- Longevilles-Mont-d'Or
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Longevilles-Mont-d'Or
Vue générale de Longevilles-Mont-d'OrAdministration Pays France Région Franche-Comté Département Doubs Arrondissement Pontarlier Canton Mouthe Code commune 25348 Code postal 25370 Maire
Mandat en coursClaude Jacquemin-Verguet
2008 - 2014Intercommunalité Communauté de communes du Mont d'Or et des deux Lacs Démographie Population 400 hab. (2006) Densité 30 hab./km² Gentilé B'sachards Géographie Coordonnées Altitudes mini. 890 m — maxi. 1463 m Superficie 13,25 km2 Longevilles-Mont-d'Or est une commune française, située dans le département du Doubs et la région Franche-Comté.
Les habitants sont appelés les B'sachards[1].
Sommaire
Géographie
Elle est située dans le Haut-Doubs, à environ 20 km de Pontarlier.
Histoire
Les deux localités de Longevilles-Basses et Longevilles-Hautes ont existé jusqu'en 1923 et ont fusionné sous le nom de Longevilles-Mont-d'Or.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2008 en cours Claude Jacquemin-Verguet [2] Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[3])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 215 248 253 272 323 368 400 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
- Église paroissiale Saint-Sylvestre, construite en 1863 grâce notamment aux généreux apports de l'Empereur Napoléon III et de Jacques Séraphin Lanquetin, enfant du pays, président du conseil municipal de Paris et député.
- Calvaire dédié à la Vierge Marie, construit en 1921 avec l'aide des jeunes gens du village revenus vivants de la guerre de 1914-1918.
- Le chemin du fer, parcours de 4,5 km dans bois et alpages au-dessus du village. Ce chemin fait découvrir le passé minier de la commune, qui a extrait du minerai de fer jusqu'au milieu du XIXe siècle. Ce minerai était ensuite traité dans le haut-fourneau de la toute proche commune de Rochejean[4].
Tunnel ferroviaire du Mont-d'Or
Ce tunnel ferroviaire de la ligne de Dijon à Vallorbe, construit par l'ingénieur Paul Séjourné, d'une longueur de 6 098 m[5] est un tunnel à double voie dans lequel une voie a été supprimée à l'occasion de l'électrification de 1958. La frontière entre la France et la Suisse se situe à 5 111 m de l'entrée côté France.
Le tunnel est légèrement en pente, si bien que l'eau de ruissellement du tunnel coule en direction de la Suisse, et se jette dans l'Orbe à Vallorbe, canton de Vaud, Suisse.Historique du tunnel
Face aux difficultés climatiques et géographiques rencontrées lors de l'exploitation de la ligne ferroviaire Pontarlier - Vallorbe via Les Hôpitaux-Neufs qui culmine à 1 012 m au droit du Touillon, la construction d'une voie de chemin de fer directe entre Frasne (Doubs, France) et Vallorbe est envisagée dès la fin du XIXe siècle avec le percement d'un tunnel sous le mont d'Or, long de 6 098 m, diminuant ainsi la distance entre Paris et Lausanne de 17 kilomètres.
La portion Frasne-Les Longevilles nécessite le creusement de quatre tunnels de 993, 114, 237 et 524 mètres, la construction de quatre ponts, le détournement du Doubs et la création de trois nouvelles gares et de huit passages à niveau.
Le percement du tunnel du Mont-d'Or commence le 14 novembre 1910 côté Suisse et le 20 juillet 1911 côté France, les deux équipes de foreurs se rencontrent le 2 octobre 1913.
Le sol étant constitué de roches perméables, divers incidents se produisent. Le 23 décembre 1912, une venue d'eau très importante se fait jour à 4,3 km de l'entrée côté Suisse, atteignant rapidement jusqu'à 5 m3 d'eau par seconde qui s'évacue dans l'Orbe en Suisse. Dans le même temps, de nombreuses sources côté français se trouvent taries, qui ne retrouveront jamais vraiment leur débit antérieur.
L'inauguration du tunnel a lieu le 15 mai 1915, et le trafic est ouvert dès le lendemain.
Le tunnel voit alors passer nombre de trains internationaux, dont le Simplon-Orient-Express à partir de 1919.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la frontière suisse est fermée, le tunnel est muré en juillet 1941. Le mur est abattu à la fin de l'année 1944, et le tunnel est rouvert à la circulation le 24 janvier 1945.
Le tunnel avait été construit à double voie, il est mis à voie unique à l'occasion de l'électrification de la ligne de Dole à Vallorbe, mise en service le 25 avril 1958. Le TGV Paris-Lausanne arrive enfin le 22 janvier 1984.
Personnalités liées à la commune
- Louis-Joseph Vionnet (né à Longevilles le 16 novembre 1769 - mort à Paris le 29 octobre 1834), officier de l'Empire. Fils d'un cordonnier et d'une dentellière, il travaille d'abord dans une mine de fer locale, est recteur de l'école de Métabief, puis s'enrôle à 20 ans comme aspirant d'artillerie. Sous-lieutenant en 1792, il participe à toutes les campagnes de la Première République puis du Premier Empire. Il est fait baron de Maringoné en 1814. Après l'abdication de Napoléon Ier, il se rallie à Louis XVIII, qui le remerciera en le nommant maréchal de camp et vicomte de Maringoné[6].
- Jacques Séraphin Lanquetin, né à Longevilles le 19 juillet 1794, et mort à Paris le 8 décembre 1869[7]. Conseiller municipal, secrétaire puis président du conseil municipal de Paris, il est parfois considéré comme le précurseur d'Haussmann. En 1816, il fonde sa maison de vins en gros à Paris, dans l'île Saint-Louis. En 1849, Jacques Séraphin Lanquetin est élu président du conseil municipal de Paris. Il est battu pour le siège de député de la Seine par Eugène Sue, qu'il battra en 1852[8],[9].
Références
- Cette appellation viendrait de la besace dont ils étaient munis quand ils allaient à l'église aux Hôpitaux-Neufs, du temps où leur village ne possédait pas encore sa propre église.
- Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires (doc pdf)
- Longevilles-Mont-d'Or sur le site de l'Insee
- Voir site de l'association Un passé oublié qui a élaboré et entretient ce chemin.
- 6 115 m consultable sur Commons. Longueur officielle, selon la SNCF. Cependant, selon la plaque SNCF posée à l'entrée du tunnel, il mesurerait
- Voir cette page consacrée à Louis Joseph Vionnet
- Fiche sur Lanquetin sur le site de l'Assemblée nationale
- dictionnaire des députés (1789-1889) : Lanjuinais-Laqueuille D'après sa biographie dans le
- Sur Jacques Séraphin LANQUETIN
Voir aussi
Liens externes
Catégorie :- Commune du Doubs
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