- Les Douze Travaux d'Astérix
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Les Douze Travaux d'Astérix
Données clés Réalisation René Goscinny et Albert Uderzo Scénario Pierre Tchernia, René Goscinny et Albert Uderzo Pays d’origine France Genre Film d'animation Sortie [[20 octobre 1976 au cinéma|20 octobre 1976]] Durée 1 h 18 Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Les Douze Travaux d'Astérix est un film d'animation français de René Goscinny et Albert Uderzo, sorti sur les écrans en 1976. Le scénario de Pierre Tchernia, René Goscinny et Albert Uderzo est inspiré des personnages de la bande dessinée Astérix.Synopsis
50 avant J.-C. Dans la Gaule occupée par les Romains, un petit village résiste encore et toujours à l’envahisseur. Jules César, à qui l’on a rapporté que ces irréductibles Gaulois étaient dotés de pouvoirs divins, leur lance alors un défi. Astérix et Obélix devront se soumettre à douze épreuves (comme les travaux d'Hercule). Cependant les travaux d’Hercule étant un peu « passés de mode », César et ses conseillers ont mis en place de nouvelles épreuves.
S'ils réussissent, César leur promet de quitter le pouvoir et de le remettre à Abraracourcix, leur chef. Mais s'ils perdent une de ces épreuves, ils connaîtront la colère de César. Le Romain Caius Pupus, juge impartial de très petite taille qui marche comme un pigeon, est envoyé avec eux pour les guider et vérifier qu'ils accomplissent bien leurs travaux.
Les douze travaux
La liste suivante est la liste des travaux réalisés par Astérix et Obelix.
Battre Mérinos à la course
Le champion olympique suivi par Astérix (aidé de la potion magique) accélère, se transforme en fusée, passe trois fois de suite le mur du son. Le champion, dans son élan pour aller plus vite qu'Astérix, s'assomme contre un pommier. Astérix s'amuse tout au long de la course à montrer à Mérinos les champignons et les fleurs qu'il a cueillies, tout en suivant le Grec sans effort apparent alors que celui-ci effectue un effort considérable.
Lancer le javelot plus loin que Kermès le Perse
Celui-ci ne semble entraîner que son bras droit car il est démesuré. Il arrive à lancer le javelot jusqu'en Amérique, mais Obélix, sans effort apparent, lance son javelot si loin qu’il fait le tour de la Terre, arrive dans le dos du Perse et le poursuit. (Au passage, on peut remarquer la présence d'Oumpah-Pah dans le camp amérindien.)
Vaincre Cylindric le Germain lors d’un combat
Cylindric le Germain est un expert en arts martiaux et principalement en judo. (Ceci constitue un anachronisme puisque le judo a été inventé en 1882). Contrairement à ce que laisse penser la porte énorme par laquelle il doit entrer, c'est un petit homme (plus petit qu'Astérix) ; il est vêtu d'un kimono. Cylindric se sert de la force d'Obélix (qui veut en finir rapidement) et de sa susceptibilité sur sa grosseur pour l'envoyer sur les bords de l’arène et le battre. Astérix préfère utiliser la ruse : Cylindric lui enseigne à sa demande la technique et Astérix finit par faire un nœud avec les bras et les jambes de Cylindric.
Affronter les prêtresses de l'Île du plaisir
Les deux héros doivent traverser un lac qui possède en son centre une île enchanteresse. Cette île, habitée par les prêtresses du plaisir, contient tout ce qu'un homme peut vouloir, excepté des sangliers. C’est grâce à ce manque qu'Obélix retrouve ses esprits et empêche Astérix de tomber, pour toujours, dans les mains des prêtresses du plaisir.
Soutenir l'insoutenable regard d'Iris, le magicien venu d'Égypte
Iris est un mage égyptien. Il hypnotise les gens et les oblige à se prendre pour des animaux. Alors qu’il tente d'hypnotiser Astérix pour qu'il se prenne pour un sanglier, celui-ci résiste sans effort apparent. Énervé par ses sarcasmes, le mage finit par employer la manière forte et lui demande de répéter « Je suis un sanglier, je suis un sanglier ! » ; mais Astérix ayant remplacé « Je suis » par « Tu es », Iris s'auto-hypnotise et se prend pour un sanglier.
Manger le repas préparé par Mannekenpix le Belge, le cuisinier des Titans
Obélix (à qui Iris a donné faim avec ses histoires de sangliers) dévore lors de cette épreuve : un sanglier avec des frites, une volée d'oies, un troupeau de moutons, une omelette de huit douzaines d'œufs, un banc entier de poissons, un bœuf, une vache, deux veaux (« Oui, parce que séparer les familles, ça y faut pas faire, hein ! » dit alors Mannekenpix), une montagne de caviar (avec son petit toast), un chameau, un éléphant fourré aux olives. Mais Mannekenpix laisse penser que ce n'est que le début car il dit alors : « Et avant de passer à la suite, » puis la scène coupe. Mannekenpix finit par sortir en pleurs car Obélix a tout mangé et il n'y a strictement plus rien dans la cuisine. Obélix s'étonne même de la tournure des évènements, car il sort peu après demandant à Astérix où est passé le chef, et ajoute : « Il m'a laissé tomber juste après les hors-d'œuvres. »
Pénétrer dans l’antre de la Bête
Les deux héros doivent entrer dans une caverne sinistre dans laquelle vit une bête. Ils sont alors témoins d'une partie de tennis jouée avec un crâne (qui dit le score en plus), rencontrent des chauve-souris en squelettes, des yeux qui viennent de nulle part qui font pop et se retrouvent pendant quelques secondes dans une station du métro de Paris (Alésia) avant d’être replongés dans le noir. C'est finalement l'appétit d'ogre d’Obélix qui l'emportera sur le monstre : en effet, à la sortie de la caverne, Caius Pupus leur demande : « La Bête, elle était comment ? » Obélix répond alors : « Oh, elle était bonne ! » avant de commander un digestif au serveur. Cette victoire n'est cependant que suggérée, car on ne voit ni la bête ni comment Obélix lui a réglé son compte.
Obtenir le laissez-passer A-38 dans la Maison qui rend fou
C'est un bâtiment bureaucratique de plusieurs étages, où le personnel (incluant quelques fous), redirige Astérix et Obélix d'un bureau à l'autre afin de réunir la totalité des formulaires nécessaires pour obtenir le laissez-passer A-38. Après avoir été désorienté et avoir frôlé la folie, Astérix se ressaisit et décide de les prendre à leur propre jeu en demandant un formulaire imaginaire (A-39) selon une circulaire (B-65) qui l’est tout autant. Tout le personnel se met en quête du nouveau formulaire, causant le désarroi dans le bâtiment. Finalement, le formulaire A-38 lui est donné « gracieusement » afin de le faire partir et retrouver l'ordre dans les bureaux.
Traverser un ravin sur un fil invisible, au-dessus des crocodiles du Nil
Arrivé au milieu du fil, manquant d'équilibre, les deux héros choisissent finalement de se laisser tomber et d'affronter les crocodiles, les laissant se balancer stupéfaits sur le fil invisible.
Escalader la plus haute montagne et répondre à l'énigme du Vénérable du Sommet
Après une escalade difficile, le Vénérable du Sommet défie Astérix de trouver les yeux bandés quelle pile de linge a été lavée avec Olympe « la lessive des Dieux qui rend le linge doux et souple » dans une parodie de publicité pour lessive des années 1970.
Dormir sur la plaine des Trépassés
La plaine est hantée par les fantômes des légionnaires romains tombés au combat. Ce n’est pas un endroit propice au repos. Obélix essaye de les combattre, mais il est impossible de blesser les fantômes. Astérix, réveillé par l’agitation, leur fait une scène de voisinage typique pour tapage nocturne (« Vous savez l’heure qu’il est ?!? »), ce qui finit par leur faire peur.
Participer aux jeux du cirque Maxime
Au réveil, les deux héros se retrouvent dans la ville de Rome (sans savoir comment ils y sont arrivés) avec leurs compagnons de leur village afin de combattre dans l’arène. Après avoir vaincu les gladiateurs (avec la potion de Panoramix, bien sûr) les Gaulois transforment le cirque Maxime en cirque moderne, grâce notamment aux fauves, aux éléphants, et aux ours.
Épilogue
Après la réussite des Gaulois, César reconnaît qu’ils sont des dieux, leur donne le contrôle de l’Empire romain, et se retire avec la reine Cléopatre dans une petite maison romaine. Caius Pupus demande en récompense de prendre sa retraite sur l’Île du plaisir.
Fiche technique
- Titre : Les Douze travaux d'Astérix
- Réalisation : René Goscinny et Albert Uderzo
- Direction de la réalisation : Henri Gruel et Pierre Watrin
- Scénario : René Goscinny et Albert Uderzo, adapté de leur œuvre avec la collaboration de Pierre Tchernia
- Supervision technique : Jacques Leroux, assisté de Jean-Pierre Watrin et Marie-Claude Martin
- Animation : Bernard Roso, Robert Maxfield, José Abel, Jean Muller, Jean Gillet, Patrick Cohen, Harold Whitakker, Vivian Miessen, John Perkins, Dave Unwin, Brian Larkin, Borge Ring, Christopher Evans, Georges Grammat, John Halas, Janine Clerfeuille, Jean-Pierre Jacquet, Denis Boutin, Alberto Ruiz, Christiane Clerfeuille et Claude Monfort
- Décors : Pierre Watrin, Pierre Leroy, Marie-Luce Image, Geneviève Desgagnes, Lucien Murtin et Philippe Wallet
- Prise de vue : Jacques Capo, Michel Gantier et Denis Gruel
- Montage : René Chaussy, Minouche Gauzins, Isabelle Garcia De Herreros et Michèle Neny
- Musique : Gérard Calvi
- Société de production : Studios Idéfix, Dargaud Films, Les Productions René Goscinny
- Producteurs : René Goscinny, Albert Uderzo et Georges Dargaud
- Administrateur de production : Gérard Pradal
- Producteur délégué : Georges Dargaud
- Durée : 82 minutes
- Pays : France
- Langue : français
Voxographie
- Roger Carel : Astérix/Caius Pupus/Deux sénateurs
- Jacques Morel : Obélix/Employé sur sa balançoire
- Jean Martinelli : Jules César
- Pierre Tornade : Abraracourcix
- Henri Virlojeux : Panoramix/Iris
- Micheline Dax : La grande prêtresse de l'Île du Plaisir/Cléopâtre
- Gérard Hernandez : Le vénérable du sommet
- Pierre Tchernia : Le narrateur
- Roger Lumont : Cylindric le Germain
- Stéphane Steeman : Mannekenpix
- Claude Dasset : Le fantôme de la Plaine des Trépassés
- Georges Atlas : Cétautomatix
- Henri Labussière : L'huissier de la maison qui rend fou
- Odette Laure : L'employée dans la maison qui rend fou
- Bernard Lavalette : Le préfet/Le dresseur du cirque
- Jacques Hilling : Le décurion
- Henri Poirier : Le centurion
- Claude Bertrand : Un sénateur
- Caroline Cler
- Gisèle Grimm
- Nicole Jonesco
- Pascal Mazzotti
- Mary Mongourdin
- Lawrence Riesner
- Jean Stout
- Monique Thubert : La déesse Vénus
- Nicole Vervil
Autour du film
- À la différence des autres films d'Astérix, celui-ci n'a pas été basé sur une bande dessinée préalablement éditée.
- Le film fut produit par Georges Dargaud aux studios Idéfix.
- La musique a été fournie par Gerard Calvi, qui avait également été responsable de la musique du film Astérix le Gaulois réalisé en 1967 et celui d'Astérix et Cléopâtre le deuxième film d'Astérix réalisé en 1968.
- Il y eu une adaptation du film en bande dessinée, qui pour quelques éditions s'est appelée Astérix à la conquête de Rome.
- Lorsque le javelot lancé par Kermès passe devant un camp amérindien, on peut le voir se planter devant Oumpah-Pah qui est tiré de la bande dessinée homonyme faite par les mêmes auteurs.
- Lors d'une discussion entre les dieux, suite à la séquence du Vénérable du sommet, Vénus constitue une caricature de la chanteuse et actrice française Brigitte Bardot. Elle est nue, couchée sur un nuage et porte un commentaire sur le savon à lessive « Olympe » affirmant qu'il « laisse les mains vachement douces ». Au cours de cette discussion, Jupiter s'exclame : « Silence ! Par moi ! » (alors que les Romains disent : « Par Jupiter ! »)
- Pendant la bataille opposant les Gaulois aux gladiateurs, la poule qu'ils ont emmenée pond un œuf en forme de Donald Duck, l'un des personnages créé par Walt Disney.
- Lorsque Brutus joue avec un couteau au début du film, César lui dit : « Cesse de jouer avec ce couteau, tu finiras par blesser quelqu'un. » Cette phrase est un clin d'œil à la mort de Jules César qui fut poignardé par Brutus (entre autres).
- Plusieurs anachronismes (volontaires) peuvent être observés, notamment lorsqu'Astérix et Obélix sont dans l'Antre de la Bête où ils y observent un métro parisien ou bien encore des raquettes de tennis.
- Lorsqu'après avoir passé la nuit dans la plaine des Trépassés, les deux héros se réveillent dans Rome sans savoir comment ils y sont arrivés, c'est une référence à l'adage "Rome ne s'est pas faite en un jour".
- À la fin du film, lorsque Jules César, forcé de remettre son pouvoir et son Empire entre les mains du village gaulois se retrouve à la retraite, il fait du jardinage dans sa maison de campagne, coiffé d'un chapeau de paille. C'est une allusion à l'album Les Lauriers de César (1972) : dans cet album, suite à un pari entre Abraracourcix et Homéopatix (frère de Bonemine) saouls tous les deux, Astérix et Obélix doivent aller dérober la couronne de lauriers de César pour la mettre dans un ragoût de viande. En prison à Rome, ils reçoivent la visite de leur avocat qui leur annonce la venue prochaine de César. Et lorsqu'Astérix lui demande s'il portera sa couronne de lauriers, l'avocat lui répond : « Je ne l'ai jamais vu coiffé d'un chapeau de paille, mon ami. ».
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