- Saint-Bonnet-le-Château
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Saint-Bonnet-le-Château
Tour de la collégiale de Saint-Bonnet.Administration Pays France Région Rhône-Alpes Département Loire Arrondissement Arrondissement de Montbrison Canton Canton de Saint-Bonnet-le-Château (chef-lieu) Code commune 42204 Code postal 42380 Maire
Mandat en coursRoger Violante Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Saint-Bonnet-le-Château Site web http://www.st-bonnet-le-chateau.fr/ Démographie Population 1 519 hab. (2008) Densité 812 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 779 m — maxi. 952 m Superficie 1,87 km2 Saint-Bonnet-le-Château est une commune française, située dans le département de la Loire et la région Rhône-Alpes. Les habitants, auparavant appelés les Cacamerlots, sont désormais nommés les Sambonitains.
Sommaire
Géographie
Saint-Bonnet-le-Château fait partie du Forez. Située aux portes de l'Auvergne, au sud-ouest du département de la Loire et à proximité des départements de la Haute-Loire et du Puy-de-Dôme, à huit cent cinquante mètres d'altitude, la commune étend ses cent soixante-treize hectares de superficie dans une zone champêtre offrant une alternance de forêts de conifères et de pâturages verdoyants. Elle est implantée au sommet d'un promontoire rocheux de la pointe sud des monts du Forez d'où l'on peut jouir d'un panorama exceptionnel qui va de la plaine du Forez au nord au massif du Pilat et aux Alpes à l'est.
Histoire
Le pays de Saint-Bonnet a été habité dès l'époque néolithique. S'y sont succédé Celtes, les Romains et les Francs.
Le site a été christianisé aux premiers siècles de notre ère. Jusqu'en 722, l'agglomération gallo-romaine s'appela Castrum Vari, date à laquelle s'arrêta dans la ville le cortège funèbre ramenant de Lyon à Clermont-Ferrand les reliques de Saint-Bonnet, ancien évêque auvergnat. La ville le prit alors comme « parrain » et devint Saint-Bonnet-le-Castel.
On connaît, en 1145, un Guillaume de Saint-Bonnet, témoin avec le comte Guigues II de Forez, l'archevêque de Lyon Amédée, l'abbé d'Ainay Hugues Palatin, Guillaume de Lavieu et Guichard d'Oingt du don d'une terre où se trouvait le prieuré de Jourcey à l'abbaye de Fontevraud. La tombe des membres de la famille de Saint-Bonnet se trouvait au prieuré d'Aurec.
Vers 1200, la seigneurie de Saint-Bonnet-le-château était la plus importante du Forez.Territoire d'un seul tenant, elle avait quatre châteaux : Miribel (à Périgneux), Château-le-Bois (à Saint-Maurice-en-Gourgois), Leignecq (à Estivareilles), et Montarcher pour lequel un hommage avait été rendu au comte du Forez dès 1167. Le territoire était entouré, au nord par les mandements comtaux de Lavieu, Marols, Saint-Marcellin-en-Forez et Saint-Victor-Malescours, et au sud par les mandements seigneuriaux d'Usson-en-Forez, Chalencon, Rochebaron et Cornillon.
Robert de Saint-Bonnet, seigneur de la ville, octroie à la cité en 1223 une charte de privilèges qui attire de nombreux habitants. Les artisans fabriquent des cottes de maille, des couteaux, des limes et d'autres outils et, dès le XIVe siècle, des serrures, des clefs, des grilles à trous renflés, etc. Cette charte a été rédigée en langue d'oc. Une première chapelle existe à Saint-Bonnet mais elle relève de la paroisse de Saint-Nizier-de-Fornas en 1225. Un premier hôpital est construit en 1222.
Au Moyen Âge et à la Renaissance, la petite ville connaît un important essor industriel. Tanneurs, tisserands et surtout travailleurs du fer y sont légion.
Dauphine de Saint-Bonnet (née vers 1222), fille de Jocerand de Saint-Bonnet, héritière de son oncle Robert de Saint-Bonnet (mort en 1239), se maria quatre fois, la première fois avec Guy Damas de Cousan dont elle eut un fils, puis veuve en 1255, avec Guy de Bâgé[1], dont elle eut une fille née après la mort de son mari, Sibylle de Bâgé, héritière de la Bresse, qu'elle dut confier à Philippe Ier de Savoie en 1267 qui la maria le 12 juillet 1272 avec son neveu Amédée V comte de Savoie. En 1259, Dauphine se remaria avec Jean de Châtillon. C'est ce dernier qui confirma pour Dauphine les franchises de Saint-Bonnet en 1270. Veuve une troisième fois, Dauphine se remaria en 1271 avec Pierre de la Roue qui reconfirma les franchises de Saint-Bonnet en 1272. Pierre de la Roue mourut avant 1285 sans héritier. Dauphine de Saint-Bonnet est décédé en 1287. C'est son fils du premier lit, Robert Damas qui hérita de Saint-Bonnet, Sibille de Bâgé, comtesse de Savoie, conserva le château de Miribel. Les frères Châtillon, les châteaux de Montarcher et de Leignecq.
En 1291, le comte Jean Ier de Forez racheta pour 8 000 livres viennois Saint-Bonnet en s'engageant à payer les dettes de Dauphine[2].
En 1351, Saint-Bonnet devient une paroisse dont le premier curé est Matthieu Bolle et, en 1382, les habitants obtiennent le droit d'enterrer leurs morts à Saint-Bonnet au lieu de Saint-Nizier-de-Fornas.
La Guerre de Cent Ans a entraîné la construction des murailles pour défendre la ville contre les Anglais débandés et les brigands à partir de 1357. Six portes permettaient d'entrer dans la ville. Il en reste les portes de la double enceinte du Midi avec l'oratoire et la statue de la Vierge qui est, depuis les épidémies de Peste Noire du XIVe siècle, la protectrice de la ville. L'enceinte va ceinturer la ville jusqu'en 1820.
Devenue seigneurie du comte de Forez, le comte Jean II exempta la ville de l'impôt du vingtain en 1365 car les habitants assurent l'entretien des remparts. Il mourut sans postérité en 1372. Sa nièce Anne (1358-1417), fille de Béraud II, dauphin d'Auvergne, mariée en 1371 à Louis de Bourbon, hérita du comté de Forez. Le comté de Forez entra ensuite dans la famille de Bourbon, jusqu'en 1523. Après le procès perdu par connétable de Bourbon sur l'héritage des ducs de Bourbon, le comté devient la propriété de Louise de Savoie, le comté entra dans le domaine royal à sa mort en 1531. François Ier confirma la charte de franchises en 1536.
Le 8 mai 1400, pose de la première pierre de la chapelle basse de la nouvelle collégiale Saint-Bonnet sur le site de l'église du XIIIe siècle grâce à un don fait par un marchand drapier, Jean Taillefer, en 1399. Son exécuteur testamentaire Bonnet Greyset, marchand de fer, fit commencer la construction. L'essentiel de la construction était terminé en 1418.
Le XVe siècle est un siècle de prospérité pour la ville. D'importantes maisons sont construites par les familles les plus riches et certaines sont encore visibles.
En 1562, le baron des Adrets, chef protestant, s'empare de la ville. Il saccage l'église, en brûle les archives, pille, incendie et massacre.
Au début du XVIIe siècle se sont installés des couvents des Ursulines et des Capucins. En 1620 les Ursulines s'installent à l'emplacement du château fort qui avait été construit au XIIe siècle. Françoise de Bermond (décédée en 1628), introductrice de l'ordre des Ursulines en France, décide d'y finir ses jours en 1622. Le couvent des Ursulines est le seul qui subsiste à la suite de sa transformation en hospice en 1792. Le début du XVIIe siècle voit la ville livrée aux réquisitions, aux pillages par des troupes de passage et subissant des épidémies de peste. Puis la ville se remet de ces troubles en développant une industrie de serrurerie.
En 1754, le célèbre contrebandier Mandrin passa à Saint-Bonnet en rançonnant les notables et les employés de la Ferme. Une porte ancienne rappelle son passage.
La Révolution de 1789 sévit ici comme partout en France. La ville s'appelle alors Bonnet-la-Montagne À la fin du Premier Empire, les Autrichiens occupèrent la ville. Au XIXe siècle, la ville, restée cinq siècles centre important de serrurerie, connaît un nouvel envol en se tournant vers l'armurerie. Les industries prospèrent grâce à l'arrivée du chemin de fer en 1873.
Dans la collégiale Saint-Bonnet, un caveau contient une trentaine de squelettes découverts en 1837. Ils conservent une chair parcheminée collée à la charpente osseuse avec, çà et là, un bout de toile fine laissant supposer qu'il pourrait s'agir de nobles. La science attribue cette conservation à la composition du sol qui contient certains éléments favorables, particulièrement de l'alun et de l'arsenic. Au moment de leur découverte la population, d'instinct, leur donna le nom de « momies ».
Au XXe siècle, les travailleurs du fer maintiennent leur longue tradition et inventent et exploitent la boule à jouer en acier (la boule Obut). De plus, il y a toujours des industries travaillant pour l'automobile et de l'habillement.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 2008 Michel Avril mars 2008 2014 Roger Violante sans étiquette Toutes les données ne sont pas encore connues.
Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[3])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007 2 115 2 280 2 243 1 905 1 687 1 562 1 519 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
- La Collégiale de Saint-Bonnet[4]est mentionnée dès 1225 cependant la collégiale actuelle a été construite à partir du 8 mai 1400, date gravée dans la crypte. La collégiale comporte plusieurs chapelles, un ancien couvent et une grande salle. Elle est surtout connue pour ses peintures murales du XVe siècle et pour sa bibliothèque renfermant de nombreux incunables. Elle comporte en outre la plus riche collection d'ornements religieux anciens du département. Elle est en outre connue pour abriter des « momies ». Si la plupart de ses caveaux ont été violés et pillés à la Révolution française, on retrouva lors de réparations en 1837 dans celui de la dernière chapelle, une quarantaine de squelettes conservés grâce à l'alun et à l'arsenic du sol. On ne sait pas qui sont ces corps ni pourquoi ils se trouvent là, ni même depuis quand ils y sont. Il pourrait s'agir de victimes du baron des Adrets qui sévit dans la région en 1562. Des recherches au carbone 14 ont montré que les momies dataient en réalité du XVe, XVIe et XVIIe siècle. Il s'agit en fait du caveau d'une famille de notables locale.
- Dans la ville, il reste de nombreux vestiges de l'époque médiévale et Renaissance, et certains quartiers ont le même aspect qu'au XVIIe siècle.
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- Hôtels et maisons de la rue Dessous des Remparts :
- Hôtel de Vinols
- Bâtiments des Pénitents Blancs et de la Confrérie du Gonfalon, partie arrière de la mairie
- Maisons de la rue et de la place des Fours Banaux du XVe et XVIe siècles :
- Hôtel Nanaste[9]
- Maisons de la Grand'Rue
- Hôtels et maisons de la rue Dessous des Remparts :
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- Maison du 2 place du Suchet[10]
- Portes de l'enceinte[11] :
- Porte Baume ou de Montrond. Elle était l'entrée sud de la ville. Elle est mentionnée en 1361. Elle a été refaite au XVe siècle, mais on peut voir l'amorce de l'arc brisé de la porte du XIVe siècle ainsi qu'une archère murée. La tourette d'angle a été ajoutée à la fin du XVe siècle.
- Porte Mandrin, placée devant la porte de la Châtelaine.
- Porte de la Châtelaine On peut voir un oratoire dédiée à Notre-Dame-de-Bon-Secours au-dessus de l'entrée. La porte est citée en 1372. C'est cette Vierge qui aurait été appelée Châtelaine. La statue de la Vierge date du XVIIIe siècle.
- Chapelle du couvent des Ursulines datant de 1621 et intégrée dans l'hospice à la Révolution
- Musée international pétanque et boules.
Économie
- Saint-Bonnet-le-Château est connue comme étant la capitale mondiale de la boule de pétanque. C'est en effet là que sont installées deux usines qui fabriquent 80% des boules de pétanque dans le monde. Le leader du secteur, l'entreprise Obut y a ses installations et son siège social. La ville abrite aussi un musée de la boule de pétanque.
- D'autres activités se sont développées dans le pays de St Bonnet le Château depuis les années 50 à savoir : le mobilier médical (ateliers du Ht Forez), le mobilier pour collectivités (Souvignet SAS), les armes de chasse (Chapuis-armes...et Pierre Artisan), les tissus d'ameublement (Stof), les produits d'entretien (La Chatelaine), les escaliers (S.B.M), les menuiseries industrielles (Chataing), l'électronique / assemblage / tôlerie fine ATOMELEC, la tôlerie plastique ATOPLAST, les tissus capitonnés (Chataignier), le négoce de bois et l'exploitation forestière (Société Forestière ROLLY).
- Estivareilles connaît aussi un développement économique. La miellerie et d'autres industries se développent.
Événements
- Fête africaine, organisée en été depuis 2000, par l'association Pour un échange Kpaï. Concerts gratuits, vente d'artisanat, restauration.
Personnalités liées à la commune
- Jean-Louis Gagnaire (né en 1956), personnalité politique. Depuis le 20 juin 2007, il est député de la 2e circonscription de la Loire. Il est aussi vice-président de la Région Rhône-Alpes depuis 2004.
- Jean Blanc, industriel, inventeur du procédé de fabrication des boules à jouer et créateur des boules JB. Une rue porte aujourd'hui son nom dans le centre-ville de Saint-Bonnet-le-Château.
Voir aussi
Liens externes
- Site officiel
- Sites généraux sur les communes:
- Cartes postales anciennes de Saint-Bonnet-le-Chateau
- Site sur la communauté des communes de St Bonnet
- Communauté des communes de Saint-Bonnet-le-Câteau : guide de Saint-Bonnet-le-Château
- Bernard Guinard : Saint-Bonnet-le-Château
- Forez Info - A la porte d'Auvergne: Saint-Bonnet-le-Château
- Météo du Haut Forez :
Notes et références
- Google Livres : Bruno Galland, Philippe de Savoie, archevêque de Lyon, p. 61, Bibliothèque de l'École des chartes, Volume 161,Numéro 2, Librairie Droz, Genève, 1988
- ISBN 2-85145-022-0) Édouard Perroy, Les familles nobles du Forez au XIIIe siècle: essais de filiation, Tome II, p. 729-734, Centre d'études foréziennes, La Diana, Saint-Étienne Montbrison, 1977 (
- Saint-Bonnet-le-Château sur le site de l'Insee
- Ministère de la Culture : Bernard Ducouret, La collégiale de Saint-Bonnet-le-Château (Loire), In Situ n°2, 2002
- Notice no IA42000484, sur la base Mérimée, ministère de la Culture : Maison
- Notice no IA42000490, sur la base Mérimée, ministère de la Culture : Maison 7 rue de la Châtelaine
- Notice no IA42000491, sur la base Mérimée, ministère de la Culture : Maison 8 rue de la Châtelaine
- Notice no IA42000494, sur la base Mérimée, ministère de la Culture : Maison 13 rue de la Châtelaine
- Notice no IA42000473, sur la base Mérimée, ministère de la Culture : Maison 10 place des Fours Banaux
- Notice no IA42000476, sur la base Mérimée, ministère de la Culture : Maison du 2 place du Suchet
- Notice no IA42000523, sur la base Mérimée, ministère de la Culture : Fortifications d'agglomération
Catégorie :- Commune de la Loire
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