- Claude Goasguen
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Claude Goasguen Claude Goasguen, le 27 février 2008Mandats Maire du 16e arrondissement de Paris Actuellement en fonction Depuis le 29 mars 2008 Prédécesseur Pierre-Christian Taittinger Successeur - Député de la 14e circonscription de Paris Actuellement en fonction Depuis le 1er juin 1997 Prédécesseur Georges Mesmin Successeur - Ministre de la Réforme de l’État, de la Décentralisation et de la Citoyenneté 18 mai 1995 – 7 novembre 1995 Président Jacques Chirac Gouvernement Alain Juppé I Député de la 10e circonscription de Paris 2 mai 1993 – 18 juin 1995 Prédécesseur Jacques Toubon Successeur Jacques Toubon Biographie Date de naissance 12 mars 1945 Lieu de naissance Toulon (Var) Nationalité Française Parti politique CDS, DL, UDF, UMP Profession Avocat modifier Claude Goasguen, né le 12 mars 1945 à Toulon (Var), est un homme politique français.
Enseignant de l'enseignement supérieur public, puis avocat, il est député de la 10e circonscription de Paris de 1993 à 1995 et ministre de la Réforme de l'État, de la Décentralisation et de la Citoyenneté dans le premier gouvernement Juppé.
Ancien secrétaire général de l'UDF et porte-parole de Démocratie libérale, il est député de la 14e circonscription de Paris depuis 1997 et maire UMP du 16e arrondissement de Paris depuis le 29 mars 2008.
Sommaire
Origines et études
Il est issu de l'importante communauté bretonne de Toulon, préfecture maritime, il déménage pour Paris durant son adolescence.
Passé par le lycée Henri-IV, il entre à la Faculté de droit de l'Université de Paris, qui deviendra après Mai 68 l'université Paris-II Panthéon-Assas.
Il fut notamment président de la Corpo d'Assas et proche de figures telles qu'Alain Madelin, Hervé Novelli, Patrick Devedjian, Gérard Longuet, alors membres du mouvement nationaliste Occident, « à la direction duquel, il était chargé, en 1967, avec Gérard Longuet et Jean-Jacques Guillet, du secteur étudiant et de l'entrisme dans les syndicats »[1].
Carrière universitaire
Diplômé d'études supérieures de droit en 1969[2] et docteur en droit en 1976[3] de l'Université Panthéon-Assas Paris II, son domaine d'études était l'histoire du droit et notamment le droit romain.
De 1971 à 1976, il est assistant à l'Université Paris XIII, puis maître-assistant de 1976 à 1982. Maître de conférences de 1982[4] à 1986, il est doyen de la faculté de droit de 1982 à 1984.
En 1986, il rejoint le cabinet du ministre de l’Éducation nationale René Monory en tant que conseiller technique chargé des relations avec le monde de l’entreprise et de la formation professionnelle. Nommé inspecteur général de l'Éducation nationale en 1987 par René Monory, il occupe le poste de recteur d'académie-directeur du Centre national d'enseignement à distance du 2 décembre 1987 au 3 janvier 1991, puis est placé en service détaché afin d'exercer ses mandats électifs.
Admis à la retraite et radié des cadres en avril 2003[5], il est aujourd'hui maître de conférences à HEC et avocat à la Cour d'appel de Paris depuis septembre 2003.
Carrière politique
Il rejoint d'abord les républicains indépendants de Valéry Giscard d'Estaing, puis l'UDF avec son ami Alain Madelin.
De 1986 à 1988, il est conseiller technique auprès du ministre de l’Éducation nationale, René Monory, chargé des relations avec le monde de l'entreprise et de la formation professionnelle.
Il est secrétaire général de l'UDF et de Force démocrate de 1996 à 1998. Il rejoint ensuite Démocratie libérale, lors de sa scission de la « Nouvelle UDF » présidée par François Bayrou, et en est vice-président et porte-parole entre 1998 et 2002.
Après la défaite de la droite aux législatives anticipées de 1997, il appelle son camp à abandonner « l'anathème » et à « sortir de l'impasse de la diabolisation du FN au profit d'une réflexion sereine et constructive[6] ».
En 2002, il rejoint l'UMP lors de la fusion de DL avec celle-ci. Il y est notamment délégué général chargé des universités et de la recherche à partir de 2005. Il est également le président des Réformateurs de Paris, aile libérale de l'UMP.
Carrière nationale
Il devient député UDF du 13e arrondissement de Paris en 1993 en remplacement de Jacques Toubon, nommé au Gouvernement. À l'Assemblée, il est notamment membre de la Commission d’enquête parlementaire sur l’utilisation des fonds affectés à la formation professionnelle.
De mai à novembre 1995, il est ministre de la Réforme de l'État, de la Décentralisation et de la Citoyenneté dans le gouvernement d'Alain Juppé. Il réussit son parachutage dans la 14e circonscription de Paris (quartiers d'Auteuil et de La Muette, dans le 16e arrondissement), en étant réélu député pour 1997-2002 dès le premier tour avec plus de 70 % des suffrages. Lors des élections législatives des 10 et 17 juin 2007, il est élu dès le premier tour avec 65,83 % des voix contre notamment 11,38% à Wladimir d'Ormesson (MoDem), 10,93% à Jean-Yves Mano (PS), par ailleurs adjoint au maire de Paris, et 2,57% à Farid Smahi (Front national). Il fait partie du groupe UMP.
Carrière parisienne
Il est élu conseiller de Paris en 1983 et devient adjoint aux affaires étrangères du maire Jacques Chirac entre 1989 et 1995. Lors de la mandature suivante, de 1995 à 2001, il est adjoint de Jean Tiberi, chargé des affaires scolaires et universitaires.
Il refuse de se présenter aux municipales de 2001 pour ne pas aggraver les divisions de la droite parisienne. Après la défaite consécutive à ces dissensions, il est élu à l'unanimité président du groupe UMP au Conseil de Paris.
En tant que chef de l'opposition, il critique souvent et durement la politique du nouveau maire Bertrand Delanoë, s'en prenant par exemple à l'absence de projets de construction immobilier à Paris, parlant d'une « politique de la truelle à l'envers » ou encore en critiquant la politique des transports menée par Denis Baupin, l'adjoint vert aux transports à la mairie de Paris. Il considère comme dangereuses pour la circulation les nouvelles « banquettes » du mobilier parisien, estimant les couloirs de bus ainsi protégés, néfastes pour la circulation et l'économie.
Claude Goasguen publie Allô Paris bobo chez Ramsay en 2006 afin de présenter son projet pour Paris dans le cadre des primaires UMP en vue des élections municipales de 2008 à Paris auxquels il se présente face à Jean Tiberi, Françoise de Panafieu et Pierre Lellouche. Après avoir passé le premier tour de ces primaires en seconde position, il se retrouve en situation difficile face à la favorite des suffrages des militants,Françoise de Panafieu. Il préfère finalement se retirer, déclarant mettre l'union au-dessus de son objectif personnel. En fait, ce n'est qu'après avoir appris que ses deux ex-rivaux, Pierre Lellouche et Jean Tiberi, soutenaient Françoise de Panafieu pour le second tour des primaires, qu'il s'est retiré.
En septembre 2006, Françoise de Panafieu, chef de file de l'UMP Paris et candidate aux municipales de 2008, lui succède en tant que présidente du groupe UMP au Conseil de Paris. Il en devient le premier vice-président.
Lors des élections municipales de 2008, la liste qu'il mène dans 16e arrondissement de Paris recueille 51,71 % des suffrages au premier tour, loin devant ses concurrents Jean-Yves Mano (PS, 17,08 %), David Alphand (divers droite, 13,22 %), et Jean Peyrelevade (MoDem, 8,64 %)[7].
Le 29 mars 2008, Claude Goasguen est élu maire du 16e arrondissement par le conseil d'arrondissement, après avoir écarté Pierre-Christian Taittinger, 82 ans, qui pensait conserver son siège[8].
Positionnement politique
Claude Goasguen est partisan d'une droite « décomplexée » prônant libéralisme économique[9] et atlantisme. Ancien porte parole de Démocratie Libérale, Claude Goasguen est d'aillleurs souvent présenté comme l'un des libéraux de l'UMP[10].
Fiscalité
Il veut sortir la résidence principale de l'assiette d'imposition à l'impôt de solidarité sur la fortune et a milité pour l'extension du champ des donations partages entre grands-parents et petits-enfants.
Il s'est déclaré favorable à un crédit d'impôt pour les acheteurs de véhicule propre.
Relations internationales
Soutien militant à Israël
Devenu président du groupe parlementaire d'amitié France-Israël en octobre 2007 après en avoir été longtemps vice-président, vice-président du groupe de pression Association France-Israël, il est un des plus fervents soutiens français de la politique de l'État d'Israël. Il s'inscrit ainsi dans la tradition atlantiste d'une droite libérale démocratique. Il est également membre du groupe d'amitié France-États-Unis à l'assemblée nationale.
Il a exprimé son soutien de la politique de retrait unilatéral d'Ariel Sharon, puis d'Ehud Olmert en 2005. En décembre 2008, il compte parmi les quelques hommes politiques à manifester publiquement leur soutien à l'opération israélienne contre le Hamas dans la bande de Gaza[11]. Il dénonce la participation de la France à la conférence de "Durban 2"[12]. Il se mobilise pour Gilad Shalit ou encore pour l'inscription du Hezbollah sur la liste des organisations terroristes de l'Union européenne.
Dans un entretien à l'association Primo-Europe, il explique en être venu au « soutien à Israël et au sionisme » par « coup de foudre » pour Jérusalem et par réaction au « durcissement islamique ». Il compare la situation des « Français vivant en banlieue au milieu de musulmans quelquefois intégristes »[13] à la situation en Israël.
Il est également sensible à la question de l'antisémitisme. Lors de la Crise internationale des caricatures de Mahomet, il dénonce l'organisation « scandaleuse » du concours de caricatures sur l'holocauste et parle d'« une démarche profondément agressive et belliciste » de l'Iran[14].
En mars 2008, lors du rassemblement d'un millier de personnes à Paris pour protester contre l'attentat de la yeshiva Merkaz Harav, à Jérusalem, qui avait tué huit élèves, il dénonce, au nom des 111 parlementaires du groupe d'amitié France-Israël, les agressions d'un « peuple sauvage de terroristes épouvantables »[15]. Claude Goasguen précise à Rue89 n'avoir jamais évoqué les Palestiniens par ses propos, mais parlé du « peuple de terroristes, de ceux qui tirent sur Sdérot »[16].
En septembre 2011, Il est le premier de la liste des 107 parlementaires français s'opposant à la reconnaissance d'un État palestinien par l'O.N.U[17].
Turquie
Il s'est prononcé contre l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne. Il avance ainsi : « Historiquement et géographiquement, la Turquie n'appartient pas à l'Europe. Economiquement l'adhésion de la Turquie à l'Union Européenne représenterait un choc que l'Europe n'est pas en mesure d'assumer. Démographiquement, la Turquie deviendrait le premier pays de l'Union Européenne. Même si la langue de bois habituelle nous interdit de le dire, la Turquie est un pays musulman, dirigé par un parti islamiste même si sa constitution est laïque »[18].
Groupes d'amitié parlementaires
Il est depuis 2007 président du groupe d'amitié France/Israël[19] et est également vice-président du groupe d'amitié France-Guinée équatoriale à l'Assemblée nationale. Il a été président du groupe d'amitié France-Vietnam, en 1993, période où il était député du Treizième arrondissement de Paris qui comporte une importante communauté vietnamienne, et président du groupe d'amitié France-Québec.
Sujets de société
Claude Goasguen est hostile au droit de vote des étrangers aux élections locales, estimant qu'il est indispensable de lier nationalité et citoyenneté. Il est également contre l'adoption d'enfants par les couples homosexuels, estimant qu'il est dans l'intérêt psychologique de l'enfant de permettre son inscription dans une filiation naturelle[pas clair].
Auteur de la proposition de loi relative à la prévention des violences lors des manifestations sportives, qui, votée et promulguée en 2006, a notamment créé la Commission nationale consultative de prévention des violences lors des manifestations sportives permettant la dissolution d'associations sportives, il est par ailleurs partisan d'une immigration maîtrisée et choisie.
Paris
Dans le programme qu'il a défendu dans le cadre des primaires, il réclamait plus de logements sociaux, et prêtait le plus d'attention à des groupes souvent négligés par la droite, tels les personnes âgées ou handicapées, les familles monoparentales… Il préconisait également une politique volontariste en matière de lutte contre la pollution, avec l'utilisation de véhicules écologiques pour la ville, les transports en commun et les taxis, et la création d'un laboratoire de recherche de niveau international dans le domaine des pollutions urbaines.
En parallèle avec ce volet social il préconisait une politique de relance économique, déplorant le déplacement des sièges sociaux de grandes entreprises de l'autre côté du périphérique et déclarant que le maire de Paris du XXIe siècle se devra d'être « un manager », en concurrence avec les maires des autres grandes villes du monde pour attirer l'activité économique sur Paris. Il préconisait notamment une politique ambitieuse dans le domaine de l'innovation, avec la combinaison de la recherche universitaire et des PME innovantes selon le modèle suédois des clusters ou américain du Small Business Act au sein d'un « MIT européen » dont le campus serait construit sur le terrain des Batignoles, mais également une politique d'encouragement des services à la personne, et d'économie touristique plus efficace.
Il s'est particulièrement engagé et avec succès en 2006 dans la sauvegarde du parc Sainte-Périne dans sa circonscription du quartier d'Auteuil, menacé par un projet de construction mené par la ville de Paris ou encore pour la reconstruction de la piscine Molitor.
Détail des mandats
- 14 mars 1983 - 19 mars 1989 : membre du Conseil de Paris
- 17 mars 1986 - 7 mai 1993 : membre du conseil régional d'Île-de-France
- 20 mars 1989 - 18 mars 2001 : adjoint au maire de Paris
- 2 mai 1993 - 18 juin 1995 : député de la 10e circonscription de Paris
- 18 mai 1995 - 7 novembre 1995 : ministre de la Réforme de l'État, de la Décentralisation et de la Citoyenneté
- depuis le 19 juin 1995 : membre du Conseil de Paris
- depuis le 1er juin 1997 : député de la 14e circonscription de Paris
- depuis le 29 mars 2008 : maire du 16e arrondissement de Paris
Distinctions
Claude Goasguen est chevalier de la Légion d'honneur, chevalier de l’ordre national du Mérite et chevalier de l'ordre des Palmes académiques.
Ouvrages préfacés
- "La France?! Regards croisés de quatre jeunes sur leur pays", Pol Datausse, Ronan Datausse, Bertrand Mathieu, Vincent Mathieu, Editions Persée, 2010.
Notes et références
- Génération Occident, Frédéric Charpier, Paris, Seuil, 2005.
- Mémoire intitulé Les mesures prises en 1809-1810 à l'égard des Français ayant porté les armes contre la France
- Thèse intitulée Les Français au service de l'étranger sous le premier Empire
- Bien que cette date soit mentionnée dans la plupart de ses biographies, elle semble inexacte étant donnée qu'il n'existait plus de corps de maîtres de conférences en 1982.
- Arrêté du 25 mars 2003 portant réintégration et admission à la retraite (inspection générale de l'éducation nationale).
- Renaud Dély, Histoire secrète du Front national, 1999, Grasset, p. 136.
- résultats dans le 16e arrondissement de Paris sur le site du Figaro Élections municipales de 2008 -
- « Paix armée dans le XVIe », Le Parisien, 25 février 2008
- Les libéraux de l'UMP veulent peser sur l'action du gouvernement, Judith Waintraub, Lefigaro.fr, 28 juin 2007, mis à jour le 20 novembre 2007
- marianne2.fr
- Manifestation de soutien à Israël à Paris
- Nous devons nous retirer, estime Claude Goasguen
- Interview exclusive de Claude Goasguen
- Le Nouvel Observateur, 8 février 2006.
- Claude Guasguen tient des propos racistes à l'égard du peuple palestinien.
- Goasguen, les Palestiniens et le "peuple sauvage de terroristes".
- 110 parlementaires français : « nous nous opposons à la reconnaissance unilatérale palestinienne », JSSNews.com, 18 septembre 2011
- La Turquie et l'Europe, www.claude-goasguen.org, 26 octobre 2004
- assemblee-nationale.fr
Liens externes
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- Personnalité de l'Union pour la démocratie française
- Personnalité de l'Union pour un mouvement populaire
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- Naissance en 1945
- Naissance à Toulon
- Recteur d'académie
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