- Rue Tronchet
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8e, 9e arrtRue Tronchet
Arrondissements 8e, 9e Quartiers Quartier de la Madeleine Début Place de la Madeleine Fin Boulevard Haussmann Longueur 400 mètres Création 1824 Géocodification Ville de Paris : 9460
DGI : 9470Nomenclature officielle Images et documents sur Wikimedia Commons Rue Tronchet vue de l'église de la Madeleine.La rue Tronchet est une voie du 8e arrondissement de Paris. Commençant place de la Madeleine et se terminant boulevard Haussmann, elle relie le quartier de la Madeleine et celui de l'Europe. Très commerçante, cette rue abrite une petite galerie commerciale au no 11 ainsi que de nombreux bureaux, parmi lesquels différents cabinets d'avocats ou de notaires. La rue reçoit également la grande brocante du 8e arrondissement au mois de juin.
Sommaire
Histoire
La rue Tronchet a été ouverte en 1824 jusqu'à la rue des Mathurins sur les terrains du couvent des Bénédictines de la Ville l'Évêque, supprimé en 1791, et de la ferme des Mathurins. Elle fut prolongée en 1858 jusqu'au boulevard Haussmann en faisant disparaître une section de l'ancienne rue de la Ferme-des-Mathurins (actuelle rue Vignon), pour prendre en compte la décision de construire la nouvelle Gare de Paris-Saint-Lazare non pas place de la Madeleine, comme cela avait été initialement envisagé, mais plus au nord.
Elle a reçu son nom en mémoire de François Denis Tronchet (1723-1806) qui fut l'un des défenseurs de Louis XVI lors de son procès sous la Révolution française.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- no 1 : Autrefois Madeleine-Palace Hôtel, où Jean Cocteau a habité à la fin de 1934[1].
- no 2 : Aimé Picquet du Boisguy, général chouan y a vécu et y est mort le 25 octobre 1839.
- no 5 : De retour de Majorque et de Nohant, Frédéric Chopin habita au premier étage d'octobre 1839 à novembre 1841[2]. Dinah Félix (1837-1909), dernière sœur de l'illustre tragédienne Rachel, y mourut[3].
- no 7 : Hôtel de Pourtalès : Construit en 1838-1839 par l'architecte Félix Duban pour le comte James-Alexandre de Pourtalès (1776-1855), dans un style inspiré de la Renaissance italienne, et modifié en 1865-1866 puis 1869-1870 sous la direction de l'architecte Hippolyte Destailleur. La façade et la cour intérieure à arcades rappellent les palais toscans. Un escalier monumental mène à l'étage où se trouvaient les appartements et la collection d'œuvres d'art du comte de Pourtalès. Le décor intérieur, également de Duban, dont la galerie où étaient présentées les célèbres collections du commanditaire, a été détruit. Ces collections ont été dispersées en vente publique en février 1865, selon le vœu de leur propriétaire. À la mort de celui-ci, l'hôtel est passé à son fils, le comte Edmond de Pourtalès-Gorgier (1828-1895) et à son épouse, née Mélanie de Bussière (1836-1914), incarnation de l'élégance et de l'air du grand monde durant le Second Empire et les débuts de la Troisième République. L'hôtel a fait l'objet d'une campagne de restauration en 2006-2008 sous la direction de l'architecte Anthony Béchu[4]. La façade sur rue a été inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques le 4 novembre 1927 puis la mesure d'inscription a été étendue à la totalité de l'immeuble le 17 septembre 2002.
- no 11 : Fait partie de l'ensemble immobilier dénommé « Palacio de la Madeleine », sis no 25-29, place de la Madeleine, 11, rue Tronchet, et 9, rue de Castellane[5]. Il a abrité divers services de la direction générale des impôts (DGI) dont la direction nationale d’interventions domaniales (DNID) et la commission des infractions fiscales ont été transférés dans cet immeuble en 1974. La cession amiable des lots appartenant à l'État a été autorisée par arrêté du ministre délégué au budget et à la réforme de l'État, porte-parole du Gouvernement, en date du 24 février 2006[6].
Bâtiments détruits
- no 35 : Une maison d'un étage à l'enseigne Aux Tortues se trouvait déjà à cet emplacement au début du XIXe siècle, avant l'ouverture de la rue. Elle avait alors pour adresse la rue de la Ferme-des-Mathurins (actuelle rue Vignon). Lors du prolongement de la rue Tronchet, la maison fut raccordée au boulevard Haussmann et remplacée par un immeuble d'habitation mais l'enseigne fut conservée. Au rez-de-chaussée, où se trouve aujourd'hui une boulangerie, elle abrita longtemps un magasin de décoration à l'enseigne Aux Tortues dont la belle devanture en marbre jaune a été conservée.
Habitants célèbres
- Frédéric Chopin (1810-1849), compositeur et pianiste (no 5, en 1839-1841)
- Félicité Robert de Lamennais (1782-1854), écrivain et philosophe (no 13, en 1842)[3]
- Charles Mérouvel (1832-1922), homme de lettres (no 2, en 1910)[3]
Notes et références
- Jean Cocteau sur le site www.terresdecrivains.com (consulté le 28 février 2009). Source :
- Les domiciles parisiens de Frédéric Chopin sur le site www.frederic-chopin.com (consulté le 28 février 2009). Rochegude, Op. cit., p. 13 ;
- Rochegude, Op. cit., p. 13.
- Source : Alexandre Gady, Les hôtels particuliers de Paris, Paris, Éditions Parigramme, 2008, p. 220.
- cadastré section B no 122 et d'une superficie de 4 664 m².
- 9 mars 2006. publié au Journal officiel du
Voir aussi
Sources
- Félix Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, Paris, Imprimerie de Vinchon, 1844-1849
- Charles Lefeuve, Les anciennes maisons de Paris. Histoire de Paris rue par rue, maison par maison, Paris : C. Reinwald, 5e édition, 1875, 5 vol.
- Félix de Rochegude, Promenades dans toutes les rues de Paris. VIIIe arrondissement, Paris, Hachette, 1910
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