- Paul Watson
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Paul Watson (1950 - ) est un militant antispéciste canadien, fondateur de la Sea Shepherd Conservation Society. Il est particulièrement actif dans la lutte contre la pêche baleinière.
Sommaire
Biographie
Jeunesse
Paul Watson est né le 2 décembre 1950, à Toronto, au Canada. Il est le fils d’Anthony Joseph Watson et d'Annamarie Larsen. Il a grandi dans la ville de St. Andrews-by-the-Sea, au Nouveau-Brunswick. Jeune déjà, il pistait les trappeurs pour détruire leurs pièges[1]. Il a travaillé comme guide à l'Expo 67, avant de se rendre à Vancouver.
En 1968, il s'engage dans les Gardes-Côtes canadiens, où il a servi dans des hovercrafts de secours en mer. Il travaille ensuite sur un navire marchand norvégien, le Bris.
Avec Greenpeace
En octobre 1969, il participe à une protestation du Sierra Club contre les essais nucléaires. Puis, il fera partie de l'association appelée aujourd'hui Greenpeace. Il en signera le document fondateur, sans rôle précis dans la création de l'association. Il naviguera sur des navires de Greenpeace, comme l'Astral en 1972.
En 1973, il aida les services de soins de l'American Indian Movement, pendant la crise de Wounded Knee, dans le Dakota du Sud[2].
Durant les années 1970, il continua à militer à Greenpeace, en tant que membre et marin. En 1975, il participa à une campagne contre les baleiniers soviétiques. Sur ce point, il est écrit : « Durant cette confrontation, un cachalot harponné surgit dangereusement au-dessus de l’embarcation de Paul. Dans son œil, Paul discerna de la compréhension. Il sentit que l’animal savait pourquoi il était là et ce qu’il essayait de faire. Il vit cet énorme animal se dégager de dessus le Zodiac, glisser dans l’eau et mourir. Cet échange de regards, pendant quelques secondes, changea la vie de Paul pour toujours. Il fit dès lors le vœu de défendre toute sa vie les créatures marines »[3].
En 1977, Paul Watson, en désaccord avec la politique des instances dirigeantes, fut expulsé[4] de Greenpeace (11 voix pour, 1 contre, la sienne). Paul Watson créa alors son propre groupe, la Sea Shepherd Conservation Society.
Sea Shepherd
Le premier navire de l'association, le Sea Shepherd (« Berger de la Mer ») fut acheté en 1978, avec l'aide de la Fund for Animals. La SSCS s'est vite fait connaître comme l'une des associations écologistes les plus controversées, connue pour ses actions provocatrices en plus des protestations habituelles[Lesquels ?]. Ses tactiques incluent parfois l'espionnage des navires baleiniers illégaux en pleine mer, ou le sabotage de deux navires dans un port islandais[5]. En tout, il aurait envoyé par le fond quelque 9 bateaux baleiniers[5]. Paul Watson resta le chef de l'association, appelé « Capitaine » par ses membres.
Au début du mois de janvier 2010, son nouveau bateau rapide, le Ady Gil est fracturé en deux par la collision volontaire d'un baleinier japonais au large de l'Australie. La collision eut lieu pendant un moment d'inattention[réf. nécessaire] alors que Paul Watson avait tenté d'empêcher le baleinier de chasser. Les écologistes en revinrent indemnes.
Autres activités écologiques
Paul Watson fut correspondant de l'association Defenders of Wildlife entre 1976 et 1980, et représentant de la Fund for Animals entre 1978 et 1981. Il fut aussi le cofondateur des associations Friends of the Wolf et Earthforce Environmental Society.
Dans les années 1980, il affirma son soutien à l'association Earth First! et se lia d'amitié avec ses dirigeants.[réf. souhaitée]
Il a par ailleurs travaillé avec le Parti vert de la Colombie-Britannique dans les années 1980 et 90, recueillant 15 000 votes lors des élections municipales de 1986 en Colombie-Britannique, malgré son arrestation en Islande durant sa campagne.[réf. nécessaire] Il se présenta au poste de maire de Vancouver en 1996, et finit 4e. Ses relations avec le Parti vert du Canada furent quant à elles nettement plus rugueuses. Il fut désigné candidat de ce parti à Vancouver en 1988, mais à la mi-campagne, il se rangea finalement du côté du Nouveau Parti démocratique.
En 2000, le Time Magazine[réf. incomplète] désigna Paul Watson comme l'un des héros écologistes du XXe siècle.
En avril 2003, il fut élu au comité directeur du Sierra Club pour un mandat de 3 ans. En 2006 il démissionna un mois avant la fin des élections et ne se représenta pas, pour protester contre le soutien de l'association à un essai intitulé « Pourquoi je chasse ».
Par ailleurs, il fut aussi quelque temps professeur d'écologie à l'Université de Pasadena, et il donne de nombreuses conférences de sensibilisation à travers le monde[précision nécessaire].
Son éthique écologiste l'a poussé à devenir végétalien strict, et tous les repas servis sur les bateaux de la Sea Shepherd Foundation sont obligatoirement végétaliens[6].
Controverses
Certains médias ainsi que les adversaires des écologistes, considèrent Paul Watson comme un pirate ou un « écoterroriste », thème de plus en plus en vogue à mesure que les polémiques environnementales s'accentuent. Certains militants écologistes estiment qu'il donne une mauvaise image de leur combat et certains de ses anciens compagnons de lutte de Greenpeace ont pris leurs distances avec lui[précision nécessaire]. Dans une interview donnée au Los Angeles Times[réf. incomplète], Jim Bohlen, l'autre cofondateur de Greenpeace, ira même jusqu'à dire que Watson est fou.
Ses théories écologistes sont exposées dans le site de son organisation[7], en particulier ses conceptions sur la taille optimale de la population humaine et l'organisation d'une société humaine sur la Terre en harmonie avec la nature.
En 1993, il fut arrêté au Canada suite à des actions contre des bateaux de pêche espagnols et cubains au large de Terre-Neuve. En 1997, la justice norvégienne condamna Watson, par contumace, pour avoir tenté de couler par sabotage le navire norvégien de pêche au requin Nybrænna en 1992. Cependant, les Pays-Bas refusèrent de l'extrader en Norvège, alors qu'il venait de passer 60 jours dans les prisons hollandaises[8].
Le Costa Rica voulut l'inculper pour tentative de meurtre après qu'il eut capturé un navire costaricain qui braconnait le requin mais il fut innocenté grâce à une vidéo prise lors de l'affaire (des extraits en sont visibles dans le documentaire Les Seigneurs de la mer).
Jusqu'à aujourd'hui, toutes les tentatives de poursuites judiciaires contre Paul Watson et son association ont échoué, soit parce que les films systématiquement pris par les membres de l'association démontrèrent le non-fondé des accusations, soit parce que les navires victimes étaient eux-mêmes hors la loi. Paul Watson défend ses actions comme faisant partie du droit international, en tentant de faire respecter les réglementations de pêche.
Il fut critiqué par les associations de défenses des droits indigènes lorsqu'il protesta contre l'autorisation donnée à la tribu Makah de pêcher des baleines, dans l'État de Washington.
Le 4 avril 2008, des propos de Paul Watson au sujet de la mort accidentelle de 4 chasseurs de phoques durant le remorquage de leur navire, ont créé une controverse. Un communiqué de Sea Shepherd énonce « la mort de 4 chasseurs de phoques est une tragédie mais [...] le massacre de centaines de milliers de bébés phoques est une tragédie encore plus importante »[9]. Des habitants et pêcheurs des îles Saint-Pierre et Miquelon choqués de cette déclaration chassèrent Paul Watson et l'équipage du Farley Mowat de l'archipel leur interdisant de revenir.
Paul Watson et Sea Shepherd sont représentés dans l'épisode "Putain de baleines !" (Whale Whores) de la série South Park (épisode 11 de la saison 13). Les auteurs critiquent ses méthodes de lutte avant qu'il ne soit tué par les Japonais. Il est ensuite insulté, photos à l'appui. Rappelant la tentative d'assassinat faite à son encontre le 7 mars 2008 quand il fut touché au dessus du coeur par un tir de sniper provenant du Nisshin Maru, blessure heureusement non létale, la balle ayant été déviée par son gilet pare-balles[1]. Trois semaines après sa blessure, Paul est parti dans le Golfe du Saint-Laurent s'immiscer dans une chasse aux phoques.
Références
- Paul Watson Pirates des Mers - Documentaire de Ron Colby
- Mediaman.com Biographie de Paul Watson sur
- [1] Biographie officielle de Paul Watson
- [2]
- [3] Sea Shepherd et les Baleines
- [4] Interview de Paul Watson par Renato Pichler
- (en) The Beginning of the End for Life as We Know it on Planet Earth? There is a Biocentric Solution [5]
- (en) Paul Watson: Set Free - Served with New Indictment [6]
- Le massacre des phoques suspendu pour une semaine Communiqué de presse de Sea Shepherd du 2 avril 2008 :
Bibliographie
Par Watson
- Sea Shepherd: My Fight for Whales and Seals (1981) (ISBN 0393014991)
- Earthforce! An Earth Warrior's Guide to Strategy (1993) (ISBN 0961601957)
- Ocean Warrior: My Battle to End the Illegal Slaughter on the High Seas (1994) (ISBN 1550135996)
- Seal Wars: Twenty-Five Years on the Front Lines With the Harp Seals (2002) (ISBN 155297751X)
En français
- Au nom des mers: les confessions d'un éco-guerrier. Le Pré aux clercs (1996) (ISBN 9782842280017)
Livres sur Paul Watson
- Earth Warrior: Overboard With Paul Watson and the Sea Shepherd Conservation Society, par David B. Morris (1995) (ISBN 1555912036)
Documentaires sur Paul Watson
- Paul Watson, l'œil du Cachalot, réalisé par Bruno Vienne (2001).
- Justiciers des mers, série documentaire en 3 saisons (de 7 et 11 épisodes pour les deux premières) réalisé par Tiffany L. Williams en 2008-2010, diffusée en France sur la chaine Discovery Channel à partir du 2 juillet 2009. La version originale s'appelle "Whale Wars" et a été diffusée à partir du 7 novembre 2008 aux USA (cf. IMDB)
Liens externes
- Site officiel de Sea Shepherd France
- Article sur Paul Watson et son association
- Portrait de Paul Watson dans Libération
- (en)Un article de Paul Watson
- (en)la page imdb sur la série "Whale wars"
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