- Jean Médecin
-
Jean Médecin Parlementaire français Date de naissance 2 décembre 1890 Date de décès 18 décembre 1965 Mandat Député 1932-1942
puis 1945-1962Début du mandat 1932 Circonscription Alpes-Maritimes Groupe parlementaire IDG (1932-1936)
NI (1936-1942
RI (1945-1946)
UDSR (1946-1951)
RRRS (1951-1956)
RGRCR (1956-1958)
ED (1958-1962)IIIème République-IVe République-Ve République modifier Jean Médecin, né le 2 décembre 1890 à Nice et mort le 18 décembre 1965 dans sa ville natale, était un avocat et homme politique français.
Biographie
Issu d'une ancienne famille de notables niçois, Jean Médecin est le fils d'Alexandre Médecin, conseiller général.
Après des études de Droit à Paris, il rejoint l'armée et est appelé à combattre durant la Première Guerre mondiale. En 1914, il est nommé caporal, puis en 1916 capitaine et, à l'issue de la bataille de Verdun, il est décoré de la Légion d'honneur et de la Croix de guerre.
De retour à Nice en 1919, il exerce brièvement la profession d'avocat avant d'entrer en politique. En 1919, il est élu conseiller municipal de Nice et, en 1928, maire de Nice, où il acquiert une véritable notoriété qui lui permettra de régner en maître sur la ville durant 37 ans. Il est élu conseiller général de Sospel (1931) puis député de la 1re circonscription de Nice (1932).
Élu sénateur des Alpes-Maritimes en 1939, il votera avec enthousiasme les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain, ce qui lui vaudra de conserver ses mandats. Mais en 1942, ne supportant pas que les Italiens fascistes occupent Nice, il se fâche avec le gouvernement et les Italiens parviennent à le destituer en 1943. Il fuit alors à Avignon et à Annot, mais est arrêté en 1944 par la milice et est incarcéré à Nice, puis à Belfort d'où il s'évade la même année.
De retour à Nice après la Seconde Guerre mondiale, il est accusé de collaboration avec le régime de Vichy et est battu de peu aux élections municipales. Mais petit à petit, il reconquiert tous ses mandats : conseiller général du 4e canton de Nice et député des Alpes-Maritimes en 1945 et enfin, il retrouve son siège de maire de Nice en 1947.
En 1951, il est élu président du Conseil général des Alpes-Maritimes et, en 1953, il est candidat radical à l'élection présidentielle du quatrième au septième tour et obtient un maximum de 22,31% au cinquième tour.
De mars 1955 à janvier 1956, il est désigné par Edgar Faure secrétaire d'État à la présidence du Conseil. Lors de l'élection présidentielle de 1965, farouchement opposé à Charles de Gaulle, il soutient Jean Lecanuet au premier tour et même François Mitterrand au second.
Politiquement républicain, démocrate, indépendant et modéré, il siégera dans le groupe des Indépendants de Gauche, puis se rapprochera du centre avec le parti politique local qu'il créera : le Rassemblement des Indépendants. Il n'y a qu'en 1936, que suite au succès du Front populaire, il rejoindra très brièvement le Parti populaire français, le principal parti fasciste français. Après la Seconde Guerre mondiale, il rejoint l'Union démocratique et socialiste de la Résistance puis le Parti radical indépendant, composante droitière du Rassemblement des gauches républicaines, et s'oppose au gaullisme, y préférant même la gauche la plus radicale comme le PCF.
À partir de 1961, il laisse divers mandats à son fils, Jacques Médecin, qui lui succèdera à la mairie de Nice à sa mort. Il réalisa de grands chantiers dans la ville comme le grand réaménagement de la promenade des Anglais, le commencement de la Voie rapide, la couverture et la protection du Paillon, l'édification du Palais des expositions, de l'École hôtelière, de l'aéroport, du Centre universitaire méditerranéen, des Instituts supérieurs de droit et de lettres, du Conservatoire de musique à la villa Paradiso, des musées du palais Lascaris, de la villa des Arènes, des Ponchettes…
Aujourd'hui, une grande avenue de Nice — l'ancienne avenue de la Victoire — porte le nom d'avenue Jean-Médecin ; les plaques de rue bilingues indiquant en nissart : Avenguda Jouan Médecin, consòu (« consul » donc comme avant 1848 et non syndic) de Nissa.
Jean Médecin était parfois surnommé « le roi Jean » ou bien encore « Jan de Nissa ».
Mandats
- 1925-1928 : conseiller municipal de Nice
- 1928-1943 : maire de Nice
- 1931-1944 : conseiller général du canton de Sospel
- 1932-1939 : député des Alpes-Maritimes
- 1939-1944 : sénateur des Alpes-Maritimes
- 1945-1961 : conseiller général du 4e canton de Nice
- 1945-1962 : député des Alpes-Maritimes
- 1947-1965 : maire de Nice
- 1951-1961 : président du Conseil général des Alpes-Maritimes
Voir aussi
Précédé par Jean Médecin Suivi par Alexandre Mari Maire de Nice 1928 – 1944
1947 – 1965Hector Cendo Jacques Cotta Jacques Médecin Précédé par
André BottonPrésident du Conseil général
des Alpes-MaritimesSuivi par
Francis PalmeroCatégories :- Naissance en 1890
- Naissance à Nice
- Décès en 1965
- Ancien député des Alpes-Maritimes (troisième République)
- Ancien député des Alpes-Maritimes (Quatrième République)
- Ancien député des Alpes-Maritimes (cinquième République)
- Ancien sénateur des Alpes-Maritimes
- Ancien maire des Alpes-Maritimes
- Ancien conseiller général des Alpes-Maritimes
- Ancien président de conseil général
- Personnalité des Radicaux indépendants
- Sénateur de la Troisième République française
- Maire de Nice
- Histoire de Nice
- Ministre de la Quatrième République
- Élève du lycée Masséna
Wikimedia Foundation. 2010.