- Ivan Paskevitch
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Ivan Fiodorovitch Paskevitch Иван Фёдорович ПаскевичSurnom prince de Varsovie, comte d'Érevan Naissance 5 août 1782
PoltavaDécès 20 janvier 1856 Origine Russe Allégeance Empire russe
Grade général d'infanterie Conflits bataille de Smolensk
Guerre russo-turque de 1806-1812
Krasnoïé
Guerre russo-persane de 1826-1828
Guerre russo-turque de 1828-1829
guerre de HongrieDistinctions Ordre de Saint-André,Ordre de Saint-Georges Autres fonctions lieutenant du royaume de Pologne modifier Ivan Fiodorovitch Paskevitch Иван Фёдорович Паскевич (5 août 1782 - 20 janvier 1856), prince de Varsovie, comte d'Érevan, feld-maréchal des armées russes, lieutenant du royaume de Pologne, chevalier de tous les ordres de Russie de 1e classe, de plusieurs ordres étrangers, décoré du portrait de l'empereur de Russie enrichi de diamants et d'une épée ornée de diamants avec l'inscription : Au vainqueur des Persans, à Elisabetvol.
Biographie
Il naquit à Poltava, le 8 mai 1782 d'une famille noble et riche, et fut placé dans le corps des Pages. Il fut nommé lieutenant de la Garde à la suite d'un brillant examen, obtint le rang de capitaine, et devint en même temps aide de camp de l'empereur Paul qui l'employa à des missions de confiance. Paskevitch fit ses premières armes contre la Grande Armée des Français en 1805.
L'année suivante, il servit pendant la campagne de Turquie et combattit à presque toutes les batailles et à tous les assauts. Il y fut blessé et conquit tous ses grades à la pointe de l'épée. Il fut aussi chargé de négociations importantes à Constantinople, notamment en 1808, à l'époque où Sélim III fut renversé du trône. Soupçonné d'espionnage, les Turcs voulaient l'assassiner ; il se sauva sur une barque à quatre rames, et traversa ainsi un littoral de cent lieues de la mer Noire. Arrivé à Varna, il persuada le pacha que la paix était conclue, et échappa ainsi à une mort certaine.
Paskevitch se distingua souvent contre les Ottomans. Il y eut un armistice à la mort de Sélim ; mais en 1809 les hostilités recommencèrent. Au siège de Brailov, il monta volontairement l'un des premiers à l'assaut ; une balle le frappa à la tète. À peine convalescent, il se mit à la poursuite de l'ennemi à la tête d'un détachement, l'atteignit et le tailla en pièces.
Partout Paskievitch se couvrit de gloire, ainsi le 27 juillet, au passage du Danube, à la prise de l'île de Tchetali, à la bataille de Kustendjé, à la bataille de Razovat, au siège de Silistri et à la bataille de Tataritza.
Il combattit à Mangalia en 1810 en tant que commandant du régiment de Vilobsk, puis à la prise de Silistri, à l'assaut de l'importante forteresse de Bouzardjik, et déploya la plus grande intrépidité. Le 4 juin, il était sous les murs de Varna ; il enleva les batteries qui couronnaient le promontoire de Galaterabourg, assiégea la forteresse sur la rive opposée du lac, et repoussa vigoureusement deux sorties de l'ennemi. Il fut récompensé en étant nommé chevalier de Saint-Georges, 3e classe, décoration qui ne se donne pas aux simples colonels.
Le 23 juillet, il assistait à l'attaque de Schoumla, s'empara d'une hauteur et y plaça deux canons qui firent beaucoup de mal aux Turcs.
Le colonel Paskevitch se couvrit encore de gloire au sanglant assaut de Roustchoufk et â l'affaire de Balyne, où il se fit remarquer d'une manière si éclatante qu'il y reçut le grade de général-major. Dix-neuf mille Russes y taillèrent en pièces quarante-cinq mille Turcs, pendant deux jours. Le pacha y fut tué ; toute l'artillerie, tout le camp, un riche butin et une flottille furent la proie des vainqueurs.
En 1812, lors de l'invasion française, Paskevitch reçut le commandement de la 26e division d'infanterie sous les ordres du prince Bagration. À la bataille de Smolensk il commandait le centre et l'aile gauche composée de six régiments avec 45 pièces de canon. Il fut un de ceux qui déployèrent le plus de bravoure. Il enleva et reprit plusieurs fois des batteries françaises, fit prisonnier un général et eut deux chevaux tués sous lui.
Lors de la bataille de la Wiasma, Paskevitch dirigeait le centre et l'aile droite de l'armée russe; il fondit sur les troupes françaises avec une telle vigueur qu'il les força d'abandonner quatre positions avantageuses. Il donna ainsi une nouvelle preuve de son intelligence, dans un combat qui coûta dix mille hommes aux deux côtés.
Paskievitch attaqua avec une brigade le 3 novembre, sur le chemin de Smolensk à Krasnoïé, la queue de la première colonne de la garde impériale, fit six-cents prisonniers, parmi lesquels un général, enleva quatre canons et tous les bagages.
Le 4 du même mois, sa division fut attaquée par le corps d'armée du vice-roi ; il tailla en pièces une forte colonne, lui fit 800 prisonniers, dont un général, et enleva six canons et deux drapeaux. Deux jours après, il repoussa le maréchal Ney qui cherchait à se faire jour à travers les colonnes russes. Pendant le reste de la campagne, il commanda l'avant-garde et se trouva continuellement au feu.
Investi à Wilna du commandement du 7e corps, il passa le Niémen et se dirigea sur Polotsk. En janvier 1813, il commandait en chef le siège de Modline qui dura six mois, parce qu'il lui était expressément défendu de faire un siège en règle. Il utilisa ce temps à organiser un corps de trente mille hommes. Il commandait la 26e division en Bohême à l'époque de l'armistice de 1813 ; il se trouva aussi à la bataille de Kulm.
Ayant de nouveau montré sa bravoure et ses talents à la bataille des Nations, il obtint le grade de lieutenant-général, puis fut employé au blocus de Magdebourg, à celui de Hambourg, et commanda en janvier 1814 la 2e division des grenadiers à la tête de laquelle il se distingua à la bataille d'Arcis-sur-Aube.
C'est lui qui, du 17 au 27 mars, refoula jusqu'aux barrières de Paris les Français qui combattaient à Bondy, à Belleville, à Ménilmontant.
En 1815, Paskevitch fit partie de l'armée russe qui occupa la France. En 1817, il accompagna dans ses voyages en Europe le grand-duc Michel et fut nommé à son retour chef d'une division de la Garde impériale en 1823. Alexandre le nomma son aide-de-camp général.
Guerre russo-persane de 1826-1828 : En août 1826, il reçut le commandement des troupes chargées de repousser les Perses qui avaient envahi la Géorgie ; il livra à Elisavetvol une sanglante bataille au prince Abbas-Mirza, le mit en déroute complète, le poursuivit, et l'obligea d'évacuer les provinces envahies.
Investi du commandement en chef en 1827, il passa l'Araxe, battit de nouveau le prince Abbas-Mirza, se porta sur Erevan qu'il investit le 25 septembre, et s'en empara après six jours de tranchée. Il fit la conquête de tout l'Aderbidjan. Abbas, effrayé de ces succès rapides, demanda la paix.
Une trêve fut conclue ; les négociations furent arrêtées. Le général Paskevitch recommença vigoureusement les hostilités, prit plusieurs places fortes, et n'était guère éloigné de Tchéron, résidence du Chah, lorsque Felh-Ali, sans même consulter son fils, envoya des plénipotentiaires à Paskevitch, avec des présents magnifiques, parmi lesquels ce fameux diamant qui passe pour le plus gros de l'univers.
La paix fut signée le 10 février 1828 par le Traité de Turkmanchai. Paskevitch fut titré comte d'Erevan et reçut un présent d'un million de roubles.
A la reprise des hostilités contre la Turquie, le comte Paskevitch lutta avec succès, malgré des ressources minimes, contre des forces considérables. Il s'empara de la forteresse de Kars considérée comme inexpugnable, de plusieurs places également importantes, dont celle d'Akhaltsikhé, remporta les batailles de Kainli et de Milli-Douzé et entra en vainqueur dans Erzeroum, la plus belle, la plus importante de ses conquêtes qui lui valut d'être décoré de l'ordre militaire de Saint-Georges de 1re classe, distinction que personne ne partage avec l'Empereur.
Continuant le cours de ses victoires, il marchait déjà sur Trébizonde lorsqu'il reçut la nouvelle de la paix signée à Andrinople. Paskevitch se porta alors sur la ligne du Caucase pour châtier les peuplades insurgées de la partie septentrionale de ce pays. Cette expédition terminée, et la Russie asiatique pacifiée, Paskewitsch retourna à Tiflis, son quartier général, en décembre 1830.
Mais un orage terrible grondait à l'ouest de la Russie d'Europe ; la Pologne était en feu. Le maréchal Diébitch, commandant en chef de l'armée russe à la bataille d'Ostrołęka contre les insurgés, paraissait au-dessous de sa mission. Il mourut tout à coup du choléra, et le comte Paskevitch fut nommé à sa place.
Il arriva à Polotsk, le 14-26 juin 1831 et prit le commandement de l'armée qui se composait de 74 bataillons d'infanterie, de 101 escadrons de cavalerie régulière, de 51 compagnies de Cosaques et 318 pièces d'artillerie.
En peu de jours il eut tracé son plan de campagne. Les difficultés étaient immenses ; mais grâce à ses habiles manœuvres, et surtout à la conduite plus qu'incertaine de Skryuecki, il parvint à effectuer le passage de la Vistule, puis s'ouvrit un chemin vers Varsovie. Le 23 août le canon gronda sous les murs de cette capitale et l'attaque commença avec impétuosité. Les Polonais défendirent leur dernier boulevard avec courage. Le 26, les colonnes russes pénétrèrent dans les faubourgs et dans la ville même et s'y établirent. Paskevitch y fut atteint au bras gauche d'un boulet qui lui fit une forte contusion ; mais il resta sur le champ de bataille.
Le 27, Varsovie fit sa soumission ; l'armée n'avait pas mis bas les armes: il se mit à sa poursuite et la dispersa. Le 23 septembre, la Pologne était retombée sous le joug du tsar. Le maréchal comte Paskevitch d'Erevan fut élevé à la dignité de prince de Varsovie avec le prédicat d'altesse et la transmission de ce titre à la postérité. Il fut, en outre, nommé lieutenant du royaume de Pologne.
En 1849 il participa au corps expéditionnaire contre la révolution de Hongrie qui réprima le royaume de Hongrie, à l'appel de l'Autriche.
Source
« Ivan Paskevitch », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition]
Catégories :- Naissance en 1782
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