- Saint-Pierre-de-Manneville
-
Saint-Pierre-de-Manneville
La mairie de Saint-Pierre-de-MannevilleAdministration Pays France Région Haute-Normandie Département Seine-Maritime Arrondissement Rouen Canton Grand-Couronne Code commune 76634 Code postal 76113 Maire
Mandat en coursNelly Tocqueville
2008-2014Intercommunalité Communauté d'agglomération Rouen-Elbeuf-Austreberthe Site web http://www.saintpierredemanneville.fr/ Démographie Population 774 hab. (1999) Densité 76 hab./km² Gentilé Mannevillais Géographie Coordonnées Altitudes mini. 1 m — maxi. 114 m Superficie 10,21 km2 Saint-Pierre-de-Manneville est une commune française, située dans le département de la Seine-Maritime et la région Haute-Normandie. Elle fait partie de la Communauté d’agglomération Rouen Elbeuf Austreberthe et du parc naturel régional des Boucles de la Seine normande.
Sommaire
Géographie
Situation
Saint-Pierre-de Manneville appartient au canton de Grand-Couronne et fait partie de la Communauté d'agglomération Rouen-Elbeuf-Austreberthe. La commune se trouve sur la rive droite de la Seine, en bordure de la forêt de Roumare.
Voies de communication et transports
Les ponts les plus proches permettant de traverser la Seine sont le pont de Brotonne à Caudebec-en-Caux et le pont Gustave-Flaubert à Rouen. Les bacs les plus proches sont ceux de Duclair et de Sahurs.
Communes limitrophes
Toponymie
Attesté sous la forme latinisée Mannivilla vers 1060.
Saint-Pierre-de-Manneville est un toponyme médiéval, dont l'élément « Manneville » signifie probablement « grande ferme »[1]. Il s'agit sans doute d'une variante dialectale man(e), comme dans les autres Manneville et Mandeville, correspondant au vieux français main(e) « grand » que François de Beaurepaire[2] identifie dans Menneval (Eure, Manneval vers 1000) et issu du latin magnus / magna de même sens. Albert Dauzat et Charles Rostaing[3] évoquent pour certains d'entre-eux, un nom de personne norrois Máni (vieux danois Mane, surnom dérivé de « la lune ») ou germanique Mano, comme dans Manonville. Ils citent en revanche le vieux français magne pour expliquer Manéglise.
Le village collectionne par ailleurs les lieux-dits, dont chacun a bien entendu une histoire[4]:
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
* les Prés Communaux. * La Ferme des Lions. * Les Vorniers. * Le Billois. * Le Château de Bellegarde. * La Queue Manneville. * Le Valnaye. * La Rue Chiquet. * Le Canut. * Les Prés de l'Eglise. * Les Prés Lados. * La Mare Manneville. * Le Val Adam. * Le Moulin. * La Marguerite. * Les Communaux. * Les Prés du Valnaye. * La Viette. * Le Marais. * Les Sablons. * Les Prés Lanos. * Les Prés des Sablons.
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
Héraldique
Les armes de la commune de Saint-Pierre-de-Manneville se blasonnent ainsi :D’or à la bande ondée d’azur, accompagnée en chef d’une grappe de raisin de gueules, tigée et feuillée de sinople et en pointe d’un sapin arraché du même, au chef de gueules chargé de trois angennes d’argent. [5] Le blason de la commune est constitué d'une bande ondée d’azur évoquant la Seine. Elle est accompagnée d’une grappe de raisin symbolisant la culture de la vigne qui a été introduite dans l'antiquité ou au Haut Moyen Âge, et d’une pointe de sapin illustrant la forêt de Roumare. Sur le blason figurent aussi les armoiries de la famille de Tancarville. Les tiges de blé entourant le blason rappellent la richesse agricole de la commune.
Lieux et monuments
L'église de Saint-Pierre-de-Manneville fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 27 mars 1914[6]. Elle a été totalement reconstruite au début du XVIe siècle. Sa nef est de style gothique. Sa façade occidentale est dotée de deux portails géminés en style gothique flamboyant. Son berceau est une charpente du XVIe siècle. Le vaisseau est éclairé par six fenêtres à compartiments, dont quelques-unes renfermaient des verrières. Il n’en reste qu'un petit nombre de fragments : un arbre de Jessé ; un saint Clément, pape ; une Conversion de saint Paul et une Adoration des bergers. Dans la nef était une naïve peinture de 1600, représentant le « jugement de Notre Seigneur par Pilate ».
Le manoir de Villers fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 6 août 1997[7]. Le Manoir de Villers était à l'origine une « maison de maître » construite en 1581, et faite en pierre de Caumont, avec un étage à pans de bois et recouverte de petites tuiles. Il connut de nombreuses transformations au cours des siècles, jusqu'à devenir ce grand manoir néo-normand aux toitures inspirées des plus belles maisons de Rouen et aux façades habillées d'un curieux trompe-l'œil (architecte : Lassire). Très fréquenté jusqu'au milieu du XXe siècle par les piétons, les cavaliers et autres véhicules tractés par les animaux, le chemin du Roy était utilisé comme voie d'accès aux prairies humides des bords de Seine, mais aussi comme route principale pour traverser Saint-Pierre-de-Manneville et se rendre à Quevillon. Un plan de cadastre datant de 1850 atteste de son existence, sur un trajet allant de l'entrée à la sortie de Saint-Pierre-de-Manneville pour aboutir au château de Quevillon. Son nom laisse à penser que paysans, commerçants et pèlerins ne furent pas les seuls à emprunter ce chemin, mais que peut-être un ou plusieurs rois le foulèrent de leurs pieds… Plus ou moins laissée à l'abandon dans sa seconde partie, seuls 600 mètres de cette ancienne route étaient encore praticables. Mais ce n'est aujourd'hui plus le cas : vous pouvez maintenant vous y promener, seul ou en famille, pour vous rendre de l'église de Saint-Pierre-de-Manneville au bas de la route du Valnaye.
Anecdotes historiques
Christophe Béranger: Mannevillais, Maître maçon et imaginier du XVIème siècle.
Mannevillais, Christophe Bérenger fut cependant en son temps un artisan reconnu. L'on trouve en effet traces de ses réalisations dans divers écrits relatant les travaux de réparations et de reconstructions des nombreux édifices religieux détériorés par les Huguenots lors des premiers troubles de 1562 opposant catholiques et protestants.
Ainsi en 1564, aurait-il participé à la reconstruction de l'église Notre-Dame de La Ronde, autrefois située à la place de l'actuelle rue Thouret à Rouen, face à la cour du Palais de Justice, et démolie en 1798 avec la disparition de la paroisse.
Lui aurait été confiée, entre autres, la réalisation du crucifix de l'église, ainsi que de deux « images » (statues de Saints) représentant pour l'une la Sainte Vierge, pour l'autre saint Jean.
La réputation de notre Mannevillais devait-être telle que, fin 1564, début 1565, les trésoriers de la fabrique de l'église de Caudebec-en-Caux firent appel à lui pour la restauration du jubé de la dite église. La lecture du devis adressé par ses soins à la fabrique, laisse entendre qu'il aurait également fait pour cette église un crucifix, et réparé de nombreuses statues ou images.
La Procession de la Fête-Dieu finit mal:
Le dimanche 7 juin 1875[8], se déroulait dans le village de Saint-Pierre-de-Manneville la traditionnelle procession de la Fête-Dieu. Alors que la procession sortait de l'église, elle rencontra sur son chemin un « reposoir » (croix de fleurs et de feuilles, posée sur une serviette elle-même placée sur le sol). Comme le voulait la tradition, la procession s'arrêta afin que le prêtre puisse bénir le reposoir posé devant la maison d'Eugène-Salomon Delamare, débitant de tabac et cafetier de Saint-Pierre-de-Manneville. C'est alors que plusieurs coups de feu retentirent et que Messieurs François Poulain, conseiller municipal et membre de la fabrique de Saint-Pierre-de-Manneville, et Ulysse Chandelier, cultivateur et membre du conseil de fabrique, s'écroulèrent sur le sol. Le premier avait reçu une balle de révolver dans la poitrine, à quelques millimètres du poumon droit, et le second une balle dans le poignet gauche. Le responsable : Mr Delamare, ancien militaire, amputé du bras gauche suite à une blessure en Italie, et ayant conservé son arme. Celui-ci en effet, suivant une tradition du village, avait tiré plusieurs coups de feu au moment du passage du cortège, mais ne voulait aucunement atteindre ce dernier. Il a déchargé son arme sur un mur proche de sa maison, et les projectiles ont malencontreusement ricoché, pour finalement atteindre la procession.Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 1977 juin 1995 Raymond Becquet mars 2001 en cours Nelly Tocqueville Toutes les données ne sont pas encore connues. Population et société
Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[9])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2010 432 442 501 571 728 774 734 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Enseignement
École Louis Pergaud : Site Internet de l'école.
Sports
Personnalités liées à la commune
- Pierre de Gaulle (1897-1959), président du Conseil de Paris et frère du général, avait sa villégiature au château des Étangs.
- Brigitte Bardot a joué dans le film L'Ours et la Poupée, tourné dans le village.
- Chris Esquerre y a habité durant sa jeunesse[10].
Notes et références
- François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, 1979, 180 p. (ISBN 2-7084-0040-1) (OCLC 6403150).
Ouvrage publié avec le soutien du CNRS.
- François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, 1981, 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3) (OCLC 9675154), p. 143
- Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud 1979. p. 431.
- Blog de Saint-Pierre-de-Manneville
- GASO - Banque du blason - 76634
- Ministère de la Culture, base Mérimée, « Notice no PA00101042 » sur www.culture.gouv.fr.
- Ministère de la Culture, base Mérimée, « Notice no PA76000034 » sur www.culture.gouv.fr.
- Le Journal de Rouen du 8 juin 1875
- Saint-Pierre-de-Manneville sur le site de l'Insee
- Paris-Normandie, édition du 22 mai 2010
Liens connexes
Liens externes
Catégories :- Commune de la Seine-Maritime
- Commune membre du Parc naturel régional des Boucles de la Seine normande
-
Wikimedia Foundation. 2010.