- Roman (langue)
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Le roman est une transition du latin populaire s'étant développée au début du Moyen Âge (Haut Moyen Âge).
Le terme roman, dérivé de l'adjectif latin romanus, s'applique aux langues issues de celle que parlaient les Romains, par opposition à celles qui ont été introduites plus tard, comme les langues germaniques.
Sommaire
Évolution
Article connexe : Proto-roman.L'apparition du gallo-roman ne peut pas être datée avec précision. À la question « Quand a-t-on cessé de parler latin en Gaule ? », l'historien Ferdinand Lot répond « Jamais. » Il y a eu un glissement insensible du latin classique au bas-latin populaire de l'époque impériale, ancêtre des langues romanes[réf. nécessaire], puis au roman mérovingien, puis carolingien. Les habitants de la Gaule ont toujours eu l'impression de parler la même langue que leurs ancêtres, mais en quelques siècles, elle était devenue méconnaissable.
L'époque de Charlemagne voit une renaissance de l'étude du latin classique, seul employé à l'écrit. Il devient nécessaire de le distinguer nettement de la langue romane parlée. En 813, le concile de Tours stipule que les sermons devront désormais être prononcés en « rusticam Romanam linguam » (langue romane rustique) et non plus en latin afin d'être compris par tous, démontrant en fait la distance qu'avait prise la langue parlée par rapport au latin.
Des traces du roman (ou proto-français) sont contenues dans le glose retrouvé à Reichenau qui date du VIIIe siècle ainsi que celui conservé à Kassel rédigé vers 802[1], fait à remarquer; c'est à cette même époque que tout témoignage sur la langue gauloise semble se fondre entièrement. Toutefois, le premier texte officiel conservé en langue romane est celui des Serments de Strasbourg conclus en 842 entre les deux petits-fils de Charlemagne, Charles le Chauve et Louis le Germanique. La Cantilène de sainte Eulalie, considéré comme le premier texte littéraire écrit en langue romane, date de la fin du IXe siècle.
Le roman carolingien se distingue du latin par la perte des déclinaisons (deux cas seulement), des éléments syntaxiques et une morphologie qui se rapproche du français, et d'autres transformations grammaticales et surtout phonétiques issues du francique (particulièrement les phonèmes du système vocalique), devenant ainsi le précurseur de l'ancien français. Mais un Français d'aujourd'hui aurait bien du mal à comprendre ces premiers textes « français ».
Notes et références
- Karel Titz, Glossy Kasselské, 1923
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