La Godillose

La Godillose

Bonneval (Eure-et-Loir)

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Bonneval
Carte de localisation de Bonneval
Pays France France
Région Centre
Département Eure-et-Loir
Arrondissement Châteaudun
Canton Bonneval
(chef-lieu)
Code Insee 28051
Code postal 28800
Maire
Mandat en cours
Joël Billard
2001-2008
Intercommunalité Communauté de communes du Bonnevalais
Latitude
Longitude
48° 10′ 56″ Nord
       1° 23′ 20″ Est
/ 48.1822222222, 1.38888888889
Altitude 112 m (mini) – 175 m (maxi)
Superficie 28,82 km²
Population sans
doubles comptes
4 218 hab.
(2004)
Densité 146 hab./km²

Bonneval est une commune française, située dans le département d’Eure-et-Loir et la région Centre. Ses habitants sont appelés les Bonnevalais.

Sommaire

Géographie

Au cœur de la Beauce et au commencement de la haute vallée du Loir, Bonneval est un village fortifié qui a su préserver son identité.

Le fossé ceinturant le centre-ville fortifié

Autour des fortifications de l’enceinte du centre historique, le Loir coule dans les fossés.

L’abondance de l’eau au cœur de la ville lui a valu le surnom de « petite Venise de la Beauce », à l’instar de Montargis, la petite Venise du Gâtinais, dans le département voisin, le Loiret.

On peut apprécier les fortifications depuis les canaux en faisant une promenade en barque électrique.

Histoire

C’est autour de l’Abbaye St Florentin, fondée en 857, que la ville de Bonneval s’est développée. Ainsi se réfèrera-t-on à l’histoire de cette abbaye rapportée ci-après pour dérouler cette histoire au fil du temps.

Héraldique

Blasonnement des armes traditionnelles de la ville de Bonneval :

« De gueules, au lion d’or sur une terrasse de sinople, tenant une hallebarde d’or emmanchée de sable de la patte droite, et ayant sur la patte gauche un écusson d’azur à trois fleurs de lis d’or 2 et 1. »

— Malte-Brun, la France illustrée (1882)

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
juin 1902 Omer Coudray
mai 1903 Charles Jouanneau
décembre 1919 Emile Peigné
novembre 1929 Gaspard Martin
1944 Maurice Decourtye
novembre 1945 Jules Gouzy
janvier 1967 Françoise Panoff
mars 1970 Henri Martino
mars 1977 Robert Peigné
juin 1995 Joël Billard
mars 2001 Joël Billard Sénateur UMP d'Eure-et-Loir, président de la
Communauté de communes du Bonnevalais
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique (Source : INSEE[1])
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856 1861
2 171 1 551 1 718 1 779 2 432 2 560 2 670 2 869 3 055 3 004 3 006
1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911 1921
3 486 3 348 3 398 3 420 3 631 3 789 3 818 3 954 4 011 3 991 3 597
1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
3 616 3 627 3 699 3 803 4 296 4 628 4 853 4 892 4 864 4 420 4 285 4 161

Sources : Cassini[2] et INSEE[3]

Tableau démographique du XXe siècle

Lieux et monuments

Abbaye de Saint-Florentin

L’entrée de l’ancienne abbaye de St-Florentin, actuellement hôpital psychiatrique

Le monastère bénédictin de Bonneval fut fondé en 857 par un chevalier nommé Foulques sous les auspices de Charles, roi de Provence, arrière-petit-fils de Charlemagne.

Primitivement dédiée aux saints Pierre et Marcellin, l’abbaye prit le nom de Saint-Florentin suite au transfert des reliques de saint Florentin et saint Hilaire, martyrisés à Suin en Bourgogne, en hommage aux services rendus par des moines de Bonneval à l’abbé Aurélien, de Saint-Martin d’Ainay. Durant le voyage de retour des religieux, de Roanne à Orléans, il s’opéra tant de miracles sur leur passage et les saints devinrent si populaires que l’abbaye ne fut plus connue que sous le nom de Saint-Florentin.

En l’an 911, l’abbaye de Bonneval eut à souffrir des invasions normandes et fut incendiée. Il faudra attendre une cinquantaine d’années pour assister à sa renaissance, œuvre d’Eudes, fils de Thibaut le Tricheur.

En l’an 1110, Louis VI, par politique, prit l’abbaye sous sa protection. Les XIIe et XIIIe siècles marquent l’apogée de l’abbaye de Bonneval.

La guerre de Cent Ans n’épargna pas l’abbaye. En l’an 1420, Henri V d’Angleterre est sous les murs de Bonneval et l’abbaye est une nouvelle fois pillée et incendiée. Elle ne se relèvera de ses ruines qu’à la fin du XVe siècle sous le gouvernement de René d’Illiers, évêque de Chartres. Il fit construire le logis abbatial sur des soubassements du XIIIe siècle.

En l’an 1568, le grand Condé, à la tête des protestants, attaqua le monastère qui fut en grande partie incendié.

À la Révolution, le domaine fut déclaré bien national et vendu à un négociant qui y installa une filature puis une fabrique de tapis.

Devenu propriétaire de l’abbaye en 1828, le conseil général y établit en 1845 une colonie agricole pour enfants abandonnés qui fit place, en 1861, à l’asile d’aliénés départemental.

Le logis abbatial a été restauré à la fin du XIXe siècle dans son style primitif des premiers temps de la Renaissance sous l’impulsion du médecin directeur Vincent Bigot. L’abbaye abrite aujourd’hui un hôpital psychiatrique.

Église Notre-Dame

Église Notre-Dame

L’église est du style gothique primitif, le plus pur, et date en majeure partie du début du XIIIe siècle, toutefois les parties basses du chevet et les trois fenêtres voisines de chaque collatéral sont en plein cintre et reflètent la fin du XIIe siècle.

Le début de la construction la rend donc contemporaine de la cathédrale de Chartres.

Les pignons ornés de crochets sont du XVIe siècle.

Elle mesure 47 mètres de longueur, 20 mètres de largeur à la façade et 19 mètres au chevet.

Elle comporte trois nefs, chacune de sept travées flanquées de contreforts étayés d’arcs d’une grande légèreté, les trois premiers sont pourvus de gargouilles inutiles représentant des personnages grotesques.

Autour de la nef principale, on remarque un triforium ou galerie d’arcades ogivales d’un très bel effet. Au-dessus se trouvent également des fenêtres en ogive. La voute de la nef est en pierre et repose sur douze colonnes. Plusieurs poteaux ont été déséquilibrés lors de l’inondation de 1665. La poutre de fer qui sépare la grande nef a remplacé les traverses de bois qui la consolidaient.

Rosace centrale de l’église Notre-Dame

Au-dessus du maître-autel, on observe une très belle rosace, ornée en 1871 d’un vitrail d’assez bon style. Il représente les patrons des églises et chapelles de l’ancien Bonneval. Au centre, la Vierge (cette partie, brisée lors des bombardements a été remplacée récemment et s’accorde mal avec l’ensemble), au-dessus, le Sauveur ; à gauche saint Michel, saint Martin, saint Maurice et saint Jacques le Majeur ; à droite : saint Roch, saint Jean l’Évangéliste, saint Laurent et saint Gilles.

L’ensemble des autres vitraux a été posé à la fin du XIXe siècle, au cours de la restauration de l’église entreprise et menée à bien entre 1885 et 1893. Quelques verrières : la grotte de Lourdes, la Vierge noire, l’Assomption, Sainte Thérèse sont plus récents.

Près des orgues figurent deux grands tableaux provenant du réfectoire des moines de l’abbaye Saint-Florentin et représentent, l’un « la multiplication des pains », l’autre « Jésus chez Simon le Lépreux ». Ce dernier est une copie d’une toile de Nicolas Poussin.

La flèche des ardoises qui surmonte l’église est ornée d’une galerie et s’élève à 65 mètres au-dessus du sol. Elle abrite trois cloches dont deux anciennes sont classées, l’une date de 1598, l’autre de 1793.

Des vues de l’église Notre-Dame

Le centre ancien et les fossés le ceinturant

La Godillose

Général

Départ de la Godillose 2007

La Godillose[4] est une randonnée pédestre française qui a lieu chaque troisième week-end de juin à Bonneval depuis 1992. Elle fut créée en même temps que l’association de marcheurs de la ville, les Godillots. Son but est de suivre le principe des randonnées de 100 kilomètres, avec aussi l’esprit d’amateurisme, le classement n’étant fait que par nombre de kilomètres parcourus : les personnes terminant au même endroit mais à des heures différentes sont classées ex æquo ; il n’y a pas de primes à gagner. Chaque édition attire en moyenne plus de 400 personnes.

Son tracé varie d’une année à l’autre, mais passe toujours par Bonneval et les vingt communes de son canton. Le trajet complet est de 125 kilomètres, divisés en 20 étapes correspondant à chacun des villages ; les étapes mesurent chacune de 3,5 à 8,5 km[5]. Le départ a toujours lieu le samedi à 13 heures, et tout le monde est arrêté le dimanche à 13 heures, quelle que soit la distance parcourue ; de plus il est interdit de courir sous peine de disqualification : il ne s’agit que de marche.

Liste des dix meilleures performances (trajet complet, 125 km) depuis 2006[6]
Nom Durée (hh:mm) Vitesse moyenne (km/h)
Patrick Cailleaux 16:20 7,653
Jean-Claude Bardou 16:21 7,645
Fabrice Parrain 16:21 7,645
Patrick Cailleaux 17:06 7,310
Patrick Baudet 17:40 7,075
Guy Delacour 17:40 7,075
Didier Bauchet 18:20 6,818
Dominique Chardon 18:45 6,667
Christophe Biet 18:46 6,660
Jean-Pierre Naudin 18:47 6,655
Didier Gasnier 18:49 6,643

Géographie du parcours

Comme pour beaucoup d’autres longues randonnées effectuées en durée limitée, il s’agit principalement de routes, accompagnées de quelques chemins permettant de passer entre les champs. D’un point de vue de l’altitude, les faux-plats sont fréquents car une majeure partie du circuit se fait en Beauce dans des zones cultivées, mais le Loir et la Conie fournissent quelques dénivelés plus ou moins importants. Différents points importants sont observables au fur et à mesure du trajet, aussi bien anciens (certaines églises[7]…) que récents (parcs d’éoliennes, ligne de TGV…).

Personnalités liées à la commune

Henri Ey (1900-1977) est un éminent psychiatre[8]. En 1933 il est nommé médecin chef de l’hôpital psychiatrique de Bonneval, dans un service de femmes de 380 lits, où il va vivre et travailler jusqu’à sa retraite en 1970. Il ne quittait Bonneval que le mercredi, jour où il donnait son enseignement à Sainte-Anne : les fameux « mercredis de Sainte-Anne », fréquentés par plusieurs générations de psychiatres. Il habitait alors son appartement, rue Delambre, à Montparnasse.

C’est à Bonneval qu’il conçoit et mûrit la plupart de son œuvre écrite. C’est là aussi qu’il organise et dirige les célèbres Colloques de Bonneval : en 1942, L’Histoire naturelle de la folie, en 1943: Les rapports de la Neurologie et de la Psychiatrie avec Ajuriaguerra et Hécaen, en 1946: Le problème de la psychogenèse des Psychoses et Névroses avec Lacan, Bonnafé, Follin et Rouart, en 1950: L’hérédité en Psychiatrie, avec Henri Duchêne, en 1956: La Psychopathologie et le problème de la volonté, en 1957: Les Schizophrénies avec Follin, Stein, Mâle, Green, Leclaire, Perrier, Racamier, Lebovici, Diatkine, Danon-Boileau, Rumke, Morselli et Laboucarié, en 1960 le célèbre Colloque sur L’Inconscient.

Cadre de vie

Voir aussi

Liens externes

Notes, sources et références

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