Rassemblement pour la Calédonie dans la République

Rassemblement pour la Calédonie dans la République

Le Rassemblement-UMP

Rassemblement-UMP
Rassemblement-UMP.png 
Président Pierre Frogier
Fondation 1977 (RPC)
1978 (RPCR)
2004 (R-UMP)
Siège 13, rue de Sébastopol - Centre Ville
98 800 Nouméa
Secrétaire général Éric Gay
Vice-présidente Léontine Ponga
Parlementaires Gaël Yanno et Pierre Frogier (députés)
Maurice Ponga (député européen)
Membres du gouvernement de Nouvelle-Calédonie Bernard Deladrière, Jean-Claude Briault et Sonia Backes
Trésorier Bernard Catteau
Responsables du Mouvement des Jeunes Gil Brial et Isabelle Champmoreau
Présidents du groupe
au Congrès Georges Naturel
Représentation du parti
Congrès
13/54
Province Sud
15/40
Province Nord
1/22
Province Îles
0/14
Idéologie Droite, Gaullisme, Libéralisme, Conservatisme, Démocratie chrétienne, Radicalisme, Social-libéralisme, Anti-indépendantisme
Affiliation nationale Union pour un mouvement populaire
Affiliation européenne Parti populaire européen et Démocrates européens
Affiliation internationale Union démocratique internationale
Couleurs* bleu, rouge
Site Web www.rassemblement.nc
voir aussi

Constitution française
Politique de la France
Politique en Nouvelle-Calédonie
Gouvernement français
Gouvernement de Nouvelle-Calédonie
Partis politiques français
Élections en France
Liste des députés de Nouvelle-Calédonie

Le Rassemblement-UMP qui se nommait jusqu'en 2004 Rassemblement pour la Calédonie dans la République (RPCR) est un parti politique français de Nouvelle-Calédonie fondé en juillet 1977 par Jacques Lafleur.

D'abord appelé Rassemblement pour la Calédonie, c'est sous l'influence de Jacques Chirac qu'un nom plus ouvertement revendicatif est adopté en 1978 à l'occasion de la fusion avec le RPR-NC de Dick Ukeiwé.

Conçu pour rassembler les forces anti-indépendantistes le parti s'oppose à l'indépendance du « Caillou ». Avec la signature de l'Accord de Nouméa, qui prévoit un référendum sur l'indépendance entre 2012 et 2017, le RPCR a accepté l'idée que ce territoire français puisse devenir indépendant, mais milite fermement pour que les résultats de ces référendums soient le maintien de la Nouvelle-Calédonie au sein de la République française.

Affilié au RPR jusqu'en 2002, le RPCR s'est affilié à l'UMP et a pris le nom de Rassemblement-UMP. Il a perdu les élections provinciales du 9 mai 2004 mais a remporté celles du 10 mai 2009, sans obtenir toutefois de majorité absolue.

Plusieurs tendances de la droite traditionnelle sont représentées au sein du parti: chiraquiens (Jacques Lafleur, Simon Loueckhote, Dick Ukeiwé, essentiellement des personnalités ne faisant plus partie de la vie politique ou ayant quitté le RPCR pour le nouveau parti de Jacques Lafleur, le RPC), sarkozistes (Pierre Frogier, Marianne Devaux), libéraux (Jean Lèques, Pierre Maresca)...

Sommaire

Élus

Parlementaires

Tous les parlementaires de Nouvelle-Calédonie sont issus du Rassemblement-UMP et avant du RPCR de 1986 à 2005 (Jacques Lafleur est député sous ses couleurs de 1978 à 2005, Maurice Nénou de 1986 à 1996 puis Pierre Frogier depuis 1996 ; Dick Ukeiwé est sénateur RPCR de 1983 à 1992 avant d'être remplacé par Simon Loueckhote). Mais, de 2005 à 2007, l'ancien leader du parti et alors député de la 1e circonscription, Jacques Lafleur, a démissionné du mouvement pour créer un parti dissident, le RPC. Le sénateur Simon Loueckhote l'a rejoint peu après, avant de créer son propre parti, le Mouvement de la diversité (LMD), en 2008. Toutefois, suite aux élections législatives des 10 et 17 juin 2007, les députés des deux circonscriptions sont à nouveau issus du Rassemblement-UMP.

Le RPCR a déjà disposé par le passé d'un eurodéputé en la personne de Dick Ukeiwé, élu lors des élections du 15 juin 1989 en 15e position sur la liste d'union RPR-UDF de Valéry Giscard d'Estaing. Il est alors le premier néo-calédonien à siéger au Parlement de Strasbourg. Toutefois, il quitte le RPCR en janvier 1993 pour fonder son propre parti, le Mouvement des calédoniens libres (MCL). De 1994 à 2009, la Nouvelle-Calédonie n'est de nouveau plus représentée au Parlement européen. Le parti reste présent sur la liste RPR-UDF de Dominique Baudis en 1994 avec Pierre Maresca en 59e position. Lors des élections du 7 juin 2009, le Rassemblement envoie une nouvelle fois l'un de ses membres au Parlement européen, à savoir Maurice Ponga, seul élu de la liste « Majorité présidentielle » emmenée par l'UMP dans la circonscription Outre-mer et représentant de la section Pacifique.

Gouvernement

Le RPCR a dominé les trois premiers gouvernements de 1999 à 2004 avec 6 membres sur 11 de 1999 à 2001, 6 sur 10 de 2001 à 2002, 7 sur 11 d'août à novembre 2002 et de nouveau 6 sur 10 de 2002 à 2004, sous la présidence de Jean Lèques de 1999 à 2001 puis de Pierre Frogier de 2001 à 2004.

Ensuite, il a été, avec quatre membres sur 11 au sein du deuxième gouvernement Thémereau, dans l'opposition de 2004 à 2007:

Suite à un accord signé entre les deux formations anti-indépendantistes rivales, l'Avenir ensemble et le RPCR, en juillet 2007, les deux formations ont présenté une liste commune pour l'élection du sixième gouvernement de Nouvelle-Calédonie le 6 août 2007. Le Rassemblement-UMP dispose alors toujours de quatre membres sur 11 qui font toutefois maintenant partie de la majorité:

Mais ce gouvernement a immédiatement démissionné suite à la contestation du vote par les indépendantistes. Le septième gouvernement de Nouvelle-Calédonie est finalement élu le 21 août 2007, les indépendantistes obtenant un membre de plus (soit 4 sur 11) au détriment d'Isabelle Champmoreau. Les membres Rassemblement-UMP, toujours élus sur une liste commune avec ceux de l'Avenir ensemble, sont:

Suite aux élections provinciales du 10 mai 2009 qui ont vu le Rassemblement-UMP redevenir le premier parti tant à l'Assemblée de la Province Sud qu'au Congrès, sans disposer d'une majorité stable. Dans le cadre de l'alliance formée alors par les différentes forces du camp anti-indépendantiste, le Rassemblement a obtenu le 5 juin 2009 3 membres sur les 11 que comporte le nouveau gouvernement et sur les 7 gagnés par la liste commune loyaliste emmenée par Philippe Gomès (Calédonie ensemble) qui en est élu président. Ces 3 membres sont :

Au Congrès

Avant 2004

De 2004 à 2009

Le groupe Rassemblement-UMP, présidé initialement par Pierre Maresca, comportait 16 élus sur 54 suite aux élections provinciales du 9 mai 2004 au cours desquelles le parti a réalisé le plus mauvais score de son histoire tout en restant le premier parti du territoire en nombre de voix (avec 24,43 % des suffrages exprimés sur l'ensemble du territoire). Mais ce groupe n'en compte plus aujourd'hui que 13, du fait de la défection de trois de ses élus pour siéger sans étiquette. Simon Loueckhote, bien qu'il ait quitté le parti, est resté membre du groupe Rassemblement-UMP au Congrès jusqu'en 2007. De même, Pierre Maresca, qui s'était éloigné de la direction du parti suite à son échec aux primaires pour les législatives de fin 2006 face à Gaël Yanno et qui avait finalement déposé une candidature dissidente contre ce dernier, est resté le président du groupe du Rassemblement-UMP au Congrès jusqu'en 2007 également, date à laquelle il a été remplacé par Cyntia Ligeard. Il reste toutefois membre du groupe. Sinon, les trois élus ayant quitté le groupe sont:

  • Tout d'abord, Suzie Vigouroux en juin 2004, celle-ci ayant été au centre d'une polémique quant à son bulletin déclaré nul lors du vote au Congrès pour désigner les membres du gouvernement: elle avait alors inscrit sur son bulletin le nom de Pierre Frogier alors qu'il fallait voter pour une liste. Après un entretient de la jeune élue avec Jacques Lafleur, elle a déclaré avoir été manipulée par les "ténors" de l'Avenir ensemble afin de faire perdre une voix au RPCR (celui-ne disposait ainsi que de 3 membres au sein du gouvernement, alors qu'il aurait du en avoir quatre s'il avait fait le plein de ses voix). Suite à cela, Pierre Frogier et les deux autres élus Rassemblement du gouvernement démissionnèrent ainsi que l'ensemble de leurs suivants de liste, faisant ainsi chuter le premier gouvernement Thémereau le jour même de sa mise en place et les deux "frères ennemis" anti-indépendantistes (RPCR et Avenir ensemble) entrèrent alors dans une véritable bataille juridique tandis que le Territoire sombrait dans l'instabilité politique. Finalement, un nouveau vote fut organisé au Congrès et le Rassemblement put ainsi obtenir ses quatre sièges au gouvernement. Mais, suite à cela, Suzie Vigouroux revint sur ses premières déclarations en annonçant qu'elle n'avait jamais reçue de pression de la part de l'Avenir ensemble ou de ses dirigeants mais que c'était son manque d'expérience concernant le déroulement des votes au Congrès qui l'avait poussé à la faute. Ayant déposé sa démission de ses fonctions éléctives, celle-ci fut refusée par le président du Congrès Harold Martin et Suzie Vigouroux continue ainsi à siéger au Congrès et à l'Assemblée de la Province sud comme indépendante (le Conseil d'État, saisi par le Rassemblement du fait que Suzie Vigouroux, élue sur la liste Rassemblement, prive ainsi ce parti du nombre de siège qui lui était imparti après les élections, décida de confirmer Mme Vigouroux dans ses fonctions). Elle vote depuis traditionnellement avec l'Avenir ensemble, dont elle n'a officiellement rejoint les groupes au Congrès et à l'Assemblée de la Province Sud que depuis 2007.
  • Le 21 février 2006, ce fut le cas de Françoise Sagnet-Chaverot, une ancienne du parti et une fidèle de Jacques Lafleur qui, après avoir été "mis à la porte" du parti qu'il avait créé, a fondé un mouvement dissident, le RPC, afin de protester contre la trop faible opposition du Rassemblement-UMP à l'égard de l'Avenir ensemble. De nombreux élus RPCR soutiennent depuis Jacques Lafleur sans pour autant entrer en dissidence avec la nouvelle équipe dirigeante du RPCR, à l'instar du sénateur Simon Loueckhote. En fait, François Sagnet fut la première à démissionner officiellement du RPCR pour rejoindre le RPC, siégeant de fait comme indépendante au Congrès et à l'Assemblée de la Province sud. Elle a marqué son opposition avec la nouvelle équipe dirigeante du RPCR lors du renouvellement du bureau du Congrès du 28 juillet 2006 en ne soutenant pas la liste Rassemblement pour l'élection des vice-présidents.
  • En août 2007 finalement Simon Loueckhote, sénateur et président du RPC depuis début 2006, va jusqu'au bout de sa dissidence en décidant de ne plus siéger au sein du groupe Rassemblement-UMP où il s'était jusqu'à présent maintenu.

Suite à l'accord de majorité signé avec l'Avenir ensemble, auxquels Suzie Vigouroux, Françoise Sagnet-Chaverot et Simon Loueckhote se sont ralliés, Pierre Frogier a été élu le 31 juillet 2007 président du Congrès, puis Pierre Maresca retrouve, dix ans après l'avoir quitté, la présidence de la commission permanente en 2008.

Depuis 2009

Le Rassemblement-UMP a retrouvé sa place de premier parti du Congrès, mais avec une majorité très relative de seulement 13 élus sur 54. Un accord de partage des institutions a toutefois été passé avec les trois autres grandes forces anti-indépendantistes, Calédonie ensemble (10 sièges), l'Avenir ensemble (5 élus) et LMD (1 congressiste), soit en tout 29 élus sur 54 (le RPC de Jacques Lafleur a aussi participé à cette alliance uniquement au Congrès pour l'élection du bureau de l'institution). Ainsi, si Harold Martin a été élu président de l'assemblée locale avec le soutien de l'ensemble des 31 conseillers anti-indépendantistes, le Rassemblement-UMP a obtenu le 22 mai 2009 deux vices-présidences (les 3e et 6e) ainsi que l'un des deux postes de secrétaires.

Dans les Provinces

  • Assemblée de la Province sud : auparavant maître incontesté de cette Province (21 sur 32 de 1989 à 1995, 18 sur 32 de 1995 à 1999 et 25 sur 40 de 1999 à 2004), le RPCR devenu Rassemblement-UMP a été battu en 2004 par la liste Avenir ensemble menée par Marie-Noëlle Thémereau, n'obtenant alors que 31,18 % des suffrages et 16 élus sur 40 initialement. Suite aux démissions successives de Suzie Vigouroux en 2004 (qui siégeait comme indépendant jusqu'en 2007 avant de rejoindre l'Avenir ensemble) puis de Françoise Sagnet en 2006 (qui a rejoint le RPC de Jacques Lafleur et de Simon Loueckhote) et enfin de Guy Moulin en 2007 (qui siège désormais comme indépendant), le groupe Rassemblement ne compte plus à la fin de la mandature que 13 élus. Après les élections provinciales du 10 mai 2009, le Rassemblement-UMP arrive en tête 28,54 % des suffrages exprimés et 15 sièges sur 40. Grâce à l'alliance avec les 11 Calédonie ensemble et les 8 Avenir ensemble-LMD, il retrouve la présidence de l'Assemblée provinciale en la personne de Pierre Frogier, élu par 34 voix contre 4 à Rock Wamytan du FLNKS et 2 à Jacques Lafleur du RPC. Le Rassemblement-UMP obtient également une des trois vices-présidences, la première, pour Éric Gay. Les deux autres reviennent à Calédonie ensemble.
  • Assemblée de la Province nord : elle a toujours constitué la première force loyaliste, sinon la seule, dans cette province indépendantiste (4 sièges sur 15 de 1989 à 1995, 2 sièges sur 15 de 1995 à 1999, 4 sièges sur 22 de 1999 à 2004). En 2004, elle obtient le troisième score dans cette province avec 11,41 % des suffrages et 3 élus sur 22, derrière les deux composantes du FLNKS : l'UNI et l'Union calédonienne, et devant l'Avenir ensemble. En 2009, du fait de profondes divisions et notamment du ralliement de dernière minute de Gérard Poadja à Calédonie ensemble, elle n'obtient plus que 9,43 % des suffrages et une seule élue, Léontine Ponga. La liste Calédonie ensemble de Poadja la talonnait et obtient lui aussi un élu, le camp anti-indépendantiste obtenant sa plus faible représentation (2 élus sur 22) de toute l'histoire de l'institution.
  • Assemblée de la Province des îles Loyauté : De 1989 à 2006, le RPCR puis le Rassemblement-UMP, toujours emmené par Simon Loueckhote, a systématiquement obtenu 2 élus, d'abord sur 7 membres de 1989 à 1999 puis sur 14 depuis 1999. En 2004, sa liste obtient le deuxième score avec 17,19 % des suffrages et 2 élus sur 14 derrière l'Union calédonienne et devant toutes les autres listes indépendantistes. Mais Simon Loueckhote et sa suivante de liste Louise Humuni ont tous les deux quitté ce parti pour rejoindre le RPC de Jacques Lafleur en 2006 puis le Mouvement de la diversité fondé par Loueckhote après les municipales de 2008. Le Rassemblement-UMP n'a donc plus aucun élu au sein de cette assemblée, état de fait confirmé lors des élections provinciales du 10 mai 2009 au cours desquelles l'électorat loyaliste, éparpillé entre trois listes rivales, empêche les anti-indépendantistes d'être représentés pour la première fois dans l'histoire de la provincialisation. Avec 3,87 % des suffrages, Michel Luepak et le Rassemblement ont toutefois réalisé, de peu, le meilleur score de la droite loyaltienne.

Communes

Durant la mandature de 2001 à 2008, le Rassemblement-UMP contrôlait sept communes, toutes en Province Sud, à la légère exception de Poya qui elle est à cheval entre cette province et celle du Nord :

Suite aux élections municipales de 2008, le Rassemblement-UMP conserve cinq de ses sept communes, en gagne une d'importance dans le Grand Nouméa à savoir Dumbéa mais en perd deux : Poya au profit des indépendantistes et Bourail, dont le maire sortant s'était toutefois déjà éloigné du parti avant même les élections. Les 6 communes Rassemblement-UMP pour la mandature 2008-2014 sont :

Les échéances électorales de 2007

Présidentielle

Le Rassemblement-UMP, mené par Pierre Frogier, a soutenu activement la candidature de Nicolas Sarkozy.

Législatives

Les règles de désignation des candidats pour le Rassemblement ont été établies le 6 juin 2006. Tout adhérent depuis au moins deux ans pouvait faire acte de candidature. Le dépôt de ces dernières a été clos le 16 août 2006 et la primaire a eu lieu lors du congrès du parti du 14 octobre, à bulletin secret et au scrutin uninominal à un tour. Ensuite, les deux candidats ainsi désignés ont été entérinés par la commission d'investiture nationale de l'UMP début décembre, après plusieurs mois d'investitures quant à savoir si Nicolas Sarkozy et la direction du parti n'allait pas essayer de réconcilier les deux frères ennemis de l'UMP locale, Harold Martin et Pierre Frogier, en décidant de ne pas trancher entre les deux.

1e circonscription (Nouméa, Îles Loyauté, Île des Pins)

Il s'agissait dans cette circonscription de trouver un successeur à Jacques Lafleur, député sortant qui a finalement quitté le parti pour fonder son mouvement dissident. Le Congrès de Rivière Salée à Nouméa le 14 octobre 2006 était destiné à la désignation des candidats du parti pour les législatives. Les "candidats à la candidatures" étaient dans cette circonscription (dans l'ordre où les actes de candidatures ont été présentés):

  • Gaël Yanno (né en 1961), Haut fonctionnaire, commissaire aux comptes diplômé de l'IEP de Paris, était le suppléant du député sortant Jacques Lafleur depuis 1997, il reste un proche de ce dernier tout en affirmant son attache à la nouvelle équipe dirigeante, et est aussi le lieutenant de Jean Lèques dont il est le 1er adjoint à la mairie de Nouméa, chargé des finances, du contrat d'agglomération et de la communication, responsable de la gestion des ressources humaines. Il incarne la nouvelle génération du parti. Il s'est déclaré sinon favorable à un premier pas vers un rapprochement avec l'Avenir ensemble et se déclare ouvertement pour Nicolas Sarkozy.Blog de Gaël Yanno
  • Pierre Maresca (né en 1941), journaliste, militant de la première heure du Rassemblement, représentant de la "vieille garde" et de ses anciens lieutenants de Jacques Lafleur qui ont pris la direction du parti après le départ forcé de l'ancien leader en 2005. Ancien président de la commission permanente du Congrès, 4e adjoint au maire de Nouméa, il était alors le « n°2 » du Rassemblement-UMP en tant que secrétaire général. Il s'est toujours déclaré assez hostil vis-à-vis d'un éventuel rapprochement avec l'Avenir ensemble voulu par la direction nationale de l'UMP et semble plus enclun au contraire à se rapprocher de l'ancien leader anti-indépendantiste Jacques Lafleur et de ceux qui l'ont suivi dans sa dissidence. Il est également le tenant, sur le plan institutionnel, de l'évolution vers un régime fédéral à l'américaine qui permettrait à la Nouvelle-Calédonie de rester pleinement dans la République française tout en ayant une large autonomie. Site personnel de Pierre Maresca, Blog de Pierre Maresca
  • Marianne Devaux (née en 1962), fonctionnaire, membre du gouvernement chargée de la Santé et du Handicap, elle était candidate pour rassembler les proches de l'UMP "au-delà du Rassemblement", étant ainsi la candidate la plus favorable à l'idée d'un rapprochement progressif avec l'Avenir ensemble pour les échéances de 2007, elle s'est déclarée sinon également ouvertement pour Nicolas Sarkozy. Réputée intègre, dynamique et efficace, elle a bonne réputation même auprès des adversaires politiques du Rassemblement du fait qu'elle s'est toujours tenue éloignée des luttes de personne, elle est sinon l'une des principales membres du RPCR à appeler à ce que ce parti prenne conscience qu'il a subi en échec en 2004 afin d'aller plus facilement de l'avant.
  • Guyèdre Wamedjo, maire de Poya depuis 2001, l'un des représentants des Mélanésiens non-indépendantistes, sa candidature fut une surprise comparativement aux autres qui étaient annoncées depuis longtemps. De plus, Guyèdre Wamedjo s'est présenté pour la 1e circonscription alors que la commune dont il est maire ne fait pas partie de cette subdivision électorale. Beaucoup y voient le moyen de ne pas entrer en concurrence avec le président du parti, Pierre Frogier, député sortant dans la 2e circonscription et candidat à sa réelection. Il s'est défendu en déclarant se présenter dans la 1e circonscription afin d'apporter une vision nouvelle au débat et afin de donner une voix aux natifs des Îles, dont il fait partie. Il n'avait aucune chance d'être investi.

Résultats du vote du 14 octobre 2006 pour l'investiture:

  • Votants: 3221
  • Exprimés: 3154
  • Gaël Yanno: 1573 voix
  • Pierre Maresca: 1371 voix
  • Guyèdre Wamedjo: 116 voix
  • Marianne Devaux: 98 voix

Gaël Yanno a donc été investi, mais il n'a pas obtenu la majorité absolue des suffrages exprimés (de peu). Battu par 202 voix d'écart, son principal challenger, Pierre Maresca, a décidé de démissionner le 16 octobre de sa fonction de secrétaire général et numéro 2 du parti.[1] Il a néanmoins démenti vouloir quitter le Rassemblement pour rejoindre Jacques Lafleur et le RPC mais, critiquant des malversations dans le scrutin interne, il a décidé de maintenir sa candidature aux législatives.

Malgré la présence de nombreuses candidatures dissidentes issues de sa formation politique (Jacques Lafleur et Pierre Maresca), à quoi s'ajoutaient deux candidats également pour l'Avenir ensemble (Philippe Gomès et Didier Leroux) et un pour le Front national (Guy George) au sein de la famille anti-indépendantiste, Gaël Yanno est tout de même arrivé en tête au premier tour de scrutin le 10 juin 2007 avec 30,9 % des suffrages, le second étant l'indépendantiste Charles Washetine pour le FLNKS qui est arrivé loin derrière avec un score presque deux fois moindre, à savoir 15,78 % des voix. Entre les deux tours, les quatre autres candidats anti-indépendantistes éliminés ont tous appelés à voter pour Gaël Yanno qui a donc été élu le 17 juin au second tour, sans surprise et avec une large avance, soit 69,2 % des exprimés contre 30,8 % à son challenger indépendantiste.

2e circonscription (la "Brousse", tout le territoire non compris dans la 1e circonscription)

Pierre Frogier, président du parti, membre du gouvernement et député sortant de cette circonscription, était un temps pressenti pour se présenter dans la 1e circonscription afin de se poser définitivement comme le successeur de Jacques Lafleur. Néanmoins, il se représente dans la 2e et, étant le seul candidat à l'investiture de son parti dans cette circonscription, il était sûr d'être investi: il a ainsi obtenu 2960 suffrages sur les 3215 votants au Congrès de Rivière Salée le 14 octobre 2006.

Et, contrairement à Gaël Yanno dans la 1e circonscription, il n'a pas eu face à lui de candidats dissidents issu du Rassemblement-UMP, le RPC décidant même de le soutenir officiellement avant même le 1er tour. Toutefois, la présence d'Harold Martin, président de l'Avenir ensemble, comme autre candidat anti-indépendantiste y ont vu le moyen de favoriser le candidat d'un FLNKS rassemblé pour la circonstance, à savoir Charles Pidjot issu de l'Union calédonienne. Toutefois, Pierre Frogier est tout de même arrivé en tête au 1er tour le 10 juin avec 34,5 % des suffrages contre 30,4 % à l'indépendantiste Charles Pidjot, Harold Martin obtenant la 3e place avec 22,4 % des voix. Ce dernier ayant appelé à voter pour Pierre Frogier, tout comme la candidate du Front national local Bianca Hénin, le député sortant a été réélu le 17 juin avec 54,1 % des voix.

Positionnements récents du Rassemblement-UMP

  • Accord de Nouméa : Pierre Frogier, président du parti, a provoqué une véritable controverse au sein de la classe politique calédonienne lorsqu'il a déclaré, dans une interview accordée aux Nouvelles calédoniennes, se sentir « totalement désengagé » de ce dernier [1]. Il a depuis quelque peu modéré son propos en appelant surtout à une « renégociation » et à rompre avec la lecture « indépendantiste » de l'Accord qui selon lui a prévalu jusqu'alors. Il veut organiser un référendum local sur l'avenir institutionnel de l'archipel dès le début de la période prévue à cet effet par la loi organique, à savoir dès 2014.
  • Corps électoral : Pierre Frogier et l'ensemble du Rassemblement-UMP s'étaient fortement mobilisés, à l'instar de l'autre député Jacques Lafleur et du sénateur Simon Loueckhote, contre le gel du corps électoral aux seules personnes nées sur le Territoire ou résidant en Nouvelle-Calédonie depuis 1998 au moins pour les élections provinciales. Ce projet a finalement été adopté et intégré à la Constitution par vote des députés et sénateurs réunis en Congrès à Versailles le 19 février 2007 (par 724 voix pour et 90 contre).
  • Goro Nickel : le Rassemblement-UMP est favorable à l'installation de l'usine de traitement de la latérite sur le site de Goro dans l'extrême sud du Territoire. C'est lorsque ce parti avait la majorité en Province Sud que ce projet a été lancé, ses opposants avaient d'ailleurs alors accusé Jacques Lafleur et ses partisans de « brader » le patrimoine foncier et environnemental du Territoire[2].
  • Usine du Nord : le RPCR milite depuis plusieurs années déjà pour une solution aux retards pris par ce projet en le retirant à la Société des mines du Sud Pacifique (SMSP) (société fondée dans les années 1990 pour faire participer directement les populations mélanésiennes de la Province Nord à l'exploitation du nickel) et à son allié canadien Falconbridge (racheté depuis pas le suisse Xstrata), pour confier la construction de l'usine à Eramet - SLN (Société Le Nickel)[3]. Cette position est vivement critiquée par pratiquement toutes les autres forces politiques du Territoire[4],[5] et est souvent vue comme le moyen non seulement de renforcer le monopole de la SLN sur l'exploitation du nickel mais d'affaiblir le rééquilibrage économique en faveur du Nord, rééquilibrage prévu dans l'Accord de Nouméa et qui était le but principal visé à travers la construction de cette usine.

Sources

Liens externes

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