- Operation Neptune (Allies)
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Opération Neptune (Alliés)
Pour les articles homonymes, voir opération Neptune.Opération Neptune Informations générales Date 6 juin 1944 Lieu Normandie,France Issue Victoire alliée Belligérants Royaume-Uni
Canada
Armée Polonaise de l'Ouest
États-Unis
FranceAxe Commandants Dwight David Eisenhower
Bernard Montgomery
Omar Bradley
Trafford Leigh-Mallory
Arthur Tedder
Miles Dempsey
Bertram RamsayGerd von Rundstedt
Erwin Rommel
Friedrich Dollmann
Hans von Salmuth
Wilhelm FalleyForces en présence 156 000 hommes 380 000 hommes Seconde Guerre mondiale Batailles Bataille de Normandie
Neptune · Tonga · Utah Beach · Omaha Beach · Gold Beach · Juno Beach · Sword Beach · Pointe du Hoc · Manoir de Brécourt · Perch · Carentan · Villers-Bocage · Haies · Cherbourg · Epsom · Jupiter · Charnwood · Caen · Goodwood · Atlantic · Crête de Verrières · Spring · Cobra · Bluecoat · Totalize · Mortain · Tractable · Colline 262 · Poche de Falaise · Brest · ParisL'opération Neptune est le nom de code du débarquement en Normandie des troupes Alliés en juin 1944 lors de la Seconde Guerre mondiale et précède la bataille de Normandie. C'est la phase d'assaut de l'opération Overlord qui vise elle à créer une tête de pont Allié de grande échelle dans le Nord-Ouest de l'Europe et l'ouverture d'un nouveau front à l'Ouest.
Cette opération incluait la traversée de la Manche de plusieurs milliers de navires, les opérations aéroportées dans la nuit précédente et les bombardements préparatoires aériens et navals des défenses côtières allemandes au matin du 6 juin et enfin le débarquement des troupes sur les plages (d'ouest en est) de Utah Beach et Omaha Beach (plus la prise de la pointe du Hoc) pour les Américains et Gold Beach, Juno Beach et Sword Beach pour les Anglo-canadiens. Une fois les plages prises, l'opération se poursuivait avec leur jonction et l'établissement d'une tête de pont sur la côte normande puis l'acheminement d'hommes et de matériels supplémentaires. Les jours suivants devaient voir la mise en place des structures logistiques (ports, oléoduc) pour le ravitaillement du front et le débarquement de troupes supplémentaires. L'opération cessa officiellement le 30 juin 1944.
Bien qu'il soit quelquefois affirmé que l'opération Neptune ne fut que la partie navale de l'opération Overlord, elle-même souvent limitée au seul débarquement Allié et à l'établissement des têtes de pont sur la côte normande, les sources historiques établissent clairement que l'opération Neptune est la partie débarquement et établissement d'une tête de pont côtière au sein de la plus vaste opération Overlord qui elle visait l'établissement d'une tête de pont de plus grande échelle dans le Nord-Ouest de l'Europe.
Avant et durant l'opération Neptune eut lieu l'opération Fortitude, nom de code collectif des opérations de désinformation et de diversion des Alliés pour d'abord cacher à l'état-major allemand le lieu réel du débarquement en Europe du Nord-ouest puis une fois le débarquement de Normandie effectué, faire croire qu'il ne s'agissait que d'un débarquement secondaire de diversion. Le but était d'abord d'éviter une renforcement des défenses et une concentration de troupes en Normandie puis ensuite d'éviter une arrivée trop rapide des renforts allemands, particulièrement des blindés, dans les premiers jours suivants le débarquement, avant que les Alliés n'aient pu établir une tête de pont suffisamment solide. Parmi l'opération Fortitude, 2 volets importants :
- l'opération Skye (britannique): British Fourth Army , armée fictive basée à Édimbourg et en Irlande du Nord pour faire croire à un débarquement en Norvège
- l'opération Quicksilver (américaine) : First United States Army, armée fictive commandée par le Général Patton pour faire croire à un débarquement dans le nord de la France.
Sommaire
Buts de l'opération Neptune
L'opération Neptune doit répondre à deux objectifs successifs : établir une tête de pont sur la côte normande puis y acheminer renforts et de ravitaillement. Pour cela Neptune va s'articuler en plusieurs opérations :
- Dans la nuit du 5 au 6 juin : actions aéroportées et traversée de la Manche par la flotte
- Opérations aéroportées pour sécuriser le flanc est sur l'Orne et le flanc ouest ainsi que la sortie de plage à l'ouest dans le Cotentin.
- Opération Tonga : parachutage et arrivée par planeur de la 6e division aéroportée britannique sur le flanc est du canal de Caen à la mer et à Ranville, près de la rivière Orne. Le but est de tenir le flanc gauche du secteur de débarquement, particulièrement les ponts pour empêcher les blindés allemands de rejoindre les plages mais permettre par la suite aux blindés britanniques de les utiliser. En effet la zone du débarquement était bordée à l’Est par le canal de Caen à la mer et par l’Orne. Le contrôle des deux ponts les plus proches de la zone de débarquement, le Pegasus Bridge et le pont de Ranville s’avérait un objectif stratégique.
- Opérations Albany et Boston: parachutages de régiment des 101e et 82e divisions aéroportées américaines dans le nord-est du Cotentin. Elles furent précédées par la mise en place des pathfinders et suivies par l'atterrissage de planeurs de ces mêmes divisions (opération Chicago, Keokuk, Detroit et Elmira). Elle seront suivies par d'autres opérations parachutées le 7 juin. Leur but est de protéger le flanc ouest de la zone de débarquement et surtout de contrôler les sorties de plages d'Utah Beach. En effet, celle ci, contrairement aux autres plages se trouvent sur un cordon littoral isolé par des marais et reliés que par quelques routes à la péninsule du Cotentin.
- Traversée de la Manche de la flotte de débarquement et des bâtiments d'appui naval avec préalablement les :
- Opération gambit : positionnement de 2 sous-marins de poche pour baliser les plages Est
- Opération maple : déminage des chenaux à travers la Manche
- Opérations aéroportées pour sécuriser le flanc est sur l'Orne et le flanc ouest ainsi que la sortie de plage à l'ouest dans le Cotentin.
- Jour J : Assaut et débarquement
- Bombardement aérien puis naval des défenses allemandes sur la côte devant les plages de débarquement et des batteries de canons plus à l'intérieur des terres
- Assaut sur les 5 plages de la côte normande : Utah Beach, Omaha Beach pour les Américains et Sword Beach, Juno Beach et Gold Beach pour les Anglo-Canadiens. S'y rajoute l'escalade et la prise de la pointe du Hoc par les Rangers américains.
- Une fois les plages et ses abords pris, elles doivent être nettoyées et des chenaux dégagées afin de permettre un débarquement de plus grande ampleur de troupes et de matériels
- Jours suivants : Mise en place des structures de ravitaillement
- 2 ports artificiels, projet Mulberry : Les alliés ont renoncé à prendre directement un port en eaux profondes. Pour pouvoir acheminer le ravitaillement, armements et troupes, ils vont mettre en place deux ports artificiels devant deux des plages prises.
- Un oléoduc à travers la Manche, l'opération PLUTO
Déclenchement de l'opération
Grand Quartier Général des Forces Expéditionnaires Alliées,
Soldats, Marins et Aviateurs des Forces Expéditionnaires Alliées ! Vous êtes sur le point de vous embarquer pour la grande croisade vers laquelle ont tendu tous nos efforts pendant de longs mois. Les yeux du monde sont fixés sur vous. Les espoirs, les prières de tous les peuples épris de liberté vous accompagnent. Avec nos valeureux alliés et nos frères d'armes des autres fronts, vous détruirez la machine de guerre Allemande, vous anéantirez le joug de la tyrannie que les nazis exercent sur les peuples d'Europe et vous apporterez la sécurité dans un monde libre.
Dwight D. Eisenhower
Votre tâche ne sera pas facile. Votre ennemi est bien entraîné, bien équipé et dur au combat. Il luttera sauvagement.
Mais nous sommes en 1944 ! Beaucoup de choses ont changé depuis le triomphe nazi des années 1940-41. Les Nations-Unies ont infligé de grandes défaites aux Allemands, dans des combats d'homme à homme. Notre offensive aérienne a sérieusement diminué leur capacité à faire la guerre sur terre et dans les airs. Notre effort de guerre nous a donné une supériorité écrasante en armes et munitions, et a mis à notre disposition d'importantes réserves d'hommes bien entraînés. La fortune de la bataille a tourné ! Les hommes libres du monde marchent ensemble vers la Victoire !
J'ai totalement confiance en votre courage, votre dévouement et votre compétence dans la bataille. Nous n'accepterons que la Victoire totale !
Bonne chance ! Implorons la bénédiction du Tout-Puissant sur cette grande et noble entreprise.Flotte en présence
Le commandement général de la Force navale expéditionnaire alliée, incluant le transport des troupes et l'appui feu naval sur les côtes est assuré par l'amiral britannique Sir Bertram Ramsay qui a été le responsable de la planification du débarquement en Afrique du Nord en 1942 et dont l'une des deux flottes participa au débarquement en Sicile l'année suivante. Cette force navale était divisée en deux Naval Task Forces :
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- une occidentale commandée par le contre-amiral américain Alan Kirk
- une orientale commandée par le contre-amiral britannique Sir Philip Vian, vétéran du débarquement en Italie.
La flotte d'invasion était composée de 6 939 navires (1 213 navires de guerre, 4 126 navires de transport et 1 600 navires de soutien dont de nombreux navires marchands) provenant de huit marines différentes (principalement l'US Navy et la Royal Navy mais également plusieurs navires des flottes de pays du Commonwealth, de l'Armée française de la Libération, de la marine royale norvégienne, des navires polonais, néerlandais ou danois).
Traversée de la Manche
La mise en place de cette énorme flotte s'effectua dans tous les ports de la côte sud de l'Angleterre, de Plymouth jusqu’à Newhaven, dont il a fallu compléter les installations par 130 embarcadères supplémentaires.
Déplacer cette armada exigea la définition de quatre passages maritimes depuis les ports britanniques jusqu’à un carrefour au centre de la Manche appelé Spout ou Piccadilly Circus. De cette zone d'un diamètre de 10 milles marins, dix chenaux (2 par plage d'assaut) nettoyés par des dragueurs de mines et balisés de bouées lumineuses permettent aux bateaux (navires de ligne, chalands) d'arriver jusqu'aux 5 plages de débarquement. Les navires se positionnent à environ 10 milles au large des plages entre 2h00 et 3h00 du matin le 6 juin.
Une part importante de l'opération Neptune était la protection des voies utilisées par les navires alliés et des plages contre la Kriegsmarine. Cela fut confié à la Royal Navy Home Fleet. Les Alliés percevaient deux menaces maritimes allemandes importantes :
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- L'attaque par de gros navires de surface stationnés en Norvège et en mer Baltique. Cette menace était sans doute surévaluée par les Alliés qui ne réalisaient pas, avant juin 1944, la grande faiblesse de la marine de surface allemande dont certains navires n'étaient pas en état de combattre, manquaient de carburant et les équipages d'entraînement, ces gros navires ne s'aventurant plus guère en mer (le Tirpitz réfugié dans un fjord de Norvège, un croiseur de bataille, le Gneisenau, hors d'état de combattre en réalité, les cuirassés de poche Admiral Scheer et Lutzow et à cinq croiseurs). Le gros de la Home Fleet était rassemblé en mer du Nord, avec des navires de ligne récents et les porte-avions que l'Amirauté n'avait pas voulu engager dans la Manche à cause de la menace des mines. Elle devait s'opposer le cas échéant à une éventuelle sortie des forces navales de surface allemandes. Le canal de Kiel en mer du Nord avait aussi été miné préventivement (opération Bravado).
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- La seconde menace était les U-boots en provenance de l'Atlantique. Une surveillance aérienne fut mise en place à partir de trois petits porte-avions d'escorte et par le Costal Command de la RAF maintenant un cordon de sécurité jusqu’à très à l'ouest de la pointe des Cornouailles (Land's End). Quelques U-boots furent repérés mais sans représenter de réels dangers.
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- Une troisième menace existait toutefois avec les unités de S-Boot (Schnellboot), mais avec 20 vedettes lance torpilles opérationnelles en Manche et 9 en mer du Nord, c'était bien peu devant l'armada alliée.
D'autres efforts furent faits pour sécuriser l'approche occidentale de la Manche contre des forces navales allemandes venant de Bretagne ou de la côte atlantique. Des champs de mines furent posés (opération Maple) pour forcer les navires ennemis à sortir hors de leur zone de protection aérienne et à se trouver dans des zones où les destroyers alliés pouvaient les attaquer. L'activité navale ennemie fut mineure mais le 4 juillet, quatre destroyers allemands furent coulés ou forcés de rejoindre Brest.
Le Pas-de-Calais fut fermé par des champs de mines, des patrouilles navales et aériennes, des contrôles radar et des bombardements efficaces des ports ennemis de la zone réduisant les risques de raids allemands. Les forces navales allemandes de la zone étaient d'ailleurs assez faibles mais pouvaient être renforcées depuis la mer Baltique. Mais cette flotte devait surtout servir à protéger le Pas-de-Calais où les Allemands attendaient le débarquement et aucune tentative de forcer le blocus allié ne se produisit dans ce secteur.
La couverture navale fut un succès, plus de 300 destroyers et escorteurs étaient chargés à l'entrée de la Manche de refouler les bâtiments légers et les U-boots Allemands. Il n'y eut pas d'attaque par ces derniers et seulement quelques tentatives par des navires allemands de surface, sans conséquences sur la flotte alliée. Les seules pertes de navires en mer furent le fait de mines ou de rares excursions aériennes allemandes après le 6 juin.
Il était assuré par les deux Task forces (Forces opérationnelles) :
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- La Western Task Force (occidentale) de l'US Navy. Elle réunissait 1 700 navires de débarquement, appuyés par 3 cuirassés, 9 croiseurs, dont ceux de l'Armée française de la Libération, le Georges Leygues et le Montcalm, 1 canonnière, 19 destroyers et plusieurs dizaines d'escorteurs et dragueurs.
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- La Eastern Task Force (orientale) de la Royal Navy. Elle alignait 2426 navires de débarquement, 2 cuirassés, 11 croiseurs, 1 canonnière et 37 destroyers dont La Combattante des ex-forces navales françaises libres et plusieurs dizaines de bâtiments légers.
Les forces alliées réservèrent à l'appui feu direct des plages de débarquement un ensemble impressionnant de 5 cuirassés, 20 croiseurs, 148 destroyers et près de 350 chalands de débarquement équipés pour la circonstance de roquettes, de canons ou de pièces antiaériennes pour le soutien direct et l'appui feu des troupes au plus près des plages de débarquements.
Cette appui-feu des bâtiments alliés se poursuivit les jours suivants, même une fois les plages prises, principalement pour réduire des batteries, de l'artillerie ou des unités allemandes situées plus à l'intérieur des terres, le feu étant alors déclenché sur demande des troupes alliées au sol.
WESTERN TASK FORCE Forces U et O Navire amiral : croiseur AUGUSTA 13 navires de ligne + 19 destroyers + 56 dragueurs de mines + 62 petits dragueurs + 12 frégates + 4 corvettes + 113 navires de mines Liste des navires de ligne de la FORCE U – UTAH BEACH [1] Nom Erebus Black prince Tuscaloosa Quincy Nevada Hawkins Enterprise Soemba Nationalité anglais anglais américain américain américain anglais anglais hollandais Type croiseur croiseur croiseur croiseur cuirassé croiseur croiseur canonnière Classe Erebus Bellona New orleans Baltimore Nevada Cavendish Emerald Flores Fin fabrication 1916 1943 1934 1943 1918 1919 - 1926 Déplacement normal 8 000 5 600 10 136 14 472 27 500 9 750 7 300 1 475 Long. en m 123,4 147,8 179,2 205,2 175,3 184,4 173,7 45,5 Larg. en m 26,9 15,4 18,8 21,6 29,1 19,8 16,6 11,5 Tirant en m 3,6 5,1 6,9 7,3 8,7 5,9 5,6 3,5 Vitesse 14 32 32,7 33 20,5 30 33 15 Armement 2 x 381 mm 4 x 155 mm 9 x 203 mm 9 x 203 mm 10 x 356 mm 7 x 190 mm 4 x 105 mm 3 x 150 mm - 2 x 152 mm 8 x 127 mm 12 x 127 mm 21 x 127 mm 6 x 76 mm 4 x 20 mm Equipage 204 480 868 1039 864 712 850 132 Objectif Gatteville + La Pernelle Morsalines Quinéville Saint-Marcouf Azeville St-Martin Madeleine Utah beach Liste des navires de ligne de la FORCE O – OMAHA BEACH [2] Nom Texas Glasgow Leygues Montcalm Arkansas Nationalité américain anglais français français américain Type cuirassé croiseur croiseur croiseur cuirassé Classe New York Town Galissonnière Galissonnière Wyoming Fin fabrication 1914 1936 1937 1937 1912 Déplacement normal 27 000 9 100 8 214 8 214 26 000 Long. en m 172,3 170,1 179,5 179,5 169,9 Larg. en m 29,1 18,8 17,4 17,4 28,4 Tirant en m 8,7 6,5 5,3 5,3 8,7 Vitesse 21 32 31 31 20,5 Armement 10 x 356 mm 12 x 152 mm 9 x 152 mm 9 x 152 mm 12 x 305 mm - 21 x 127 mm 8 x 102 mm 8 x 90 mm 8 x 90 mm 21 x 127 mm Equipage 1042 748 764 764 1063 Objectif Pointe du Hoc Omaha beach Omaha beach Port en Bessin Omaha beach
EASTERN TASK FORCE Forces G, J et S Navire amiral : Croiseur SCYLLA 15 navires de ligne + 37 destroyers + 42 dragueurs de mines + 87 petits dragueurs + 19 frégates + 17 corvettes + 90 navires de mines + 2 sous-marins de poche Liste des navires de ligne de la FORCE J – GOLD BEACH [3] Nom Ajax Argonaut Emerald Orion Flores Belfast Diadem Nationalité anglais anglais anglais anglais hollandais anglais anglais Type croiseur croiseur croiseur croiseur canonnière croiseur croiseur Classe Leander Dido Emerald Leander Flores Town Bellona Fin fabrication NC NC 1926 NC 1926 1939 1944 Déplacement normal 7 270 5 600 7 300 7 270 1 475 10 055 5 600 Long. en m 159,1 147,8 173,7 159,1 45,5 176,5 147,8 Larg. en m 16,9 15,4 16,6 16,9 11,5 19,3 15,4 Tirant en m 6 5,1 5,6 6 3,5 6,5 5,1 Vitesse 32,5 32 33 32,5 15 32,5 32 Armement 8 x 152 mm 8 x 112 mm 7 x 152 mm 8 x 152 mm 3 x 150 mm 12 x 152 mm 8 x 112 mm - 4 x 102 mm 5 x 102 mm 4 x 102 mm 4 x 20 mm 12 x 102 mm Equipage 570 480 850 570 132 850 480 Objectif Longues Vaux Arromanches Mont Fleury Arromanches Ver Moulineaux FORCE G - Soutien naval de JUNO BEACH assuré par les 11 destroyers de la zone. Pas de navire de ligne. Liste des navires de ligne de la FORCE S – SWORD BEACH [4] Nom Danae Dragon Frobisher Arethusa Mauritius Roberts Ramillies Warspite Nationalité anglais anglais anglais anglais anglais anglais anglais anglais Type croiseur croiseur croiseur croiseur croiseur croiseur cuirassé cuirassé Classe Danae Danae Cavendish Arethusa Fiji Erebus Royal Sovereign Queen Elizabeth Fin fabrication 1918 1918 1920 1935 1941 1941 1916 1915 Déplacement normal 4 970 4 970 9 750 5 220 8 530 7 973 28 000 27 500 Long. en m 143,6 143,6 184,4 146,3 164 113,8 190,3 196,8 Larg. en m 13,9 13,9 19,8 15,6 18,9 27,4 27 27,6 Tirant en m 5 5 5,9 5 6 4,1 8,7 8,8 Vitesse 29 29 30,5 32,3 31,5 12,5 13 23 Armement 6 x 152 mm 6 x 152 mm 7 x 190 mm 6 x 152 mm 12 x 152 mm 2 x 381 mm 8 x 381 mm 8 x 381 mm - 2 x 76 mm 2 x 76 mm 6 x 76 mm 4 x 100 mm 8 x 100 mm 8 x 100 mm 14 x 152 mm 14 x 152 mm Equipage 450 450 712 500 920 442 908 925 Objectif Ouistreham Graye Riva bella Merville Houlgate Houlgate Bénerville Villerville
HOME COMMAND flotte de commandement 1 navire de ligne + 20 destroyers + 50 corvettes + 292 navires de mines + 58 groupes anti-ss-marins
Appui aérien
L'aviation alliée apportait aussi son appui à l'opération Neptune. En assurant une couverture constante au dessus de la flotte de débarquement et des plages et surtout en complétant la préparation navale par un tapis de 4 000 tonnes de bombes sur les principaux sites de débarquement (avec plus ou moins de succès, très efficaces à Utah Beach mais un échec à Omaha Beach).
Pour le jour J, l'Air Chief Marshall Robert Mallory disposait de 7 500 avions de reconnaissance, chasseurs et bombardiers légers, qui le cas échéant pouvaient être renforcés par 3 500 avions de l'aviation de bombardement stratégique du Bomber Command.
Les Alliés ne disposeront de leur premier piste d'aviation en Normandie que le 12 juin prés d'Utah Beach, la prise de Caen et de l'aérodrome de Carpiquet dans les premiers jours de la bataille ayant échoué (Voir bataille de Caen).
Assaut sur les plages
Au début de l'opération Neptune, se déroula l'opération Gambit quand les sous-marins miniatures britanniques, les 2 X-Craft, vinrent se mettre en position près des plages pour guider la flotte d'invasion.
Les troupes d'assaut débarquèrent sur les 5 plages, désignées par les noms de code devenus célèbres : SWORD BEACH, JUNO BEACH, GOLD BEACH, OMAHA BEACH, et UTAH BEACH.
L'ordre de bataille était approximativement le suivant :
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- Le Special Service Brigade comprenant les commandos britanniques No.3, No.4, No.6 et No.45 (RM) débarquent à Ouistreham dans le secteur Queen Red (à l'extrême gauche). Les hommes du No.Commando 4 sont renforcées par le 1st Troop et le 8e Troop (dont les 177 fusiliers marins français du commandant Kieffer) des 10e commandos interalliés.
- La 3e division d'infanterie britannique et la 27e brigade cuirassée à Sword Beach, de Ouistreham à Lion-sur-Mer.
- 41e (RM) commando (de la 4e Special Service Brigade avec les 46e (RM), 47e (RM) et 48 e(RM) commandos), débarque à la droite de Sword Beach.
- La 3e division d'infanterie et la 2e brigade blindée de l'armée Canadienne, la 2de brigade cuirassée et le 48e (RM) commando à Juno Beach, entre Saint-Aubin-sur-Mer et Courseulles-sur-Mer.
- Le 46e (RM) commando à Juno doit escalader la falaise à gauche de l'estuaire de l'Orne et y détruire une batterie (la puissance de feu de cette batterie étant apparue comme négligeable, le 46e commando est mis de côté comme une réserve flottante et débarque à Jour J+1).
- La 50e division britannique et la 8e brigade cuirassée à Gold Beach, de La Rivière à Arromanches.
- Le 47e (RM) commando sur le flanc Ouest de Gold beach.
- Le 5e Corps US (1re division d'infanterie et 29e division d'infanterie) de l'US Army à Omaha Beach, de Sainte-Honorine-des-Pertes à Vierville-sur-Mer.
- Le 2e bataillon de rangers US à la pointe du Hoc.
- Le 7e corps US (4e division d'infanterie plus d'autres éléments) à Utah Beach, autour de Pouppeville et La Madeleine.
Logistique
L'opération Neptune ne se limita pas seulement au transport des troupes d'assaut. Elle assura le ravitaillement des têtes de pont. Ce qui était une source d'ennui pour l'état-major allié à cause de l'absence de port en eau profonde disponible dans les premiers jours de la bataille de Normandie. Les Alliés ne pouvaient disposer que des petits ports de pêche de Port-en-Bessin et Courseulles dont la capacité d'accueil était minime, ce qui limitait l'ampleur du débarquement.
Les ports artificiels
Pour résoudre ce problème, les Alliés conçurent d'« apporter leur port avec eux ». Quinze jours après le débarquement, débuta la mise en place de deux ports artificiels, les Mulberries face aux plages de Saint-Laurent-sur-Mer (Mulberry A, port américain) et d'Arromanches (Mulberry B, port britannique). Ces deux ports devaient être capables de permettre le débarquement de 6 500 véhicules et 40 000 tonnes d'approvisionnement par semaine. Une tempête détruisit le Mulberry A américain et endommagea le Mulburry B britannique et dans les faits, la majeure partie du débarquement du matériel et des troupes continua à se faire par les plages et par l'utilisation intensive et plus qu'initialement prévu des petits ports côtiers et ce jusqu’à la prise et la remise en marche du port de Cherbourg.
Les oléoducs
Le ravitaillement en essence était lui assuré en grande partie par un oléoduc sous-marin à double branche, nommé Pluto (Pipe-Line Under The Ocean), immergé entre l'île de Wight et Port-en-Bessin et Querqueville.
Notes et références
- ↑ Navires du débarquement, page 55 à 66, par Yves Buffetaut, Marines Editions
- ↑ Navires du débarquement, page 55 à 66, par Yves Buffetaut, Marines Editions
- ↑ Navires du débarquement, page 55 à 66, par Yves Buffetaut, Marines Editions
- ↑ Navires du débarquement, page 55 à 66, par Yves Buffetaut, Marines Editions
Voir aussi
Liens internes
Article détaillé : Bataille de Normandie.Articles détaillés : Mulberry et Opération PLUTO.Article détaillé : Hobart's Funnies.Liens externes
- (fr) Page sur l'Opération Neptune sur le site 44-en-Normandie.
- (fr) Overlord 44 : le débarquement et la bataille de Normandie (infos sur l'opération Neptune dans les catégories Préparation et Le lancement).
- (en) Rapport américain après guerre sur l'opération Neptune
- (fr)D-Day | Down To Earth : Forum de discussion consacré au Débarquement allié en Normandie et à la Bataille de Normandie
Bibliographie
- Olivier Wieviorka, Histoire du débarquement en Normandie. Des origines à la Libération de Paris 1841-1944, Seuil, coll. L'Univers, 2007
- (fr) Anthony Kemp, 6 juin 1944, Edition Découverte Gallimard, Série Histoire, 1994, ISBN 2-07-058353-8
- (fr) Yves Buffetaut, Navires du débarquement, Marines Editions, 2003, ISBN 2-909675-98-X
Filmographie
- Le bataillon du ciel, d' Alexandre Esway, d'après le livre de Joseph Kessel, 1947
- Le Jour le plus long (The Longest Day), 1962
- Au delà de la gloire (The Big Red One), de Samuel Fuller 1980
- Un Jour avant l'aube, de Jacques Ertaud, 1994
- Il faut sauver le soldat Ryan (Saving Private Ryan) de Steven Spielberg, 1998
- Band of Brothers, série télévisée produite par Steven Spielberg et Tom Hanks, 2001
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