- Saint-Igny-de-Vers
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Saint-Igny-de-Vers Administration Pays France Région Rhône-Alpes Département Rhône Arrondissement Arrondissement de Villefranche-sur-Saône Canton Canton de Monsols Code commune 69209 Code postal 69790 Maire
Mandat en coursAlain Morin
2008 - 2014Intercommunalité Communauté de communes du Haut-Beaujolais Démographie Population 598 hab. (2007) Densité 22 hab./km² Gentilé Saint-Ignons Géographie Coordonnées Altitudes mini. 407 m — maxi. 943 m Superficie 27,35 km2 Saint-Igny-de-Vers est une commune française, située dans le département du Rhône et la région Rhône-Alpes. Elle fait partie du canton de Monsols, dans l'arrondissement de Villefranche-sur-Saône, et de la communauté de communes du Haut-Beaujolais.
Sommaire
Géographie
Saint-Igny-de-Vers fait partie du Beaujolais, dans le nord du département du Rhône. Avec une superficie de 27,35 km², c'est la commune la plus vaste du canton de Monsols[1]. À l'ouest, son territoire est limitrophe du département de Saône-et-Loire et de la région de Bourgogne.
La densité démographique est faible, à l'image de celle de l'ensemble du canton, et l'habitat très dispersé. Le village était autrefois réputé pour sa production d'échelles et de bennes[1]. L'économie est aujourd'hui tournée vers la polyculture, à dominante d'élevage, et la sylviculture[2], qui occupe près de la moitié (1247 hectares) du territoire de la commune[1].
Lieux-dits, hameaux et écarts
On a compté à Saint-Igny-de-Vers jusqu'à 81 hameaux[3] : Les Agresles, Ajoux, Les Alloings, La Bachasse, Les Barres, En Bèche, Bel-Air, La Bénethuilière, Le Bessay, Les Bessères, Chez Blanchons, Les Bois, Les Bourbes, La Brette, Le Brossard, La Brosse, Les Bruyères, Les Canots, Champ-Joint, Les Charmes, Le Charne, Chenevières, Les Clachères, La Combe, Les Côtes, Croix-de-Mont, Le Crot-au-Loup, Églives, La Fabrique, La Forêt, Les Gachots, Le Galiot, La Garenne, Les Gays, Le Gazot, Les Ghètes, Les Gobiers, La Grande-Cheminée, La Guillotière, L'Haye du Pont, Les Hayes, L'Horme, Les Jaunets, Mémont, Les Merles, Les Michels, Mont, Montgelus, Les Moussières, Les Noires, La Noue, Le Paquies, Les Parois, Le Patoz, Les Perdus, Les Pins, Le Plat, Le Pont-du-Gas, La Rêve, La Rivière, La Roche, Le Rochon, Le Rousset, Le Royat, Le Sauzay, Les Sertines, Les Sots, Le Souchon, Le Taluf, Terre-Noire, Le Thillet, La Tourrelle, Les Trives, La Tuilerie, Vaudemont, La Vendenesse, Le Vernay, Vers, Le Ververin, Vibus, Ville-de-Vers.
Histoire
Le nom de Saint-Igny (anciennement Santigny) paraît d'origine latine. On trouve dans le cartulaire de Cluny la forme Santiniacum qui pourrait signifier « domaine de Santinus »[2] ou « de Sentinius », patronyme lui-même dérivé du gaulois sentu, « chemin »[4]. Une autre conjecture préfère y voir l'évocation des « saints feux » (en latin sancti igni) que les habitants allumaient pour la Saint-Jean, fête du patron du pays[1]. Le nom de Vers, qui lui fut accolé et qui est celui d'un de ses nombreux hameaux, est d'origine inconnue : peut-être vers ou verrats (sangliers)[2], ou bien le versant, désignant précisément le bon versant, celui qui est exposé au soleil[4].
Au Moyen Âge, le territoire de Saint-Igny-de-Vers s'étendait pour partie en Beaujolais, pour partie en Mâconnais, d'où une situation d'une grande complexité administrative. La justice de la partie beaujolaise dépendait de la châtellenie de Chevagny-le-Lombard, à Aigueperse, alors que la partie mâconnaise relevait de la juridiction du château de Vers, qui s'étendait sur les paroisses des Feuillées et de Saint-Clément. De plus, en 1288, Louis de Beaujeu avait fait don aux chanoines d'Aigueperse de la partie de la paroisse qui lui revenait[2] : jusqu'à la fin de l'Ancien Régime, cette partie releva comme le chapitre d'Aigueperse du diocèse d'Autun, l'autre appartenant au diocèse de Mâcon[5].
Pendant la Révolution, Saint-Igny-de-Vers fut rebaptisée Vers-la-Montagne. En 1801, elle devint momentanément le chef-lieu d'un canton qui regroupait autour d'elle Aigueperse, Azolette, Propières et Saint-Bonnet-des-Bruyères. En 1868, une partie du territoire de la commune en fut détachée pour former celle de Saint-Clément-de-Vers[2].
Durant la Seconde Guerre mondiale, la commune fut le théâtre, du 19 au 22 juin 1944, de la tragédie de Vers : après un accrochage avec le maquis, une compagnie de la Wehrmacht pilla et incendia le hameau de Vers, tuant deux prisonniers pris dans la population[6].
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 2001 en cours Alain Morin DVD Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique (Source : INSEE[7]) 1806 1820 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007 1545 2881 1882 1749 1763 1687 1714 1738 1576 1525 1268 1185 1143 1033 932 884 828 759 729 598 503 554 598 Histogramme
(élaboration graphique par Wikipédia)Pyramide des âges Lieux et monuments
Sur la place centrale du village, en face du monument aux morts, se trouve l'église Saint Jean-Baptiste : reconstruite vers 1848, elle garde cependant des traces de constructions antérieures dont les plus anciennes (baptistère) pourraient remonter au XIIe siècle[2]. Les collines boisées environnantes abritent quelques ruines et des promenades aménagées longent la rivière du Sornin. La commune dispose par ailleurs du plan d'eau de la Vendenesse[1], de terrains de football et de tennis et d'une salle des fêtes.
La chapelle Notre-Dame de Vers, dans le hameau du même nom, a été bâtie au XIIe siècle par les moines du mont Saint-Rigaud[5]. Elle attirait de nombreux pélerins qui attendaient peut-être de leurs prières la destruction des vers nuisibles aux cultures, ou la guérison de leurs enfants fatigués par les parasites homonymes[1]. Détruite par les Allemands pendant l'Occupation, elle fut restaurée en 1945 et couverte de tuiles polychromes jusqu'à la pointe du clocher[2].
Manifestations sportives
Saint-Igny-de-Vers est le berceau de l'autocross français : chaque année la commune accueille, fin mai ou début juin, une manche du championnat de France ainsi que, à la fin de l'été et depuis 2007, la seule manche du championnat d'Europe à se tenir en France[1],[9].
Notes et références
- Saint-Igny-de-Vers sur le site de l'Office de tourisme du Haut-Beaujolais.
- ISBN 9782717102314), p.389, en ligne sur http://membres.lycos.fr/dumoulinhome. André Pelletier, « Canton de Monsols » in Grande encyclopédie de Lyon et des communes du Rhône, t. 4 : Arrondissement de Villefranche, Horvath, 1982 (
- Liste des hameaux de la commune sur le site de la Société généalogique du Lyonnais et du Beaujolais.
- Mario Rossi, Les Noms de lieux du Brionnais-Charolais : témoins de l'histoire du peuplement et du paysage, Publibook, 2009 (ISBN 9782748350722) [lire en ligne], p. 499.
- http://www.chapelle-de-vers.com. Site
- Dossier de la tragédie sur http://www.chapelle-de-vers.com.
- Saint-Igny-de-Vers sur le site de l'Insee.
- Évolution et structure de la population de Saint-Igny-de-Vers sur le site de l'Insee.
- Présentation de l'épreuve sur le site de la FFSA.
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Maurice Chalayer, Un buisson d'aubépine, Éditions De Borée, Romagnat, 2006 (ISBN 2844943691), en ligne (aperçu) sur Google Recherche de livres :
histoire dont l'action se situe dans ce village pendant l'entre-deux-guerres
Liens externes
Catégorie :- Commune du Rhône
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