendre à la demeure du rabbin Schneour Zalman Schneersohn, le cousin de Menachem Mendel. La rebbetzin Chana Schneerson demeure chez Schneour Zalman Schneersohn.
Un télégramme du Rebbe de Loubavitch, Yosef Yitzchok, destiné à son gendre Menachem Mendel est reçu, avec les mots en hébreu : « Boruch atah b'bo'echa » (Béni sois-tu en ta venue). Le rabbin Schneour Zalman Schneersohn en conclut que Menachem Mendel est arrivé. Peu après, un taxi dépose Menachem Mendel devant la demeure[39].
Un farbrengen est organisé. Menachem Mendel rappelle que Joseph n'a pas vu son père Jacob pendant vingt-deux ans.
Menachem Mendel reste à Paris pendant trois mois, du mois d'Adar jusqu'à la fête de Chavouot. Durant ces trois mois, il rend visite à sa mère deux fois par jour, le matin et le soir.
Les jours de Shabbat et les jours de fête, il sort de son hôtel pour rejoindre sa mère. Ils partagent alors les repas[40].
À la veille du départ de Menachem Mendel Schneerson et de sa mère Chana Schneerson pour New York, Schneour Zalman Schneersohn organise chez lui un grand farbrengen[41].
Notes et Références
- Le nom est également orthographié Schneerson (Nathan, 2008), et selon la fille du rabbin, Hadassa Carlebach (ibid.)il était appelé Chneerson pendant la guerre. Zuccotti (1993, p. 341, note 14) indique Chneersohn
- , donne encore une autre version du nom. Elle écrit : « l'AIP a été fondée à Paris par le Grand Rabbin Zalman Chneersohn » (« The AIP was founded in Paris in 1936 by Grand Rabbi Zalman »).
- Minsk. Au XIXe siècle, cette ville comptait plus de 50% de juifs. Aujourd'hui la seconde ville de Biélorussie, après
- Le rav Schneor Zalman Schneerson en France (1936-19470 (extrait), un article de Kountrass Online, Iyar 5763 / Mai 2003[réf. nécessaire]
- Shneur Zalman de Liadi (1745-1812). Le fondateur du Mouvement Loubavitch s'appelait
- Shlomo Carlebach. Le Grand Rabbin Schneour Zalman Schneersohn et son épouse, Sarah, ont deux enfants: un fils, Sholom Ber [nommé d'après le cinquième Rabbin de Loubavitch, Sholom DovBer (1860-1920)] et une fille, Hadassah Carlebach, veuve du rabbin Eli Haim Carlebach, le frère jumeau du rabbin-chanteur
- Friedlander, 1990, p. 173-174
- Kevarim of Tzadikim in North America. Photo de la tombe de Schneour Zalman Schneersohn, incluant des données biographiques.) , ansi que l'arbre généalogique (The Tsemah Tzedek Family Tree.. Voir les inscriptions généalogiques sur sa tombe (
- Nathan, 2008
- Lazare, 1987, p. 139.
- Harriet Jackson - LinkedIn Catalogage des documents de l'AIP Voir,
- YIVO Institute for Jewish Research/Major Collections. Kehillat Haharedim (Association des israélites pratiquants). Voir,
- aryanisation", les pupilles du home de Saint-Étienne-de-Crossey." Notons en passant, que dans l'index de son livre (p.419), Lazare confond les noms des deux cousins: Isaac Schneersohn et Schneour Zalman Schneersohn. Lazare, 1987, p. 227, écrit: "Il y a d'autre part le refus de Schneerson de l'AIP de disperser individuellement, sous le couvert d'une complète "
- Voiron dans la Shoah. Voiron en ligne. Voir,
- Floriane Benoit. Rafle des enfants juifs: Voiron retourne son passé. L'Humanité, 25 août 1997. Voir,
- Delphine Deroo. Les enfants de la Martellière. Chapitre premier. Chronique de recherches Voir,
- Laurent Duchêne. Vous reprendrez bien quelques juifs. Vacarme 04/05/actualités. Voir,
- Manon Bakour. Hommage poignant hier à Voiron. Culture. 30/03/2009. L'actualité du Grand Grenoble, mGrenoble.fr. Voir,
- Simone Veil. Voir Serge Klarsfeld, 1978. Dans ce convoi 71 se trouve Simone Jacob âgée de 16 ans, connue plus tard comme
- La ville de Voiron découvre la rafle de seize enfants juifs, un article de L'Humanité, 23 août 1997 Zuccotti, 1993, p. 193, parle de dix-huit enfants ; en réalité, il s'agit bien de seize enfants et deux adultes — cf.
- L'histoire. Erwin Uhr, unique survivant de la rafle de Voiron, en 1944. Libération.fr, 15 septembre 1997. Voir,
- Eve Line Blum-Cherchevsky. Convoi 73. Abraham Rosenzweig. Voir,
- Lazare 1987, p. 139-140.
- Au sujet des activités de Schneour Zalman Schneersohn à Marseille, Renée Dray-Bensousan écrit : "Par ailleurs des ateliers avaient été créés par l’ORT et l’Association des israélites pratiquants (AIP) au sein de la deuxième direction de l’UGIF. L’impétueux rabbin Zalman Chneerson avait installé une école professionnelle au siège de son association, c’est-à-dire dans la cave de son appartement, rue Sylvabelle; elle se transforma en « compagnie de travailleurs » lorsque Vichy décida d’y incorporer les Juifs étrangers. Il y avait intégré pendant un certain temps Joseph Bass, le futur dirigeant du Réseau Bass, comme professeur de dessin industriel aux côtés du secrétaire Léon Poliakov. Un cours d’électricité et de radio y était donné à quarante-deux étudiants par le Dr Radzowitz, célèbre physicien viennois."
- Grynberg, 1999, p. 249, en note.
- novembre 1941 à août 1942. Selon Lazare, 1987, p. 357, note 38, Poliakov fut secrétaire de l'AIP de
- Lazare, ibid., souligne que "Une volumineuse collection d'archives de l'AIP a été confiée par Z. Chneerson à l'YIVO - collection 340."
- Poznansky, 1994, p. 203 : "Toutes les organisations juives employaient des Juifs qui, avant-guerre, connaissaient à peine l'existence d'institutions juives. L'exemple le plus surprenant est peut-être celui de Léon Poliakov, agnostique s'il en fût, qui se retrouva, du jour au lendemain, secrétaire de l'Association des israélites pratiquants - une organisation ultra-orthodoxe - dirigée à Marseille par le rabbin Zalman Chneerson.".
- Léon Poliakov, l'un des premiers historiens de la Shoah. Le Monde, 26 septembre 2005 — témoignage (audiovisuel) recueilli le 28 avril 1997 à Massy par la Survivors of the Shoah Visual History Foundation
- Le Grand Rabbin Schneersohn ne saisit pas alors que la séparation des juifs du reste de la population préconisée par les nazis est de fait le prélude à leur extermination, la « solution finale ». Il avait connu le régime communiste et ses limitations à la pratique religieuse. L'humanité n'avait jamais encore connu un génocide systématique, pays après pays, cette « solution finale ».
- L'éducation juive à Marseille sous Vichy (1940-1943): Une renaissance circonstancielle, Renée Dray-Bensousan. Archives juives, vol.35, 2002/2, p. 49-59 Voir
- Lambert, 1985, p. 236.
- Voir Lambert, 1985, p. 289, note 207.
- Isaac Schneersohn et Schneour Zalman Schneersohn. Cohen confond les deux cousins :
- Voir Delphine Deroo, 1999, Chapitre premier, Chronique de recherches.
- Jacques Lacan montait les sept étages sans ascenseur de son immeuble dans le IXe arrondissement de Paris pour consulter des livres de kabale qu'elle possédait. Olga Katunal introduit Oscar Goldberg (un de ceux sauvés par Varian Fry) au Grand Rabbin Schneersohn. Sur Olga Katunal, voir Haddad, 2007.
- Friedlander, 1990, p. 173-174 : « The greatest teacher she ever had, she claimed was Zalman Schneurson, a man many expected to inherit the position of chief rabbi of the Lubavitcher Hassidim, but he never did. A formidable scholar, Schneurson attracted a large following of intellectual Jews in Paris during the early postwar years. ».
- Voir, p. 115-116.
- Voir, A Mother in Israel, 2006, p. 155-156.
- Voir A Mother in Israel, 2006, p. 156.
- Voir A Mother in Israel, 2006, p. 160.
Articles connexes
Bibliographie
- Serge Klarsfeld, Le Mémorial de la Déportation des Juifs de France, Beate et Serge Klarsfeld, Paris, 1978.
- Léon Poliakov, L'Auberge des musiciens, Mémoires, Paris, 1981.
- Raymond-Raoul Lambert, Carnet d'un témoin (1940-1943), présenté et annoté par Richard Cohen, Fayard, Paris, 1985, ISBN 2-213-01549-X.
- Lucien Lazare, La Résistance juive en France, Stock, Paris, 1987, ISBN 2-234-02080-8.
- Judith Friedlander, Vilna On The Seine, Jewish Intellectuals In France Since 1968, Yale University Press, New Haven & Londres, 1990, ISBN 0-300-04703-7.
- Susan Zuccotti, The Holocaust, The French, And The Jews, Basic Books, New York, 1993, ISBN 0-465-03034-3.
- Renée Poznanski, Être juif en France pendant la Seconde Guerre mondiale, Hachette, Paris, 1994, ISBN 2-01-013109-6.
- Donna F. Ryan, The Holocaust & The Jews of Marseille, The Enforcement of Anti-Semitic Policies In Vichy France, University of Illinois Press, Urbana And Chicago, 1996, ISBN 0-252-06530-1.
- Delphine Deroo, Les enfants de la Martellière, Collection Les Temps qui Changent, Grasset et Fasquelle, 1999, ISBN 978-2-246-56921-3.
- Anne Grynberg, Les Camps de la honte, Les internés juifs des camps français 1939-1944, La Découverte, Paris, 1999, ISBN 2-7071-3046-X.
- Claude Muller, Les sentiers de la liberté, Dauphiné, 1939-1945, Les témoignages de nombreux résistants et déportés, Éditions de Borée, 2003, ISBN 2-84494-195-8, ISBN 978-2-84494-195-4.
- Renée Dray-Bensousan, ''Les Juifs à Marseille, 1939-1944, Les Belles Lettres, 2004, ISBN 2-251-38066-3.
- Limor Yagil, Chrétiens et Juifs sous Vichy (1940-1944) : sauvetage et désobéissance civile, Éditions du Cerf, 2005, ISBN 2-204-07585-X, ISBN 978-2-204-07585-5.
- A Mother in Israel. The Life and Memoirs of Rebbetzin Chana Schneerson of blessed memory. Mother of Rabbi Menachem M. Schneersoon, The Lubavitcher Rebbe., édité par le rabbin Alter Eliyahu Friedman, traduit en anglais par Yerachmiel Tilles, Kehot Publication Society, 770 Eastern Parkway, Brooklyn, New York, 2002, Revised Edition 2006, ISBN 0-8266-0099-9.
- Gérard Haddad, Le Péché originel de la psychanalyse : Lacan et la question juive, Seuil, Paris, 2007, ISBN 2-02-091253-8, ISBN 978-2-02-091253-2.
- Joan Nathan, Bread of Freedom in Times of Despair, The New York Times, 16 avril 2008 (Section Dining & Wine).
- Samuel C. Heilman et Menachem M. Friedman, The Rebbe. The Life and Afterlife of Menachem Mendel Schneerson, Princeton University Press, Princeton and Oxford, 2010, ISBN 978-0-691-13888-6.
- Elie Feuerwerker, Further Corrections, Hamodia, New York, 13 octobre, 2008, p. D36.
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