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Mers el-Kébir
Mers el-Kébir (le « grand port » en arabe) est une ville portuaire d'Algérie sur le golfe d'Oran dans la mer Méditerranée, à 7 km d'Oran. Le port est considéré comme étant le meilleure mouillage de l'Algérie[1], déjà du temps des romains le port s'appelait Portus Divinus (Port Divin).
Sommaire
Histoire
Mers-el-Kébir fut d'abord un port romain du nom de Portus Divinus, avant de devenir un arsenal naval almohade au XIIe siècle. Elle fut dominée par les seigneurs zianides de Tlemcen au XVe siècle avant de finalement devenir un centre de piraterie aux alentours de 1492. Elle fut régulièrement occupée par les Ottomans, les Portugais et les Espagnols (qui la capturèrent en 1505 sous le Cardinal Cisneros et la tinrent jusqu'en 1792).
Les Français l'occupèrent en 1830, agrandissant le port en 1868 et le dotant du phare Saint-André[2] (détruit durant la Seconde Guerre mondiale). À la défaite française en 1940, une escadre importante s'y trouvait.
Article détaillé : Bataille de Mers el Kebir.Le 3 juillet 1940 la Royal Navy se présenta devant la base et remit un ultimatum à l’amiral Gensoul, lui donnant le choix entre le ralliement au Royaume-Uni, un désarmement des navires dans un port de la Martinique ou un sabordage. Gensoul refusa les 3 options et tergiversa afin de gagner du temps. Constatant les préparatifs d'appareillage des navires français les bâtiments britanniques ouvrirent le feu et coulèrent la plupart des navires dont les équipages étaient à bord. Il s'agissait pour Winston Churchill d'éviter que la flotte française tombe aux mains des Allemands. Winston Churchill dans ses Mémoires de guerre explique le dilemme terrible qui s'est posé au gouvernement britannique, habitué depuis l'arrivée de Hitler au pouvoir à l'absence totale de respect par ce dernier de tous les accords passés. Le gouvernement britannique, dans l'attente d'une tentative d'invasion du Royaume-Uni (prévue par les Allemands sous le nom de "opération Otarie") à la suite de la déroute française, a considéré ne pas pouvoir prendre le risque de voir un gouvernement collaborateur en France livrer un jour ou l'autre la flotte à Hitler, les flottes française, allemande et italienne combinées devenant une menace sérieuse pour la Royal Navy. L'État français ne rompit pourtant pas ses relations avec le Royaume-Uni. De Gaulle justifia plus tard cette attaque des Britanniques.
Après la Seconde Guerre mondiale, la France utilisa sa base navale à Mers-el-Kébir comme base de soutien pour ses essais atomiques. Les accords d'Évian du 18 mars 1962, qui reconnaissaient l'indépendance de l'Algérie, autorisaient la France à conserver sa base durant 15 ans mais la France se retira au bout de cinq années seulement.
Notes et références
Voir aussi
Liens internes
Bibliographie
- Max Lagarrigue, 99 questions… La France sous l’Occupation, Montpellier, CNDP, octobre 2007 (ISBN : 978-2-86626-280-8).
- Dominique Lormier, Mers el-Kébir. Juillet 1940, Calmann-Lévy, 2007 (ISBN : 978-2-7021-3815-1).
- Rudy Cantel, L'Attentat de Mers-el-Kébir, Paris, 1941.
Témoignages
- Gilbert Siou, 20 ans en 1939, Marin à Mers El-Kebir.
Liens externes
- Mers-El-Kebir, le drame, site officiel de l'association des anciens marins et des familles de victimes de Mers-el-Kébir
- Site hommage aux 1300 marins Français tués en 1940
- Mers-El-Kebir
- Les marins oubliés
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