- Oissel
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Oissel Administration Pays France Région Haute-Normandie Département Seine-Maritime Arrondissement Rouen
(chef-lieu)Canton Saint-Étienne-du-Rouvray Code commune 76484 Code postal 76350 Maire
Mandat en coursThierry Foucaud
2008 - 2014Intercommunalité CREA Site web www.ville-oissel.fr Démographie Population 11 616 hab. (2006) Densité 523 hab./km² Gentilé Osselien, Osselienne Géographie Coordonnées Altitudes mini. 2 m — maxi. 128 m Superficie 22,19 km2 Oissel est une commune française, située dans le département de la Seine-Maritime et la région Haute-Normandie. Les habitants sont appelés les Osseliens
Sommaire
Géographie
Située à 10 km au sud de Rouen, dans le centre de la CREA, en bordure de la Seine.
Toponymie
Mentionné sous les formes latinisées au IXe siècle Oscellus (Miracula Germani), au Xe et XIe Oscellum, le nom du lieu appartient à toute une série bien connue de toponymes Oisseau, Ussel, Usseau, etc. qui sont issus du gaulois uxsello-[1] signifiant "haut" (cf. irlandais uasal, gallois uchel et breton uhel) et qui sert de qualificatif à une divinité païenne dans des inscriptions celto-latines :
- Deo Marti Ocello (Carlisle, Angleterre)
- Deo Uxello (Bibl. Nat. Bronze)
- Ocello Vellauno (Evans)
- Jovi optimo maximo uxellimo (Allemagne)[2]
Peut-être un culte à Sainte Catherine a-t-il remplacé un culte à une divinité païenne initiale au moment de la christianisation selon un processus bien connu par ailleurs ? En tout cas, dès le Moyen Âge, il est fait référence à une île d'Oissel dénommée Sainte-Catherine.
C'est de cet endroit que les Vikings seraient partis pour lancer leurs raids dans la vallée de la Seine. Apparemment, ils vont eux-mêmes rebaptiser l'île d'Oissel en Thorholmr « île de Thor » qu'on retrouve par exemple dans un titre de Robert le Magnifique en 1030 sous la forme latinisée Torhulmus, mais contrairement à celui de l'île de Korholmr (Petit et Grand-Couronne), son nom norrois va disparaitre, remplacé définitivement par Sainte-Catherine.
Il n'est pas certain que le nom de Thor (Þórr) fasse référence au dieu, en effet l'île d'Oissel est située juste en face de Tourville-la-Rivière (Tor villam 996 - 1026) qui s'explique bien plutôt par un nom de personnage Þórr (Thor), fréquemment attesté comme anthroponyme dans l'onomastique norroise. Ce genre de relation entre deux lieux contigus se retrouve à plusieurs reprise dans la toponymie normande.
Histoire
Situé en bord de Seine, au pied d'un plateau couvert de forêt riche en gibier, le site d'Oissel est occupé dès la préhistoire. Gaulois et Gallo-romains y ont laissé des voies de communication et un temple, au lieu-dit la Mare-du-Puits. Des sarcophages mérovingiens furent également mis au jour.
En 1082, Guillaume le Conquérant, duc de Normandie et roi d'Angleterre, y réunit un concile de hauts dignitaires de l'Église en présence de barons anglo-normands au sujet d'un différend sur la peine de mort entre l'archevêque de Rouen et l'abbé de Saint-Wandrille. Fief royal, Richard Cœur de Lion y installa un rendez-vous de chasse où séjourna Philippe le Bel en 1312. Ce manoir, profondément modifié au cours des siècles, est aujourd'hui la mairie.
Vers 1250, le roi Louis IX (Saint-Louis) créa la Sergenterie d’Oissel en la paroisse de Saint-Martin en la vicomté de Rouen. Elle comprenait dès son origine la glèbe de la Franche Sergenterie de bois fieffés et héréditaire en la forêt du Rouvray, des fiefs tenus en perpétuel héritage de divers fiefs de haubert et du fief de La Chapelle Saint-Bonnet. Parmi les sergents de la garde du roi en la forêt du Rouvray, qui devaient rendre foi et hommage au roi, puis faire aveu de leurs avoirs, on trouve les noms de Hue Bécourt (aveu du 3 avril 1383 julien), Jehan Leprevost (aveu du 2 février 1419 julien), Guernet Lynant et Jacques Lynant, ce dernier vendant et transmettant à fin d’héritage l’ensemble de la Sergenterie le 23 mars 1480 julien à Jehan Vauquelin (aveu du 26 août 1484 julien), Jacques Vauquelin en hérita (aveu du 31 juillet 1515 julien). Puis se succède la longue lignée des Duhaze, avec Robin Duhaze qui en hérita par sa mère Anne Vauquelin (aveu du 1er juin 1532 julien), jusqu’à Antoine Duhaze (aveu du 30 septembre 1686), et Jean Thomas Duhaze. La Sergenterie fut supprimée vers 1764.
La Chapelle Saint-Bonnet, qui fit partie en tout temps du fief de la Sergenterie porta au fil du temps différents noms : Ferme de la Chapelle, Manoir de la Chapelle, Ferme à Dupont au début du XXe siècle. Elle a été acquise par les Papeteries de La Chapelle en 1929. Elle a été dotée d’un château d’époque relativement récente. Mais le miracle est que le colombier à pied et le puits à colonnes (bien que ce dernier fut déplacé à plusieurs reprises) sont parvenus jusqu’à nous en restant relativement intacts depuis le XVIe siècle.
C'est à Oissel qu'en 1639, lors de la révolte des va-nu-pieds, contre les impôts et la famine, que les troupes envoyées par le Roi furent hébergées. L'épidémie de peste de 1649-1650 dévasta la commune, une nouvelle épidémie de choléra en 1832 fit de nombreuses victimes.
Les Prussiens s'installèrent en 1871 dans la ville et incendièrent en partie la mairie.
La Première Guerre mondiale fit de nombreux ravages puisque 20 % de la population adulte fut décimée[réf. nécessaire]. De 1939 à 1944, les Allemands s'installèrent à nouveau à Oissel pour défendre le nœud ferroviaire stratégique entre la Haute et la Basse-Normandie et Paris. 43 bombardements alliés en 5 ans firent des dégâts considérables : 249 immeubles furent détruits, 1475 autres endommagés. Au cours de ces trois conflits, les Osseliens montrèrent un esprit de résistance et de solidarité rare comme Édouard Turgis, Paul Henri Mongis et Émile Billoquet, trois noms inscrits à jamais dans la mémoire d'Oissel.
Le 71e régiment du génie, basé à Oissel, est dissous en 1997.
Héraldique
Les armes de la commune d'Oissel se blasonnent ainsi :
parti au 1) d’argent à la cornue du même remplie à moitié de gueules, au 2) d’azur à la gerbe d’or ; sur le tout au chef de gueules chargé d’un léopard d’or armé et lampassé d’azur.[3]Administration
Liste des maires depuis 1800 Période Identité Étiquette Qualité 1800 1807 Michel Horcholle 1807 1813 Jean Duteurtre 1813 1816 Nicolas Boimard 1816 1819 Amable Fosse 1819 1829 Pierre-Nicolas Ruel 1829 1839 Antoine Potel 1839 1843 François Déhais 1843 1848 Pierre Turgis 1848 1860 Louis Ruel 1860 1867 Antoine-Nicolas Potel 1867 1885 Edouard Turgis manufacturier à Elbeuf 1885 1892 Alexandre Potel 1892 1907 Félix Déhais 1907 1908 Gustave Dantan 1908 1912 Désiré Fenot 1912 1919 Eugène Plantrou 1919 1929 Gustave Boimard 1929 1944 Maurice Gautier 1944 1970 Marcel Billard 1970 1977 Adrien Corvaisier 1977 1982 Pierre Toutain PCF 1982 en cours Thierry Foucaud PCF Sénateur depuis 1998
Vice-président du Sénat depuis 2011Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[4])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 9936 9949 10 501 11 712 11 444 11 053 11 616 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Santé
- L'hôpital de Oissel est l'un des établissements de soins du CHU de Rouen.
Lieux et monuments
Oissel est le lieu d'implantation, depuis avril 2004, d'un Centre de rétention administrative (CRA) habilité à accueillir des familles (19 lits), en vue de l'instruction administrative de leur retour dans leur pays d'origine. Les étrangers en situation irrégulière qui y sont retenus entre deux et trente-deux jours viennent de toutes les régions de France, et principalement des régions limitrophes de la Haute-Normandie.
Cette implantation a donné lieu à des protestations et manifestations du RESF. Une manifestation de protestation a eu lieu le 3 février 2007 devant l'École nationale de police de Oissel, site où est implanté le centre de rétention.
Personnalités liées à la commune
- Louis-Alexandre Dambourney (1722-1795)
- Charles-Henri Dambray (1760-1829)
- Daniel Horlaville, footballeur né en 1945.
- Raoul Grimoin-Sanson (1860-1941)
- Mathieu Louis-Jean, footballeur né en 1976
- Christophe Horlaville, footballeur né en 1969.
- Grégory Tafforeau, footballeur né en 1976.
- Thierry Foucaud, sénateur-maire depuis 1982, né en 1954.
- Johann Petit, billardiste master
- Jacques Burel, peintre (né en 1922 à Oissel, décédé en 2000 à Landivisiau)
Jumelages
- Shepton Mallet (Royaume-Uni)
- Anderten (Allemagne) depuis 1969
Transports
Oissel est desservi par les bus de TCAR et de TAE.
Les principales lignes de bus parcourant Oissel sont la ligne 10 et la ligne F. La ligne 10 relie Oissel au centre-ville de Rouen en environ 40 minutes avec un bus toutes les dix minutes en moyenne. Cette ligne est placée en correspondance avec la ligne de métro Technopôle en direction de Rouen. La ligne F relie le pôle multimodale de Oissel jusqu'aux Arches de la ville de Elbeuf, en environ 30 minutes avec une fréquence d'un bus toutes les 15 minutes. Elle passe par le centre commercial de Tourville-la-Rivière.
Oissel dispose d'une gare TER du réseau TER Haute-Normandie placée en correspondance de la ligne de bus 10. Cette gare situé sur les lignes Paris-Le Havre et Rouen-Caen et propose des allers/retours à une fréquence élevée entre Rouen et Oissel.
Annexes
Notes, sources et références
- Pierre-Yves Lambert, La langue gauloise, edition errance 1994. ISBN 2-87772-089-6
- François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, 1979, 180 p. (ISBN 2-7084-0040-1) (OCLC 6403150), p. 119
- http://www.newgaso.fr/lecture_fiche_commune.php3?page=f76484
- Oissel sur le site de l'Insee
Voir aussi
Liens externes
Catégorie :- Commune de la Seine-Maritime
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