Libération de paris

Libération de paris

Libération de Paris

Bataille de Paris
Crowds of French patriots line the Champs Elysees-edit2.jpg
Défilé sur les Champs-Élysées le 26 août 1944
Informations générales
Date 19 août - 25 août 1944
Lieu Paris, Banlieue
Issue Victoire française
Belligérants
Flag of Free France 1940-1944.svg Forces françaises de l'intérieur
Flag of Free France 1940-1944.svg Armée française de la Libération
US flag 48 stars.svg États-Unis
Flag of Germany 1933.svg Allemagne
Bannieremilice.png Milice française
Commandants
Flag of Free France 1940-1944.svg Henri Rol-Tanguy
Flag of Free France 1940-1944.svg Philippe Leclerc de Hauteclocque
Flag of Free France 1940-1944.svg Jacques Chaban-Delmas
Drapeau des États-Unis Raymond O. Barton
Flag of Germany 1933.svg Dietrich von Choltitz
Forces en présence
Résistance intérieure française,
2e division blindée,
(16 000 hommes)
4ème division d'infanterie américaine
20 000 hommes,
80 chars
Pertes
FFI : 1 500 morts[1]
Armée française : 71 morts, 225 blessés[2]
Pertes américaines non comptabilisées[3]
3 200 morts,
12 800 prisonniers[1]
Seconde Guerre mondiale
Batailles
Bataille de Normandie
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Bataille de l'Atlantique


Guerre en Asie et dans le Pacifique


Guerre sino-japonaise

La libération de Paris pendant la Seconde Guerre mondiale a eu lieu en août 1944, marquant ainsi la fin de la bataille de Normandie.

Sommaire

Contexte

Les forces alliées progressent vers l'Est, les généraux américains Eisenhower et Bradley, engagés dans les combats de la poche de Falaise , prévoient de contourner Paris pour ne pas être ralentis dans leur progression.

Dans le même temps sur le front de l'Est l'insurrection de Varsovie n'a pas permis de libérer la ville.

Kœnig, commandant en chef des Forces françaises de l'intérieur, prépare une insurrection afin de contrecarrer l'installation de l'AMGOT combattu par le Gouvernement provisoire de la République française.

Situation stratégique allemande

Les ordres de Hitler prévoyaient la destruction des ponts et monuments de Paris, la répression impitoyable de toute résistance de la part de la population et de combattre dans Paris jusqu'au dernier homme pour créer un « Stalingrad » sur le front Ouest immobilisant ainsi plusieurs divisions alliées. Mais le général von Choltitz ne montre aucun empressement à les appliquer. La garnison allemande est forte de 20 000 hommes, mal équipés, aux unités disparates (unités administratives par exemple) de faible valeur combative, 80 chars (dont certains datent des prises de guerre de l'été 1940 comme des chars Renault FT-17 d'un « autre âge ») et autant de pièces d'artillerie, pour certaines désuètes.

Insurrection populaire

La résistance parisienne, commandée par Rol-Tanguy depuis son poste de commandement sous la place Denfert-Rochereau et par Chaban-Delmas, pauvrement équipée (elle n'a même pas de liaison radio avec l'extérieur) mais enthousiaste, encercle les îlots de défense allemands. L'occupant se trouve en position défensive, une division SS est mise en mouvement vers Paris pour renforcer l'armée allemande. Il est à prévoir qu'elle obéira sans état d'âme aux ordres de destruction d'Hitler.

Avec l'annonce de l'avance rapide des Alliés sur Paris, le métro de Paris, la gendarmerie le 13 août, puis la police qui lui emboîte le pas le 15 août, suivis des postiers le jour suivant, se soulèvent. Ils sont rejoints par d'autres ouvriers de la ville quand la grève générale éclate le 18 août. Des barricades sont dressées, entravant les mouvements des véhicules allemands, et des escarmouches contre les forces allemandes d'occupation, épaulées par des membres de la Milice[4],[5] restés sur Paris malgré le repli général des miliciens quelques jours plus tôt[6], commencent à devenir sérieuses les jours suivants, atteignant leur maximum le 22. De sérieux combats ont lieu à la préfecture de police.

Une trêve est conclue, trêve qui permet à chacun des camps soit d'évacuer la capitale pour les Allemands, soit de conforter ses positions, pour la Résistance.

En marge des évènements de la capitale, des accrochages et embuscades sont organisés par des partisans et résistants en banlieue parisienne.

Les insurgés, faute de munitions, n'auraient pas pu tenir longtemps. Mais, devant cette situation désespérée, ayant obtenu l'accord de De Gaulle, le général Leclerc force la main aux Américains en donnant l'ordre de marche sur Paris aux éléments de reconnaissance de sa 2e division blindée française. Le général américain Gerow, supérieur hiérarchique de Leclerc, est furieux, considérant cela comme une insubordination. Eisenhower doutant de pouvoir retenir les Français finit par accepter et envoie la 4e division d'infanterie américaine en renfort.

La percée de la 2e DB

Défilé des troupes américaines le 29 août 1944

À partir des ses positions d'Argentan l'audacieuse attaque française se fait, sans soutien aérien allié, sur 200 km en contournant par le sud les fortes positions allemandes placées à l'ouest de Paris, au milieu d'un enthousiasme populaire indescriptible qui gêne les combattants. C'est que, depuis deux mois, Paris attend les Américains, malgré la propagande de Radio Paris qui annonce la victoire allemande en Normandie (« Radio-Paris ment, Radio-Paris est allemand » disent les résistants), et soudain derrière l'ennemi qui reflue en désordre dans la banlieue, on voit les trois couleurs sur les tourelles des Sherman M4. À la surprise initiale succède une indicible fierté, la foule envahit les rues, on monte sur les chars, partout les drapeaux fleurissent, la rumeur se propage jusqu'à Paris : « Les Français, ce sont des Français de Leclerc ! »

Les combats en banlieue sont sévères mais les soldats de la 2e DB qui combattent sans dormir pendant deux jours et deux nuits ne peuvent être ralentis par les points d'appui allemands. La vive résistance allemande est culbutée, sans souci des pertes importantes chez les Français, et les éléments de la 2e DB entrent dans Paris par la porte d'Orléans le 25 août 1944. Sous le commandement du général Leclerc, le capitaine Dronne pénètre dans Paris par la porte d'Italie avec sa 9e Compagnie (régiment de marche du Tchad) forte de 15 véhicules blindés (11 half-tracks, 4 véhicules accompagnés de trois chars[7]) pour se poster en renfort des FFI devant l'Hôtel de Ville, le 24 août à 21 h 22[8], malgré la garnison allemande encore puissante de 16 000 à 20 000 hommes ; en attendant le gros de la 2e division blindée. La 4e division d'infanterie américaine entre par la porte d'Italie le 25 août 1944. Guidés par les résistants, les Alliés atteignent la rue de Rivoli malgré de sérieux combats en pleine ville. Les chars français détruisent des Panzers allemands et des colonnes blindées à plusieurs reprises au cours de duels au canon.

L'état-major allemand est fait prisonnier par les Français. La signature de la reddition des troupes nazies est faite à la gare Montparnasse le 25 août. Malgré tout, des combats sporadiques continuent en particulier du fait des unités SS qui refusent la capitulation du général Von Choltitz en menaçant de fusiller les officiers « traîtres » de la Wehrmacht qui leur commandent la reddition.

Le même jour, Charles de Gaulle, chef du Gouvernement provisoire de la République française, arrive au ministère de la Guerre rue Saint-Dominique, puis fait à l'Hôtel de ville un discours à la population dont un extrait est restée célèbre : « Paris outragé ! Paris martyrisé ! Mais Paris libéré ! ».

Le 26 août, un défilé de la victoire sur les Champs-Élysées est organisé. La foule joyeuse salue les forces de Leclerc. La cérémonie d'action de grâces à Notre-Dame est perturbée par une fusillade entre des résistants et des tireurs embusqués.

On estime à environ 1 500 le nombre de résistants français et civils tués pendant les combats pour la libération de Paris. Les pertes allemandes sont de 3 200 tués dans les combats et 12 800 prisonniers.

D'importantes conséquences politiques

Les hommes de la 4e division d'infanterie américaine, entrés dans Paris le 25 août, ont laissé à l'Armée française de la Libération le privilège de pénétrer les premiers dans la capitale, garantissant à la libération de Paris l'image d'une victoire essentiellement française. Ce succès constitue un symbole puissant qui contribue à garantir la place de la France parmi les forces alliées et dans le camp des vainqueurs du conflit.

La BBC révèle en 2009 la demande des américains, à une époque où la ségrégation raciale existe aux États-Unis, que les bataillons français et anglais défilant lors de la libération soient de composition « exclusivement blanche » (white only)[9] alors que deux tiers des troupes françaises étaient composées de soldats originaires des colonies[10].

Grâce aux soulèvements populaires spontanés de Paris et de Nice, des maquis communistes du Limousin et de la Bretagne (régions qui, comme celle de Toulouse se libèrent seules de l'occupant malgré une répression féroce) et du Vercors héroïque (écrasée sans pitié par la Wehrmacht) ainsi que la prise de la Provence par la 1re armée française, et auparavant l'excellente tenue de 80 000 Français en Tunisie et 120 000 en Italie, le Gouvernement provisoire de la République française possède ainsi la force et le prestige suffisants pour réaffirmer la République française et ses institutions.

Notes, sources et références

  1. a  et b [pdf] La libération de Paris
  2. « History Channel: The Lost evidence-Liberation of Paris »
  3. Libération de Paris forces américaines
  4. RFI : « 60e anniversaire de la libération de Paris Août 44 : les 10 jours qui ébranlèrent Paris »
  5. 19-25 août 1944... La Libération de Paris - Chronologie
  6. Jacques Delperrié de Bayac, Histoire de la Milice 1918-1945, éd. Fayard, 1969
  7. Gérard Conte, C'était hier… Le 13e arrondissement, Éditions L.M.-Le Point, 1992, p. 185.
  8. Catherine Vialle, Je me souviens du 13e arrondissement, éditions Parigramme, 1995, p. 99.
  9. Mike Thomson, « Paris liberation made 'whites only' », BBC News, 6 Avril 2009 [lire en ligne]
  10. « Une libération de Paris 100% française et blanche », Rue89, 10 avril 2009 [lire en ligne]
  • La Libération de Paris (DVD Mairie de Paris - Gaumont Pathé Archives) réalisé en 2004 par Gilles Delannoy (HIGHWAY TELEVISION) avec Étienne Lançon - Chef de projet Christian Lamet. Diffusé auprès des collégiens en classe de 3e à Paris et dans le numéro spécial édité par le journal Le Parisien le 22 août 2004.
  • Texte du général Roquejoffre, publiée dans Le Nouvel Observateur, 19-26 août 2004, indiquant que : « La 9e compagnie du régiment de marche du Tchad, est surnommée la Nueve car elle est essentiellement composée de volontaires espagnols ».

Annexes

Liens internes

Liens externes


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