- Killing Joke
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Cet article concerne le groupe de musique. Pour l'album homonyme sorti en 1980, voir Killing Joke (album). Pour celui de 2003, voir Killing Joke (album, 2003).
Killing Joke Logo de Killing Joke, dessiné par Paul Raven.Pays d’origine Royaume-Uni Genre musical Post-punk
New wave
Metal industriel
Rock industrielAnnées d'activité 1979 – aujourd'hui Site officiel www.killingjoke.com Membres Jaz Coleman
Geordie Walker
Paul Ferguson
Youth
Reza Udhin (musicien additionnel)Anciens membres Paul Raven
Martin Atkins
Ben Calvert
(voir liste détaillée en fin d'article)Entourage Murder, Inc.
Ministry
Prong
Peyr
Treponem PalKilling Joke est un groupe de rock britannique formé en 1979[1], reconnu comme un des groupes les plus importants de la période post-punk/new wave de la fin des années 1970 et du début des années 1980. Il a fortement influencé des groupes comme Nirvana, Metallica, Ministry, Soundgarden, Korn, ou encore Fear Factory, qui ont tous mentionné être redevables à ce groupe[2],[3],[4].
Les seuls membres permanents du groupe depuis sa fondation sont Jaz Coleman (chanteur et leader historique du groupe : claviers, synthétiseurs, composition et direction des cordes et orchestres) et Geordie Walker (guitariste et choriste).
En 1994, Killing Joke sort l’album Pandemonium qui marque et influence profondément et durablement la scène du metal industriel. L’album est encore actuellement une référence dans ce style musical.
Leurs sons de guitare et de basse jouent beaucoup sur la distorsion, accompagnés selon l'époque par une batterie tantôt tribale et puissante, tantôt funky et par des synthétiseurs typiques de la new wave. Le chant joue, selon les morceaux et les périodes, sur des plages allant d’une grande douceur au hurlement tribal.
Coleman partage son temps entre la composition d’œuvres symphoniques et le travail en studio et sur scène pour Killing Joke. Il a étudié de nombreuses cultures, vit actuellement entre Prague et la Nouvelle-Zélande et a développé une passion pour l'occultisme, le folklore tchèque et la musique māori.
Killing Joke se met en sommeil vers le milieu des années 1990, ses membres se focalisant sur divers projets personnels. Après une parenthèse de sept ans entre la sortie de l'album Democracy et celle de Killing Joke, en 2003, le groupe reprend un rythme de production régulier, ponctué de sorties d'albums studio et en concert, ainsi que celle d'un DVD live célébrant les 25 ans d'activité discographique de Killing Joke. Le groupe fête ses trente ans de production courant 2010, avec un nouvel album studio intitulé Absolute Dissent et une tournée en Europe et aux États-Unis, rassemblant les quatre membres d'origine, séparés depuis 1982.
Historique
1978 : les origines
La légende veut que Killing Joke soit né d’une rencontre dans une file d’attente de l'agence britannique pour la recherche d'emploi, le British Unemployment Office, à la toute fin de l’année 1978. Ce jour-là, Jeremy "Jaz" Coleman rencontre un ami et lui parle de ses aspirations musicales. En entendant le discours de Coleman, son ami lui glisse qu’il a quelqu’un à lui présenter, puis l’emmène à son appartement londonien où les attend le batteur Paul Ferguson[5]. Selon Coleman, sans échanger un seul mot, ces deux-là réalisent qu’ils sont destinés à jouer ensemble une musique que Ferguson décrira plus tard comme « the sound of the Earth vomiting » — le son que ferait la Terre en vomissant.
Pour donner corps à leurs idées, Coleman et Ferguson font passer une annonce dans le journal musical Melody Maker, disant en substance : « Want to be part of the Killing Joke? Total Publicity - Total Anonymity - Total Exploitation »[6], soit à peu près : « Vous souhaitez faire partie de la Blague qui Tue ? Publicité Totale - Anonymat Total - Exploitation Totale ». Peu de temps après, le guitariste Kenneth "Geordie" Walker et Martin "Youth" Glover les rejoignent et le groupe prend vie. Le nom provient d’une expression britannique faisant référence à une situation ou un événement paradoxal, ironique. Ils commencent alors à écrire et se produire en concert et gagnent rapidement une assez bonne réputation à travers Londres avec des morceaux comme Malicious Boogie, Wardance, Pssyche, Turn to Red, Nuclear Boy, et une reprise des Sex Pistols, Bodies. Selon Coleman, Killing Joke s’est formé autour d’intentions bien particulières : « définir l’exquise beauté de l’ère atomique en termes de style, de son, et de forme. »
Le groupe déménage et s’installe dans le quartier de Notting Hill Gate, pour y enregistrer le premier single du groupe, Almost Red, avec de l’argent emprunté à la petite amie de l’époque de Coleman. John Peel[7], impressionné par l’enregistrement, propose au groupe un passage dans son émission. Killing Joke devient l’un des groupes les plus populaires parmi ceux diffusés par ce biais, à la fin des années 1970. À la fin de l’année 1979, les membres du groupe signent avec Island Records, qui leur permet de créer leur propre label, Malicious Damage[8].
1979-1982 : les années Malicious Damage
Après la sortie du 4 titres Nervous System / Turn to Red sur Malicious Damage par le biais d’E’G Records, Killing Joke sort son premier album, Killing Joke en 1979[9]. La couverture est en noir et blanc, et il n’y a aucune mention des noms des membres du groupe. Saturé de nombreuses sonorités électroniques, de batterie tribale, de basse syncopée et d’un son de guitare rythmique unique à l’époque, l’album inclut le titre Change qui devient un standard des clubs des deux côtés de l’Atlantique. Ferguson dira alors : « C’est de la musique agressive, ce n’est pas de l’amusement poli. Nous avons des titres dans les charts[10] ici [aux États-Unis] et c’est un plaisir. Ça ne m’embête pas du tout d’entrer dans les meilleures ventes disco. Je pense que c'est porteur de beaucoup d’espoir pour le monde. »
Les membres de Killing Joke écrivent tous les morceaux de leur album suivant, What's THIS for....! alors qu’ils sont déjà en studio. Selon Geordie, ce procédé s’est révélé difficile, puisque pour le premier album ils disposaient d’un an de travail d’avance avant l’enregistrement. Sorti fin 1981, l’album révèle un groupe focalisé sur le développement de son propre son. Depuis Madness, long de 7 minutes, jusqu’à Tension et Fall of Because, l’album continue dans le sillon tracé par le groupe, basé sur leur prédiction d’une fin prochaine de la raison et d’un retour à un type d’homme plus primitif. C’est aussi un bon indicateur de l’humour pervers qui se cache derrière Killing Joke. La couverture montre une mère de famille / touriste contemplant un champignon atomique, en contrepoint de paroles comme « I wonder who chose the color scheme? It’s very nice! » (« Je me demande qui a choisi les couleurs ? C’est très joli ! »).
1982 : pressions et dépression
À l’issue d’une tournée mondiale, Killing Joke s’aventure en Allemagne avec le producteur vétéran Conny Plank. Cette première collaboration avec un producteur extérieur au groupe donne Revelations, sorti en 1982. Nouveau travail anonyme, l’album comprend le hit Empire Song. Tout au long de cet album sont évoquées les pressions auxquelles le groupe est soumis, aussi bien dans un registre personnel et relationnel que de la part de l’industrie musicale. Land of Milk and Honey y fait directement référence ainsi : « Land of - better change your tune now, Milk and - oh so negative, Honey - and we’re so content now, Land of Milk and Honey ». (« Pays de - vous devriez changer de tonalité, Lait et - oh, c’est si négatif, de Miel - voilà, on est bien contents, Pays de Lait et de Miel. »)
Incertain quant à la direction musicale à suivre, et confronté à la perspective d’une nouvelle tournée mondiale, le groupe craque et se sépare[11]. Jaz Coleman, au bord de la dépression nerveuse, quitte le groupe pour se réfugier en Islande à la fin d’un concert, le soir de son anniversaire[12]. Il choisit cette destination suite à la vision d’une imminente fin du monde (a priori suite à un conflit nucléaire), ses interlocuteurs mystiques souhaitant ainsi le mettre en sûreté. Geordie Walker le rejoint et ils enregistrent sur une brève période avec le groupe local Peyr tandis que Youth et Big Paul forment leur propre groupe, Brilliant, apparemment nommé ainsi à cause de la face B du single Empire Song. Cependant, avant que Brilliant ait eu le temps de sortir un album, Paul Ferguson quitte le groupe. Les critiques britanniques s’expriment assez vertement sur ces déboires, et Youth accompagné de divers collaborateurs sort finalement un single appelé That’s What Good Friends Are For (littéralement « C’est pour ça que les amis existent »), appel du pied assez évident envers ses anciens camarades. Depuis sa retraite islandaise, Coleman rejette l’offre.
Le délicat tournant des années 1980
Peut-être finalement motivé par le succès de Brilliant, Coleman rejoint Walker et Ferguson. Ils recrutent un bassiste alors inconnu, Paul Raven. Ils tournent en Europe et aux États-Unis au cours de l’année 1982, permettant ainsi à Raven de découvrir le monde de la scène. Plusieurs concerts à Toronto sont enregistrés pendant la tournée, donnant naissance au maxi "HA" - Killing Joke Live.
Au début des années 1980, une des affiches du groupe destinée à annoncer une série de concerts à Londres leur vaut d’être frappés par la censure : elle représenterait le pape Pie XI bénissant une haie d’honneur de soldats nazis peu de temps avant le début de la Seconde Guerre mondiale. Il s’agit en fait d’une photo prise en 1934 et montrant l’abbé catholique allemand Albanus Schachleiter au congrès de Nuremberg. Peut-être par provocation, cette même image est reprise sur la couverture de la compilation Laugh? I Nearly Bought One! sortie en 1992. Les croix gammées des brassards sont cependant remplacées par les symboles monétaires de la livre sterling et du dollar américain[13].
Killing Joke signe ensuite chez Polydor et amorce un virage sujet à controverse, la recherche d’un nouveau public pour leurs albums. Cette même demande de la part de Youth, quelque temps plus tôt, avait pourtant été ignorée. Le résultat, sorti en 1983, est l’album Fire Dances. C’est alors la première fois qu’apparaissent, dans un livret, les photos des membres du groupe. Présentant des styles musicaux plus variés, Coleman dira de cet album qu’il est « leur meilleur à ce jour » (comme il semble l’avoir dit de chaque nouvel opus) et Let’s All Go (to the Fire Dances) est choisi comme single de lancement. L’album contient quelques bons morceaux devenus des classiques du groupe, comme Frenzy et Harlequin.
Après un moment de silence, Killing Joke revient en 1984 avec une nouvelle paire de 45 tours, A New Day et Eighties, qui sont plus diffusés à la radio qu’aucun de leurs singles précédents. Jouant devant d’immenses drapeaux américains et soviétiques, le groupe reprend les tournées et semble vouloir donner une image plus homogène, coordonnant les costumes noirs, avec pour Walker et Raven de grandes bottes en caoutchouc et métal à la Kiss.
Profitant du succès d'Eighties, le groupe sort l’album Night Time, enregistré à Berlin et comprenant la chanson Love Like Blood qui jette à nouveau du Killing Joke sur les pistes de danse des États-Unis et de l’Europe. En France, la version maxi de Love Like Blood remixée avec un son de batterie plus en avant, suscite un grand intérêt chez un public plus large. Comprenant huit titres, dont Eighties, l’album est basé sur des sons de claviers mélodiques, typiques de cette période, et sur la guitare de Geordie Walker sur des morceaux comme Kings and Queens et Europe.
Sur leur sixième album, Brighter than a Thousand Suns (« plus brillant qu’un millier de soleils », trouvant son nom dans une description japonaise de l’explosion nucléaire d’Hiroshima[14]), le groupe s’offre un succès plus modeste dû à des articles de presse mitigés[15]. Le format des photos du groupe, pour sa part, s’agrandit. Coleman apparaît en couverture, les autres membres dans le livret. Les deux chansons promues en singles, Adorations et Sanity, sont assez peu diffusées à la radio. Nous sommes alors en 1986.
1988 : problèmes artistiques et juridiques
Pendant l’enregistrement de ce qui devait être un album solo de Jaz Coleman, Virgin Records et E’G font main basse sur des démos enregistrées par Walker et Coleman seuls et projettent d’en faire un album de Killing Joke. Cela ressemble alors fortement à une tentative de priver les membres du groupe des revenus issus de leurs droits d’auteurs. En toute hâte, Coleman finalise les morceaux et Outside the Gate sort en 1988. Globalement jugé très décevant, l’album reçoit un accueil critique glacial[16]. Y figure America, trait sarcastique à destination d’un pays et d’une culture que Killing Joke avait semblé courtiser sur les deux albums précédents. Outside the Gate essaie de se maintenir au faîte des tendances musicales avec notamment Stay One Jump Ahead et son chant scandé façon rap. Peu de temps après la sortie de l’album, le groupe se sépare à nouveau[17]. S’ensuit un procès contre la maison de disques, qui ruine Killing Joke tant moralement que financièrement.
1989 : nouveau retour, nouveaux revers
Killing Joke revient toutefois sur le devant de la scène musicale en 1989. Afin de trouver une nouvelle maison de disques et de payer des frais de justice plutôt élevés, le groupe s’embarque pour une tournée américaine qui les mène de petit club en petit club. Ils effectuent une sélection de nouveaux morceaux avec un nouveau batteur, Martin Atkins, un ancien de PIL et de Brian Brain et un bassiste de scène, Dave Ball, plus connu sous le nom de Taif. La presse spécialisée britannique annonce originellement que le bassiste de la tournée sera Andy Rourke, ancien bassiste des Smiths. Celui-ci commence effectivement la tournée, mais est vite écarté pour d’obscures raisons[18]. Dotée de moyens financiers très faibles, la tournée permet au groupe de retrouver leur technicien et ami de longue date, Fil, et le claviériste John Bechdel.
Malgré des conditions difficiles, le groupe joue des sets intenses au cours desquels défilent presque tous les nouveaux morceaux. Dans la région de New York, ils jouent trois fois de suite et tiennent conférence dans le quartier de Greenwich Village. Jaz Coleman profite de cette occasion pour pester contre l’industrie du disque, qui selon lui a « avalé, broyé et recraché » le groupe. Les fans sont invités à assister à ce discours, qui est filmé pour l’émission de MTV, 120 minutes. Coleman parle alors de racheter les droits sur le nom Killing Joke, qu’il partage alors avec Big Paul Ferguson, et s’exprime sur les difficultés que le groupe a traversées. Il semble qu’en effet bien peu de directeurs artistiques se soient déplacés pour les voir sur scène lors de cette tournée[19].
1990-1991 : l’héritage d’Extremities
À partir de là, Killing Joke tente une approche de la popularité par la base. Ils créent l’Organization of the Distant Island Chapter - groupe de fans basé dans la ville de résidence d’Atkins, Chicago, et qui se charge de vendre des T-shirts, badges et autres autocollants à l’effigie du groupe. Ils proposent également la cassette vidéo d’un concert à Miami et sortent sur vinyle l’album The Courtauld Talks, conférence sur fond musical ayant pour thème central l’occultisme.
Finalement, le groupe signe pour un seul album avec le label Noise Entertainment, filiale du conglomérat allemand BMG, qui pense que Killing Joke cherche à se faire une place sur le marché de la musique alternative. S’ensuit la sortie de l’album, Extremities, Dirt & Various Repressed Emotions. Reflet d’un état d’esprit désespéré, Extremities ... est une avalanche de dégoût pour la société, de colère et de sarcasmes[20]. Le groupe a, depuis, renoué avec succès avec cette formule. S’ensuit une brève série de concerts en Europe et aux États-Unis avec Raven à la basse, puis le calme plat.
1992 : rupture et projets personnels
La présence de deux fortes personnalités au sein du groupe entraîne de fréquentes tensions, jusqu’à une nouvelle dispersion des membres. Dans ce qui a été considéré comme une tentative de la part d’Atkins de débarrasser Killing Joke de Coleman, le batteur invite Raven, Walker, Ferguson, le claviériste Bechdel et le chanteur Chris Connelly à le rejoindre sur son label Invisible Records pour enregistrer sous le nom de Murder, Inc. Enregistré au Minnesota, l’album est enrichi du son inimitable de Geordie Walker, avec Atkins et Ferguson en guise de contrepoids. Le groupe se sépare sans jamais avoir tourné pour promouvoir le travail en studio.
Au cours des quelques années suivantes, les membres de Killing Joke se recentrent sur d’autres activités artistiques. Coleman, de son côté, sort un album teinté de musique populaire d’inspiration égyptienne, en collaboration avec Anne Dudley d’Art of Noise : Songs from the Victorious City[21]. Mettant à profit sa formation en direction d’orchestre symphonique, il travaille à ses propres compositions dans ce style et s’installe en Nouvelle-Zélande. Walker se marie et s’installe dans la ville de son épouse, Détroit. Après une audition réussie visant à remplacer le guitariste fraîchement expulsé de Faith No More, Jim Martin, il décide d’abandonner cette opportunité. Paul Raven fonde The Hellfire club, puis rejoint les rangs du groupe de metal new-yorkais Prong. Martin Atkins, pendant ce temps, tourne et enregistre avec son nouveau groupe, Pigface. La dispersion du groupe semble définitive.
1992-1996 : à nouveau sur le devant de la scène
Cependant, en 1992 démarre une nouvelle phase pour Killing Joke. Cette année-là, Virgin Records finance la compilation Laugh? I Nearly Bought One! et Geordie Walker est contacté afin de vérifier qu’y sont inclus les morceaux les plus représentatifs du groupe. Il fait alors appel au producteur Youth pour savoir si ce dernier dispose encore de vieilles photos du groupe afin d’illustrer le livret de l’album. Depuis les incidents l’ayant opposé à Coleman, Youth a enregistré quelques albums avec Brilliant et est devenu un producteur renommé. Les deux ex-collègues retrouvent une certaine complicité, et finalement, Youth propose de reformer Killing Joke.
En utilisant à bon escient les nombreux contacts de Youth, Killing Joke est rapidement signé sur Zoo Entertainment, une division de BMG. Pandemonium est enregistré aux printemps, été et automne 1994 aux studios York en Nouvelle-Zélande, dont Coleman est copropriétaire, et aux studios Butterfly de Youth à Brixton. L’album est co-produit par Youth, on trouve un certain Geoff Dugmore à la batterie, et certaines parties vocales sont enregistrées dans la chambre du Roi de la grande pyramide de Gizeh en Égypte, grâce à une généreuse « donation » de 3 500 $ à un fonctionnaire du ministère de la culture[22]. Faisant fusionner leur « vieux » son avec des influences plus métalliques, le groupe renoue avec le succès commercial puisque le single Millenium est diffusé très régulièrement sur les stations de radios américaines. Ils reprennent la route pendant une bonne partie de l’année 1994 et au cours des premiers mois de 1995, jouant devant un public mélangeant vieux fidèles et jeunes - qui prennent Killing Joke pour un groupe tout récemment formé.
Suit, en 1996, l’album Democracy. Ajoutant, sur nombre de morceaux, une rythmique lancinante jouée à la guitare acoustique à l’habituel son électrique de Walker, l’album marque un nouveau changement dans le style du groupe. Toutefois, sont abordés des thèmes devenus récurrents chez Killing Joke. Les « leaders » du monde occidental sont la cible de critiques violentes, de même que le système démocratique en général. En annexe on retrouve la violence et l’inégalité, rejetées avec force par le chant de Coleman, qui passe du murmure léger, dans des morceaux comme Pilgrimage, aux hurlements de rage du dernier titre, Another Bloody Election. L’album, après le très métallique Pandemonium, aura du mal à conserver au groupe les fans récemment acquis. S’ensuit une tournée étalée sur les années 1996 et 1997, puis une nouvelle période de silence longue de sept ans qui laisse les « gatherers »[23] dans l’expectative.
1996-2003 : une longue parenthèse
Durant cette parenthèse, bien peu nombreux sont ceux qui auraient parié sur un futur album. Jaz Coleman se recentre sur sa seconde passion, l’écriture pour orchestre symphonique. À cette fin, il vit de plus en plus souvent à Prague, en République tchèque. Il connaît un bon succès en arrangeant les œuvres de groupes comme les Doors, faisant interpréter ses versions par l’Orchestre national de Prague avec, comme soliste, le célèbre violoniste Nigel Kennedy. L’ère Killing Joke semble bel et bien terminée. Coleman fait cependant des rencontres fort intéressantes sur le plan musical, qui sont évoquées dans le film tchèque Rok Ďábla[24]. Les membres du groupe se font discrets, évitant en entretien de s’exprimer sur la possibilité d’une reformation.
2003 : retour en grâce
Mais Coleman, Walker et Youth se reforment en trio et en 2003, créent la surprise en sortant un second album nommé Killing Joke, comme l’était le tout premier. La machine est extrêmement bien huilée, tout est fait pour que l’album soit un succès. Les morceaux sont préparés en studio, et la batterie est confiée à Dave Grohl, ancien batteur de Nirvana et chanteur-guitariste des Foo Fighters. Ce dernier suit les rythmiques lourdes, quasi-tribales, préparées en studio sur séquenceur et leur donne vie avec talent. Grohl parle à cette occasion de l’admiration sans borne que les membres de Nirvana vouaient à Killing Joke. Le teaser de l’album (morceau destiné à appâter l’acheteur) se retrouve sur le CD mensuel de nombreux magazines musicaux à travers le monde. Killing Joke retrouve un public perdu depuis Pandemonium, celui des fans de metal et de musique industrielle. Les critiques sont globalement excellentes, l’album est souvent cité comme l’un des meilleurs de l’année, voire le meilleur album rock, tous styles confondus[25]. Le groupe n’avait pas réussi à fédérer autant de monde autour de sa musique depuis bien des années.
Le thème principal de cet opus est l’opposition farouche de Coleman à la guerre en Irak initiée par George W. Bush. Sur des morceaux comme Asteroid, on peut remarquer une tendance assumée au millénarisme. Les compositions sont signées Coleman/Glover/Walker, mais Raven apparaît tout de même dans les crédits de l’album. Personne ne sait avec certitude qui tient la basse sur l’album, cependant Raven est bien le bassiste de la tournée qui s’ensuit. Cette tournée couvre l’Europe, les États-Unis et l’Australie en 2003 et 2004, avec, derrière la batterie, Ted Parsons, un ancien de Prong.
L’année 2005 est celle de la consécration avec deux soirées anniversaire pour célébrer les 25 ans du groupe. Le Shepherds Bush Empire, beau petit théâtre à l’italienne de Londres, est rempli pour l’événement. S’ensuivent un DVD et un album live sur CD et vinyle. Ben Calvert, jeune batteur, se joint au groupe en compagnie d’un nouveau claviériste, Reza Udhin. Dans la foulée, Killing Joke assure la première partie de la tournée d'été 2005 du groupe Mötley Crüe, nouvellement reformé. Au vu des performances comparées des deux groupes sur scène, un critique sort cette pique : « à la place des Mötley Crüe, je ferais dans mon pantalon »[26]. Pour sa part, Coleman dit du célèbre groupe que leurs QI additionnés sont à peine aussi élevés que la température ambiante (« their collective IQ barely touches room temperature »)[27].
2006-2010 : nouveaux travaux, décès de Paul Raven
Commence alors le travail de création et d’enregistrement de leur nouvel album. La ville de Prague étant devenue le point de chute du groupe, c’est là que naît Hosannas from the Basements of Hell. Petr Zelenka, qui a dirigé Coleman dans le film Rok ďábla, réalise le clip du titre phare de l’album. Sorti en avril 2006, cet opus délivre une énergie brute qui remonte loin dans l’histoire du groupe. Le son cru, brutal et sans artifice rappelle celui déjà entendu sur Extremities.... Une nouvelle fois, l’accueil est excellent et les ventes suivent le même mouvement. Immédiatement après la sortie de Hosannas from the Basements of Hell, Killing Joke entame une tournée européenne[28]. Paul Raven quitte cependant assez vite la scène pour aller tourner avec Ministry. Il est remplacé par Kneill Brown. Le 10 juin 2006, le groupe occupe la scène MySpace du Download Festival, recevant pour l’occasion une excellente critique de la part du magazine Kerrang[29],[30]. La partie automnale de la tournée est ensuite annulée à cause de « problèmes de santé », sans autre précision[30].
Jaz Coleman devient compositeur résident en République tchèque, où il effectue de fréquents séjours depuis 7 ans, ainsi qu’en Nouvelle-Zélande, son pays de résidence, respectivement avec l'orchestre national de Prague et l'orchestre philharmonique d'Auckland. En octobre 2006, une rumeur fait état de sa nomination comme compositeur résident pour l’Union européenne : Coleman serait ainsi appelé à composer et jouer ses musiques pour toute occasion spéciale au sein de l’Union. Si Coleman a confirmé lors d'une interview, il est néanmoins impossible de trouver la preuve d'une telle nomination dans une quelconque source officielle[31].
Killing Joke s'attache depuis quelques années à ressortir leurs albums en versions remasterisées et agrémentées de divers bonus, tels que quelques morceaux n'ayant jusque là fait leur apparition qu'en face B de 45 tours ou maxi 45 tours. Outre ces nouvelles versions, l'album Extremities... a subi un traitement de faveur, sa réédition se voyant précédée d'un double album intitulé Inside Extremities, Dirt and Various Repressed Emotions. Ce double enregistrement est constitué, pour la première partie, de diverses prises de son de répétition, et pour la seconde d'un enregistrement en concert réalisé en France. Sortent ensuite deux rééditions officielles comprenant chacune trois albums originellement distribués sur le marché parallèle dans les années 1980, intitulées Bootleg Vinyl Archive vol. 1 & 2[30].
Le 20 octobre 2007, Paul Raven, alors bassiste attitré de la formation, décède d'une crise cardiaque près de la frontière franco-suisse, où il séjourne afin de répéter avec Treponem Pal. Les membres originaux de Killing Joke se retrouvent à l'occasion des funérailles de Raven et, motivés, selon eux, par un « sentiment de mortalité », décident de jouer à nouveau ensemble et de produire un treizième album studio[32]
En février 2008, outre le nouvel opus en cours d'enregistrement, annoncé « pour l'été » via le site officiel, album qui est ensuite repoussé à l'automne 2010, le groupe prépare une tournée mondiale s'étalant sur septembre et octobre de la même année. L'originalité de cette tournée est de proposer, dans la plupart des villes visitées, deux soirées de suite, chacune basée sur un programme différent. La première est consacrée au répertoire issu des deux premiers albums du groupe tandis que la seconde se veut plus généraliste - morceaux de l'album Pandemonium de 1994 et divers singles du groupe sortis chez Island dans les années 1980[33]. Pour la première fois depuis 1980, cette tournée réunit les quatre membres du groupe originel : Coleman, Walker, Youth et Paul Ferguson[33]. La première partie des spectacles est assurée par Treponem Pal.
Jaz Coleman explique, à l'occasion de la tournée de l'automne 2008, que la sortie du nouvel album est repoussée pour une date indéterminée, et que seuls deux morceaux sont déjà finalisés, Fresh Fever from the Skies et Timewave[34].
2010 : Absolute Dissent
Une nouvelle date de sortie est annoncée début 2010 : l'album, alors intitulé XIII: Feast of Fools, écrit, composé et produit par les quatre membres du groupe[32], devrait être disponible en avril et se voir accompagner d'une tournée de promotion traversant une partie de l'Europe et des États-Unis. À quelques semaines du début de la tournée, la date de sortie est à nouveau repoussée, cette fois au 6 septembre 2010. En conséquence du travail de postproduction restant à accomplir sur l'album, la tournée est également repoussée de six mois[35]. En parallèle, un troisième extrait de l'album, Endgames, fait son apparition dans les revues musicales, et le groupe annonce la sortie d'un EP intitulé In Excelsis pour le 21 juin 2010 sur le label britannique Spinefarm Records[36]. Le treizième album studio de Killing Joke, avec une liste de morceaux revue, et renommé en Absolute Dissent (« dissidence absolue ») : Feast of Fools, qui devait donner son titre à l'album, est écarté de la sélection et sort sur une édition alternative. La date de sortie finale est fixée au 4 octobre 2010 - après un ultime report d'une semaine -, sur supports CD, vinyl et en téléchargement payant, avec une édition spéciale comprenant un disque de reprises de morceaux de Killing Joke par d'autres artistes.
Killing Joke, Coleman et le monde de l’occulte
Article détaillé : Jaz Coleman.Jaz Coleman, très influencé dans sa vie et sa carrière par l'occultisme, est connu pour sa propension à ajouter de très nombreuses références à ses croyances mystiques et philosophiques dans ses textes et compositions musicales. L'univers visuel de Killing Joke est lui aussi fortement teinté de symboles occultes et politiques.
Pour plus d'information sur les références mystiques dans les albums de Killing Joke, voir également les articles de la section discographie, ci-dessous.
Affaire Come as You Are, relations avec Nirvana
À la sortie du morceau Come as You Are du groupe Nirvana, les membres de Killing Joke crient au plagiat, le thème de guitare reprenant précisément celui de leur vieux succès, Eighties. Une controverse oppose encore aujourd'hui plusieurs protagonistes et journalistes musicaux au sujet des suites données à cette affaire : le magazine Rolling Stone explique qu'aucun procès pour violation des droits d’auteurs n'a eu lieu, parce que les plaignants n’avaient pas, à ce moment, les moyens financiers nécessaires à ce type d’action en justice. Kerrang parle au contraire d'une procédure effectivement lancée, mais rejetée par le tribunal[37]. Selon Coleman, Kurt Cobain « plaide coupable » au cours d'une conversation privée, avouant que Come as You Are est bien inspirée par Eighties et l'affaire en reste là[38]. D'autres sources font bien état d'un procès, au cours duquel la demande des plaignants aurait été rejetée. On parle également d'un arrêt des poursuites après le décès de Cobain[39].
Geordie Walker évoque l'affaire en ces termes[40] :
« Nous sommes très agacés par cette histoire, mais [la ressemblance entre les morceaux] est une évidence pour tout le monde. Nous avons fait établir deux rapports de musicologues indépendants qui concluent [qu'elle] l'est. Notre éditeur a écrit à [l']éditeur [de Nirvana] pour leur donner les conclusions et ils ont répondu : "Bah, on n'a jamais entendu parler de vous", mais le truc dingue quand Nirvana affirme qu'ils ne nous connaissent pas, c'est qu'ils nous avaient envoyé une carte de vœux pour Noël, auparavant[41]. »
En tout état de cause, les relations entre les deux groupes restent bonnes, comme le prouve la participation de Dave Grohl à l'album Killing Joke de 2003. En 2005, Grohl remet à Jaz Coleman un Lifetime Achievement Award, récompense décernée par le magazine Kerrang et couronnant l'ensemble de sa carrière[42].
A noter qu'on retrouve un riff similaire sur un titre du groupe anglais The Damned, intitulé Life goes on.
Discographie et filmographie
Les dates de sorties indiquées ci-dessous correspondent aux éditions originales, au Royaume-Uni. Les plus anciens albums de Killing Joke sont disponibles en versions remasterisés et réédités chez Virgin Music. Cependant, il n’est pas fait mention de l’année de première publication sur ces albums, mais uniquement de l’année de réédition. Ainsi, certains CD de Revelations portent un copyright en date de © 2005 au lieu de © 1982. On peut distinguer ces rééditions des originaux grâce à la mention « KILLING JOKE: remastered with bonus track(s) » figurant en couverture, sur le côté gauche. Les charnières de boîtier des albums remasterisés sont en plastique transparent, tandis que celles des originaux sont en plastique gris opaque.
Albums studio et enregistrements en public
Albums studio et enregistrements en public Titre Année Informations complémentaires Killing Joke 1980 Réédition en 2005 avec 5 titres bonus. What’s THIS for...! 1981 Réédition en 2007 avec 3 titres bonus. "HA" Killing Joke Live 1981 Réédition en 2005 avec 3 titres bonus. L'album originel est sorti sur vinyl au format 10" - 33 t. Revelations 1982 Réédition en 2005 avec 1 titre bonus. Fire Dances 1983 Réédition en 2008 avec 8 titres bonus. Night Time 1985 Réédition en 2008 avec 9 titres bonus. Brighter than a Thousand Suns 1986 Réédition en 2008 avec restauration du mixage d'origine de Chris Kimsey sur plusieurs titres + 3 titres bonus. Outside the Gate 1988 Réédition en 2008 avec 7 titres bonus. The Courtauld Talks 1989 Enregistrement de prises de parole par Coleman en marge d'une tournée américaine, sur les thèmes de l'occultisme, de la numérologie et de l'industrie du disque, avec accompagnement musical par Geordie Walker. Extremities, Dirt & Various Repressed Emotions 1990 Réédition en 2007 avec 4 titres bonus. Pandemonium 1994 Réédition en 2005 avec 2 titres bonus. BBC in Concert 1995 Enregistrement en conditions « live » dans les studios de la BBC. Democracy 1996 Réédition en 2005 avec 1 titre bonus. Killing Joke 2003 Pour éviter la confusion avec le premier album, cet opus est aussi appelé « 2003 » ou encore « Killing Joke 2003 » XXV Gathering! - Let Us Prey 2005 Également disponible en double vinyl (édition limitée, disque coloré). Hosannas from the Basements of Hell 2006 Également disponible en vinyl (édition limitée, disque coloré). Absolute Dissent 2010 Également disponible en double CD, vinyl et double vinyl. Compilations et coffrets
Compilations et coffrets Titre Année Informations complémentaires An Incomplete Collection 1990 Compilation épuisée, coffret de 5 disques vinyl couleur en tirage limité à 4 000 exemplaires. Laugh? I Nearly Bought One! 1992 Wilful Days 1995 Alchemy - the Remixes 1996 compilation de remixes par plusieurs grands noms de la techno, de l'ambient et du metal industriel. No Way Out but Forward Go 2001 Killing Joke for Beginners 2004 Cette compilation couvre les années 1980 à 1988. Chaos for Breakfast 2004 Coffret sorti pour l’anniversaire du label Malicious Damage, reprenant en 5 CD les pochettes originales des premiers maxi-45 tours du groupe.
Comprend une série de photos noir et blanc et deux rééditions d’autocollants d’époque.Inside Extremities, Mixes, Rehearsals And Live 2007 CD1 : Live in Pied – France 7th June 1991 (14 titres) - CD2 : remixes, inédits, sessions de répétition (12 titres). Bootleg Vinyl Archive Vol.1 2007 Coffret 3CD - 44 titres : Compilation approuvée par le groupe, regroupant des bootlegs reproduits et remasterisés pour la première fois en CD.
Les enregistrements d'origine sont sortis sur vinyl au cours des années 1980 : Live At Venue / Live In London + CD bonus : Porchester Hall 1988.Bootleg Vinyl Archive Vol.2 2007 Coffret 3CD - 46 titres : Compilation approuvée par le groupe, regroupant des bootlegs reproduits et remasterisés pour la première fois en CD.
Les enregistrements d'origine sont sortis sur vinyl au cours des années 1980 : The Bums Rush (démos) / The Act Is Done / Live At Joker Place + CD bonus : Astoria 20/09/94.The Peel Sessions 1979-1981 2008 17 titres : Sessions enregistrées pour la BBC Radio 1 entre 1979 et 1981. Duende: The Spanish Sessions 2008 14 titres : Sessions live enregistrées en 2008 dans le studio de Youth à Granada en Espagne. The Gathering 2008 - Part One 2009 21 titres live enregistrés à Londres en 2008 (2 CD). The Gathering 2008 - Part Two 2009 19 titres live enregistrés à Londres en 2008 dont un titre inédit, Time Wave (2 CD). Live at the Hammersmith Apollo 16.10.2010 2011 23 titres live (3 CD) Vidéographie
Vidéographie Titre Année Informations complémentaires XXV Gathering! - The Band that Preys Together Stays Together 2005 Concert filmé au Shepherds Bush Empire à Londres, à l’occasion des 25 ans de production discographique du groupe. Composition chronologique du groupe
Chronologie de la composition de KILLING JOKE 1978 J. Coleman, G. Walker, P. Ferguson, M. Glover 1982 J. Coleman, G. Walker, P. Ferguson, P. Raven 1988 J. Coleman, G. Walker, P. Ferguson 1989 J. Coleman, G. Walker, M. Atkins, Taif, J. Bechdel 1990 J. Coleman, G. Walker, M. Atkins, P. Raven, J. Bechdel, A. Rourke 1994 J. Coleman, G. Walker, G. Dugmore, M. Glover 2003 J. Coleman, G. Walker, D. Grohl, M. Glover, P. Raven, T. Parsons, N. Walker 2005 J. Coleman, G. Walker, B. Calvert, P. Raven, K. Brown, R. Udhin 2008 J. Coleman, G. Walker, Youth, P. Ferguson, R. Udhin Présentée ci-dessous dans l'ordre alphabétique, cette liste non-exhaustive prend en considération les éléments du groupe dont la participation a été suffisamment longue et/ou notable pour diverses raisons (influence musicale au sein de Killing Joke, autres collaborations dans des groupes majeurs, etc.). Se reporter au tableau ci-contre à droite pour la chronologie.
- Bassistes : Kneill Brown, Martin "Youth" Glover, Paul Raven, Andy Rourke, Taif
- Batteurs : Martin Atkins, Ben Calvert, Geoff Dugmore, "Big" Paul Ferguson, Dave Grohl, Ted Parsons
- Chanteur, claviériste : Jaz Coleman
- Claviéristes additionnels : John Bechdel, Nick Holywell-Walker, Reza Udhin
- Guitariste : Geordie Walker
Notes et références
- (en) Biographie du groupe sur le site de Golf Records
- (en) En 2005, le magazine Kerrang décerne à Jaz Coleman une récompense pour l'ensemble de sa carrière, principalement pour l'influence de Killing Joke sur de nombreux autres groupes notoires
- (en) Voir, au sujet des groupes influencés par Killing Joke, cette critique de leur premier album sur Guido.be
- (en)/(fr) Burton C. Bell, chanteur de Fear Factory, avoue être un grand admirateur de Killing Joke dans un entretien tiré du DVD Transgression.
- (en) Cette anecdote correspond en fait à la naissance du Matt Stagger Band, groupe au sein duquel se sont rencontrés Ferguson et Coleman avant de créer Killing Joke la même année. Voir cette biographie du groupe sur music.yahoo.com
- (en) Article de New Music News du 14 juin 1980.
- (en) Voir cette critique d'époque parue dans le magazine Allied Propaganda.
- (en) Voir également anirrationnaldomain.net pour plus d’informations sur cette période.
- (en) On peut lire quelques mots sur ce premier album et sur les performances scéniques du groupe dans le magazine Sounds du 9 août 1980.
- classement des meilleures ventes de singles.
- (en) Article de Melody Maker du 13 mars 1980.
- (en) Mensuel ZigZag d’avril 1982.
- (en) Voir encadré vers le milieu de la page, sur anirrationnaldomain.net.
- Robert Jungk Cette citation célèbre a également donné son titre à Brighter than a Thousand Suns: A Personal History of the Atomic Scientists, livre de
- Best Magazine. Décembre 1986 Lire la fin de l'article de Georges Daublon sur Brighter Than A Thousand Suns paru dans
- (en) Lire la critique de l'album Outside the Gate parue dans Sounds. 25 juin 1988
- (en) Voir cette chronologie sur music.yahoo.com.
- (en) Cette histoire du groupe sur MusicMight.com fait mention de la brève collaboration de Rourke.
- (en) musicianguide.com (paragraphe 12). Des extraits des discours tenus lors de cette tournée, enregistrés à l'origine pour 120 Minutes, ont été intégrés dans l'album-conférence The Courtauld Talks, selon
- (en) Critique de l’album Extremities sur pop-rock.com.
- (en) Copie du kit de presse d’époque sur Anirrationnaldomain.net
- (en) Voir l'interview de Coleman réalisée par crosstowntraffic.fr, site répertoriant les plus célèbres anecdotes concernant les groupes de rock majeurs.
- fan club officiel du groupe et, par extension, de son public le plus fidèle. lit. « ceux qui se rassemblent », c’est le nom du
- (en) Article du Prague Post du 20 mars 2002.
- (en) En France, voir les magazines D-Side et les Inrockuptibles de mars 2003.
- (en) Selon Classic Rock de mai 2005.
- (en) Entretien dans Classic Rock du 6 juin 2006.
- (fr) Critique de concert à Toulouse sur Metalorgie.com.
- (en) Voir cette biographie abrégée sur MusicMight.com.
- (en) Voir l'historique du groupe sur le site officiel.
- (en) Killing Joke, Jaz Coleman and… Composer to the European Union? Surely not., compte-rendu des investigations menées par un auteur anonyme
- (en) Interview de Coleman et Youth par John Doran, janvier 2010.
- (fr) Source : obskure.com, 28 février 2008.
- Noise Magazine, 28 septembre 2008. Article en ligne de
- (en) annonce sur le site officiel, 9 mars 2010.
- (en) Voir les annonces sur le site officiel.
- (en) L'article est consultable en ligne sur anirrationaldomain.net.
- (en) Jaz Coleman et Youth donnent leur version des faits dans cette interview filmée visible sur YouTube.
- (en) C'est là ce qu'affirme Walker dans une interview accordée à la BBC.
- (en) Guitarist Magazine de décembre 1994 - article consultable en ligne sur anirrationaldomain.net.
- Citation originale : "We are very pissed off about that, but it's obvious to everyone. We had two separate musicologists' reports saying it was. Our publisher sent their publisher a letter saying it was and they went 'Boo, never heard of ya!', but the hysterical thing about Nirvana saying they'd never heard of us was that they'd already sent us a Christmas card!"
- (en) Voir le palmarès sur le site ilikemusic.com.
Voir aussi
Articles connexes
- Metal industriel, post-punk, new wave
- Malicious Damage, le label historique de Killing Joke
- Rok Ďábla, film abordant le travail de composition orchestrale de Coleman
Projets parallèles
- Pigface
- Murder, Inc.
- The Damage Manual
- Transmission
Liens externes
- (en) Site officiel du groupe sur killingjoke.com
- (en) page MySpace officielle du groupe
- (en) Discographie officielle et non-officielle complète
- (en) sur Anirrationnaldomain.net, base de données de dizaines d’articles de presse concernant Killing Joke
Catégories :- Killing Joke
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