- Ligne de Cerdagne
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Ligne de Cerdagne Ligne de Villefranche-de-Conflent à Latour-de-Carol
Z 100 arrivant à Villefranche-de-ConflentPays France Villes desservies Villefranche-de-Conflent, Mont-Louis, Font-Romeu, Bourg-Madame, Latour-de-Carol Historique Mise en service 1904 - 1927 Concessionnaires Ch. de fer du Midi (1903 - 1938)
SNCF (1938 - 1997)
RFF (à partir de 1997)Caractéristiques techniques Numéro officiel 669 000 Longueur 62,560 km Écartement Voie métrique (1,000 m) Électrification 850 Vcc par 3e rail Pente ou rampe maximale 60 ‰ Nombre de voies Voie unique Signalisation Cantonnement téléphonique Trafic Propriétaire RFF Exploitant(s) SNCF Trafic TER Schéma de la ligne Schéma de la ligne LégendeLigne Perpignan - Villefranche-de-Conflent vers Perpignan 513,126 0,000 Villefranche - Vernet-les-Bains (427m) 0,581 Pont sur la Têt (53m) 3,715 Pont sur la Bailloubère (41m) 4,990 Serdinya (526m) 5,665 Viaduc Baillemarsane (59m) 6,229 Joncet (549m) 8,835 Pont sur la Têt (29m) 9,720 Olette - Canaveilles-les-Bains (607m) 11,062 Galerie du PK 11,062 (52m) 10,437 Pont sur la Têt (22m) 11,613 Nyer (663m) 11,721 Viaduc de Nyer (53m) 11,781 Tunnel de Nyer (138m) Viaduc (50m) 13,314 Tunnel de Sans n°1 (56m) 13,596 Tunnel de Sans n°2 (121m) 13,860 Thuès-les-Bains (720m) 14,238 Viaduc (50m) 16,273 Thuès-Carença (789m) 17,315 Ravin de Ramounails (60m) 18,002 Viaduc Séjourné (Têt) (236,70m) 18,515 Tunnel de San Rouma (204m) 19,182 Tunnel de Molles (98m) 19,355 Tunnel de Liou (120m) 19,704 Fontpédrouse-Saint-Thomas-les-Bains (1 051m) 20,590 Tunnel de la Devèze (293m) 21,011 Tunnel de l'Oratory (95m) 21,779 Tunnel de Castagnal (160m) 21,944 Pont de la Castagnal (28m) 22,242 Tunnel de Naneille (64m) 22,373 Tunnel de Coste Littge (57m) 22,727 Sauto (1 224m) 23,076 Tunnel de Paillat (123m) 23,586 Pont de Rafines (73m) 23,751 Tunnel de Terre Blanque (160m) 23,934 Ravin de la Cassagne (39m) 24,422 Pont Gisclard (Têt) (253m) 25,222 Planès (1 373m) 25,379 Tunnel de Planès (338m) 26,028 Tunnel de Saint-Pierre (65m) 26,593 Viaduc du Jardo (88m) 27,871 Mont-Louis - La Cabanasse (1 512m) 30,214 Bolquère - Eyne 1 592m Point culminant de la ligne (1 592m) 34,925 Font-Romeu-Odeillo-Via (1 533m) 36,904 Galerie de Via (77m) 37,103 Viaduc d'Eyne (93m) 38,680 Galerie du col Rigat (122m) 40,393 Tunnel de la Bailladouse (106m) 42,463 Estavar (1 327m) 43,893 Pont sur la Sègre (53m) 44,670 Saillagouse (1 302m) 46,613 Err (1 335m) 48,389 Sainte-Léocadie (1 286m) 52,835 Osséja (1 240m) 55,689 Bourg-Madame (1 143m) 56,017 Pont sur la Sègre (32m) 58,711 Ur-Les Escaldes (1 187m) 59,639 Tunnel du Pla de Llaura (381m) 59,132 Le Rahur 61,348 Béna-Fanès (1 227m) Ligne Portet-Saint-Simon - Puigcerda vers Puigcerda Frontière franco-espagnole (1) Voie 1m - 850 V - CC (2) voie normale - 1,5 kV - CC - (3) Voie large (1,667m) 3 kV - CC 62,561 163,038 Latour-de-Carol - Enveitg (1 231m) Ligne Portet-Saint-Simon - Puigcerda (frontière) vers Portet-St-Simon modifier La ligne de Villefranche - Vernet-les-Bains à Latour-de-Carol (nom officiel), parfois surnommée ligne de Cerdagne, est une ligne de chemin de fer à voie métrique longue de 62,5 km qui, dans le département de Pyrénées-Orientales, relie la gare de Villefranche - Vernet-les-Bains à celle de Latour-de-Carol - Enveigt via Font-Romeu en suivant la vallée de la Têt puis en parcourant le plateau de Cerdagne.
Elle constitue la ligne 669 000 du réseau ferré national.
Ce chemin de fer est familièrement appelé le Train Jaune ou le Canari, car les véhicules arborent les couleurs catalanes, le jaune et le rouge. Cette ligne, bien qu'à écartement métrique, fait partie du réseau principal et est exploitée par la SNCF comme partie intégrante du réseau TER Languedoc-Roussillon.
Elle est interconnectée avec le réseau à voie normale à ses deux extrémités :
- à la gare de Villefranche - Vernet-les-Bains, avec la ligne Perpignan - Villefranche-Vernet-les-Bains,
- à la gare internationale de Latour-de-Carol - Enveitg, avec :
Sommaire
Historique
L'histoire de la ligne de la Cerdagne est liée à l'action de deux hommes: Jules Lax, ingénieur des Ponts et Chaussées et directeur du service du contrôle à la compagnie du Midi et Emmanuel Brousse, élu conseiller général en 1898. Ces deux hommes ont imposé deux choix techniques fondamentaux à l'élaboration de la ligne de la Cerdagne, à savoir l'utilisation d'une voie métrique et l'emploi de la traction électrique pour les trains.
La ligne a été classée d'intérêt général, dans le cadre de sa liaison avec le futur transpyrénéen oriental. De ce fait les travaux ont été pris en charge par l'État.Chronologie[1]
Cette ligne a été déclarée d'utilité publique le 4 mars 1903 et concédée définitivement à la Compagnie des chemins de fer du Midi. L'ouverture de la section Villefranche-Vernet-les-Bains - Montlouis prévue à l'automne 1909 fut retardée par un dramatique accident survenu le 31 octobre 1909 lors des essais de charge du pont suspendu de la Cassagne. Cet accident, conséquence de la dérive accidentelle de la rame d'essai, coûta la vie à 6 personnes dont le commandant Albert Gisclard, concepteur du pont suspendu qui porte son nom. La section ouvrira finalement le 2 juillet 1910. L'ouverture de la section de Montlouis à Bourg-Madame suivra le 28 juin 1911.
Ce n'est que le 7 août 1927 que la ligne sera prolongée de 7 km jusqu'à la Latour-de-Carol - Enveitg déjà atteinte par les trains espagnols en provenance de Ripoll depuis le 5 juin 1927. Enfin, le 22 juillet 1929, la ligne Portet-Saint-Simon - Latour-de-Carol était achevée et voyait l'arrivée des trains en provenance de Toulouse.
La ligne
Caractéristiques techniques
- Écartement des rails : 1 000 mm.
- Profil en long :
- montée en rampe continue de Villefranche de Conflent (altitude 427 m) jusqu'au col de la Perche (1 592 m)
- descente vers Bourg-Madame (alt. 1 143 m),
- les rampes atteignent 60 et 55‰, avant et après le col de la Perche
- le terminus à la Tour de Carol se situe à l'altitude de 1 230 m.
- Électrification par troisième rail latéral en courant continu 850 V .
- Exploitation : signalisation simplifiée, radio.
- Record d'altitude: la gare de Bolquère - Eyne, située à l'altitude de 1 592 m, est la plus haute gare de la SNCF.
- Particularité : la gare de Latour-de-Carol - Enveitg, possède trois écartements de voie différents :
- l'écartement métrique, pour la ligne de la Cerdagne
- l'écartement standard, (1,435 m), utilisé par la plupart des pays européens dont la France.
- l'écartement large, des chemins de fer espagnols RENFE (1,668 m)
Alimentation électrique
L'alimentation électrique s'effectue grâce à un complexe hydraulique de production d'électricité, situé sur la vallée de la Têt et alimentant 7 sous-stations, à la tension de 20 000 volts, en courant triphasé, redressé et transformé ensuite en courant continu 850 volts.
Ces sous stations sont les suivantes:
Principaux ouvrages d'art
- 2 viaducs classés monuments historiques :
- Pont Séjourné, sur la commune de Fontpédrouse, situé au PK 18,002 et d'une longueur de 236,70 mètres[2]
- Pont de Cassagne (pont Gisclard) situé au PK 24,422 et d'une longueur de 253 mètres[3]
- 19 tunnels, dont le plus long est le Tunnel du Pla de Llaura situé au PK 59,639 d'une longueur 380 mètres,
Les gares
Seules les gares principales du parcours font l'objet d'un arrêt. Les arrêts dans les autres gares sont à demander auprès du personnel de la SNCF.
L'exploitation de la ligne
- La Compagnie des Chemins de fer du Midi, ou Midi, construit et exploite la ligne entre 1909 et 1935
- La compagnie du PO-Midi succède à la compagnie du Midi entre 1935 et 1938
- La SNCF succède au PO Midi, à partir du 1er janvier 1938
Le matériel roulant
À l'exception des deux automotrices Z 150 livrées en 2004, tout le matériel moteur est celui de l'origine de la ligne. Il est muni de l'attelage automatique "Leduc Lambert".
Matériel moteur
- 13 automotrices Z 100 (matériel d'origine, 1910)
- 2 automotrices panoramiques Z 150 (livrées en 2004)
- 2 fourgons chasse-neige Z 200 accouplés en permanence (matériel d'origine, 1910).
Matériel remorqué
Voitures voyageurs
- Voitures fermées, livrées neuves en 1909
- ABDe 1-14 ,
- les voitures ABDe 1 à 4, deviennent ZRCDy 20001 à 20004
- les voitures ABDe 5 à 8, deviennent les automotrices EABD 15 à 18, puis 115 à 118
- les voitures ABDe 9 à10, deviennent ZRCDy 20021 à 20022, démolies en 1957
- les voitures ABDe 11à14, deviennent les automotrices EABD 11 à 14, puis 111 à 114
- ABDe 1-14 ,
Aujourd'hui circulent 4 voitures de cette série:
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- ZRBDq 2001 à 2004, ex ABDe 1-4, caisse retolée en 1963 dites remorques Midi
- Voitures à plateformes ouvertes, acquises en 1937, auprès de la société générale des chemins de fer économiques, réseau Nord, Bollezeele, caisse retolée en 1963, poids 14,5 t, dites remorques Nord
- ABf 168, devenue BCye 23-24 , ZRCy 20023, puis ZRBq 20023,en service
- ABf 169, devenue BCye 23-24 , ZRCy 20024, puis ZRBq 20024, détruite en 1974
- Bf 268, devenue CYe 36, puis ZRCyf 20036, ZRBq 20036,en service
- Bf 269, devenue CYe 37, puis ZRCyf 20037, ZRBq 20037,en service
- Bf 272, devenue CYe 38, puis ZRCyf 20038, ZRBq 20038,en service
- Bf 271, devenue CYe 39, puis ZRCyf 20039, ZRBq 20039,en service
- Voitures ouvertes sans toiture, livrées neuves par Carde en 1912
- ZRBX 20030-34, ex ZRBq 20030-34, dites remorques barques
Wagons de marchandises
- Wagons livrés à la compagnie compagnie des chemins de fer du Midi
- Wagons couverts Ke 1 à 50
- Wagons plats à minerai: Je 301 à 350
- Wagons plats: Qe 901 à 910
- Wagons tombereaux: Ue 951-1000
Le service ferroviaire
- Service conventionné TER
- Environ 200 000 voyageurs par an.
- Clientèle essentiellement touristique l'été.
Anecdotes
Il y eut différents phénomènes prétendus surnaturels sur la ligne. En 1911, entre les kilomètres 28 et 40, des cantonniers affirmèrent avoir vu une boule de feu sur le troisième rail. Des phénomènes semblables se seraient également produits : ainsi, un train fut-il percuté par une de ces boules de feu lors d'un orage. La direction de la Compagnie du Midi fit alors installer des parafoudres sur le tronçon concerné par ces événements et les phénomènes cessèrent[4].
Galerie photographique
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Le Train Jaune à Font-Romeu, tracté par l'automotrice Z 115.
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Sur la Têt près de Villefranche
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En gare de Latour-de-Carol, l'automotrice Z 106.
Sources
Notes et références
- D'après le livre Histoire du rail transpyrénéen, Éditions La Regordane, octobre 1990.
- Notice no PA00132870, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Notice no PA00135696, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- C.Lamming, L'Atlas des trains d'exception, 2004, Atlas, Paris
Bibliographie
- Pierre Cazenove, Le Train Jaune de Cerdagne, Loubatières, 1992
- Michel Wienin, Le Train Jaune – Un chemin de fer d'exception, Languedoc-Roussillon, Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, région Languedoc-Roussillon, coll. « Itinéraires du Patrimoine n°226 », 2000
- G. Bartoli et J. Mettay, Les enragés du rail, 2004
- Guillaume Pourageaux, Les cent ans du Train Jaune, La vie du rail, 2008.
- Alexia Rossel et Noël Hautemanière, Le Train Jaune, une ligne de vie, Loubatières, 2009
- Alexia Rossel, Le Train Jaune – El Canari del Pirineu Català, Loubatières, 2010
- Bernard Collarey, « Le Train jaune de Cerdagne : un centenaire à l'assaut des Pyrénées », dans Rail Passion (hors série), juin 2010, p. 72-98 (ISSN 1261-3665)
- Base de donnée Mérimée, Ministère de la Culture.
Annexes
Articles connexes
- Parc naturel régional des Pyrénées catalanes
- Transport ferroviaire dans les Pyrénées-Orientales
- Liste des chemins de fer à voie métrique de France
- Liste des chemins de fer touristiques de France
- Z 100 • Z 150 • Z 200
- Randonnée dans les Pyrénées-Orientales
Liens externes
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