- Montmélian
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Montmélian
Vue d'un pont sur l'Isère à Montmélian
DétailAdministration Pays France Région Rhône-Alpes Département Savoie Arrondissement Chambéry Canton Montmélian Code commune 73171 Code postal 73800 Maire
Mandat en coursBéatrice Santais
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Montmélian Démographie Population 4 038 hab. (2006) Densité 710 hab./km² Gentilé Montmélianais, Montmélianaises Géographie Coordonnées Altitudes mini. 256 m — maxi. 1200 m Superficie 5,69 km2 Montmélian est une commune française, située dans le département de la Savoie et la région Rhône-Alpes.
Sommaire
Géographie
Montmélian est une commune de la Combe de Savoie, située à 10 km au Sud-Est de Chambéry. Elle est située sur la rive droite de l'Isère.
Transports
- Gare de Montmélian
- Mont-Bus
Toponymie
La commune tire son nom du site « mons » (mont, relief saillant) et « meillan, mélian » signifiant centre sacré [1]. D'après Grillet, Montmélian porte le nom de Monmelianum et Mons Emelianus au XIIe siècle[2]
Histoire
Héraldique
"De gueules, au chef aussi de gueules chargé d'une croix d'argent"
Histoire du bourg
Sous l'antiquité, l'Augusta prætoria, de Mediolanum (Milan) à Vienna (Vienne) passe à proximité, ainsi que la voie la reliant à la ville de Lemnicum (Chambéry)[3]. Certains historiens pensaient que la station Mantala, située à égale distince entre Lemnicum et Ad publicanos (Conflans), correspondait au site de Montmélian, mais Grillet a démontré qu'il s'agissait d'une erreur (p.111).
Dans la deuxième moitié du Ve siècle, les Burgondes occupent la Sapaudia, puis ce sont les Francs qui s'y installent. La Sapaudia se divise en pagi dont celui qui nous intéresse ici la pagi Savogensis (futur Savoie Propre). Montmélian en devient rapidement, de par sa situation, le chef-lieu. En effet, le site accueille une citadelle moyenâgeuse, point stratégique dans la Combe de Savoie, entre les marches dauphinoises, la cluse chambérienne, et en aval des vallées intra-alpines de Maurienne et de Tarentaise, et au-delà l'Italie. L'importance qu'il revêt s'illustre par les tentatives dauphinoises de 1142 et 1154 de prendre la citadelle, mais repoussées par les Savoyards.
D'après Borcard, le premier châtelain fut un certain « seigneur Aymon de Pierre-Forte, qui parait être un neveu de Humbert aux Blanches Mains »[4], officier de Bourgogne.
Les comtes Amédée III de Savoie et Amédée IV, tout comme son frère Thomas II de Piémont, y sont nés. Amédée IV confirme d'ailleurs les franchises obtenues par la ville et lui donne un code municipal en 1223[5],[6]. Possession de la famille de Bertrand qui cède les droits et la juridiction le 5 avril et 7 mai 1272. Entre temps, le comte Pierre II de Savoie a consolidé les fortifications.
Il faut attendre 1553, pour que les troupes françaises de François Ier prennent la cité à la suite de la soumission rapide de son gouverneur[7]. Henri II fortifie encore le site, craignant l'arrivée par les hautes-vallées des troupes espagnoles.
Le duc de Savoie récupère ce territoires en 1563 et dès 1578 il modernise la citadelle et protège la ville. Henri IV envahit la Savoie en 1600 et fait assiéger la ville par Sully. Il dira qu'elle est « une merveilleusement forte place et la meilleure qu'il vit jamais. »[8]. Le comte de Baudis capitule rapidement au grand dam du duc Charles-Emmanuel Ier de Savoie, venu aider la citadelle. La chute de Montmélian oblige le duc à repasser le val d'Aoste et à abandonner cette partie des Alpes. Quelque temps après, on signe le traité de Lyon, du 17 janvier 1601, par lequel le duc de Savoie gagne le marquisat de Saluces, mais perd le contrôle du Rhône et les terres allant jusqu'à Lyon, principalement la Bresse, le Valromey, le Bugey et le pays de Gex.
Les conflits entre la Savoie et la France perdurent. En 1630, Louis XIII et Richelieu prennent Chambéry le 17 mai et assiègent Montmélian. Malgré un siège de 13 mois, la citadelle commandée par Jaffré de Bens de Cavour ne capitule pas. Louis XIV l'assiège lui aussi en 1691 et en 1701. Prise, la citadelle est détruite en 1706, sur ordre du roi de France et le conseil de Vauban[9]. La colline qui l'accueillait est aujourd'hui nue et elle est devenue un belvédère.
Politique et administration
Tendances politique
La ville de Montmélian est une ville ancrée à gauche. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la ville a élu trois maires, tous socialistes. De plus, lors d'élection, que ce soit nationale ou locale, la ville a toujours choisi le candidat socialiste.
A l'élection présidentielle de 2007, l'abstention a été de 13,21 %. Lors du premier tour, la candidate socialiste Ségolène Royal a été placée en tête avec 29,56 % suivi de Nicolas Sarkozy avec 25,22 % des suffrages. Au second tour, Ségolène Royal obtint 54,53 % suffrages et Nicolas Sarkozy 45,47 %
Alors que la gauche et particulièrement le parti socialiste est en situation très défavorable au niveau national, ce ne sera pas le cas à Montmélian. En effet, lors des élections européennes de 2009, l'UMP a obtenu 27,88 % et le PS 16,48 % au niveau national. Or, durant ce scrutin, la ville n'a pas suivi la tendance nationale. Le candidat socialiste de la circonscription Sud-Est, Vincent Peillon a obtenu 32,08 % contre la candidate UMP Françoise Grossetête qui a obtenu 17,55 %.
En conclusion, il s'agit d'une tendance politique très paradoxale par rapport au département de la Savoie
Liste des maires
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1860 1874 François Bel ... ... ... ... ..; 1878 1888 François Bel Union républicaine Conseiller général, Député ... ... ... ... ..; ... 1940 Dr. Chevron ... ..; 1940 1944 Alexandre Ailloud ... ..; 1947 1973 Albert Serraz UDSR Conseiller général 1973 2008 Roger Rinchet PS Sénateur 2008 en cours Béatrice Santais PS Conseillère générale Toutes les données ne sont pas encore connues. Ville jumelée
Höchst im Odenwald (Allemagne) depuis 1966
Population et société
Démographie
Évolution démographique
(Source : Ehess[10] et INSEE[11])1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866 985 1 165 1 259 1 200 1 325 1 302 1 192 1 540 1 159 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911 1 141 1 117 1 274 1 270 1 358 969 1 093 1 156 1 084 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 845 977 1 034 1 065 1 084 1 233 1 583 2 517 3 585 1982 1990 1999 2006 4 016 3 930 3 926 3 933 Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes Enseignement
- Ecole maternelle publique Jean Rostand
- Ecole maternelle publique Amélie Gex
- Ecole élémentaire publique Jean Moulin
- Ecole élémentaire publique Pillet Will
- Ecole élémentaire privée Sainte Thérèse
- Collège publique Pierre et Marie Curie
Personnalités liée à la commune
- Amédée IV de Savoie, né à Montmélian en 1197, mort à dans cette même ville en 1253 fut comte de Savoie, d'Aoste et de Maurienne 1233 à 1253.
- Maison de Bertrand ou Bertrand de La Pérouse, seigneurs de Montmélian.
- Maisons originaires de la cité : de Noyel de Bellegarde, de La Ravoire, de Rivoire. La maison d'Andrevet, originaire de Bresse est venue s'installer dans la cité.
- Thomas II de Piémont, plus connu sous le nom de Thomas II de Savoie, est né à Montmélian vers 1199 et mort le 7 février 1259 à Chambéry.
- Claude-Louis de Buttet, seigneur de Tresserve (1624-1714), lieutenant-général de l'artillerie du duc de Savoie. Venu en renfort à la tête des milices savoisiennes, lors du siège de Montmélian par les troupes françaises de Louis XIV, dirigées par le maréchal Nicolas de Catinat en 1690. Il participe à la défense du fort avec ses trois fils, qui périrent lors des combats (Léon Ménabréa, Montmélian et les Alpes).
- Louis Le Peletier de Morfontaine, marquis de Montmélian (1730-1799) est l'avant-dernier prévôt des marchands de Paris.
- Michel-Frédéric, comte Pillet-Will, né à Montmélian en 1781 mort en 1860. Issu d'une vieille famille de notables, banquier, un des fondateurs de la Caisse d'Epargne et de Prévoyance de Paris (1818), régent de la Banque de France (1828)[12].
- Léon Menabrea (1804-1857), historien savoyard, membre de l'Académie de Savoie, chevalier de l'Ordre des Saints-Maurice-et-Lazare. Auteur de l'étude historique sur Montmélian et les Alpes (1841).
- Jean Minjoz (1904-1987), né sur la commune est un homme politique français.
- Albert Serraz (1912-1977) a été conseiller général de 1949 à 1973, adjoint au maire de Montmélian de 1944 à 1947, maire de 1947 à son décès. Architecte de profession, candidat malheureux au Sénat, il était un proche de François Mitterrand. La place centrale porte le nom de celui qui l’a fait passer de gros bourg rural à une ville. Elle a été inaugurée le 16 novembre 1974[13].
Économie
Activités
- Édition La Fontaine de Siloé
Culture et patrimoine
Lieux et monuments
- Site de l'ancien château puis citadelle de Montmélian[14].
- Vieille ville
- Couvent des capucins de 1594.
- Hôpital du XVe siècle.
- Église du XIVe siècle, rénovée au XVIIIe siècle et au XIXe siècle.
- Maison forte de Pérouse XIIIe siècle, rénovée au XVIIIe siècle et au XIXe siècle.
- Pont de l'Isère construit de 1672 à 1684 par François Cuénot et terminé par son fils Nicolas[15].
Voir aussi
Notes et références
- Site des Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs
- Jean-Louis Grillet (1807), Dictionnaire historique, littéraire et statistique des départements du Mont-Blanc et du Léman, Chambéry: Librairie J.F. Puthod, p. 310
- itinéraire d'Antonin et la table de Théodose cité par J.-J. Vernier, 1896, Études historiques et géographiques sur la Savoie, pp.33-43, édition 1993, Res Universis D 'après l'
- Micèle Brocard, Châteaux de Savoie, Cabédita, 2000, pp.185-186.
- Jean-Louis Grillet, Dictionnaire historique, littéraire et statistique des départements du Mont-Blanc et du Léman, Chambéry : Librairie J.F. Puthod, (1807), p. 310.
- Léon Ménabréa, Article « De la marche des études historiques en Savoie et en Piémont, depuis le XIVe siècle jusqu'à nos jours, et des développements dont ces études seraient encore susceptibles », Mémoires (n°1, IX), Académie de Savoie, 1839, p. 354. Voir aussi Article de Ruth Mariotte-Löber « Ville et seigneurie : Les chartes de franchises des comtes de Savoie: fin XIIe siècle-1343 », Mémoires et Documents (Vol. 4), Académie Florimontane - Librairie Droz, 1973.
- Grillet, op. cit., p 310
- Grillet, op. cit., p 113
- Robert Bornecque, « Par monts et par Vauban », in L’Alpe, Citadelles d’altitude, no 37, juin 2007, p 16
- http://cassini.ehess.fr/ Population par commune avant 1962 (résultats publiés au journal officiel ou conservés aux archives départementales)
- INSEE : Population depuis le recensement de 1962
- Jean-Marie Mayeur, Christian Sorrel (dir.), Yves-Marie Hilaire, La Savoie, Paris, Éditions Beauchesne, coll. Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine, t. 8, 1996, 2003 (ISBN 2701013305, 9782701013305), p. 336-337.
- Association des Amis de Montmélian et de ses environs, n°42 mai 1989, « Les conseillers généraux du canton de Montmélian, de 1860 à nos jours » par Georges Bouvet.
- Georges Chapier, Les Châteaux Savoyards, Éd. La Découvrance, 2005, p.193-198
- 1989. 2e édition, p.264 Dictionnaire d'Amboise. Pays de Savoie. Éditions Amboise.
Bibliographie
- Chevalier Léon Ménabréa (1804-1857), conseiller à la Cour d'Appel de Chambéry, historien de Les Alpes historiques. T.I - Montmélian et les Alpes. Étude historique accompagnée de documents inédits, 1841, imp. Puthod, Chambéry.
- M. de Chamousset, auteur en 1692, d'un journal manuscrit sur le siège de Montmélian par le Maréchal de Catinat (reproduit par Léon Ménabréa dans son étude historique).
- M. Moreau: Journal de la campagne du Piémont, en 1690, sous le commandement de M. de Catinat, et du siège de Montmélian, Paris 1692.
- Mémoires d'un officier breton à M. de Louvois où l'on trouve la description de Montmélian et des travaux de l'armée française sous le maréchal de Catinat, Paris 1698.
Articles connexes
Liens externes
Catégories :- Commune de la Savoie
- Commune du Parc naturel régional du Massif des Bauges
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