- Joseph Caffarelli
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Joseph Caffarelli Naissance 21 février 1760
Le FalgaDécès 14 août 1845 (à 85 ans)
LavelanetOrigine France Arme Marine Conflits Guerre d'indépendance américaine Commandement Préfet maritime de Brest Distinctions Comte d'Empire (1810) Autres fonctions Conseiller d'Etat (1799)
Pair de Francemodifier
Joseph Caffarelli, de son vrai nom Louis Marie Joseph, comte de Caffarelli du Falga, dit de Merville[1], (Le Falga 21 février 1760 - Lavelanet 14 août 1845), est un marin, soldat et homme politique français, qui fut Conseiller d'État et préfet maritime de Brest.Sommaire
Famille
Il naît le 21 février 1760 dans une famille noble d'origine italienne, établie depuis deux siècles dans le Haut-Languedoc, sur les terres du Falga.
Il commence sa carrière militaire en entrant comme cadet au Régiment de Bretagne-Infanterie mais il passe presque aussitôt aux Gardes-marine. Enseigne de vaisseau en mai 1781 au quartier de Toulon, il participe aux combats de Tobago, de la Chesapeake, de Saint Christophe et des Saintes (1780-1782) dans la Guerre d'indépendance des États-Unis. Lieutenant de vaisseau en mai 1786, il doit quitter la Marine pour raison de santé.
Carrière terrestre
Lorsque la Révolution arrive, il est nommé procureur de sa commune du Falga en 1790, puis maire en 1792. Il reprend du service dès l'année suivante. Au sein de l'armée des Pyrénées orientales, dans le génie, de 1793 à 1794, il fait les trois campagnes qui seront suivies de la prise de Figuières et de Roses. Il rentre dans ses foyers à la paix de Bâle en 1795.
Conseiller d’État
Frère du Général Maximilien Caffarelli, mort en 1799 à Saint-Jean-d’Acre et qui fut très apprécié par Napoléon, il bénéficie au retour de celui-ci en France de toute la bienveillance du premier consul[2].
Le 25 décembre 1799, Joseph de Caffarelli est affecté, dès la création du Conseil d’État [3], à la section de la marine. Nommé préfet maritime de Brest en 1800, il devient conseiller honoraire, avant de disparaître des listes de l’honorariat en 1811. Il regagne l’honorariat pendant la Première Restauration. Lors des Cent-Jours, il se rallie à Napoléon qui le nomme conseiller d’État en service ordinaire, attaché à la section de la marine. Le retour de Louis XVIII le prive de toutes ses charges[4].
Préfet maritime
Il devient le 20 juillet 1800, le premier préfet maritime de Brest et réorganise complètement l'arsenal et les services, dont notamment le service de l'inscription maritime et celui des approvisionnements de la flotte. Il met sur pied les écoles navales embarquées à Brest et à Toulon en 1811.
Il inaugure en 1802 une fontaine placée sur le quai de l'Arsenal de Brest. Surmontée d'une sculpture de Antoine Coysevox Amphytrite, don de la Nation à la municipalité de Brest, elle restera un des symboles du port militaire jusqu'à son déménagement dans les jardins de la préfecture maritime en 1912[5].
En 1804 et 1805, il est candidat malheureux au Sénat conservateur, sans réussir à entrer dans cette assemblée.
Légionnaire depuis le 9 vendémiaire an XII, il est nommé Grand officier de la Légion d'honneur le 25 prairial an XII (14 juin 1804). Il est fait Comte de l'Empire le 15 juillet 1810 et grand-croix de l’ordre de la Réunion en 1813.
Commissaire extraordinaire
En janvier 1814, Napoléon le charge d'organiser des moyens de résistance en le nommant Commissaire extraordinaire dans la 10{e} division militaire. Aussitôt après son arrivée à Toulouse, il déclare par un arrêté du 29 mars le département de la Haute-Garonne en état de siège. Il a cependant à lutter contre les efforts d'une association connue sous le nom de « confédération chrétienne », à laquelle il laisse d’ailleurs bientôt le champ libre.
Première restauration
Après la prise de possession de Toulouse par Wellington et la capitulation de Paris, Caffarelli vient faire sa soumission à Louis XVIII. Il devient alors Maréchal de camp et conseiller d’État honoraire.
Cent-Jours
Au retour de Bonaparte, le 2 juin 1815 il est nommé Pair de France[6]. Il fait même partie le 9 juin 1815 de la députation que la Chambre des pairs envoie auprès de l'empereur pour lui présenter une adresse.
Retraite
À la seconde Restauration en 1815, il quitte la vie publique nationale et vit par la suite jusqu’à sa mort dans une retraite absolue en Haute-Garonne.
Il devient par la suite maire de Lavelanet-de-Comminges[7].
Puis, lors de la nomination générale du 18 janvier 1831[8], il devient Conseiller général de la Haute-Garonne au siège n°17. Il est par la suite élu le 17 novembre 1833 lors de la première élection générale[9] conseiller général pour le canton de Cazères.
Il décède le 14 août 1845 à Lavelanet-de-Comminges[10] (Haute-Garonne).Armoiries
Figure Blasonnement Armes du 1er comte de Caffarelli et de l'Empire Parti : au premier d'argent, au lion de sable lampassé de gueules ; au deuxième coupé, le premier taillé, le deuxième tranché d'argent et de gueules ; le tout surmonté d'un comble, franc-quartier de comte conseiller d'Etat (échiqueté d'azur et d'or), brochant au neuvième de l'écu.[11]
Sources
- HOEFER Jean Chrétien Ferdinand, Nouvelles biographies générales, Paris, Firmin Didot Frères, Tome 8, 1855. (sur google books)
- TAILLEMITE, Étienne, Dictionnaire des marins français, Paris, Tallandier, 2002.
- Fonds Caffarelli aux Archives Nationales
- « Joseph Caffarelli » , dans Robert et Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, 1889 [détail de l’édition] , d'après la Base de données Sycomore de l'Assemblée Nationale [1]
- http://www.soreze.com/bustes.htm [2]
- Notice biographique sur le site Napoleonica.org
- A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, vol. 2 [détail des éditions] (notice BNF no FRBNF372738769) ;
Notes
- Source : www.soreze.com
- Maximilien, blessé au bras lors du siège, amputé pour cela, mourant, recommanda ses frères à la bienveillance de Napoléon venu à son chevet
- Constitution du 22 frimaire an VIII (13 décembre 1799). Le Conseil d’État fut institué par l’article 52 de la
- http://www.conseil-etat.fr/ce/histoi/index_hp_aj021.shtml Centre historique des archives nationales , 128 AP, rapports au Conseil d’État (section de la marine)
- La fontaine actuelle, encore visible, bien que privée de sa statue qui est maintenant au Louvre, porte une plaque de bronze ainsi rédigée : transferée de l'Arsenal dans ce jardin par les soins de Mr Le Vice-Amiral CHOCHEPRAT, Préfet maritime, Juin 1912.
- Il ne siègera jamais.
- http://www.archives.cg31.fr/actualite/PDF/conseillers_generaux.pdf
- De 1800 à 1833, le conseil général est formé de 24 conseillers généraux nommés par le Gouvernement.
- De 1833 à 1848, les conseillers généraux sont au nombre de 30, élus au suffrage censitaire dans le cadre des cantons. La loi du 22 juin 1833 prévoit que les conseillers sont élus pour 9 ans, le conseil étant renouvelé par tiers tous les 3 ans. Les conseils généraux sont limités à 30 membres : certains cantons sont donc réunis deux par deux.
- sa mère était Louise Félicité Marguerite d’Ameau de Lavelanet
- Alphonse Brémond, Nobiliaire toulousain, 1863 [lire en ligne (page consultée le 23 janv. 2010)]
Catégories :- Naissance en 1760
- Naissance en Languedoc
- Officier de marine
- Militaire français du XVIIIe siècle
- Personnalité française de la Guerre d'indépendance des États-Unis
- Conseiller d'État français
- Préfet maritime de Brest
- Comte de l'Empire
- Grand officier de la Légion d'honneur
- Grand-croix de l'ordre de la Réunion
- Pair des Cent-Jours
- Ancien conseiller général de la Haute-Garonne
- Décès en 1845
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