- Saint-Blimont
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Saint-Blimont Administration Pays France Région Picardie Département Somme Arrondissement Abbeville Canton Saint-Valery-sur-Somme Code commune 80700 Code postal 80960 Maire
Mandat en coursClaude Loiselle
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes Baie de Somme Sud Démographie Population 940 hab. (2006) Densité 142 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 18 m — maxi. 67 m Superficie 6,63 km2 Saint-Blimont est une commune française, située dans le département de la Somme et la région Picardie.
Sommaire
Géographie
Saint-Blimont est un village picard placé à la limite du Vimeu industriel, d'une part, et sur la partie arrière de la Côte Picarde touristique, d'autre part. Il se trouve à 7 km de la côte de la Manche et à 9 km au sud-ouest de Saint-Valery-sur-Somme, et est facilement accessible par les anciennes routes nationales RN25 (actuelle RD 925/229) et RN40 (actuelle RD 940)
Saint-Blimont est composé de trois hameaux :
- Tout d'abord Offeu, qui est le plus grand, où vécurent beaucoup de maires de la commune.
- Elincourt, où se trouve un château ayant appartenu au familles des Fontaines puis d'Anchald.
- Puis Ebalet constitué d'une rue unique très marqué par sa verdure et sa tranquillité.
Histoire
Origine
L'histoire de Saint-Blimont est liée à celle de Saint-Valery-sur-Somme.
En effet, en 615, Saint Valery alors moine évangélisateur de la région du rocher de Leuconaus (actuellement Saint-Valéry-sur-Somme), guérit Blimond qui désira rester auprès de son bienfaiteur et qui lui succéda ensuite comme responsable de l'abbaye de Saint-Valery.
Le toponyme « Rue des juifs » semble indiquer la présence d'une communauté juive à Saint-Blimont au Moyen Âge.
Féodalité, liste des seigneurs
Seigneurie de Saint-Blimond
Les seigneurs successifs, dont les noms sont parvenus jusqu'à aujourd'hui, furent[1] :
1292 : Jean de Saint-Blimond, baron d'ordre, premier baron du comté du Boulonnais.
1320-1410 : nous ne connaissons que André Ier de Saint-Blimond.
1410 : Olivier de Saint-Blimond.
1462 : Jean de Saint-Blimond.
1484 : Robert de Saint-Blimond.
1517 : Simon de Saint-Blimond, noble homme, seigneur de Gouy et de Saint-Blimond.
1530 : messire François de Saint-Blimond, premier bard du pays du Boulonnais, seigneur, père et patron de Saint-Blimond et de Cahon-Gouy.
1600 : Charles de Saint-Blimond.
1640 : André II de Saint-Blimond, capitaine de chevau-léger.
1672 : André III de Saint-Blimond.
En 1682, la seigneurie de Saint-Blimond devient marquisat en l'honneur d'André III.
Marquisat de Saint-Blimond
1682 : René de Saint-Blimond, chevalier, seigneur de Saint-Blimond, de Pendé, de Sallenelle, nommé marquis par lettre patente de la même année.
1684 : André IV, marquis de Saint-Blimond.
L'histoire cite ensuite sans date, Claude Blimond, chevalier, marquis de Pendé et de Saint-Blimond.
1750 : Jacques-Louis, chevalier, seigneur, patreon, marquis de Saint-Blimond, dernier du nom, mort le 16 février 1820 à l'âge de 89 ans. Il émigra en l'an VI, et fut appelé dans l'histoire, l'Émigré M. de Saint-Blimond.
1795 : Mme Marie-Louise-Agnès, marquise de Saint-Blimond, princesse de Berghes, fille unique de Jacques-Louis de Saint-Blimond, veuve de François-Désiré-Marc Ghislain, vicomte et prince de Berghes.
C'est à la Révolution française, que la terminaison du nom de Saint-Blimond fut modifié pour se terminer par un "t". La Seigneurie et Marquisat de Saint-Blimond vint de prendre fin après plusieurs siècles de règne sur la région et ses alentours.
Héraldique
Ce blason est fautif. La commune de saint-Blimont a repris officiellement les armes de la famille De Saint-Blimond, qui en fut seigneur de tout temps, en inversant les couleurs. Comme l'atteste la photographie de plaque de rue, et l'usage communal constant, les armes de la commune de Saint-Blimont sont : de sable au chevron engrelé d'or, et non le contraire.
Économie
Industries et artisans
Plusieurs entreprises industrielles ou artisanales sont, aujourd'hui, en activité à Saint-Blimont. La spécialité pour certaines, est la serrurerie puisque la commune se situe à la limite du Vimeu industriel..
La plus importante est la société Dény-Fontaine, entreprise implantée à Saint-Blimont en 1891 par son fondateur, Charles Dény. Cette société fabrique et commercialise des serrures de haute sécurité. Son premier grand succès fut l'équipement des portes des installations électriques de la première ligne du métro parisien. Puis elle équipa de nombreuses administrations (SNCF, EDF, prisons...), de nombreux monuments (tour Eiffel, Sacré-Cœur, Arènes de Nîmes...) et plus récemment les centrales nucléaires. Elle fait partie du groupe européen SECURIDEV depuis 1994 et emploie aujourd'hui 180 personnes. D'après son site officiel, Dény Fontaine est le leader français de l’organigramme et du contrôle des accès[2].
La Société Moreau, créée en 1968 par les fils du maréchal-ferrant du village, est une entreprise de décolletage faisant de la sous-traitance pour serrurerie et de la quincaillerie de l'ameublement.
La commune accueille également un atelier de polissage et de traitement des métaux (Ets Blondel), un atelier d'usinage et de découpe industrielle (Ets Bénicourt), une entreprise de couverture et de zinguerie (Ets René Petit), deux garages Peugeot (Bonhomme et Du Lion), un ferrailleur (Croc'fer), un artisan plombier (Plomberie Carrelage Maçonnerie) et un artisan paysagiste (Horyzon Vert).
Commerces
Il n'existe plus qu'un seul débitant de boissons à St-Blimont, le Café du Centre, ayant fonction de Bar, Tabac, Jeux et dépôt de journaux.
Le Garage Bonhomme tient aussi un commerce de cycles qui fut à l'origine de l'activité.
Il existe aussi un commerce de mobilier intérieur et extérieur, Clazz Mobilier qui possède une large gamme de produits composé de chaises, tables, parasols, etc...
De plus, la commune a créée en 1984 un camping municipal à deux étoiles, le camping des Aillots. En été, des activités sportives et culturelles y sont proposées.
Le Château des lumières, maison d'hôtes, séminaires et réceptions, basé sur Offeu a ouvert a nouveau début 2011
Administration
Avant 1798, l'administration communale était confiée à un intendant général.
À la Révolution française, la notion de maire n'existe toujours pas. Mais c'est un agent municipal, élu au suffrage universel direct qui gère la commune et l'état civil. À Saint-Blimont, sont agents municipaux : André Deloison, Antoine Boulanger et Jean-Baptiste Depoilly[3].
En 1795, la Constitution de l'an III met en place les municipalités cantonales. Chaque commune élit un agent municipal qui participera à la municipalité cantonale. A Saint-Blimont, sont agents municipaux cantonaux : Pierre Depoilly, Nicolas Delignières, Charles Queval et Claude Fournier[3].
La Constitution de l'an VIII (1799) instaure la fonction de maire, nommé par le préfet. A Saint-Blimont, le premier maire apparaît en l'An 8, le 4 floréal (avril 1800). Nicolas Delignières, agent municipal devient maire provisoire[3]. C'est en fait le premier maire de Saint-Blimont.
Liste des maires successifs[3] Période Identité Étiquette Qualité 1800 1815 Louis-François de Juliac De Manelle Ancien officier des gardes du roi 1815 1817 Jean-Baptiste de Boulanche Intérim, pour campagne de guerre 1817 1821 Louis François de Juliac De Manelle Reprend ses fonctions à son retour 1821 1831 Charles-Nicolas Lefevre des Fontaines Châtelain d'Elincourt 1831 1842 Bernard-Albin Gaffé de Saint-Martin Châtelain d'Offoël 1842 1850 Aimable Fournier Agriculteur, négociant en bestiaux 1850 1853 Thiméléon de Fautereau Châtelain d'Offeu 1853 1861 Ferdinand Fournier Frère d'Aimable Fournier 1861 1868 Adolphe Rocque 1868 1879 Elphège de Fautereau Châtelain d'Offeu 1879 1893 Camille de Fautereau Châtelain d'Offeu 1893 1914 Ludovic d'Anchald Châtelain d'Elincourt 1914 1929 Jacques d'Anchald Châtelain d'Elincourt 1929 1934 Roger Chapelet Industriel 1934 1944 Blimont Boutté Radical-Socialiste Instituteur 1944 1945 Antoine de Roucy Président du Comité de Libération 1945 1969 Eugène Delignères SFIO Décède à son 5e mandat 1969 1971 Eugène Bultel DVD 1er adjoint, remplace le Maire 1971 1988 Maurice Fournier PCF Malade au début de son 3e mandat 1983 1988 Achille Forestier PCF 1er adjoint, remplace le Maire 1988 1995 Bernard Fleury DVD 1995 2001 Jean Lejeune DVD 2001 en cours Claude Loiselle PCF Toutes les données ne sont pas encore connues. Politique
La politique locale de Saint-Blimont se voit surtout lors des élections municipales, puisque depuis plusieurs années, deux listes s'opposent.
Tout d'abord une liste affichée à gauche, comme l'indique ses différents noms au cours des élections : Liste d'Union de la Gauche de 1971 à 1989, Liste de rassemblement des forces de gauche progressistes et laïques en 1995, Liste présentée par la Gauche Plurielle en 2001 et Liste de rassemblement soutenue par la Gauche unie en 2008. Elle fut menée de 1989 à 2001 par Achille Forestier (PCF), et depuis par Claude Loiselle, maire PCF actuel.
En face d'elle, une liste apolitique dite indépendante s'appelant Liste de Confiance et d'Union. Elle dirigea la commune durant deux mandats de 1989 à 2001. Elle s'est présentée lors de élections municipale de 2008 sans tête de liste (que fut de 1995 à 2001 Jean Lejeune) et sans gagner un seul siège de conseiller municipal, laissant à l'autre liste une majorité absolue dès le premier tour.
Démographie
Évolution démographique
D’après le recensement Insee de 2007, Saint-Blimont compte 947 habitants (soit une stagnation par rapport à 1999). La commune occupe le 9 829e rang au niveau national, alors qu'elle était au 9 056e en 1999, et le 94e au niveau départemental sur 782 communes.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Saint-Blimont depuis 1793. Le maximum de la population a été atteint 1866 avec 1 312 habitants.
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (25,2 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (21 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (50,8 % contre 48,4 % au niveau national et 48,5 % au niveau départemental).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 50,8 % d’hommes (0 à 14 ans = 18,3 %, 15 à 29 ans = 15,4 %, 30 à 44 ans = 20,6 %, 45 à 59 ans = 21,8 %, plus de 60 ans = 23,9 %) ;
- 49,2 % de femmes (0 à 14 ans = 13,9 %, 15 à 29 ans = 13,5 %, 30 à 44 ans = 19,5 %, 45 à 59 ans = 26,4 %, plus de 60 ans = 26,6 %).
Associations
Pour améliorer la vie locale, plusieurs associations de loi 1901 se sont créées.
Associations sportives
La principale association sportive est l'Amicale des Anciens Élèves la Saint-Blimontoises, proposant plusieurs disciplines comme la marche, le tir à l'arc, le step, la gymnastique d'entretien, la gymnastique rythmique, le tennis de table, le cyclotourisme, le cyclosport, le VTT, l'équitation, le char à voile, l'aéroglisseur, la course à pied, la couture, la philatélie et la danse de salon.
Puis il y a l'Avenir Feuquières Saint-Blimont qui est un club de Handball très réputé dans la région. Et le Sporting Club Football participant aux championnats locaux. Il a deux équipes sénior et trois équipes juniors.
Associations culturelles
Tout d'abord, la plus vieille association de la commune, l'Harmonie municipale. Créée en 1890, elle participe à toutes les manifestations patriotiques autant nationales que locales. Elle anime aussi les fêtes locales du village et de ses hameaux.
Un quatuor de saxophones, nommé Arpège, s'est créé en 1999 regroupant quatre musiciens de la Picardie maritime.
Une autre association culturelle non musicale existe au sein de la Saint-Blimontoise, il s'agit du patrimoine historique. Celle-ci a pour but de faire des recherches sur l'histoire de la commune grâce aux archives ou aux témoignages des ainés. Depuis 1990, elle sort plusieurs livres documentaires, comme par exemple les cartes postales, les photos de classes, l'activité économique au XXe siècle...
Associations patriotiques
Plusieurs associations d'anciens combattants cohabitent à Saint-Blimont.
D'abord l'Association nationale des anciens combattants de la Résistance (ANACR), présidée par la présidente départementale, Lucienne Gaillard-Forestier.
Puis l'Union nationale des combattant (UNC), où est inscrit Jean Lejeune (ancien maire) président UNC de l'arrondissement d'Abbeville.
Et enfin l'Association Républicaine des Anciens Combattants (ARAC), association d'anciens combattants de tendance communiste présidée par Achille Forestier, président départemental de l'association.
Saint-Blimont est donc la capitale des anciens combattants de la Somme.
Associations diverses
D'autre associations plutôt de services se chargent de la protection des Saint-Blimontois comme l'Amicale des Sapeurs Pompiers et leur Centre de Première Intervention composé de 11 pompiers.
Il y a aussi le Club des Ainés permettant aux personnes âgées de rompre leur solitude. Pour cela sont organisés des rendez-vous soit au foyer les mercredis après-midi d'octobre à avril, soit au repas et thés dansant ou soit à des sorties culturelles.
Et enfin la Société de Chasse regroupe des propriétaires chasseurs qui se donne un règlement pour la chasse que chacun des adhérents doivent respecter sous peine d'amende et d'exclusion. Un garde chasse permet lors d'hiver rude de nourrir le gibier, de l'abreuvoir lors de sécheresse et de le protéger d'autre prédateurs.
Lieux et monuments
- Tour de guet du XVe siècle qui sert de clocher depuis environ 150 ans. Cette tour est accessible en juillet et août (visite guidée chaque samedi à 11 heures).
- Église du XIXe siècle avec des éléments intéressants tels que poutres, ainsi que trois objets classés monuments historiques :
- fonts baptismaux[9] provenant de la première église, donc antérieurs au XVIe siècle,
- un reliquaire[10] et une statue de Saint Blimond en bois polychrome du XVe siècle[11].
- Bâtiments industriels anciens de l'usine de serrurerie Deny et cie, des 4e quart du XIXe siècle et 3e quart du XXe siècle[12]
Personnalités liées à la commune
- Blimond († 650), originaire du Dauphiné, deuxième higoumène (abbé) du monastère de Saint-Valery-sur-Somme en Picardie ; saint chrétien fêté le 3 janvier.
Notes et références
- Histoire de Saint-Blimont et des villages alentour, de Rémi Dimpre, édition la Vague verte.
- http://www.denyfontaine.com/fr/presentation.php
- Saint-Blimont, Les Associations Tome 1.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 15 novembre 2010
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 15 novembre 2010
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 15 novembre 2010
- Évolution et structure de la population à Saint-Blimont en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 15 novembre 2010
- Résultats du recensement de la population de la Somme en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 15 novembre 2010
- Fonts baptismaux, sur la base Palissy, ministère de la Culture
- Notice no PM80001168, sur la base Palissy, ministère de la Culture
- Notice no PM80001166, sur la base Palissy, ministère de la Culture
- Notice no IA00076632, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
Annexes
Articles connexes
- Liste des communes de la Somme
- Armorial des communes de la Somme
- Liste des toponymes juifs en France
- Maison de Mercastel
Liens externes
- Saint-Blimont sur le site de l'Institut géographique national
- Site officiel
- Clocher de Saint-Blimont sur Clochers.org
- www.lechateaudeslumieres.com, site du château des lumières a Saint-Blimont (Maison d'hotes, seminaires, receptions
Bibliographie
- Rémi Dimpre, Histoire de Saint-Blimont et des villages alentour, La vague verte, coll. « Histoire & Terroirs : Picardie / Nord / Normandie », 2001, 118 p. (ISBN 978-2-913924-29-1) [présentation en ligne]
Catégorie :- Commune de la Somme
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