- Saint-Jean-Durefort
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Sault (Vaucluse)
Sault Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Vaucluse Arrondissement Carpentras Canton Sault
(chef-lieu)Code Insee 84123 Code postal 84390 Maire
Mandat en coursAndré Faraud
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Sault (Vaucluse) Latitude
LongitudeAltitude 650 m (mini) – 1 591 m (maxi) Superficie 111,15 km² Population sans
doubles comptes1 285 hab.
(2006)Densité 12 hab./km² Sault (Saut en occitan provençal) est une commune française, située dans le département de Vaucluse et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Sommaire
Géographie
Le village se trouve à l'est du Mont Ventoux et au nord-est des Monts de Vaucluse. Il est posé sur un plateau calcaire en limite du plateau d'Albion, entre pierres, forêts (dont forêt du Défens, bois des Roumigières et bois des Fayettes) et champs de lavande.
Accès
Du village partent et arrivent de nombreuses routes : Les routes départementales 942 et 164 au nord, la route départementale 943 au sud, la route départementale 1 à l'ouest et les routes départementales 30 et 950 à l'est.
Relief et géologie
Plateaux calcaires d'une altitude moyenne de 1000 mètres.
Le point le plus haut est le col de la Frache à 1575 mètres, au nord ouest de la commune, sur les contreforts du Mont Ventoux.
Grande variété géologique du crétacé avec formation d'argiles oxydés.[1]
Sismicité
A l'exception des cantons de Bonnieux, Apt, Cadenet, Cavaillon, et Pertuis classés en zone Ib (risque faible), tous les cantons du département de Vaucluse sont classés en zone Ia (risque très faible). Ce zonage correspond à une sismicité ne se traduisant qu'exceptionnellement par la destruction de bâtiments[2].
Hydrographie
Au pied du village passe le Croc, qui se jette dans la Nesque. Source minérale sulfureuse de Fontbelle.
Au cours des années 1856-1860, un dénommé Carbonnel demanda l'autorisation d'exploiter une source d'eau minérale à Sault. Sa demande resta sans suite[3].
Climat
La commune est située dans la zone d’influence du climat méditerranéen et de par son altitude, à un climat semi-montagnard. Les étés sont chauds et secs, liés à la remontée en altitude des anticyclones subtropicaux, entrecoupés d’épisodes orageux parfois violents.
Histoire
Préhistoire et Antiquité
Moyen Âge
La localité apparaît pour la première fois dans les textes en 859 (Saltus). Le terme latin saltus désigne une région boisée et montagneuse, sauvage et non-cultivée[4].
La seigneurie de Sault, ancien comté de Sault, appartenait aux d'Agoult, une des quatre grandes familles de Provence (Villeneuve, d'Agoult, et Castellane). Aux XIIe et XIIIe siècles, l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon y possédait l’église paroissiale et deux églises rurales (à Anjou et à La Loge), établissements dont elle percevait les revenus[5].
Renaissance
Érigée en comté (1561) en faveur de François d'Agoult. Longtemps, les intendants furent la famille Morard (apparentée aux d'Agoult et aux Villeneuve), famille venant de Pertuis, originaire du Dauphiné.
Pendant les guerres de religion, les habitants protestants de Forcalquier tentent un assaut sur la ville, qui échoue, en 1575[6].
Période moderne
Durant la Révolution, c’est à Sault que se crée la troisième société patriotique des Basses-Alpes. La ville et son canton sont rattachés au département du Vaucluse lors de sa création et à la demande des habitants, par arrêté du 24 août 1793[7].
Le 12 août 1793 fut créé le département de Vaucluse, constitué des districts d'Avignon et de Carpentras, mais aussi de ceux d'Apt et d'Orange, qui appartenaient aux Bouches-du-Rhône, ainsi que du canton de Sault, qui appartenait aux Basses-Alpes.
Ancienne industrie de la verrerie au XVIIIe et XIXe siècle.[1]
Période contemporaine
Des opérations de parachutage d’armes sont organisées dans la région de Sault où plusieurs terrains ont été aménagés appelés la « Seigneurie », le « Ventilateur », le « Spitfire » ou encore le « Champlong ». Cette organisation du plateau de Sault figure d’ailleurs au musée militaire de Mont-Faron à Toulon, comme un exemple d’aménagement de terrains d’atterrissage et de parachutage pendant cette période[8].
Le commandant français Gonzague Corbin de la Mangoux, alias Amict, qui atterrit à Sault, le 12 juillet 1944, fut impressionné par le dispositif mis en place par d'Artagnan[9] :
« Dans cette région, environ 1 000 maquisards étaient placés sous la direction du lieutenant-colonel Philippe Beyne, un ancien percepteur et officier de la 152e Infanterie de Colmar, qui, avec son adjoint Max Fischer, avait organisé le Maquis Ventoux, en groupes qui pouvaient être comptés parmi les mieux équipés et mieux entraînés du département de Vaucluse[9]. »Attaque du maquis contre une colonne allemande, en 1944, à Saint-Jean ; Sault a reçu la croix de guerre.[1]
Étymologie
Héraldique
D'argent au loup ravissant d'azur, lampassé et armé de gueules.
Armoiries tirées des armes des d'Agoult.[10]
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité mars 2001 réélu en mars 2008 André Faraud PS V/P du Conseil général Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[11])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 1160 1320 1230 1231 1206 1171 1285[12] Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Économie
Activité agricole de montagne: production de lavande, de lavandin, d'épeautre, de miel, et des produits dérivés; l'élevage ovin tiens aussi une place importante.
Coopérative des producteurs de lavande du pays de Sault avec expo-vente et distillerie, coopérative céréalière et exploitation forestière.[1]
La mise en valeur des produits du terroir et de l'environnement développe le tourisme, avec par exemple: la Fête de la Lavande (qui a lieu tous les ans au 15 août); la proximité du Mont-Ventoux, de la Montagne de Lure, et des Gorges de la Nesque. Le tourisme qui prend de plus en plus d'importance dans l'économie locale bénéficie d'aménagements récents avec entre autres un office de tourisme de la Région de Sault et un camping. Le développement récent du tourisme local doit aussi beaucoup au "nougat de Sault", dont la renommé a désormais dépassé les frontières du pays. Les Marcarons sont également réputés
Une base militaire, à Saint-Christol sur le plateau d'Albion, est importante pour l'économie du village. Cette base était une composante de la force de dissuasion nucléaire de la France, car elle renfermait des missiles. Ce site est "dénucléarisé" de nos jours, mais le 2e REG y est encore présent.
Vie locale
Marché pittoresque (depuis 1515) le mercredi.
Éducation
L'école de la résistance et une école primaire et maternelle. Le hameau de Saint-Jean de Sault avait autrefois sa propre école, fermée par manque d'effectif et regroupement.
Le Collège du pays de Sault dessert les communes du plateau et de ces environs.
Sport
Stades, hippodrome, piscine.
Nombreux chemins de randonnées pédestres dont passage des GR4, GR9, GR92.
Parapente, stand de tir, VTT, chasse, spéléologie...
Environnement
La protection et mise en valeur de l'environnement fait partie des compétences de la Communauté de communes du Pays de Sault.
Lieux et monuments
Nombreux points de vue sur le Mont Ventoux.
Le secteur est apprécié des spéléologues pour ces nombreux avens : Trou de l'Ermite à l'est, au sud, avens de Bouffard, de la Meynière, des Cougnoux et de Jean Nouveau (le plus profond du département avec 574 m).
- Plusieurs façades médiévales et Renaissance (fenêtres à meneaux) avec quelques maisons à encorbellement.
- Vestiges du vaste château féodal et de l'enceinte, amalgamés aux habitations.[1]
- Donjon ruiné de Saint-Jean-de-Durfort et tour d'observation.[1]
- Château Saint-Jaume.[1]
- Viaduc (pont à Arches) sur le Croc.
- Église paroissiale Notre-Dame-de-la-Tour avec ancienne chapelle des Pénitents Blancs adossée.
- Chapelle aux hameaux de Saint-Jean de Sault, de Verdolier et de Saint-Jaume.
- Oratoires Notre-Dame, Saint-Joseph et du Sacré-Coeur.[1]
Musée municipal au contenu très varié... antiquités (produits de fouilles locales, sarcophage égyptien), beaux-arts, histoire naturelle, collection d'armes (surtout d'armes blanches), etc.
Personnalités liées à la commune
- Les Agoult, famille de la noblesse provençale. La journaliste et écrivain Claire de Charnacé (1830-1912), fille de Marie d'Agoult, avait comme nom de plume C.de Sault.
- Philippe Beyne, alias d'Artagnan, et Maxime Fischer, alias Anatole, fondateurs du Maquis Ventoux.
Bibliographie
- Aimé Autrand, Le département de Vaucluse de la défaite à la Libération (mai 1940-25 août 1944), Aubanel, Avignon, 1965
- Robert Bailly, Dictionnaire des communes du Vaucluse, A. Barthélemy, Avignon (ISBN 2903044279)
- Jules Courtet, Dictionnaire géographique, géologique, historique, archéologique et biographique du département du Vaucluse, Christian Lacour, Nîmes (réed.) (ISBN 284406051X)
- Guy Barruol, Nerte Dautier, Bernard Mondon (coord.), Le mont Ventoux. Encyclopédie d'une montagne provençale, Alpes de Lumières (ISBN 978-2-906162-92-1)
Notes et références
- ↑ a , b , c , d , e , f , g et h (fr) Sault sur le site du Quid
- ↑ Zonage sismique réglementaire de la France, classement des cantons (découpage fin 1989) de la région PACA, page 48
- ↑ (fr) Inventaire des dossiers relatifs aux demandes de déclaration d'intérêt public, Répertoire numérique détaillé par Martine Illaire, Conservateur en chef, Section sources d'eaux minérales, Ministère des Travaux Publics, 2002.
- ↑ Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, Genève : Librairie Droz, 1990. Collection Publications romanes et françaises, volume CVCIII. Volume I : Formations préceltiques, celtiques, romanes § 5384, p 332
- ↑ Guy Barruol, Michèle Bois, Yann Codou, Marie-Pierre Estienne, Élizabeth Sauze, « Liste des établissements religieux relevant de l’abbaye Saint-André du Xe au XIIIe siècle », in Guy Barruol, Roseline Bacon et Alain Gérard (directeurs de publication), L’abbaye de Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, histoire, archéologie, rayonnement, Actes du colloque interrégional tenu en 1999 à l'occasion du millénaire de la fondation de l'abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, Éd. Alpes de Lumières, Cahiers de Salagon no 4, Mane, 2001, 448 p. (ISSN 1254-9371), (ISBN 2-906162-54-X), p 229
- ↑ Pierre Miquel, Les Guerres de religion, Club France Loisirs, 1980, (ISBN 2-7242-0785-8 ) p 308
- ↑ Jean-Bernard Lacroix, « Naissance du département », La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 108-110
- ↑ Jean-Paul Bonnefoy, Sault & le Pays de Sault, Collection « Le Temps Retrouvé » Éd. Équinoxe, Saint-Rémy-de-Provence, 2007.
- ↑ a et b (fr) Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943 : Gonzague Corbin de Mangoux.
- ↑ (fr) Armorial du Comtat Venaissin
- ↑ (fr) sur le site de l'INSEE
- ↑ (fr) Population municipale au 1er janvier 2006, consulté le 19 février 2009
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
- (fr) Site officiel de la Mairie de Sault
- (fr) Sault sur le site de l'Office de Tourisme de la Région de Sault
- (fr) Sault sur le site de l'Institut géographique national
- (fr) extraits vidéos du Pays de Sault et d'Albion
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