- Saint-Aigulin
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Saint-Aigulin
Rue principale en direction de La Roche-ChalaisAdministration Pays France Région Poitou-Charentes Département Charente-Maritime Arrondissement Jonzac Canton Montguyon Code commune 17309 Code postal 17360 Maire
Mandat en coursAlain Chiron
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de la Haute-Saintonge Site web http://www.saint-aigulin.fr Démographie Population 1 930 hab. (2008) Densité 68 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 15 m — maxi. 116 m Superficie 28,36 km2 Saint-Aigulin est une commune française, située dans le département de la Charente-Maritime et la région Poitou-Charentes.
Saint-Aigulin a, en Charente-Maritime, la particularité géographique d'être la commune située la plus à l'Est de ce département et elle possède également la particularité géodésique d'être longée par le fameux Méridien de Greenwich qui passe précisément au pont sur la Dronne avant d'accéder à La Roche-Chalais, dans le département limitrophe de la Dordogne[N 1].
Sommaire
Géographie
Article détaillé : Géographie de la Charente-Maritime.Situation géographique
Appartenant à la Haute Saintonge depuis ses plus lointaines origines, Saint-Aigulin fait partie des communes méridionales de la Charente-Maritime dont celles qui sont les plus éloignées de la préfecture de ce département qui est La Rochelle, distante d'environ 180 kilomètres par la route.
En fait, en raison de la configuration fantaisiste des limites départementales de la Charente-Maritime, Saint-Aigulin se trouve être la commune le plus orientale de ce département.
Comme précisé dans le préambule de cet article, la commune de Saint-Aigulin se trouve être longée par le fameux Méridien de Greenwich au site du pont sur la Dronne avant d'accéder dans la petite ville voisine de La Roche-Chalais, située dans le département de la Dordogne.
Enfin, Saint-Aigulin a comme autre particularité d'être l'une des deux communes de Charente-Maritime à être limitrophes du département de la Dordogne que sépare pendant 16 kilomètres environ la Dronne, rivière qui sert à la fois de limite naturelle et administrative.
Le bourg de Saint-Aigulin qui forme avec la petite ville voisine de La Roche-Chalais une petite agglomération au bâti continu et au tissu urbain assez distendu est traversé par la RD730, axe routier majeur qui sillonne d'Est en Ouest la Double, région géographique dans laquelle Saint-Aigulin est également située.
Saint-Aigulin est traversée par la grande voie ferrée Paris-Bordeaux, ligne ferroviaire électrique à très fort trafic qui fut la toute première à être construite dans le département qui se nommait alors Charente-Inférieure, bien avant celle de La Rochelle et de Rochefort.
Communes limitrophes
Histoire
Une origine médiévale
Au IVe siècle après J.-C., des moines défricheurs s'installèrent dans une boucle de la rivière pour fixer leur communauté. En même temps qu'elle leur procurait l'eau nécessaire à la vie, la Dronne, par son ondulation à cet endroit précis, leur assurait une partie du système de protection indispensable à cette époque, lorsqu'on espérait survivre durablement, éloigné des villes. Une palissade de bois complétait l'enceinte. Les campagnes regorgeaient d'animaux sauvages, pour quelques uns dangereux, et nombreux étaient les écorcheurs, à parcourir les bois denses de Sylva Edobola (Forêt de la Double), en quête de forfaits à accomplir. En pleine christianisation, les laborieux hommes de Dieu bâtirent une première chapelle de bois, qu'ils dédièrent à Sanctus Aquilinus, évêque d'Évreux, martyrisé par les romains. L'endroit garda cette appellation, qui se vulgarisa avec l'abandon du latin. Au fil du temps, des chaumières furent édifiées dans la boucle de la rivière, au point qu'elle en devint trop exigüe. Très vite l'urbanisation déborda des limites primitives dessinées par les moines, d'autant d'une voie romaine passant à peu de distance, intensifiait les passages d'étrangers. Cette route empierrée reliait la cité de Corterate (Coutras) à la Mesone (Auberge avec écurie) de Brossac[réf. nécessaire]. Elle continuait au-delà de ces deux points dans différentes directions. A mi-chemin de l'une et de l'autre, se trouvait Saint-Aigulin offrant au lieu dit la Mozenne, un léger promontoire où fut construit un Serae (relais à chevaux).
Sous la Révolution, la commune portait le nom de Réunion de Drône ou Union de Drône.
Au XIXe siècle
Saint-Aigulin fut la toute première commune de Charente-Maritime à être traversée par une voie ferrée, la ligne ferroviaire Paris-Bordeaux via Angoulême, et à être équipée d'une station ferroviaire, bien avant La Rochelle et Rochefort.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 2008 Alain Chiron PRG Maire 2001 2008 Pierre-Jean Daviaud DVG conseiller général Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Analyse de l'évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Saint-Aigulin depuis 1793.
D’après le recensement Insee de 2007, Saint-Aigulin compte 1 935 habitants (soit une diminution de 3 % par rapport à 1999).
La ville a atteint son maximum démographique en 1975 où elle atteignait le chiffre record de 2 359 habitants et faisait alors partie des communes de plus de 2 000 habitants en Charente-Maritime. Depuis cette date, sa population n'a cessé de diminuer de recensement en recensement au point que, depuis 1999, elle est passée sous le seuil des 2 000 habitants, la population n'étant plus que de 1 989 habitants.
Selon les données de l'Insee, Saint-Aigulin forme avec la ville voisine de La Roche-Chalais une unité urbaine qui, en 2007, rassemblait 4 695 habitants alors qu'elle franchissait largement le seuil des 5 000 habitants en 1975 où cette petite agglomération atteignait le chiffre record de population de 5 356 habitants.
Tableaux démographiques
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (33,7 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (28,1 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (52,9 %) est supérieur au taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 47,1 % d’hommes (0 à 14 ans = 14,9 %, 15 à 29 ans = 14,3 %, 30 à 44 ans = 18,5 %, 45 à 59 ans = 22,4 %, plus de 60 ans = 29,8 %) ;
- 52,9 % de femmes (0 à 14 ans = 13,7 %, 15 à 29 ans = 10,9 %, 30 à 44 ans = 17 %, 45 à 59 ans = 21,3 %, plus de 60 ans = 37,2 %).
Économie
Équipements, services et vie locale
Éducation
Sports et activités
- Le théâtre Tony Poncet est situé au milieu du parc
Lieux et monuments
- L'église Saint-Fort possède un tympan sculpté de Real del Sarte[6]
- Mottes de la Mozenne (castrum et serae)
Personnalités liées à la commune
Personnalité du XVIe siècle
- Anne de Joyeuse, duc, chef de l'Armée royale. Avant la bataille de Coutras contre le futur Henri IV, le favori du roi Henri III, vint prier et écouter l'office, dans l'église de Saint-Aigulin. Bien qu'ayant couché dans le vétuste château féodal de La Roche-Chalais, le fief étant protestant et dépourvu d'église, le duc descendit donc se recueillir à Saint-Aigulin. Quelques heures plus tard, il trouva la mort entre les deux rivières à Coutras, parmi 2 000 autres Catholiques, lors d'une bataille qui passe pour avoir mis un terme aux Guerres de religion.
Personnalités du XVIIIe siècle
- Talleyrand (de Chalais) = lignée des seigneurs à laquelle appartenait entre autres, la paroisse de Saint-Aigulin (Elle donna de nombreux hommes d'Etat de premier plan. Le ministre de Napoléon Ier en était issu. ) Le baron de La Roche-Chalais était un vassal des ducs de Talleyrand.
- de Magezir = lignée dépossédée par les Talleyrand, de la paroisse de Saint-Aigulin, à l'occasion du mariage d'Arnaud de Magezir avec Isabeau de Talleyrand. Mariage auquel le marié ne survécut que très peu de temps. Sa veuve hérita de ses biens qui furent gérés intégralement par le père de celle-ci, le redoutable Henry de Talleyrand.
Personnalités du XIXe siècle
- Les frères Reclus, (Elie, Elisée et Onésime), illustres géographes et hommes politiques passèrent, dans leur jeunesse, nombre de leurs vacances à la Roche-Chalais, chez leur grand-mère. La campagne aigulinoise, notamment les sites de la Mozenne et du gour de Bordes, fut le terrain de leurs premières investigations.
- Paul Broca, anthropologue, contemporain des frères Reclus, passa plusieurs séjours, durant son enfance, à La Roche-Chalais. A l'instar d'Élie Reclus, il escalada souvent la petite motte de la Mozenne (castrum) à la recherche de vestiges (tels que pièces de monnaie, boucles, lames...). Il a laissé plusieurs lettres adressées à ses parents, dans lesquelles il témoigne de son intérêt pour ce site qu'il attribuait à l'époque de Charlemagne.
Personnalités du XXe siècle
- Tony Poncet est un ténor français d'origine espagnole inhumé à Saint-Aigulin (surnommé le Bombardier basque par les Américains, il eut une conduite exemplaire lors de la seconde guerre mondiale)
- Bernard Roussillon (père de l'acteur Jean-Paul Roussillon) ancien directeur de scène de la Comédie Française, est enterré à Saint-Aigulin
- Marcel Merkès / Paulette Merval - Ce couple de chanteurs d'opérettes, très connu dans les années 1970 et 1980, vint souvent en voisins (ils possédaient une propriété à Aubeterre-sur-Dronne). Leur cousin Guibert demeurait à Saint-Aigulin, où il avait épousé Simone Pigeon.
- Henri Fauconnier, écrivain originaire de Barbezieux, ami d'enfance de Chardonne, prix Goncourt, vint à plusieurs reprises au milieu du XXe siècle, à Saint-Aigulin; son frère demeurant dans les environs, depuis leur retour de Malaisie.
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Le pasteur Elie Reclus a passé de nombreux séjours à Saint-Aigulin pendant son enfance avec ses frères.
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Le médecin et anthropologue Paul Broca a passé des moments de son enfance à Saint-Aigulin.
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L'écrivain Henri Fauconnier a également séjourné plusieurs fois à Saint-Aigulin.
Notes
- Géographie de la Charente-Maritime Voir article détaillé
Sources et références
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 6 août 2010
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 6 août 2010
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 6 août 2010
- Évolution et structure de la population à Saint-Aigulin en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 6 août 2010
- Résultats du recensement de la population de la Charente-Maritime en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 6 août 2010
- L’église Saint-Fort ». Consulté le 27 juin 2010 Site de la commune, «
Voir aussi
Bibliographie
- Un village de l'ancienne Saintonge de G.E. Papillaud (1899).
- Récit de l'Abbé Thomas (curé de la paroisse de St-Aigulin durant l'occupation allemande).
- Lettres manuscrites de Paul Broca (14-09-1836 / 08-11-1836).
- Le Petit David - Etude historique de Mr David (1950).
Articles connexes
Liens externes
Catégories :- Commune de la Charente-Maritime
- Arrondissement de Jonzac
- Ancien chef-lieu de canton de la Charente-Maritime
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