- Jean-Baptiste-Jules Klagmann
-
Jean-Baptiste-Jules Klagmann (1810-1867) est un statuaire et sculpteur décorateur français. Les statues de la fontaine du square Louvois à Paris sont le témoignage le plus visible de son travail pour de grandes commandes publiques au XIXe siècle.
Formation
Élève du sculpteur néoclassique Etienne-Jules Ramey (1796-1852 à l'école des Beaux-Arts de Paris, Jean-Baptiste-Jules Klagmann est parallèlement initié à l'art de la Renaissance par Jean-Jacques Feuchère (1807-1852) ─ lui aussi élève d'Etienne-Jules Ramey mais aussi de Jean-Pierre Cortot (1787-1843). Il débute au Salon de 1831, en plein essor de la sculpture romantique, avec une esquisse de l’Attaque des Titans contre Jupiter.
A l'issue de son séjour en Angleterre, Klagmann est persuadé de l'urgence à préserver le savoir-faire des artisans d'art français. Ceux-ci risquent de se faire laminer par l'industrie de la série anglaise. Il dépose inlassablement plusieurs projets qui aboutiront ,en 1864, à la création de l'union centrale des Beaux-arts appliqués à l'industrie.Il en fut le premier président honoraire et figure parmi les trente cofondateurs d'une institution qui fédère artistes et industriels dans une sorte de modus vivendi qui permet d'ellaborer une industrie de l'art décoratif(ce que l'on appellera ultérieurement le design)
Réalisations
Klagmann s'illustre principalement comme sculpteur-décorateur. Il travaille notamment pour la Porte des Séances du Sénat et les boiseries de son hémicycle, ainsi que pour les décorations de la deuxième Salle Favart de l'Opéra-comique.
Dans les années 1840, il réalise les quatre fontaines représentant les quatre fleuves de France (Garonne, Loire, Saône, Seine) pour la fontaine du square Louvois conçue par l'architecte Louis Visconti, futur architecte du Nouveau Louvre de Napoléon III.
Dans le cadre des commandes de Louis-Philippe de statues des femmes illustres de l'histoire de France pour le Jardin du Luxembourg, il réalise une statue de Sainte Clotilde.
Dans le registre des arts décoratifs, il fournit certains modèles de pièces pour le grand surtout de table que réalise Claude-Aimée Chenavard pour le duc d'Orléans à partir de 1834 avec les sculpteurs Antoine-Louis Barye et Jean-Jacques Feuchère.
Il séjourne à Londres vers 1851.
Sous le Second Empire, il participe au chantier du Nouveau Louvre, aux agrandissements du Palais Royal et de la Comédie-Française ainsi qu'à la réfection de la fontaine de Léda.
Il n'abandonne pour autant pas son activité d'artiste pour les arts décoratifs, dessinant une épée commandée par la Ville de Paris pour le Comte de Paris et surtout un Vase de François-Désiré Froment-Meurice offert par la Ville de Paris à l’ingénieur Emmery et une coupe en ivoire d’Alessandri. Il travaille aussi pour Duponchel (coupe et candélabres avec nymphes et tritons pour l’exposition de 1862) et Christofle (surtout d’Isaac Pereire de 1862, en préparation au moment de sa mort). 1862 Le Chant & la Musique, couronnement du Théâtre Municipal de Toulon, un de ses derniers travaux.
Wikimedia Foundation. 2010.