- Saint-Nabor
-
Saint-Nabor Administration Pays France Région Alsace Département Bas-Rhin Arrondissement Molsheim Canton Rosheim Code commune 67428 Code postal 67530 Maire
Mandat en coursFrançois Lantz
2008-2014Intercommunalité C.C. du canton de Rosheim Démographie Population 479 hab. (1999) Densité 253 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 265 m — maxi. 630 m Superficie 1,89 km2 Saint-Nabor est une commune française, située dans le département du Bas-Rhin et la région Alsace. Durant la période de rattachement de l'Alsace-Lorraine à l'Empire allemand (1871-1918), le village est appelée Sankt Nabor, reprenant le nom qui a été le sien jusqu'à la conquête française au XVIIe siècle. Il est toujours utilisé en allemand et en alsacien.
Géographie
Saint-Nabor est située au pied du mont Sainte-Odile, à environ 30 km au sud-ouest de Strasbourg. Le village fait partie du canton de Rosheim et de l'arrondissement de Molsheim. Environnés par les communes de Ottrott, Bernardswiller, Heiligenstein et Andlau, Saint-Nabor se trouve à 21 km au nord-ouest de Sélestat la plus grande ville la plus proche. Le village est situé à 342 mètre d'altitude.Les habitants sont nommés les Saint-Naborois(es)[1].
Écarts et lieux-dits
- Kolisacker
- Niedermunster
Cours d'eau
- le Dachsbach
Communes limitrophes
- Ottrott, 1 km
- Barr, 5 km
- Bernardswiller 4 km
- Obernai, 7 km
- Mittelbergheim, 6 km
- Gertwiller, 6 km
- Goxwiller, 7 km
Héraldique
Article connexe : Armorial des communes du Bas-Rhin.Les armes de Saint-Nabor se blasonnent ainsi : « d'argent au siège de gueules, les extrémités des trois montants sommées d'une croisette pattée du même ».
Histoire
Moyen Âge
Saint Nabor est le nom d'un soldat martyr nommé par corruption saint Avold en français et Santderver en allemand, dont le corps fut déposé dans l'abbaye de ce nom en 764 par saint Chrodegang, évêque de Metz. Le village apparait au VIIIe siècle, lorsque les reliques de saint Nabor sont transférées dans la région, depuis Rome par l'évêque de Metz, Chrodegang. En 1050, l'abbaye de Hohenbourg possède des biens dans la localité. Saint-Nabor appartient au couvent de Niedermunster, aujourd'hui ruiné. Vers 1648, le village est donné en gage aux Andlau, puis aux Landsberg en 1482, puis il est cédé pour un quart aux Uttenheim de Ramstein. Avec la dissolution du couvent en 1543, le village passe sous la dépendance du chapitre de la cathédrale de Strasbourg qui reste propriétaire des lieux jusqu'à la Révolution. La paroisse de Saint-Nabor reste autonome jusqu'en 1666 et relève du chapitre rural du Bruderberg à Rosheim. Elle devient ensuite une filiale d'Ottrott-le-Haut.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1989 1995 Joseph Spielmann 1995 2008 Nicole Rakotomalala mars 2008 en cours François Lantz[2] Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[3])1882 1962 1968 1975 1982 1990 1999 316 215 235 246 351 434 479 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes - population provisoire pour 2006 : 460
Lieux et monuments
Vestiges du l'abbaye de Niedermunster
Le monastère de Niedermunster a été fondé vers 700 par sainte Odile pour accueillir les pèlerins qui ne pouvaient pas accéder à celui de Hohenbourg. Elle y construisit aussi une église qu'elle dédie à saint Martin et une maison pour l'accueil des pèlerins. Les deux monastères ont d'abord le même nom et partagent les revenus indivis. C'est sa nièce, Gundelinde qui sera la première abbesse de ce monastère. Au tout début du IXe siècle, Hugues III, comte de Tour et de la Haute Alsace, descendant d'Aldaric (père de sainte Odile) remplace l'établissement mérovingien par un ensemble monastique adaptée à la nouvelle liturgie romaine et à la règle bénédictine fraichement introduite dans l'empire carolingien. Avec son épouse Ava, il dote la nouvelle fondation de la croix miraculeuse, offerte par Charlemagne et apportée depuis la Bourgogne à dos de chameau jusqu'à Niedermunster, qui deviendra ainsi un lieu de pèlerinage fort réputé dans tout l'occident chrétien. Dès 1016, l'empereur Henri II accorde à l'abbaye de Niedermunster le droit d'élire librement l'abbesse et le libre choix de ses avoués chargés des affaires militaires et judiciaires… Il sépare les deux monastères (Hohenbourg et Nidermunster) et déclare Niedermunster abbaye impériale en lui accordant l'immunité. Le complexe monastique du XIIe siècle se compose alors de bâtiments claustraux, dominés par trois tours de l'église Sainte-Marie, d'un hospice pour pèlerins et des chapelles Saint-Nicolas et Saint-Jacques. Dès son élection, au trône impérial en 1155, Frédéric Ier Barberousse se fait un devoir expiatoire de reconstruire les deux monastères, Niedermunster et Hohenbourg (mont Sainte-Odile) ruinés par son père Frédéric Le Borgne durant la Querelle des investitures (1075-1122). Il charge une de ses parentes, Relindis, abbesse augustine de Ratisbonne de reconstruite le monastère. A la mort de Relindis en 1167, Frédéric Barberousse nomme magister operis, Herrade à Hohenbourg et Edelindis à Niedermunster, les deux abbesses issues de la noble famille de Landsberg. La liturgie monastique, la prière perpétuelle, la gestion du pèlerinage et l'éducation des jeunes filles de la noblesse rythment jusqu'au début du XVe siècle le quotidien des chanoinesses de Niedermunster suivant la règle de Saint Augustin. Au cours du XVIe siècle, une succession malheureuse d'évènements tragiques scelleront le destin de l'abbaye. En 1525, les paysans révoltés contre l'autorité seigneuriale du sud du Saint-Empire romain germanique investissent Niedermunster et y causent d'importants dégâts. La Réforme protestante et les idées luthériennes ont jeté le trouble dans les consciences et contribué à l'insurrection paysanne. En 1542, le feu détruit les bâtiments conventuels et l'évêque de Strasbourg, Erasme de Limbourg, avec l'accord du pape Pie V intègre le monastère à la mense épiscopale (patrimoine de l'évêque). En 1545 la dispersion des chanoinesses, puis l'incendie de la collégiale en 1572 par la foudre ruinent définitivement l'abbaye et marquent la fin du pèlerinage de la croix qui disparaîtra lors de la Révolution à Molsheim. Abandonnée, Niedermunster servira alors de carrière de pierres pour diverses constructions: les fortifications de Benfeld, l'église des Prémontrés du Mont Sainte Odile, le clocher de l'église d'Erstein, la banque Faulieb à Barr… jusqu'à son inscription sur la liste des Monuments historiques au milieu du XIXe siècle.
Église Saint-Nabor (XIIe, XVIIIe et 1899)
L'église paroissiale de Saint-Nabor est un édifice composite. La tour-cœur remonte au XIIe siècle et conserve une tête en relief, en façade caractéristique de la sculpture de l'époque. Un transept et un chœur d'entrée est alors transféré sous la tour. Le mobilier de l'église date du début du XXe siècle.
Chapelle Saint-Nicolas (Niedermunster)
Cette chapelle située à Niedermunster sert d'oratoire à l'hospice des pèlerins. Elle est composée d'une nef rectangulaire, couverte d'une voûte en berceau brisé, et d'une tour-chœur avec un toit à deux versants. Le premier étage du chœur est dédié à saint Martin, le second à saint Michel. Deux escaliers latéraux élevés contre les parois donnent accès à l'autel du haut, la balustrade qui les unit faisant office de tribune. L'édifice est entièrement restauré depuis 1848.
Chapelle Saint-Jacques (Niedermunster)
Située à mi-parcours et mi-hauteur entre Niedermunster et Hohenbourg, cette chapelle est élevée sur un tertre artificiel consolidé par une enceinte de pierres sèches. elle comporte une nef rectangulaire à deux travées et un chœur carré couvert d'ogives. L'édifice est consacré en 1180 par l'évêque de Mantoue. Il n'en reste aujourd'hui que des ruines.
Carrières d'Ottrott-Saint-Nabor
Au XVIIe siècle il existe dans la localité de Saint-Nabor des carrières de roches particulièrement dures, utilisées pour la construction des routes et à partir du XIXe siècle des voies ferrées.
Tombe d'Ursula Zu Triebel (fin du XVe siècle)
Fille du bailli de Rouffach, Ursula Zu Triebel est envoyé au couvent de Niedermunster avec sa sœur et élue abbesse à la mort de celle-ci. Sa tombe porte une crosse, signe d'autorité épiscopale, ainsi que des chevrons rappelant les armes de son père et une tête de pape coiffée de la tiare évoquant sa mère, une Bapts von Bolsenheim.
Dalle mémoriale de Marguerite de Senon
Marguerite de Senon est issue d'une famille faisant partie de la petite noblesse impériale. Abbesse à la collégiale de Niedermunster, elle meurt ben 1370. Cette dalle funéraire représente sa mémoire, une religieuse en linceul, le suaire encore relevé, avec les mains jointes en prière.
Personnalités liées à la commune
Article connexe
Notes et références
- Décision du conseil municipal du 17 décembre 2009
- Liste des maires au 1er avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin. [PDF]
- Saint-Nabor sur le site de l'Insee
Liens internes
Liens externes
- Saint-Nabor sur le site de l'Institut géographique national
- Article des Dernières Nouvelles d'Alsace - Reconstitution virtuelle de l'abbaye de Niedermunster
- Article des Dernières Nouvelles d'Alsace - Un long travail de sauvetage virtuel du patrimoine
- Site internet du Pays du Mont Sainte-Odile - Page consacrée à Saint-Nabor
Catégorie :- Commune du Bas-Rhin
Wikimedia Foundation. 2010.