- Antoine Depage
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Antoine Depage Antoine Depage pendant la Première Guerre mondialeNaissance 28 novembre 1862
Boitsfort, BelgiqueDécès 10 août 1925 (à 62 ans)
La Haye, Pays-BasNationalité belge Pays de résidence Diplôme docteur en médecine avec la mention « plus grande distinction » Profession médecin Activité principale chirurgien Autres activités professeur de médecine, écrivain scientifique Distinctions docteur honoris causa des universités de Sheffield et de Yale,
grand officier de l'Ordre de Léopold,
commandeur de la Légion d'honneur,
compagnon de l'Ordre du Bain,
Distinguished Civilian Service Award (USA)Ascendants Frédéric et Élisabeth La Barre Conjoint Marie Picard Enfant Pierre, Lucien, Henri Famille sept frères et une sœur Antoine Depage est né à Boitsfort le 28 novembre 1862 et est mort à La Haye le 10 août 1925. Il fut un chirurgien et sénateur[1] belge. Il dirigea aussi la Croix-Rouge de Belgique, créa la première école d'infirmières diplômées en Belgique et dirigea l'hôpital de l'Océan pendant la Première Guerre mondiale.
Sommaire
Biographie
En 1893 il épouse Marie Picard, qui devait mourir le 7 mai 1915 dans le torpillage du RMS Lusitania.
Après des études à l'Université libre de Bruxelles, il obtient son doctorat de médecine avec la mention summa cum laude. Il est un des fondateurs et, entre 1902 et 1912, le premier secrétaire de la Société chirurgicale internationale.
En 1905, au n° 29 de la place Georges Brugmann à Ixelles il fait construire, par l'architecte Jean-Baptiste Dewin, un institut de chirurgie, l'institut Berkendael[2] dont Edith Cavell devient l'infirmière en chef en 1907. Le 10 octobre 1907, il fonde, dans quatre maisons contiguës - n° 143 à 149 - de la rue Franz Merjay à Ixelles, la première école laïque qui enseigne les soins infirmiers : l'École belge d’infirmières diplômées. Edith Cavell en est la première directrice générale et son épouse la directrice financière. L'école déménage, en 1914, à l'endroit de l'actuelle clinique Edith Cavell[3].
Rapidement, il devient un membre important dans le milieu des loges maçonniques de Bruxelles. Initié dès 1891 auprès de la loge Les Vrais amis de l'union et du progrès réunis, il passe aux Amis philanthropes avant d'être compté, en 1911, parmi les fondateurs des Amis philanthropes n°3.
En 1912, avec quelques amis, il crée le premier mouvement des Boy-scouts de Belgique inspiré de l'œuvre de Robert Baden-Powell, il en préside le comité exécutif pendant que son épouse traduit les ouvrages du fondateur tout en assurant les relations publiques[4].
Lors de la Première Guerre balkanique, quatre ambulances belges sont envoyées, dès 1912, par la Croix-Rouge de Belgique, à l’initiative du docteur : une en Turquie, une autre en Bulgarie et deux en Serbie. Son équipe médicale sur place comprend les docteurs F. Neuman, Le Boulengé, De Nève et Joseph Van de Velde (à ce moment élève de 3e doctorat). Son épouse est à ses côtés, comme infirmière, aux ambulances de l'hôpital de Tach Kicha et de Constantinople et son fils Pierre comme ambulancier.
Il organise les hôpitaux de l'armée belge pendant la Première Guerre mondiale. C'est lui qui, dès novembre 1914, met sur pied pour la Croix-Rouge l'hôpital de l'Océan à La Panne.
En 1908, il est élu conseiller communal libéral à Bruxelles et sénateur libéral en mai 1920.
En 1920, il est nommé Président de la "Croix-Rouge de Belgique" et, en 1924, il fonde la "Croix-Rouge du Congo".
Il est également, en 1924, un des promoteurs de la Ligue Nationale Belge contre le Cancer[5]. Il devient, en 1923, le premier directeur du département de chirurgie de l'hôpital Brugmann.
Mémoire
- À Saint-Gilles, une clinique, située avenue Henri Jaspar, porte son nom ;
- à Laeken, une des cinq nouvelles ailes du centre hospitalier universitaire Brugmann porte son nom ;
- à Ixelles, au coin de la place Georges Brugmann et de la rue Stallaert, un monument en bronze ;
- une avenue jouxtant le campus du Solbosch de l'université libre de Bruxelles et située sur les territoires de Bruxelles-ville et d'Ixelles porte son nom ;
- à La Panne, l'ancienne rue des Artistes, perpendiculaire à la digue de mer et qui longeait l'hôpital de l'Océan a été rebaptisée avenue Docteur A. Depage (Dokter A. Depagelaan) ;
- à Calais, l'impasse du docteur Antoine Depage.
Bibliographie
- Henri Depage[6], La vie d'Antoine Depage, La renaissance du livre, Tournai, 1956
- Paul Falkenback, Un amour plus fort que la grande Guerre, Thebookedition, Lille, 2010
Note et références
- Le Sénat lui rendit hommage lors de la séance du mardi 23 juin 1925. Annales Parlementaires du Sénat de Belgique session extraordinaire 1925.
- lire en ligne] Inventaire du patrimoine architectural de la Région de Bruxelles-Capitale : Place Georges Brugmann 28, 29 [
- lire en ligne] Histoire de la clinique Edith Cavell [
- Au sujet de son appartenance à la Maçonnerie et de son intérêt pour le scoutisme, on se reportera au livre de Pol Defosse, Jean-Michel Dufays et Martine Goldberg, Dictionnaire historique de la laïcité en Belgique, éditions Luc Pire, 2005, p. 135.
- lire en ligne]. Origine de l'Institut Bordet [
- Henri Depage est le fils cadet d'Antoine Depage.
Liens externes
- Biographie sur le site du CHU Brugman
- Antoine Depage et l'hôpital de l'Océan
- (en) Annals of surgery « Antoine Depage et le renouveau du débridement chirurgical »
Sources
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Antoine Depage » (voir la liste des auteurs)
Catégories :- Médecin belge
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- Naissance en 1862
- Naissance à Watermael-Boitsfort
- Décès en 1925
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