Nourriture pour chat

Nourriture pour chat

Nourriture pour chats

Chat avec une écuelle de croquettes

La nourriture pour chat doit être élaborée pour subvenir aux besoins nutritionnels spécifiques du chat domestique. Bien que les chats soient des animaux carnivores, nombreuses sont les firmes qui ajoutent des matières végétales dans leurs produits. Bien souvent les croquettes et autres pâtées sont complétées par l’ajout de vitamines, de minéraux et d’autres nutriments. L’un des nutriments les plus importants est la taurine. Il s’agit d’un dérivé d’acide aminé que le chat ne peut produire lui-même. L’expérience montre que les chats élevés avec une nourriture trop pauvre en taurine ont bien souvent des problèmes rétiniens. Dans les cas extrêmes, le chat peut même devenir aveugle[1].

Sommaire

Les différents types de nourriture pour chats

La nourriture industrielle

La plupart des aliments achetés en magasin le sont sous forme sèche, appelés croquettes, ou sous forme humide, en conserve ou en barquette. Plusieurs fabricants vendent également de la nourriture crue congelée ou des ingrédients mixés pour les propriétaires nourrissant leur chat selon le régime « RAW feeding ». Il existe une très grande variété de produits de différentes qualités destinés à chaque tranche d’âge du chat, à sa race, à son activité physique, entièrement biologiques, etc.

Il existe également des aliments spécialisés pour les chats souffrants de problèmes médicaux comme l’insuffisance rénale ou l’obésité. Ces aliments, sous forme sèche ou humide, sont disponibles uniquement auprès des vétérinaires ou en pharmacie.

L’alimentation industrielle animale représente un marché important appelé communément « marché du Pet food ».

Un bon nombre d’aliments industriels bas de gamme contiennent également des minéraux en quantité trop élevée ainsi que beaucoup de sel, causant chez certains chats des problèmes urinaires et rénaux.

Nourriture sèche

Exemple de croquettes.

La nourriture sèche, communément appelée « croquette » (8 à 10 % d’humidité) est généralement faite par extrusion de la viande à haute pression et haute température. Elle peut alors être complétée par d’autres ingrédients et recouverte de graisse pour en augmenter le goût[2].

La plupart des grandes marques d’alimentation pour chats utilisent comme ingrédient principal des céréales et des sous-produits animaux. Les marques dites « premium », « holistiques » ou « naturelles » sont préparées avec peu ou pas de céréales et de la viande de meilleure qualité pour un plus grand pourcentage de protéines. Cependant, les marques sans céréales contiennent quand même des glucides provenant par exemple de pommes de terre ou de tapioca : l’amidon de ces ingrédients est en effet nécessaire pour permettre à la croquette de garder sa forme. Les chats n’en ont pas nécessairement besoin car l’organisme félin préfère créer du glucose à partir de protéines[3]. Depuis l’apparition de viande de bœuf infectée par la maladie de la vache folle, les parties à risques sont interdites dans l’alimentation pour animaux de compagnie dans certains pays comme la France et le Japon.

Des études comparatives conduites par des chercheurs japonais ont montré que la viande est beaucoup plus digeste et d’une meilleure valeur nutritionnelle dans les aliments secs que sous d’autres formes de protéines végétales. Le gluten de maïs est celui qui a la plus mauvaise valeur nutritive[4],[5],[6]. Les mêmes études ont montré que les chats nourris avec des aliments secs sécrétaient de l’urine alcaline. Le pH de l’urine est impliqué dans la formation de cristaux de struvites et beaucoup de fabricants rajoutent à la composition de leurs croquettes des acidifiants d’urine. Cependant, cette pratique peut mener à la formation de cristaux d’oxalate de calcium et il semblerait donc que la consommation d’eau soit un facteur crucial pour la prévention de ces maladies[7].

La nourriture sèche est moins chère et plus facile d'utilisation que la nourriture humide. En effet, la nourriture sèche peut être laissée dans l’écuelle du chat pendant plusieurs jours, tandis que la nourriture humide pourrit ou devient dégoûtante après plusieurs heures. Il faut toutefois noter que la nourriture sèche, si elle a été pulvérisée de graisse, peut devenir rance et s’oxyder. Une alimentation en libre-service, bien que plus naturelle, peut aussi, dans certains cas, conduire à manger avec excès et entraîner à terme de l’obésité[8]. La nourriture sèche prévient les problèmes de tartre lorsque le chat la croque, par frottement sur la dent. Cependant, cet avantage a été contesté[9].

Nourriture humide

Exemple de nourriture humide en conserve.

La nourriture humide (75 à 78 % d’humidité) se présente généralement sous la forme de conserves ou de barquettes de 70 g à 400 g. Certains fabricants commercialisent également la nourriture sous forme des poches ou sachets. Ces repas sont composés en grande partie de sous-produits animaux ou, pour les marques dites de qualité supérieure, de viande de qualité égale à celle destinée à l’alimentation humaine. Les différents aliments sont broyés et mélangés, puis sont mis en boîte pour une pâtée ou subissent une étape supplémentaire de pré-cuisson pour les gelées et les bouchées en sauce. La nourriture humide est systématiquement stérilisée ou pasteurisée[10].

L’importante teneur en eau de cette alimentation est présentée comme bénéfique pour la santé par les propriétaires et les vétérinaires qui recommandent un régime constitué en grande partie ou en totalité de nourriture humide. La nourriture humide contient généralement moins de céréales et de glucides. Cependant, beaucoup de ces repas sont composés principalement de poissons, qui contiennent beaucoup d’acides gras insaturés, et dont la consommation peut causer une inflammation des tissus adipeux[11]. En comparaison à la nourriture sèche, la nourriture humide peut réduire les probabilités de problèmes urinaires[12],[13], de diabète, d’insuffisance rénale[14], de constipation et d’obésité.

Les conserves dans lesquelles est conservée la nourriture humide peuvent aussi jouer un rôle dans le développement de l’hyperthyroïdie chez le chat[15]. Cela serait causé par le bisphénol A entrant dans la composition des conserves et contaminant la viande à son contact. Il est ainsi conseillé de placer la nourriture humide dans un récipient réutilisable pour éviter la contamination[16].

Nourriture ménagère et Raw feeding

Article détaillé : BARF.

Certains propriétaires d’animaux préfèrent préparer eux-mêmes la nourriture. Cette alimentation contient généralement de la viande crue ou cuite, des os, des légumes et des suppléments de taurine ou d’autres nutriments.

La malnutrition a été constatée chez les chats nourris selon un régime dit « naturel », « organique » ou végétarien par des propriétaires utilisant des recettes basées sur une moyenne de nutriments nécessaires et non une recette personnalisée. Puisque la comestibilité, la digestibilité et la sécurité de ces recettes n’ont pas été testées de façon appropriée ou scientifique, il est difficile de ranger dans le même panier tous ces régimes dits « maison ». Généralement, la plupart des formulations contiennent des protéines et du phosphore en excès, et n'apportent pas assez de calcium, de vitamine E et de microminéraux comme le cuivre, le zinc et le potassium. La valeur énergétique de ces régimes est également déséquilibrée par rapport aux autres nutriments. Les préparations de nourriture « maison », qui ne sont pas déséquilibrées en graisses et en énergie, contiennent généralement de l’huile végétale qui n’est pas digérée par le chat : l’animal aura tendance à manger moins et il n’aura pas un nombre suffisant de calories au quotidien. Les rations ménagères sont donc rarement équilibrées en minéraux et vitamines[17].

Les chats nourris exclusivement de poissons d’eau douce crus peuvent développer une carence en vitamine B1, ceux nourris avec du foie peuvent développer une toxicité à la vitamine A.

Marché de l’alimentation pour chats

Marché mondial

La population mondiale de chats domestiques peut être évaluée à 200 millions environ[18]. Les principales populations se trouvent aux États-Unis (environ 50 millions), mais aussi en France (10 millions environ), en Grande-Bretagne (5 millions), au Japon (4 millions)…

Le marché de l’alimentation des chiens et chats (qui constitue le plus gros marché lié aux animaux de compagnie) a représenté en 2003 un total de 35 milliards d’USD au niveau mondial[19], dont entre 25 % et 30 % pour les États-Unis à eux seuls.

Parmi les fabricants et marques les plus connues, on compte Nestlé (Purina Beneful, Cat Chow, Dog Chow, Fancy Feast, Friskies, Tender Vittles), Masterfoods, filiale de Mars (Cesar, Pedigree, Sheba, Whiskas), Procter & Gamble (Eukanuba, Iams), ou encore Colgate-Palmolive (Hill’s Science Diet)[19]. Cependant, une même marque n’appartient pas forcément au même groupe dans le monde entier : ainsi par exemple, Nestlé avait été contraint de se dessaisir de Friskies aux États-Unis, lors du rachat de Purina[20].

Marché étasunien

Le marché des aliments pour animaux de compagnie représente, pour les seuls États-Unis, environ 16 milliards de USD pour 2008, contre 13 milliards en 2003. C’est un marché globalement en forte croissance (de 8 % à 10 % par an entre 1999 et 2002[20]).

Là-dessus, les aliments pour chiens représentent plus de la moitié du marché total. Ceci s’explique en particulier par le fait que 33 % des foyers américains possèdent un chien, alors que 25 % seulement possèdent un chat. La proportion de foyers possédant un chat est donc à peu près identique à la France, alors que le taux de détention d’un chien est nettement plus élevé aux États-Unis.

Les aliments secs, de leur côté, représentent environ la moitié du marché total[21].

Le marché des aliments pour chats (environ un gros quart du total, puisqu’il était en 2002 de 4,20 milliards de USD, soit 52 % du marché des aliments pour chiens[20]) présente une forte segmentation : aliments secs, aliments en boîte, snacks pour chats, aliments semi-humides, boissons…

Comme en France, les aliments secs gagnent du terrain sur le marché des aliments pour chats[21].

En 1988, les États-Unis hébergeaient un total de 142,7 millions de chiens et chats, représentant plus des trois quarts du marché des aliments pour animaux de compagnie. Le reste du marché s’adresse aux 192 millions de poissons, aux 17,3 millions d’oiseaux, aux 8,8 millions de reptiles, et aux 16,8 millions d’autres petits animaux (lapins, hamsters, etc.) possédés alors par les foyers américains[21].

Le marché était en 2001 encore très fragmenté entre les différents producteurs, puisque le leader du marché, Nestlé-Purina, ne représentait alors que 14,2 % de part de marché globale[21].

Marché français

Pour la France seule (qui occupe en Europe la première place pour le nombre d’animaux de compagnie), le marché de l’alimentation s’est élevé à 2,3 milliards pour l’ensemble des animaux de compagnie. Les chiens ont représenté 48,6 % du total des dépenses, et les chats, forts d’une population en France de 9,94 millions d’individus (légèrement supérieure à la population de chiens, de 8,51 millions), 35,3 % de ce total[22]. Le reste du marché est absorbé par les 36 millions de poissons, les 6,6 millions de lapins, et les 3,8 millions d’oiseaux que comptait la France en 2004.

Calculé sur la base du chiffre d’affaires réalisé par la profession, un chat français consomme donc en valeur entre 60 % et 65 % de ce que consomme un chien. Ce chiffre est cohérent avec la situation constatée aux États-Unis.

Le pourcentage de foyers français possédant au moins un chat est de 26 %, identique au pourcentage de foyers détenant au moins un chien[22],[23].

Toujours en France, le marché des aliments pour chats est constitué pour 67 % d’aliments humides, secteur dominé par Nestlé-Purina et Masterfoods ; mais ce secteur s’effrite (avec en particulier l’effondrement des marques « bas de gamme » Ronron et Kitekat, de Masterfoods), et la part de marché des aliments secs pour chat (dominé par Nestlé-Purina avec Friskies et Purina one) tend à progresser[23]. Dans la mesure où un kilo d’aliment sec équivaut à 4 kilos d’aliment humide, les fabricants d’aliments pour chats peinent à compenser la baisse des aliments humides. Le marché français des aliments pour chats a donc tendance à stagner, voire à baisser.

Législation

Alimentation du chat

Système digestif

Organes du système digestif du chat.

Le chat, comme tous les félins, est un carnivore strict, c'est-à-dire qu'il a uniquement besoin de viande pour survivre. Son système digestif est adapté à son régime alimentaire : les intestins sont courts et ont un cæcum rudimentaire[24]. Toutefois, le chat domestique s'est adapté à une nourriture plus variée car son canal digestif est proportionnellement plus long que celui du chat sauvage dont il est la sous-espèce[25].

Le processus de digestion est analogue à celui de l'homme : la viande est découpée, enduite de salive, puis passe dans l'estomac via l'œsophage ; la nourriture, réduite en bouillie, passe ensuite dans l'intestin grêle et le gros intestin où les nutriments sont absorbés, enfin les déchets sont évacués par l'anus et la vessie.

Besoins énergétiques

Les besoins énergétiques d'un chat adulte s'évalue selon son poids total : entre 60 et 70 kcal par kilogramme et par jour pour les chats les moins actifs et entre 80 et 90 kcal/kg pour les chats actifs sont nécessaires[Note 1]. Les chatons, à l’âge de cinq semaines, ont besoin de 250 kcal/kg. Les besoins diminuent avec la croissance du chaton à 100 kcal/kg à 30 semaines et jusqu’à l’âge adulte vers 50 semaines. Les femelles en gestation ont besoin d’un apport quotidien de 90 à 100 kcal/kg de poids et les femelles allaitantes entre 90 et 270 kcal/kg, en fonction du nombre de chatons dans la portée[26].

Régimes spécifiques et santé

Alimentation végétarienne

De la nourriture végétarienne pour chat existe depuis plusieurs années, principalement aux États-Unis et au Canada. Ce type d’alimentation cible généralement les végétariens propriétaires d’animaux. Bien qu’un petit pourcentage de ces personnes soit végétarien par souci de santé, la plupart le sont pour des questions d’éthique[27]. Les chats, eux, sont des carnivores stricts qui ont besoin de nutriments spécifiques (comme l’arginine, la taurine, l’acide arachidonique, les vitamines A et B12, et la niacine) qui se trouvent dans la viande et qui ne peuvent pas être obtenus en suffisance dans les produits végétaux.

Selon l'United States National Research Council, « une alimentation végétarienne sans suppléments nutritionnels peut causer des déficiences de certains acides aminés, acides gras et vitamines essentiels[28] ». Les producteurs d’aliments pour chats végétariens tentent d’éviter ces déficiences en ajoutant à leurs produits des nutriments de synthèse.

Les organisations qui plaident pour une alimentation humaine végétarienne ont des avis très différents face à la nourriture végétarienne pour chat. L’Union végétarienne internationale[29], la Vegan society britannique[30], et la PETA américaine[31] sont quelques-unes des organisations qui soutiennent une alimentation végétarienne des chats. À l’inverse, la Vegetarian Society anglaise suggère de considérer avec prudence une diète végétarienne pour les chats car ils n’y sont pas adaptés. Pour ceux qui voudraient toutefois essayer, ils fournissent une liste de nutriments essentiels qui doivent être additionnés à la nourriture sous la surveillance d’un vétérinaire[32]. L’institut de protection animale américaine API ne recommande absolument pas ce type de régime et met en garde contre les carences qui peuvent prendre des mois ou des années à se développer et devenir incurables. Ils conseillent de ne pas faire confiance à l’ajout de suppléments nutritionnels parce qu’ils ne contiennent pas les co-éléments et des enzymes nécessaires dont l’impact à long terme n’a pas été étudié[33]. L’association américaine pour le bien-être des animaux, l’American Society for the Prevention of Cruelty to Animals, recommande d’être contre une alimentation végétarienne des chats[34], bien qu’elle soutienne le recours à des suppléments nutritionnels pour les régimes végétariens à destination des chiens[35].

Une étude a évalué l’état de santé des chats dont les propriétaires leur avaient choisi une alimentation végétarienne[27]. La présence de vitamine B12 et de taurine, deux nutriments manquant dans l’alimentation végétarienne ont été testés. L’étude a trouvé chez tous les chats un taux normal de vitamine B12 dans le sang, mais trois chats sur 17 avaient un taux en taurine en dessous du seuil de référence. Un niveau de taurine trop bas est impliqué dans des carences à long terme mais ces valeurs ont été décrites comme « marginales mais non médicalement insignifiantes ».

Même correctement suppléée, l’alimentation végétarienne du chat comprend d’autres risques comme des problèmes d’urine acide. Même si la présence de rapports reliants problèmes urinaires et régimes végétariens est anecdotique, aucune étude sérieuse existe à ce sujet[27].

Allergie alimentaire

Prurit dus à une allergie alimentaire.

L’allergie alimentaire est une maladie non saisonnière causant des perturbations cutanées et gastro-intestinales. Le principal symptôme est généralement du prurit, souvent résistant aux traitements anti-inflammatoires stéroïdiens. La prévalence exacte de l’allergie alimentaire chez le chat reste inconnue, il n’y a ni prédilection de sexe, d’âge ou de race bien que certaines races soient touchées de façon plus fréquente.

Avant de montrer des signes cliniques d’allergies, les chats ont généralement été nourris pendant au moins deux ans avec une alimentation contenant l’ingrédient incriminé, bien qu’il y ait déjà eu des cas d’animaux atteints de moins d’un an. Dans 20 à 30 % des cas, les animaux présentent simultanément d’autres signes allergiques (atopie, allergie cutanée aux puces, eczéma).

Un diagnostic fiable peut seulement être posé après avoir éliminé successivement de l’alimentation tous les ingrédients suspectés. Un test cutané est nécessaire pour détecter l’ingrédient causant l’allergie. Le traitement consiste en la suppression de l’ingrédient de l’alimentation de l’animal[36].

Mycotoxines

En faisant suite aux nombreux rappels américains et à l'absence totale de rappels en Europe, une polémique est née quant à la qualité des céréales utilisées dans la composition de certaines marques d’aliments pour chats et chiens. En effet, des tests effectués par un laboratoire français indépendant ont mis en évidence la présence de mycotoxines, d’acide cyanurique et de mélamine à des taux supérieurs à ceux autorisés pour les bovins et les porcins par la législation européenne, en vigueur pour les animaux de compagnie également. Ces toxines causeraient des problèmes de stérilité, d'avortements, de malformations des chatons et des chiots, et provoqueraient des tumeurs[37].

Controverses et critiques

Rappels

Aux États-Unis, dès mars 2007, de nombreux fabricants de nourriture pour animaux ont rappelés massivement de nombreuses marques de nourriture pour chats et chiens. Ces rappels font suite à de nombreux problèmes d’insuffisance rénale chez les animaux consommant des marques contenant du gluten de maïs fourni par une firme chinoise. Après plus de trois semaines de plaintes de consommateurs, les rappels volontaires ont commencé chez la marque canadienne Menu Foods, le 16 mars 2007, quand le laboratoire de test a rapporté les maladies et la mort de certains animaux de test.

En tout, plusieurs grandes compagnies ont rappelé plus de 100 marques d’alimentations destinées aux animaux de compagnie, principalement celles contenant des ingrédients fournis par Menu Foods. Bien qu’il y ait plusieurs théories quant à la source causant des maladies chez les animaux infectés, et malgré l'étendue des tests réalisés dans le privé et par le gouvernement, aucune cause précise n’a pu être mise en lumière. Le 10 avril 2007, bien que rien n’ait pu être prouvé, le Food and Drug Administration attribue les maladies à la présence de mélamine dans le gluten de blé entrant dans la composition des aliments.

Aux États-Unis, il y eut une large couverture médiatique de ces rappels. L’exaspération généralisée du public les amena à demander une régulation de la part du gouvernement. Cette régulation était jusque là faite par l’industrie du pet food elle-même. L’impact de ces rappels sur le marché alimentaire animal a été massif ; la société Menu Foods a perdu approximativement 30 millions de dollars rien qu’en rappels. Ces évènements ont causé une grande perte de confiance de la part des consommateurs envers les fabricants de nourriture animale.

En Europe, l’affaire a été peu couverte par les médias et aucun rappel n’a jamais été effectué par ces mêmes marques.

Impact environnemental

Article détaillé : Surpêche.

Lors d'une étude sur l’impact de l’industrie alimentaire animale sur la population mondiale de poissons et de fruits de mer, les chercheurs ont estimé que plus de 2,4 millions de tonnes de poissons sont utilisés chaque année pour la production alimentaire féline[38],[39]. Il a été suggéré qu’il était nécessaire « d’avoir une approche plus pragmatique et objective de l’utilisation de cette ressource biologique limitée et déclinante dans notre propre intérêt ». Paul Watson, un activiste de la protection marine, soutient que la réduction de la pêche de poissons typiquement utilisés dans la production alimentaire féline (sardines, harengs, anchois) aurait un impact positif sur les plus gros poissons se trouvant plus haut dans la chaîne alimentaire, comme le thon, le cabillaud, l’espadon et la morue, sans parler des grands mammifères marins et des oiseaux[40].

Notes et références

Notes

  1. Un chat de trois kilos peu actif a besoin de 180 à 210 kcal par jour par exemple.

Références

  1. (en) GD Aquirre, « Retinal degeneration associated with the feeding of dog foods to cats », dans J. Am. Vet. Med. Assoc., vol. 172, no 7, 1978, p. 791–796 
  2. (fr) FACCO, « Fabrication des croquettes » sur http://www.facco.fr/, FACCO. Consulté le 8 juin 2009
  3. (en) The carnivore connection to nutrition in cats sur http://catinfo.org. Consulté le 19 mars 2009
  4. (en) Masayuki Funaba, « Fish Meal vs. Corn Gluten Meal as a Protein Source for Dry Cat Food », dans J. Vet. Med. Sci., vol. 63, no 12, 2001, p. 1355–1357 [lien DOI] 
  5. (en) M Funaba, « Comparison of corn gluten meal and meat meal as a protein source in dry foods formulated for cats », dans Am. J. Vet. Res., vol. 63, no 9, 2002, p. 1247–1251 [lien DOI] 
  6. (en) Masayuki Funaba, « Evaluation of meat meal, chicken meal, and corn gluten meal as dietary sources of protein in dry cat food », dans Can. J. Vet. Res., vol. 69, no 4, 2004, p. 299–304 
  7. (en) CA Buffington, « Calcium oxalate urolithiasis in cats », dans J. Endourol., vol. 13, no 9, 1999, p. 659–663 
  8. (en) Why there are so many fat cat ? sur http://catinfo.org. Consulté le 19 mars 2009
  9. (en) Does Dry Food Clean the Teeth? sur http://www.littlebigcat.com. Consulté le 19 mars 2009
  10. (fr) FACCO, « Les produits en conserve » sur http://www.facco.fr/, FACCO. Consulté le 9 juin 2009
  11. (en)Yellow Fat Disease sur http://www.merckvetmanual.com. Consulté le 19 mars 2009
  12. (en) Susan Little, DVM, « Non-obstructive Lower Urinary Tract Disease in the Cat » sur http://www.cfa.org, 2001, Winn Feline Foundation. Consulté le 8 mars 2007
  13. (en) Tony Buffington, « Feline Lower Urinary Tract Disorders », Veterinary Information Network. Consulté le 10 mars 2007
  14. (en) Joseph W. Bartges, DVM, PhD, DACVIM (SA IM), DACVN, « Nutrition and Chronic Renal Failure » sur http://www.vin.com, Veterinary Information Network. Consulté le 10 mars 2007
  15. (en) Charlotte H. Edinboro et Scott-Moncrieff, Catharine; Janovitz, Evan; Thacker, Leon ; Glickman, Larry T., « Epidemiologic study of relationships between consumption of commercial canned food and risk of hyperthyroidism in cats », dans Journal of the American Veterinary Medical Association, vol. 224, no 6, mars 2004, p. 879–886 [texte intégral (page consultée le 10 mars 2008)] 
  16. (en) J.H. Kang et F. Kondo, « Determination of bisphenol A in canned pet foods », dans Res. Vet. Sci., vol. 73, no 2, 2002, p. 177–182 
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  19. a  et b Évaluation Euromonitor International pour 2003 sur http://www.protegez-vous.ca
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  21. a , b , c  et d (en) Marché américain des petfoods sur http://www.mindbranch.com/
  22. a  et b Marché français des animaux de compagnie
  23. a  et b Marché français des aliments pour chats et chiens [pdf]
  24. (fr) Dr Bruce Fogle (trad. Sophie Léger), Les chats, Gründ, coll. « Le spécialiste », août 2007, 320 p. (ISBN 978-2-7000-1637-6) , p. 208
  25. (fr) Société royale des sciences, Mémoires de la Société royale des sciences et belles-lettres de Nancy, Académie de Stanislas, 1847 , p. 248
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  28. (en) Committee on Nutrient Requirements for Dogs and Cats, Board on Agricultural and Natural Resources, National Research Council of the National Academies of Sciences, « YOUR CAT’S. NUTRITIONAL NEEDS. A Science-Based Guide For Pet Owners », 24 juillet 2006, National Academy of Sciences. Consulté le 5 janvier 2008
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  31. (en) Peta media center factsheet, « Meals for Dogs and Cats » sur http://www.peta.org
  32. (en) Vegetarian Society, « Cats - a vegetarian diet? » sur http://www.vegsoc.org/, Vegetarian Society. Consulté le 5 janvier 2008
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  36. (en) A. Verlinden, « Food Allergy in Dogs and Cats: A Review », dans Critical Reviews in Food Science and Nutrition (Taylor & Francis), vol. 46, no 3, avril-mai 2006, p. 259–273 [texte intégral (page consultée le 27 octobre 2006)] 
  37. (fr) Association pour la sécurité de la nourriture pour animaux de compagnie, « Nourriture : attention danger ! » sur http://www.croquettes-chats-chiens.com
  38. (en) Journal of Agricultural and Environmental Ethics, « Towards Understanding the Impacts of the Pet Food Industry on World Fish and Seafood Supplies » sur http://springerlink.com, 10 juillet 2008
  39. (en) Cats taking a bite out of world fish supply sur http://www.petfoodindustry.com, Petfood Industry News
  40. (en) Paul Watson, « Aqua Cats Are Eating the Oceans » sur http://www.seashepherd.org, Sea Shepherd Conservation Society

Sources

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Cat food ».

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

Bibliographie

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