- Place de la madeleine
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Place de la Madeleine
8e arrt.Place de la MadeleineArrondissement(s) 8e arrondissement Quartier(s) Madeleine Début 24-27, rue Royale Fin 1-2, rue Tronchet Longueur 218 m Largeur 128 m Forme de la place rectangulaire Création 2 juin 1824 Géocodification Ville de Paris : 5818
DGI : 5891
Nomenclature officielle Église de la MadeleineLa place de la Madeleine est une place du 8e arrondissement de Paris nommée d'après l'église de la Madeleine.
Sommaire
Histoire
La place de la Madeleine a été formée en 1815 sur des terrains dépendant de l'ancienne église de la Madeleine qui se situait probablement à l'emplacement de l'actuel no 8 boulevard Malesherbes, à l'angle où la rue Pasquier rejoint la rue de la Ville-l'Évêque[1].
L'église de la Madeleine occupe l'emplacement de l'hôtel de Chevilly, qui datait de 1728 et se situait rue Basse-du-Rempart (absorbée dans le boulevard des Capucines).
La place de la Madeleine était ornée de deux fontaines, œuvres de Gabriel Davioud. L'une de ces fontaines, située en face du no 7, fut déplacée en 1903 dans le square situé place Santiago du Chili (7ème arrondissement) à la rencontre de l'avenue de La Motte-Picquet et du boulevard de Latour-Maubourg, pour céder la place à une statue de Jules Simon. L'autre fontaine, située de l'autre côté de la place près de la galerie de la Madeleine, fut transférée vers 1910 au centre de la place François-Ier pour faire place à un monument à Victorien Sardou.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- no 2 : Cet immeuble abritait au début du XXe siècle le célèbre Restaurant Durand, où se réunissaient en 1848 les députés de l'opposition et qui eut son heure de gloire au moment du Boulangisme.
- no 3-9 : Remarquable ensemble construit en 1842 par Théodore Charpentier.
- no 7 : Le philosophe et homme politique Jules Simon (1814-1896) habita pendant un demi-siècle dans cet immeuble où il est mort[2]. Sa statue en marbre blanc fut érigée en 1903 par Denys Puech et Georges Scellier de Gisors en face de cet immeuble[3]. Elle a été transportée place du Guatémala. L'immeuble a également été habité par l'historien Amédée Thierry (1797-1873) de 1820 à 1829, par l'auteur dramatique Henri Meilhac (1831-1897) et par Adrien Hébrard (1833-1914), directeur du journal Le Temps. L'immeuble abrite le magasin du célèbre orfèvre Odiot.
- no 9 : Immeuble orné de sculptures de Jean-Baptiste-Jules Klagmann. Il abrite :
- La Galerie de la Madeleine, passage couvert reliant la place de la Madeleine à la rue Boissy-d'Anglas.
- Restaurant Lucas-Carton : En 1732, Robert Lucas ouvre une Taverne anglaise où l'on sert de la viande froide et du pudding. Le Restaurant Lucas est acheté en 1890 par Scaliet, qui fait créer vers 1904-1905 l'extraordinaire décor Art Nouveau, attribué par certains à Louis Majorelle et par d'autres à Étienne de Gounevitch avec des bronzes de Galli[4]. En 1925, le restaurant passe à Francis Carton qui le rebaptise Lucas-Carton. Sept petits salons sont créés au premier étage, accessibles par le Passage de la Madeleine. En 2005, le restaurant, redécoré par Noé Duchaufour-Lawrance, est rebaptisé Senderens par son propriétaire, le célèbre cuisinier Alain Senderens, qui a repris l'établissement en 1985.
- Jean Cocteau a habité dans cet immeuble avec Jean Marais au printemps 1938[5].
- no 4 : Le compositeur Camille Saint-Saëns (1835-1921) a habité cet immeuble.
- no 17 : L'écrivain André Rivoire (1872-1930) a habité cet immeuble.
- no 18 : Le couturier Lucien Lelong (1889-1958) eut sa maison de couture à cette adresse de 1918 à 1924.
- no 21 :
- Passage de la Madeleine : Ouvert en 1815 sous le nom de passage de la Ville-l'Évêque.
- Épicerie fine fondée en 1854 par Ferdinand Hédiard (1832-1898).
- no 27 : Garage construit à l'emplacement du marché de la Madeleine construit en 1834 sur les terrains de la Compagnie Chabert.
- no 28 : Pinacothèque de Paris : Galerie d'expositions temporaires privée ouverte en juin 2007.
Notes et références
- ↑ Félix Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, Paris, Imprimerie de Vinchon, 1844-1849, p. 404.
- ↑ Rochegude, Op. cit., p. 11.
- ↑ inaugurée le 12 juillet 1903 par Joseph Chaumié, alors ministre de l'Instruction publique ; son discours est reproduit dans le numéro du 15 août 1903 de la Revue pédagogique. La revue Les Marges ayant demandé à diverses personnalités, dans son numéro du 15 février 1919, quel était à leur avis « le monument le plus laid de Paris », cette statue fut citée à plusieurs reprises : « Le plus hideux monument ? Il y en a deux qui m'horripilent. L'ignoble Jules Simon qui me rappelle un imbécile, chaque fois que je passe dans ce coin charmant de la Madeleine, pour aller contempler un Cézanne, un Manguin ou un Renoir dans la vitrine des Bernheim. » (Joachim Gasquet) « Vous me demandez quelle est, selon moi, la statue la plus laide de Paris et quelles sont les œuvres d'art qu'il importe le plus vivement de soustraire aux regards ? On n'a que l'embarras du choix : le Jules Simon en sucre de la place de la Madeleine » (Léon Guillot de Saix).
- ↑ Jean-Marie Pérouse de Montclos (dir.), Le Guide du patrimoine. Paris, Paris, Hachette, 1994, p. 321.
- ↑ Source : Jean Cocteau sur le site www.terresdecrivains.com (consulté le 28 février 2009).
Sources
- Charles Lefeuve, Les anciennes maisons de Paris. Histoire de Paris rue par rue, maison par maison, Paris : C. Reinwald, 5e édition, 1875, 5 vol.
- Félix de Rochegude, Promenades dans toutes les rues de Paris. VIIIe arrondissement, Paris, Hachette, 1910.
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