- Andronic III Paléologue
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Andronic III Paléologue Empereur byzantin
Andronic III Paléologue, miniature du XIVe siècleRègne Coempereur : 1325 - 23 mai 1228
Empereur : 23 mai 1328 - 15 juin 1341
13 ans, 0 mois et 22 joursPériode Paléologue Prédécesseur(s) Andronic II Paléologue Successeur(s) Jean V Paléologue Biographie Naissance 25 mars 1297 Décès 15 juin 1341 (44 ans)
(Constantinople)Père Michel IX Paléologue Mère Rita d'Arménie Épouse(s) Adélaide de Brunswick
Jeanne de SavoieDescendance Irène
Jean V
Michel
Théodore
MarieListe des empereurs byzantins Andronic III Paléologue (grec : Ανδρόνικος Γ' Παλαιολόγος), dit le Jeune, empereur byzantin de 1328 à 1341, né le 25 mars 1297, mort le 15 juin 1341, fils de Michel IX Paléologue, empereur associé, et de Rita d'Arménie.
Les historiens le décrivent comme ayant plus de goût pour le combat que pour l'administration, aimant à mener ses hommes au combat et aimant particulièrement la chasse et les joutes équestres, divertissement importé à Constantinople par l'entourage de Jeanne de Savoie.
Sommaire
Politique intérieure
Soutenu par son cousin Jean Cantacuzène, il lutte longtemps contre son grand-père Andronic II, qu'il force à abdiquer en 1328. Devenu seul empereur, il tente de relever l'empire avec l'aide de Jean Cantacuzène, mais, occupé à défendre ses positions européennes contre les Bulgares et le roi Serbe Stefan Uroš III Dečanski, il ne peut s'opposer aux Turcs en Asie Mineure.
En 1329, Andronic III entreprend une vaste réforme de la hiérarchie judiciaire. Il nomme ainsi quatre juges suprêmes, deux laïcs et deux religieux, nommés « Juges Universels des Romains » auxquels est octroyés des pouvoirs étendus notamment pour assurer l'exécution des lois auprès des fonctionnaires corrompus.
Malheureusement, ces quatre juges sont eux-mêmes impliqués dans des affaires de corruption ; trois d'entre eux sont alors traduits en justice, en 1337 et exilés.
D'autres juges sont cependant nommés à leur place et l'institution demeure en place jusqu'à la fin de l'Empire byzantin, en 1453. Elle est ensuite étendue à toutes les provinces de l'Empire.
Sur le plan religieux, Andronic III esquisse une politique d'union religieuse mais il est desservi par le schisme hésychaste entre 1333 et 1339 : pour vaincre cette idéologie, il convoque un concile le 10 juin 1341, à Constantinople mais celui-ci s'achève par la victoire des hésychastes.
Politique extérieure
Le règne d'Andronic III est marqué par la lutte contre les Serbes, les Bulgares et les Turcs.
Reconquête des territoires européens
En 1328, les Bulgares envahissent la Thrace et marchent jusqu'à Andrinople mais le tsar Michel Sisman de Bulgarie, devant une armée byzantine réorganisée, préfère négocier et signer, en 1330, un traité de paix, à la suite duquel les Bulgares s'abstinrent de toute incursion militaire pendant le règne d'Andronic III.
En 1329, éclate à Chios une insurrection contre Martin Zaccaria dirigée par Léon Kalothétos. Celui-ci parvient à prendre le gouvernement de l'île et Andronic lui envoie une flotte de secours. Zaccaria est arrêté, amené en captivité à Constantinople tandis que Kalothétos se voit confier le gouvernement de l'île, devenue domaine impérial.
En 1333, il fait arrêter Syrgiannès, ancien compagnon d'armes de Jean Cantacuzène qu'il avait nommé gouverneur de Thessalonique et dont la loyauté lui paraissait douteuse. Celui-ci parvient cependant à s'enfuir et se rallie à Etienne Dusan, roi de Serbie. Décidé à affermir ses positions à Thessalonique, Andronic III permet à un de ses officiers, Sphrantzès Paléologue, d'entrer en contact avec Syrgiannès, qu'il assassine, permettant ainsi à l'empereur byzantin d'obtenir du roi serbe la signature d'un traité, en août 1334, par lequel l'Empire byzantin récupérait toutes les places conquises par les Serbes.
De Macédoine, Andronic III entre en Thessalie, dont le gouvernement est devenu vacant suite au décès du sébastocrator Etienne Gabrielopoulos.
En 1337, à la faveur des troubles dynastiques qui secouent la famille Orsini, il parvient à reconquérir l'Épire, aidé en cela par sa cousine Anne Paléologue qui avait épousé en 1323 Jean II Orsini despote d'Épire. Refusant tout compromis, l'Empereur exige une reddition complète et le rattachement de l'Épire à l'Empire, disposition qui edt acceptée de bon gré par les Épirotes.
Malheureusement, le jeune Nicéphore III Orsini, héritier du despotat, parvient à s'enfuir et à se réfugier à Tarente, auprès de Catherine de Valois, impératrice latine en titre. Dès 1339, il débarque à Thomokastron où il tente de soulever la population contre l'Empereur. En 1340, Nicéphore III et Andronic III concluent un accord, l'héritier latin obtenant le titre de panhypersebastos ainsi que la main de Marie Cantacuzène.
La ligue antiturque (1327)
Sa politique d'expansion en Méditerranée est cependant contrée par les Latins (Chevaliers de Rhodes, rois de Chypre, Vénitiens, Génois) qui disposent d'intérêts à défendre en mer Egée.
Si, en 1327, les Vénitiens envisagent la création d'une ligue des États chrétiens devant inclure l'Empereur byzantin, c'est le pape Jean XXII qui prend sur lui de l'organiser et qui décide d'en exclure les Byzantins. Constituée à Avignon en 1334, la ligue antiturque admet toutefois le principe d'une participation byzantine mais demeure dirigée par les Latins. La participation des Byzantins à la ligue est subordonnée, par Jean XXII et ses successeurs, à l'abandon de l'orthodoxie par l'Empereur, ce qu'Andronic III refuse, ne voulant pas persécuter ses sujets comme l'avait jadis fait Michel VIII Paléologue.
En 1335, Benedetto Zaccharia tente de reconquérir Chio, bientôt suivi par Domenico Cattaneo, seigneur génois de Phocée. En représailles, Andronic III monte une expédition qui lui permet de reprendre Lesbos et Phocée, en 1336. Il y parvient en sollicitant l'aide des émirs Saruhan et Umur.
Les divisions internes entre Latins et Byzantins rendent cette ligue peu active, permettant aux Turcs de reprendre leurs opérations de piratage.
Perte des territoires asiatiques
Andronic III est moins heureux dans sa lutte contre les Turcs : ceux-ci, après avoir conquis Brousse en 1326 et en avoir fait leur capitale, mobilisent en mai 1329 une armée de 8 000 hommes le long du Bosphore. Andronic III et Jean Cantacuzène parviennent à armer 2 000 mercenaires, qui sont défaits le 11 juin 1329 à Pélékanon.
Devant les conquêtes successives des Turcs, Andronic doit se résoudre à proposer à Orhan la signature, en 1333, d'un traité aux termes duquel il doit verser au sultan un tribut annuel de 12 000 hyperpères pour pouvoir conserver les dernières terres byzantines de Bithynie.
Famille et descendance
Andronic III épouse :
- en 1318, Adélaide de Brunswick (morte en 1324), fille d'Henri Ier, duc de Brunswick-Grubenhagen, et d'Agnès de Misnie, qui lui donne un fils, né et mort en 1321 ;
- en 1326, Jeanne de Savoie (1306 - 1360), fille d'Amédée V, comte de Savoie, et de Marie de Brabant, qui lui donne cinq enfants :
- Irène (1327 - après 1356), mariée à Adrianople en 1336 avec Michel Asên, tsar de Bulgarie (mort en 1354) ;
- Jean V (1332 - 1391) ;
- Michel (1337 - 1370) ;
- Théodore, mort après 1405, gouverneur de Lemnos ;
- Marie, mariée en 1355 avec François Gattilusio, Archonte de Lesbos (mort en 1384).
Bayalun, fille illégitime d'Andronic comme rapporté par Mihail-Dimitri Sturdza[1], se serait convertie à l'islam et aurait été une des femmes d'Özbeg Khan, de la Horde d'Or. Ibn Battûta relate sa rencontre avec elle dans son livre Rihla.
Bibliographie
- Louis Bréhier, Vie et mort de Byzance, Albin Michel, coll. L'évolution de l'humanité, Paris, 1946, (ISBN 2-226-05719-6)
Références
- Mihail-Dimitri Sturdza, Dictionnaire historique et généalogique des grandes familles de Grèce, d'Albanie et de Constantinople (1983), page 373
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