- Montlaur (Aude)
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Montlaur Administration Pays France Région Languedoc-Roussillon Département Aude Arrondissement Carcassonne Canton Lagrasse Code commune 11251 Code postal 11220 Maire
Mandat en coursAntonin Andrieu
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Canton de Lagrasse Démographie Population 522 hab. (1999) Densité 15 hab./km² Gentilé Montlaurais Géographie Coordonnées Altitudes mini. 135 m — maxi. 552 m Superficie 33,92 km2 Montlaur est une commune française située dans le département de l'Aude et la région Languedoc-Roussillon.
Sommaire
Géographie
Situé dans les Corbières, en plein pays cathare, le village de Montlaur se trouve dans un val délimité au nord par la montagne d'Alaric et au sud par la colline de la Coque. Une source au centre du village vient gonfler le ruisseau des Mattes qui se jette quelques kilomètres plus loin dans l'Orbieu.
Trois petites collines surplombent le village :
- le château dont il ne reste que quelques pierres
- les moulins (deux moulins dont il ne restait que le mur circulaire en pierre aujourd'hui transformés en habitation)
- la bergerie (un moulin et une bergerie en ruines aujourd'hui transformés en habitation)
Histoire
Montlaur de l'âge préhistorique aux Romains [1]
Entre 1200 et 700 ans avant J.-C., les premiers Celtes venus d'Europe centrale s'installent et occupent une grande partie du sud de la France actuelle. Vers 600 avant J.-C., les Ligures en provenance d'Italie et les Ibères d'Espagne s'installèrent dans les Corbières. Après un conflit sanglant, ces deux peuples fusionnèrent[réf. nécessaire].
Puis il y eut une deuxième vague de peuples celtes venue de l'autre côté du Rhin et c'est ainsi qu'apparurent les Gaulois. Dans le Midi, il s'agissait des tribus des Volsques. Actifs, intelligents, tournés vers le progrès[réf. nécessaire], ils construisirent des routes (de Lagrasse à Carcassonne passant par Marcodames). En 1839, à Serviès-en-Val des médailles d'or grossières attribuées à l'époque gauloise ont été retrouvées. Aux alentours de 120 avant J.-C. (c'est-à-dire avant la défaite de Vercingétorix en 52 avant J.-C. face aux armées de Jules César), les Romains occupèrent une grande partie de la Provence et du Languedoc dans une grande région qu'ils appelaient la Narbonnaise, mais les marécages présents les empêchèrent de s'installer. Au IIe siècle, ils purent construire une route de Narbonne à Carcassonne passant par Moux, Comigne et Trèbes. Alors la vallée fut occupée : la plaine resta inculte et inhabitée[réf. nécessaire] mais on s'établit sur les hauteurs ou à mi-côte. Gavart, Roquenegade, Congoust (co Augustum : passage étroit), Vinesolus (de vigne), Septembrianum (du nom de son propriétaire : September, vers Saint Genis), la Valfrège (vallée froide), Cadoual (vallée chaude), Mata (vient peut-être du bas-latin mattus, « humide », mais en occitan mata signifie aussi « buisson touffu »), ... furent édifiées par les Gallo-Romains. La vallée marécageuse pleine d'eau et de mattes est appelée vallée des Mattes. La rivière est appelée Rec des Mattes (rec signifiant ruisseau en occitan) et le seul village bâti au milieu des Mattes prend le nom de Mata (c'est là que se dressera Montlaur). Derrière la vallée des Mattes, s'étendait une région riche en gibier. En hommage à Diane (déesse de la chasse) les Romains la baptisèrent Val de Dagne. Les villages dont le nom se termine par -ac (Fajac-en-Val, Saissac, Cuxac-d'Aude) ou par -an (Tournissan, Fabrezan, Lézignan) dateraient de cette époque-là[réf. nécessaire].
Le pays des Mattes sous les Wisigoths [1]
Les Wisigoths d'origine germanique étaient devenus les maîtres de la Narbonnaise qui faisait partie du royaume wisigoth de Toulouse (de 414 à 507). Clovis les attaqua, les vainquit à Vouillé en 507 (près de Poitiers), les poursuivit jusqu'à Toulouse, envahit le Lauragais et vint mettre le siège devant Carcassonne, mais dut se retirer sans l'avoir prise. Les Wisigoths fortifièrent Carcassonne et la placèrent sous la protection des deux forts d'Alairac et de Miramont vers lequel ils dévièrent les routes : Villedese naquit de cette modification. Ils imitèrent les Romains en toute chose mais ils n'en avaient pas le génie[réf. nécessaire]. Leur langue seule a laissé des traces : les villages en -ens (Douzens, Badens) datent des Wisigoths. Après une domination de trois siècles, leur empire succomba sous les coups des Sarrasins en 712. À Montlaur, ceux-ci détruisirent tout : les villages furent rasés, la population exterminée[réf. nécessaire]. Charles Martel qui les avait battus à Poitiers fut appelé et les vainquit une seconde fois lors de la Bataille de la Berre, du nom de la rivière se jetant dans l'étang de Bages et de Sigean.
Le pays des Mattes sous les Carolingiens [1]
Après Charles Martel, Pépin le Bref chassa les Sarrasins de Septimanie en 759. Mais ceux-ci revirent pour reconquérir Narbonne et Carcassonne en empruntant la voie aquitanique qui passait par la Coque. En 793, ils rencontrèrent Guillaume de Gellone, duc d'Aquitaine qui leur livra bataille, vraisemblablement dans le Val de Dagne. Après de durs combats, les Sarrasins repoussèrent l'assaut et s'intallèrent à nouveau dans la région pour peu de temps. Ils repassèrent les Pyrénées chargés de leur butin emmenant les prisonniers et ne revinrent plus. De cette époque on retrouve encore des Villas : Villedèse, Donneuve, Villefrancou ,Villemagne, Villalaur (le nom villa laur vient peut-être des lauriers qui sont le symbole de la victoire ?) et des monastères : l'Abbaye Sainte-Marie de Lagrasse et l'église de Saint-Michel de Nahuze.
Montlaur au Moyen Âge [1]
Les maisons de Barcelone et de Toulouse se firent la guerre pendant deux cents ans et comme Montlaur était sur la voie Aquitaine qui était une voie romaine, c'est là qu'on se battait. Pour se mettre à l'abri des deux camps, les seigneurs du pays des Mattes mirent en commun leurs efforts pour bâtir le château de Montlaur (vers 1160). La nouvelle alliance construisit une forteresse qui n'avait pas l'importance de celle de Carcassonne mais qui dépassait celles de Termes et de Minerve. Déjà célèbres à cette époque ces deux dernières le sont toujours aujourd'hui. Sur la rive gauche du ruisseau qui arrose Villalaur, s'élève un pic en forme de cône tronqué. L'emplacement est approprié pour une forteresse. Le rocher escarpé qui le couronne fut doublé d'un mur et ce fut la première enceinte. On fit à mi-côte une deuxième muraille avec trois portes et une barbacane et ce fut la deuxième enceinte. La première enceinte développait 300 à 500 m, alors que la deuxième enceinte développait 500 à 600 m. Deux portes à l'orient et à l'occident faisaient communiquer la place avec les lices. Les lices à leur tour avaient 3 à 4 portes. Une seule est encore debout, on l'appelle "portail de Bissens". Dans ce fort primitif, les lices était réservées aux combattants et interdites aux habitations. Celles-ci durent toutes monter au sommet du Pech (de l'occitan puèg et qui signifie « colline ») dans la première enceinte. Mais ce château au cours des guerres entre seigneurs fut très rapidement démoli. Déjà en 1360, la première enceinte était en ruines. Pour se protéger des bandes de brigands on remonta la deuxième enceinte et toute la population s'établit entre les deux murailles. Le château n'était plus qu'un croissant de lune. Après la guerre de Cent Ans, on sortit des murailles et on passa même le ruisseau de la Fargue.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 2014 Antonin Andrieu Toutes les données ne sont pas encore connues. liste des maires ( depuis 1791)- 1932 Emilien BAILLAT.
- 1918 Paul VILLA.
- 1876-1878 Paul MAS.
- 1876 Joseph TAUDOU.
- 1856-1876 Jean TAUDOU.
- 1852-1856 Paul VILLA.
- 1848-1852 Barthélémy BOURNIOL.
- 1840-1848 Jean TAUDOU.
- 1834-1840 Philippe TAUDOU.
- 1830-1831 Paul VILLA.
- 1830 Aimé VIGUIER.
- 1816 Antoine VILLAC.
- 1791 Paul TAUDOU.
Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[2])1962 1968 1975 1982 1990 1999 678 713 572 534 461 522 Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
Personnalités liées à la commune
Notes et références
- D'après le travail de Daniel Lépine et de ses élèves de 1990 à partir de l'ouvrage de l'abbé Pierre Cabirol "Montlaur-en-Val"
- Montlaur sur le site de l'Insee
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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