- Avenue Jean-Médecin
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Pour les articles homonymes, voir Avenue de la Victoire.
Avenue Jean-Médecin
L'avenue Jean-Médecin, la nuit.Situation Coordonnées Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Ville Nice Quartier Jean-Médecin Tenant Place Masséna Aboutissant Passage Max-Vérola Morphologie Type Avenue Histoire Création 1864 Anciens noms Avenue du Prince-Impérial, avenue de la Gare, avenue de la Victoire Monuments Basilique Notre-Dame modifier L'avenue Jean-Médecin est une avenue du centre de Nice qui constitue un des axes de circulation nord-sud de la ville. En niçois, c'est officiellement l' « avenguda Jouan-Medecin, consòu de Nissa ». Elle apparaît comme l'artère commerçante principale de Nice et est désignée par les Niçois comme « l'Avenue »[1],[2].
Sommaire
Histoire
Tracée en 1864[3] selon le Consiglio d'Ornato, le plan régulateur général de la ville sous l'époque savoyarde, la voie est construite sur un vallon naturel, le vallon Saint-Michel[4], à partir de la place Masséna, dans l'axe du Pont-Neuf. Elle traduit la volonté des autorités de l'époque de contrôler l'aménagement de la ville moderne sur la rive droite du Paillon[5].
Cette voie a porté tour à tour les appellations suivantes :
- vallon Saint-Michel avant son urbanisation,
- avenue du Prince-Impérial sous le Second Empire, en l'honneur de Louis Napoléon Bonaparte ; le gouvernement de Napoléon III avait en effet participé à sa construction[6],
- avenue de la Gare à partir de 1870[6], puisqu'elle était l'axe principal qui menait à la gare de Nice-Ville qui avait été inaugurée en 1867,
- avenue de la Victoire à partir de 1918, juste après la Première Guerre mondiale ; la décision fut prise lors d'un conseil municipal extraordinaire qui eut lieu le jour de l'armistice[6],
- avenue Jean-Médecin à partir de 1966[4], en l'honneur de Jean Médecin qui fut maire de Nice au XXe siècle durant trente-trois ans.
Description
Débutant sur le côté nord de la place Masséna, l'avenue Jean-Médecin se poursuit vers le nord jusqu'à la voie ferrée Marseille - Vintimille. À cet endroit, elle est prolongée par le passage Max-Vérola, sous le pont de la voie Mathis et de la ligne de chemin de fer, qui rejoint l'avenue Malausséna, du nom d'un autre ancien maire de Nice. Les axes plus au nord continuent d'utiliser l'ancien vallon naturel Saint-Michel et son ruisseau disparu sous les voûtes des voies de circulation. L'avenue Jean-Médecin est traversée par d'importants axes de circulation est-ouest de la ville : la rue de la Liberté et la rue de l'Hôtel des Postes, la rue du Maréchal Joffre et la rue Pastorelli, le boulevard Victor-Hugo et le boulevard Dubouchage, l'avenue Thiers et le boulevard Raimbaldi.
Alors que le bas de l'avenue présente un fort caractère touristique, le haut est davantage populaire[7]. Cette différence concerne aussi les quartiers situés autour de l'avenue[7]. On y rencontre tous les grands magasins de la ville, chacun pourrait faire l'objet d'un article tellement le commerce s'est modifié et adapté aussi bien à la clientèle locale qu'à sa population touristique. On y trouve également les sièges niçois des grandes banques françaises : l'immeuble du Crédit lyonnais, construit en 1890 suivant les plans de Sébastien-Marcel Biasini, l'immeuble de BNP Paribas édifié en 1921 et conçu par Charles Dalmas[8], et la célèbre agence de la Société générale dévalisée par Albert Spaggiari en 1976. Le reste de l'avenue comprend deux cinémas, la basilique Notre-Dame, inaugurée en 1868, ou encore le centre commercial Nicetoile. Parmi les autres bâtiments intéressants d'un point de vue architectural, on peut mentionner l'immeuble Belle Époque Riviera, construit en 1913, comprenant six étages et dix mille mètres carrés et occupé aujourd'hui par la Fnac, ainsi qu'un peu plus bas, un immeuble de style Art déco utilisé par l'enseigne Monoprix[9]. Au bas de l'avenue, se trouve le bâtiment des Galeries Lafayette, installées ici depuis 1916[10], à la façade ocre rouge et aux arcades de style turinois.
De 2003 à 2007, elle fut soumise à de longs travaux de restructuration sous terre et en surface en vue du passage du tramway de Nice[8]. Elle est depuis décembre 2008 presque entièrement piétonne, à l'exception de la ligne du tramway[8]. Le milieu de l'avenue est recouvert de milliers de diodes bleues s'éclairant la nuit. Elles constituent l'œuvre du plasticien lumière Yann Kersalé, intitulée « L'amorse du bleu » et inaugurée à l'occasion de la fin des travaux du tramway[11]. Trois arrêts de tramway desservent l'avenue ; du nord au sud : Gare Thiers, Jean-Médecin et Masséna.
L'avenue a longtemps accueilli les corsi du carnaval de Nice. Les chars descendaient l'avenue au milieu de la foule jusqu'à la place Masséna[6]. Aujourd'hui, leur passage n'est plus possible en raison du tramway et de son alimentation électrique.
Galerie
Bibliographie
- Charles Paccino, L'Avenue, préface de Jacques Médecin, éditions Serre, 1983, 223 pages (ISBN 2-86410-044-4)
- « Avenue Jean-Médecin » in Marguerite et Roger Isnard, Per Carriera : dictionnaire historique et anecdotique des rues de Nice, 3e édition, 2003, Serre éditeur, Nice, 359 pages (ISBN 2-86410-388-5) [lire en ligne]
Notes et références
- ISBN 9782862534138), p. 208 [lire en ligne] Jean-Claude Bouvier, Les noms de rues disent la ville, Christine Bonneton, 2007 (
- ISBN 9782747506564), p. 243 [lire en ligne] Jean-Claude Bouvier, Jean-Marie Guillon, La toponymie urbaine : significations et enjeux : actes du colloque tenu à Aix-en-Provence, 11-12 décembre 1998, Éditions L'Harmattan, 2001 (
- ISBN 978-2864101956), p. 58 Luc Thevenon, Nice, cité d'histoire, ville d'art, Serre, Nice, 1993 (
- Longchamp et Beaulieu - centre-ville moderne de Nice, site officiel de la mairie de Nice. Consulté le 7 octobre 2010.
- ISBN 9782863640661), p. 139 [lire en ligne] Philippe Graff, L'exception urbaine : Nice, de la Renaissance au Consiglio d'Ornato, Éditions Parenthèses, 2000 (
- ISBN 2-86410-388-5) [lire en ligne] « Avenue Jean-Médecin » in Marguerite et Roger Isnard, Per Carriera : dictionnaire historique et anecdotique des rues de Nice, 3e édition, 2003, Serre éditeur, Nice, 359 pages (
- ISBN 9783039115013), p. 194 [lire en ligne] Isabelle H. Caprani, La construction urbaine des formes de représentation dans le contexte des relations interethniques : les leçons d'un quartier du centre-ville de Nice, coll. « Publications universitaires européennes », volume 421, XXII, Sociologie, Peter Lang, Berne, 2008 (
- L'avenue Jean Médecin, Nice Rendez-vous. Consulté le 6 octobre 2010.
- LSA, 6 novembre 2003 [lire en ligne] « À Nice, l'avenue Jean-Médecin se prépare au tramway »,
- lire en ligne] Shoshana-Rose Marzel, « Théophile Bader, co-fondateur des Galeries Lafayette », Archives Juives 2/2004 (Volume 37), p. 135-138 [
- L’amorse du bleu, L'art dans la ville - Les œuvres de la nuit, site de la Communauté d'agglomération Nice Côte d'Azur.
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Catégorie :- Voie niçoise
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