Madeliniste

Madeliniste

Alain Madelin

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Alain Madelin
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Parlementaire français
Naissance 26 mars 1946
Décès
Mandat Député
1978 - 1986
1988 - 1993
1995 - 2007
Début du mandat {{{début du mandat}}}
Fin du mandat {{{fin du mandat}}}
Circonscription 4e circonscription d'Ille-et-Vilaine
Groupe parlementaire UDF (1978-2002)
UMP (2002-2007)
Ve République

Alain Madelin, né le 26 mars 1946 à Paris (XIIe), est un homme politique français.

Sommaire

Biographie

Fils de Gaétan, ouvrier spécialisé chez Renault et d'Aline Madelin, femme de ménage, il passe son enfance à Belleville, à Paris.

Il est avocat au barreau de Paris, divorcé, et a trois enfants (Gaëlle, Armelle et Brian-Stefan).

Jeunesse

Choqué par les accords d'Évian, il s'engage dès ses 16 ans dans la cause nationaliste et devient familier des bagarres contre les militants d'extrême gauche. En 1963, il fait partie de la Fédération des étudiants nationalistes (FEN, extrême droite), où il est responsable de l'action militante. Il sera blessé à l'entrée du lycée Turgot dans une bagarre entre lycéens communistes et membres de la FEN. En 1964, alors qu'il étudie le droit à Assas, il est l'un des fondateurs du mouvement Occident, mouvement étudiant d'extrême droite souhaitant la suppression du suffrage universel, qui comprend également dans ses rangs Gérard Longuet, Hervé Novelli, Claude Goasguen et Patrick Devedjian. Revenant sur cette époque, il déclare avoir été animé par un :

« anticommunisme militant, extrême et passionné, qui a accompagné une bonne partie de ma vie d'étudiant. Et comme à ce moment-là, la France de l'anticommunisme était marginalisée, nous avons été systématiquement confinés à l'extrême droite. En face, ils étaient pour Mao et Pol Pot, pour les Gardes rouges et pour les Khmers rouges. Je ne regrette pas de ne pas avoir choisi ce camp-là[1]. »

Selon un rapport de la préfecture de police de Paris daté d'août 1968, Alain Madelin « aurait participé à la préparation d'un hold-up[2] ».

Le 2 juin 1964, il fait partie des membres d'Occident qui attaquent le cinéma « Le Savoie ». Son domicile est perquisitionné par la police. En 1965, il est délégué à la jeunesse dans le comité de soutien à Jean-Louis Tixier-Vignancour dans le Xe arrondissement de Paris. Membre du commando qui attaque violemment le Comité universitaire pour le Viêt Nam à Rouen, en janvier 1967, son domicile est de nouveau perquisitionné. Il est condamné le 12 juillet 1967 avec douze autres militants d'extrême droite pour « violence et voies de fait avec armes et préméditation »[3].

Les militants d'Occident affrontent les manifestants de mai 68 ; en octobre, le mouvement est dissous.

Carrière politique

À l'automne 1968, Alain Madelin retourne à la faculté de droit d'Assas, et adhère aux Républicains indépendants de Valéry Giscard d'Estaing, vers lesquels se tournent de nombreux militants d'extrême droite désireux de se recentrer politiquement. Il obtient une licence de droit. L'avocat prête serment en 1971, coupant progressivement les ponts avec son milieu politique d'origine. Il travaille dans différents instituts et organismes patronaux, notamment avec Georges Albertini.

Il est directeur de publication du journal antisocialiste Spécial Banlieue lors de la campagne présidentielle de 1974. Il intègre l'état-major de Valéry Giscard d'Estaing, qui est élu président en 1974. Il conserve sa place pour l'élection de 1981.

En 1978, Alain Madelin est élu député de la quatrième circonscription d'Ille-et-Vilaine et devient vice-président du Conseil régional de Bretagne ; il fait sensation en arrivant sans cravate dans l'hémicycle. Pour l'hebdomadaire d'extrême droite Minute, Alain Madelin, Gérard Longuet et Hubert Bassot, sont les nouveaux élus « d'extrême droite par majorité interposée[4] ».

Lorsque la droite gagne les élections législatives en 1986 et que débute la première cohabitation, Jacques Chirac le nomme ministre de l'Industrie, des Postes et Télécommunications et du Tourisme. Le scénario se répète lorsque la droite gagne les élections législatives en 1993 et qu'Édouard Balladur, premier ministre de la deuxième cohabitation, nomme Alain Madelin ministre des Entreprises et du Développement économique.

Durant la catastrophe de Tchernobyl à partir de mai 1986, il est ministre de l'Industrie. Il affirme : " Personne ne peut dire qu'à un moment donné la sécurité des français a été menacée "[5].

Son passage laisse deux traces notables : d'une part les contrats de retraite dit « Madelin », permettant aux non salariés de se constituer une retraite par capitalisation ; d'autre part une simplification des démarches de création d'entreprise, avec la mise au point du statut d'entreprise unipersonnel (EURL et EARL).

En 1995, Alain Madelin est élu maire de Redon. Il ne sollicite pas de deuxième mandat en 2001[6].

Lorsque l'UDF se range derrière Édouard Balladur lors de l'élection présidentielle de 1995, il choisit de soutenir Jacques Chirac. Élu, ce dernier le nomme ministre de l'Économie et des Finances. Dès son entrée en fonction, il préconise une réforme des retraites par l'alignement du public sur le privé en supprimant les régimes spéciaux déficitaires, mais ses positions sont jugées trop libérales, il est contraint à la démission au bout de trois mois. Il est remplacé par Jean Arthuis.

À la victoire de la gauche en 1997, il prend la tête du Parti républicain. À l'été 1997, il renomme ce parti Démocratie Libérale.

En mars 1998, le refus d'Alain Madelin de condamner les présidents de région élus, comme Charles Millon et Jacques Blanc, avec les voix du Front national provoque la rupture entre Démocratie Libérale et sa maison-mère, l'UDF.

Il se présente à l'élection présidentielle de 2002, où il obtient 3,91% des suffrages exprimés. Il rejoint ensuite avec son parti l'UMP en 2002. Au sein de l'UMP, il incarne la doctrine libérale en étant membre du courant « les réformateurs ». En 2003, il se prononce en faveur de l'intervention militaire en Irak, menée par les États-Unis, pour renverser le régime de Saddam Hussein. En 2006, très critique envers les méthodes du Premier ministre pour faire passer le CPE (refus de compromis avec les partenaires sociaux, utilisation de l'article 49-3 de la Constitution), il invite néanmoins le gouvernement à rester ferme sur ses positions, soutenant que le Contrat première embauche n'est pas fait contre les jeunes, mais pour les jeunes.

Le 15 novembre 2006, il annonce qu'il ne se représentera pas aux législatives en 2007. Il s'est mis en retrait de la vie politique. On peut y voir une marque de sa perte d'influence dans le Pays de Redon ; élu dès le premier tour avec plus de 58 % des suffrages en 1993, il n'était passé qu'avec 725 voix d'avance sur la candidate socialiste en 2002[7]. De fait, son successeur élu en 2007 est Jean-René Marsac (PS).

Le 4 février 2007, il apporte son soutien à Alternative Libérale, lors du congrès de ce parti à Paris.

Mandats

Fonctions politiques

  • Délégué général (1985), puis secrétaire général du Parti républicain (1988) ; vice-président du Parti républicain (1989-1997); vice-président de l'UDF (1991-1996) ;
  • Président de Démocratie libérale (jusqu'en 2002) ; candidat, non élu, à la présidence de l'UDF (1996) ; président du Parti républicain (1997)
Chronologie des partis et de leurs présidents
Républicains
indépendants
Parti
républicain
Démocratie
libérale
1966 1974 1977 1988 1990 1995 1997 2002
Valéry
Giscard d'Estaing
Michel
Poniatowski
Jean-Pierre
Soisson
François
Léotard
Gérard
Longuet
François
Léotard
Alain
Madelin
 
1978 Période UDF 1998

Sanction disciplinaire

  • 02/02/1984 Infraction : « Injures ou menace envers le Président de la République française » (Article 73 du Règlement de l'Assemblée nationale) Peine : « Censure simple » (privation pendant un mois de l'indemnité parlementaire). Contexte : François d'Aubert, Alain Madelin et Jacques Toubon avaient mis en cause l'honneur du Président Mitterrand, Grand Maître de l'ordre de la Légion d'honneur, en rappelant que celui-ci avait dirigé, pendant quelques mois, un journal détenu par Eugène Schueller. (cf. Chronique constitutionnelle française (revue Pouvoirs), n°30, p. 159). L'historien Henry Rousso écrit à propos de cet incident : « Le rappel de ces faits — sans signification particulière en ce qui concerne Mitterrand (même Catherine Nay en convient implicitement) — est une constante de l'extrême droite et Alain Madelin, ancien dirigeant d'Occident, n'a sans doute pas oublié ses réflexes de jeunesse. » (Le Syndrome de Vichy, éd. du Seuil, « Points »-histoire, 1990, p. 365).

Notes et références

  1. Biographie d'Alain Madelin sur son site personnel
  2. cité dans Joseph Algazy, L'Extrême droite en France de 1965 à 1984, éd. L'Harmattan, 1989, p. 315
  3. Frédéric Charpier, Génération Occident : de l'extrême droite à la droite, éd. du Seuil, 2005, p. 142.
  4. cité dans Joseph Algazy, L'Extrême droite en France de 1965 à 1984, op. cit., p. 170
  5. (en) [1]
  6. « Madelin le fantome de Redon », L'Humanité, 27 avril 1999.
  7. Voir les résultats des élections dans la quatrième circonscription d'Ille-et-Vilaine
  8. [2]

Voir aussi

Le Monde du 19 avril 2002, le Nouvel Observateur, RTL, l'Expansion

Liens externes

Publications

  • Pour libérer l'école, l'enseignement à la carte (1984)
  • Chers compatriotes… Programme pour un président (1994)
  • Quand les autruches relèveront la tête (1995), [lire en ligne]
  • Aux sources du modèle libéral français, Perrin, 1997, sous la direction d'Alain Madelin
  • Le droit du plus faible (1999)
  • Quand les autruches prendront leur retraite, Seuil (2003), co-écrit avec Jacques Bichot

Bibliographie

  • Philippe Benassaya, Les hussards perdus de la République, Bourin Editeur, 2007, 329 p, ISBN 284941056X


Précédé par Alain Madelin Suivi par
Edmond Alphandéry
Ministre de l'Économie et des Finances
Jean Arthuis
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