- Histoire de la Wallonie (avant 1830)
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Histoire de la Wallonie avant 1830
Par histoire de la Wallonie, on entend ici l'histoire des territoires relevant de le Région Wallonne telle que définie par la Constitution belge. Le mot n'a commencé à vivre dans notre langue qu'en 1844, mais le mot "wallon" est bien plus ancien - et en latin plus encore. On trouve Wallonie en 1932, Région de langue française en 1963, Région wallonne en 1970 et 1980. Dans la première Histoire de Wallonie de valeur scientifique, Léopold Genicot écrivait d'entrée de jeu: Une région contiguë de la France, qui ne lui appartient pas, mais qui partage depuis des siècles sa langue et sa civilisation, voilà le problème.[1]. Les Wallons sont plus anciens que le mot Wallonie et le terme wallon pour désigner un peuple s'est imposé au XVIe siècle comme par exemple pour les Wallons de Suède. Les cartes du XVIIe siècle sont légendées en latin et parlent de Wallonia, mais on verra à cette page que le substantif latin est lui aussi utilisé pour désigner un groupe culturel ou linguistique.
Genèse en cartes de l'espace wallon
La Gaule conquise par Jules César, s'intègre dans l'Empire. Le legs de Rome, ce seront les langues régionales de France (carte suivante), et tout au N-E, la Wallonie avec le wallon (principalement), le picard, le lorrain...
La Wallonie d'aujourd'hui: ses provinces. Le picard partage la Province de Hainaut (à l'ouest). avec le wallon présent partout ailleurs sauf le lorrain au sud de la Province de Luxembourg (et les marges germaniques de la Province de Liège (à l'est) et à Arlon).
Article détaillé : Notion de la Wallonie au XVIIe siècle.Le territoire de plusieurs provinces d'ordres religieux (Capucins, Jésuistes), dessine (en gros) l'espace de la Wallonie tel que la genèse en est établie ci-dessus.
Conquête et Legs de Rome
En 57 avant Jésus-Christ, Jules César conquiert la Gaule et en particulier les régions du Nord-Est de celle-ci correspondant à l'actuelle Wallonie (ou Région wallonne). Ces régions sont à certains égards en avance, technologiquement (comme le reste de la Gaule), sur le monde romain. Les terres agricoles sont plus riches en Wallonie. Avant la conquête romaine, il existait déjà des manières rigoureuses de mesurer la terre, notamment en Hesbaye. À titre d'exemple, le musée archéologique d' Arlon a gardé une image de la moissonneuse particulièrement perfectionnée dite des Trévires (trait généralisé à la Gaule plus avancée techniquement que le monde romain en certains domaines). Sur ces terres riches correspondant au territoire wallon vivait une population assez nombreuse. Par contre, le territoire adjacent, correspondant à la Flandre actuelle, était moins fertile, et la population y fut relativement moins nombreuse.
L'excroissance latine au N-E de la Gaule
Quand les invasions germaniques de l' Empire romain vont commencer, les tribus à l'est du Rhin rencontreront une population moins nombreuse en Flandre qu'en Wallonie et ils l'assimileront. En Wallonie, c'est le contraire qui se produit: les envahisseurs germaniques seront assimilés. Fernand Braudel donne d'ailleurs cet exemple pour illustrer sa conception de l' événement de longue durée. À ce facteur démographique s'en ajoute un autre : l'Église s'implante d'abord en Wallonie et cette implantatation signifie toujours alors une romanisation. En outre, l'Église, Intéressée par les populations plus nombreuses à évangéliser, renforce la romanisation de la Wallonie et l'étend. Vers la fin du premier millénaire, la frontière entre les parlers germaniques et les territoires romans se stabilise. Elle continuera à évoluer au bénéfice du roman (langue) (des langues régionales wallonnes, du français) jusqu'à aujourd'hui.
L'excroissance latine est donc formée. Si la frontière des parlers germaniques et latins de Dunkerque à Bâle forme un arc de cercle presque parfait, la Wallonie crève la ligne de cet arc de cercle et devient une avancée latine au cœur des pays des langues germaniques. Les Germains parlaient des walhaz pour désigner les gens au-delà de la frontière. L'excroissance "wallonne" (et picarde), au N-E de la gaule (ou de la France actuelle), est parfaitement lisible sur la carte qui iillustre ce paragraphe: le wallon (langue régionale en vert foncé), forme l'enclave de concert avec une part du picard (à l'ouest de son aire) et une parcelle du lorrain (au sud) en vert plus clair.
Les Wallons sont peu à peu nommés aussi en roman après l'avoir été en latin et dans les langues germaniques: le terme désigne un peuple, une nationalité, un territoire (Pays wallon). Il a vécu longtemps ailleurs qu'en roman toujours pour désigner, dans le monde germanique, les autres, les étrangers, soit latins, soit celtes (dans l'île de Grande-Bretagne - Wales- ou en Roumanie - la Valachie). Étranger (aux yeux d'un Germain), est une signification possible du mot wallon[2]. Mais à partir du XVe siècle le mot s'impose en roman et français et tend à désigner le même peuple que les Wallons d'aujourd'hui, d'où la facilité avec laquelle par exemple les Wallons de Suède se sont désignés sous ce vocable auprès des populations d'une Suède relativement lointaine au XVIIe siècle où ils émigraient pour exporter leur savoir-faire industriel, la deuxième continuité de l'histoire de la Wallonie. Savoir-faire lié à leur connaissance des sciences et des techniques.
Article détaillé : Wallons.Le Pays mosan : sciences, techniques, industrie, arts et lettres
Article détaillé : Histoire des techniques en Wallonie de 900 à 1800.Article détaillé : Histoire de la vie scientifique en Wallonie de 900 à 1800.Le Pays mosan, soit la Meuse moyenne de Givet à Liège et le bassin versant de la Meuse en cet endroit, plus quelques régions limitrophes, connaît une activité scientifique et technique exceptionnelle du Moyen Âge au XIXe siècle avant d'entrer avec le reste de la Wallonie dans la Révolution industrielle contemporaine.
Quant à l'Art mosan c'est l'art du même pays, de la partie romane du Diocèse de Liège (avant 1559) dont les limites en cette partie romane déterminent aussi celles du wallon langue régionale principale de la Wallonie. Si on l'élargit à la dimension d'une petite civilisation (au sens de Braudel), comme le faisait Léopold Genicot, il recouvre aussi, avec l'activité scientifique et technique dont nous venons de parler:
- un rayonnement intellectuel au sens le plus large du début du Moyen Âge aux XIe et XIIe siècles).
- l'architecture... la Rome ancienne passée au filtre de Byzance et de la culture ottonienne,
- la littérature romane de Wallonie (de la Cantilène de sainte Eulalie en 880 – premier texte littéraire français - à Jean d'Outremeuse en passant par le Roman de Renart en sa version wallonne), la musique (d'Étienne de Liège à Dufay), le wallon.
- le travail du bois, de l'ivoire: ce sont les statues du Christ de Rausa, la Vierge d'Évegnée, les Vierges en Majesté telles qu'on peut les admirer au musée d'art mosan de Liège, ou en l'Église Saint-Jean
- le travail de la pierre ce sont notamment les Fonts Baptismaux du petit village de Furnaux
- la dinanderie qui désigne le travail du cuivre qui doit son nom dans l'univers français à la ville de Dinant qui y excella, même si le chef d'œuvre de la dinanderie ce sont les Fonts baptismaux St-Barthélemy Collégiale Saint-Barthélemy. Comme on peut le voir sur l'image ci-contre, il y a également dans l'art mosan, outre ce qui révèle le berceau humain de la Wallonie ancienne, l'expression de sa vocation industrielle, car au-delà de l'esthétique, le cuivre de Saint-Barthélémy implique une maîtrise supérieure dans la technique de la transformation de ce métal comme d'autres métaux. Durant toute la période de l'Art mosan, parallèlement à la cohésion sociale et culturelle d'une grande partie des contrées wallonnes autour de l'Église de Liège, se poursuit le développement industriel (houille, métallurgie...), de cette Wallonie ancienne (qui ne porte pas encore ce nom en français).
La longue durée du pays de l'industrie
La Wallonie se lit aussi sur la carte d'Europe à partir de l'Ardenne, un de ces plissements hercyniens aux flancs desquels gisent toujours en sous-sol fer, zinc, cuivre, d' autres métaux et du charbon. C'est d'abord l'Ardenne qui fournira son charbon de bois pour les transformer, devenant ainsi une sorte de région industrielle. Mais au pied de ce socle antécarbonifère qu'est l'Ardenne, il y a de la houille enfouie profondément là où la Sambre forme avec la Meuse (Charleroi-Namur-Liège (voir la carte du bassin de la Meuse) un trait sinueux et continu d’ouest en est, se prolongeant vers l'ouest avec la Haine (Mons-Borinage) et vers l'est avec la Vesdre (Verviers). (Prolongements également en Allemagne et en France). C'est donc d'abord le charbon de bois qui va être utilisé pour transformer le fer dans des centaines de forges le long des petites rivières de l'Ardenne et du bassin versant de la Meuse. Ce sera aussi le charbon de terre, mais moins amplement, plus au nord.
Quand ce dernier est utilisé plus massivement à partir du XVIIIe siècle, les forges de la Wallonie glissent en quelque sorte le long des pentes ardennaises, pour s'installer le long des plus grandes rivières de la Sambre et de la Meuse et y côtoyer bien d'autres industries. Le sillon industriel wallon est né. Quant aux terres riches de part et d’autre de ce sillon Haine-Sambre-Meuse-Vesdre, elles avaient fixé une population romanisée et christianisée (Tournai est ville dès cette époque), qui, au lieu d'être assimilée par les envahisseurs germaniques, les assimila à partir du Ve siècle.
Comme l'indiquent l'émigration spectaculaire au XVIIe siècle de milliers de métallurgistes Wallons de Suède et le rôle, en sa naissance, des Wallons, dans l'industrie allemande au XIXe siècle, une formidable activité économique (à Liège, à Charleroi ...) se développa qui en fit la deuxième puissance industrielle du monde au XIXe siècle, capable de construire entreprises et chemins de fer partout (Russie, Chine, Amérique latine, Afrique, USA pour le verre).
Ces deux traits, l'un culturel ou linguistique (la romanisation sur la quelle insistait Félix Rousseau), la longue durée de l'industrialisation sont probablement les deux grands faits qui font qu'il y a une Wallonie aujourd'hui. Par le travail du fer (et des autres métaux) qu'il implique, par sa sensibilité romane entre France et Empire, l'Art Mosan éclaire cette perspective historique à travers ses mille réalisations, éclosion d'une sorte de civilisation qu' Henri Pirenne a ignorée.
La Révolution industrielle moderne: une grande puissance économique dépendante
Cette révolution industrielle dans nos régions s'étend de 1770 à 1847. Elle a connu sa phase décisive entre 1798 et 1830, c'est-à-dire, pour l'essentiel, avant la naissance de l'État belge[3] Elle met la Wallonie, en termes relatifs, à la tête des puissances industrielles et dans certains domaines, elle n'est dépassée que par l'Angleterre en chiffres absolus[4] Ce n'est pas un hasard puisque dans la majeure partie de la Wallonie actuelle, le fer est transformé depuis longtemps selon des techniques qu'inventeront parfois les entrepreneurs locaux, notamment la méthode wallonne qui fait place à l'énergie hydraulique (pour actionner le soufflet des forges), évolution qui amènera elle-même à la production d'acier dans des hauts fourneaux à partir du coke. Voyez Histoire des techniques en Wallonie (900-1800) et Histoire de la production de l'acier Le néologisme français Wallonie est créé par Charles-Joseph Grandgagnage en 1844 à partir du latin Wallonia datant de 1618. La montée en puissance politique de la Flandre ne vise pas d'abord la Wallonie. Ce que veut le mouvement flamand, ce qu'il imposera finalement à toute la bourgeoisie flamande, mais francophone, c'est qu'en Flandre tout soit en flamand (on dira plus tard en néerlandais). La bourgeoisie flamande francophone va adopter le néerlandais au moins dans les échanges extérieurs à la vie privée.
- La Wallonie est une puissance industrielle dirigée de l'extérieur. La révolution industrielle a lieu en Wallonie, c'est là que se développe toute la richesse de la Belgique, mais c'est une prospérité dépendante. Ce n'est pas la Wallonie comme telle qui dirige son développement, mais une bourgeoise francophone dont le projet et le cadre national sont belges. Pierre Lebrun et Michel Quévit[5], mettront sans cesse l'accent sur cela. Voyez Histoire de Belgique de 1830 à 1914.
- Les modalités de ce développement dépendant. La manière dont le capitalisme s'était développé au XVIIIe siècle dans les territoires actuels de la Wallonie, a toujours fait une grande place aux SA (Société anonymes). C'est ce qui explique que La bourgeoisie francophone belge devient essentiellement une bourgeoisie financière: elle va absorber la bourgeoise industrielle wallonne et le développement industriel de la Wallonie sera dirigée depuis Bruxelles, de l'extérieur du sillon industriel[6] Voyez aussi Histoire de la Wallonie de 1830 à 1914.
Les vicisssitudes politiques
Le morcellement féodal
Les ensembles dont a fait partie la Wallonie depuis la conquête de la Gaule par les Romains ont été définis ci-dessus soit par et autour du diocèse de Liège (qui a occupé pratiquement les trois-quarts de la Wallonie pendant un millénaire), soit culturellement (la Wallonie comme avancée latine au cœur de pays de langue germanique), soit par l'activité fondamentale de l'industrie. Jusqu'à l'émergence des Pays-Bas bourguignons, la superstructure politique de cet ensemble, ce sont les différentes principautés wallonnes (mais dont plusieurs parts débordent sur la Flandre ou le Luxembourg germanique, la France actuelle), soit le Comté de Namur, le Comté de Hainaut, le Duché de Luxembourg principalement et surtout la Principauté de Liège sans oublier Tournai et son destin particulier ou le quartier du Duché de Brabant qui fut baptisé wallon (Brabant wallon), dès 1500.
Les divers Pays-Bas puis la Belgique
Félix Rousseau avait parlé de l'unité d'un espace wallon autour de l'Église de Liège ou du Pays mosan, idée que Robert Halleux reprend à son compte pour les premiers siècles (voir les articles sur l'histoire des sciences et des techniques en Wallonie de 900 à 1800). C'est l'exceptionnel développement industriel d'une grande partie de la Wallonie qui retent l'attention d'Hervé Hasquin[7], quand il considère l'unité de la Wallonie dans les siècles qui précèdent la Belgique de 1830.
Si on se place du point de vue politique, l'unité n'apparaît plus: la Wallonie est morcelée en de multiples appartenances, dans le fractionnement féodal d'abord, puis quand les Pays-Bas Bourguignons (puis espagnols, ensuite autrichiens), voient le jour. En effet, si la plupart des principautés de Wallonie sont toutes intégrées à ces divers Pays-Bas, la Principauté de Liège, la principale principauté de la Wallonie n'y est intégrée que quelques années et par ailleurs cette Principauté comporte un important prolongement en Flandre et dans la Hollande actuelle. Il n'y a donc pas eu d'unité politique de la Wallonie avant 1830. Il faut simplement faire remarquer que la Principauté de Stavelot-Malmedy et le Duché de Bouillon (celui-ci détaché de la Principauté), ont constitué des Terres wallonnes indépendantes sur la longue durée mais sans unité. Les vicissitudes politiques de l'espace que l'on peut nommer Wallonie peuvent être lues dans l'histoire des Pays-Bas qu'on nomme aujourd'hui Benelux, mais c'est surtout la Wallonie, culturelle, industrielle, humaine effectivement sous-jacente à ces superstructures politiques qui l'emporte et qui se structure indépendamment d'elles.
Voir aussi
Bibliographie
- Félix Rousseau, La Meuse et le pays mosan. leur importance historique avant le XIIIe siècle" (Annales de la Société archéologique de Namur, XXXIX, 1930, réédité en 1977.
- Léopold Genicot (directeur), Histoire de la Wallonie, Privat, Toulouse, 1973.
- Rita Lejeune et Jacques Stiennon (directeurs), La Wallonie, le Pays et les Hommes. Lettres. Arts. Culture.", Tome I, II, III, IV, La Renaissance du Livre, Bruxelles, 1978, 1979, 1980, 1981.
- Pierre Lebrun et alii Essai sur la révolution industrielle en Belgique, Palais des Académies, Bruxelles, 1979.
- Hervé Hasquin (directeur), La Wallonie, le pays et les hommes. Histoire. Économie; Sociétés, Tome I et Tome II, La Renaissance du Livre, Bruxelles, 1975 et 1980.
- Hans Seeling, Les Wallons pionniers de l'industrie allemande, Wahle, Liège, 1984
- Léopold Genicot, Racines d’espérance, 20 siècles en Wallonie, par les textes, les images et les cartes, Bruxelles, Didier Hatier, 1986
- Anne Morelli, Les grands mythes de l’histoire de Belgique, EVO, BXL, 1995.
- Hervé Hasquin, La Wallonie d'où vient-elle? in Atouts et référence d'une Région, Gouvernement wallon et Labor, Namur, 1995, p. 17-33.
- Hervé Hasquin, La Wallonie, son histoire, Luc Pire, Bruxelles, 1999.
- Jean-François Potelle, Les Wallons à l'étranger, hier et aujourd'hui, Institut Destrée, Charleroi, 2000.
- Robert Halleux, Cockerill, Deux siècles de technologie, éditions du Perron, Liège 2002.
- Luc Courtois et Jean Pirottte, De fer et de feu, l'émigration wallonne vers la Suède, Fondation Humblet, Louvain-la-neuve, 2003.
- Bruno Demoulin et Jean-Louis Kupper (directeurs), Histoire de la Wallonie de la préhistoire au XXIe siècle, Privat, Toulouse, 2003.
Notes
- ↑ Léopold Genicot (directeur), Histoire de la Wallonie, Privat, Toulouse, p.5
- ↑ Albert Henry, Histoire des mots Wallon et Wallonie, Institut Destrée, Charleroi, 1991
- ↑ Pierre Lebrun et alii, Essai sur la révolution industrielle en Belgique, Bruxelles, 1979, pp.589 et suivantes..
- ↑ J.P. Rioux, La révolution industrielle,Seuil, Paris, 1971. Les tableaux 10, 11 et 13 ne concernent en réalité que la Wallonie, même s'ils utilisent le mot Belgique
- ↑ Les causes du délin wallon, EVO, Bruxelles, 1978
- ↑ Michel Quévit, La Wallonie, l'indispensable autonomie, Ententes, Paris, 1982
- ↑ La Wallonie son histoire...
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