Guerre civile romain de 49 av.J-C

Guerre civile romain de 49 av.J-C

Guerre civile de César

La guerre civile de César connue aussi comme guerre civile romaine de 49 av.J-C, ou guerre civile entre César et Pompée, est un des derniers conflits intérieurs de la République Romaine, et fait partie de la liste des nombreuses Guerres civiles romaines. Elle a consisté en une série de heurts politiques et militaires entre Jules César, ses alliés politiques et ses légions, contre la faction traditionaliste et conservatrice du Sénat romain, appelé aussi Optimates, épaulée par les légions de Pompée.

Nombre d'historiens s’accordent à dire que la guerre civile fut la conséquence logique d’un long processus de décadence des institutions politiques de Rome, débutée avec la désastreuse carrière de Tiberius Sempronius Gracchus, et continuée avec la réforme des légions de Caius Marius (dit le sage), le sanguinaire dictateur de Lucio Cornelio Silla, et enfin la énième proposition du Premier triumvirat. Que cette analyse soit plus ou moins correcte, ces événements ébranlèrent les fondements de la République, et il est clair que César tourna habilement en sa faveur l’opportunité offerte par la décadence des institutions.

Après une longue lutte militaire et politique entre 49 et 45 av. J.-C., qui s’est déroulée en Italie, Grèce, Égypte, Afrique, et Espagne, César vainquit dans la bataille de Munda l'ultime faction traditionaliste du Sénat.

Cette guerre civile initia la fin de la Rome républicaine, à laquelle sera donné le coup de grâce à l’issue de la Dernière Guerre civile de la République romaine entre Auguste et Marc Antoine (terminée par la bataille d’Actium de 31 av.J-C.). Les effets de la guerre civile de César apporteront de profonds changements dans les traditions politiques de la République, qui ne furent plus récupérées par la suite.

Jules César

Sommaire

La situation politico-militaire avant la guerre

Article connexe : Premier triumvirat.

Le premier triumvirat, pacte signé entre Jules César, Marco Licinio Crasso, et Pompée, devient actif en 59 av.J-C., quand César fut élu Consul. Le programme de réforme du triumvirat fut réalisé et César nommé gouverneur de l'Illyrie et de la Gaule. Le premier triumvirat terminé, le Sénat soutien Pompée, qui en 52 av. J.-C., devient l’unique consul. Entre temps, César était devenu un héros militaire et jouissait d’un grand soutien tant auprès du Sénat que du peuple.

Le pouvoir proconsulaire accordé à César aurait dû se terminer le 31 décembre 50 av.J-C., après la prolongation de 5 années qui lui avait été consentie à la rencontre de Lucques. Mais en mars 51 av.J-C., César avait envoyé une lettre au Sénat demandant une prolongation de son Imperium ; de cette manière il se serait terminé en 49 av.J-C., sans qu’il n'y ait d’interruption entre la fin du proconsulat et le début du second consulat (le 1er janvier 48 av.J-C.).

Le Sénat était conscient des aspirations au consulat de César, une fois conclu son mandat en Gaule et, en craignant les conséquences, lui demandèrent de dissoudre son armée. En décembre de 50 av.J-C., César écrivit au Sénat disant accepter de dissoudre l’armée si Pompée en faisait autant. La lettre irrita les optimates qui pourtant ne pouvaient contester la logique légale de la demande. Le Sénat intima néanmoins encore une fois à César de congédier son armée pour éviter d’être déclaré ennemi du peuple.

Deux tribuns fidèles à César, Marc Antoine et Caius Cassius Longinus posèrent le veto à la proposition de déclarer César ennemi du peuple mais, rapidement expulsés du Sénat, allèrent à Ravenne pour s’unir à César, qui y réunissait l’armée et qui demanda aux légions leur appui pour combattre le Sénat.

En 50 av.J-C., le Sénat, s’appuyant sur la force des légions de Pompée, en leur donnant une légitimité politique, ordonna à César de renter à Rome et de congédier sa propre armée parce que son mandat de proconsul était terminé. En outre le Sénat lui refusa un second mandat comme Consul in absentia (hors de Rome). César savait que, s’il était rentré à Rome sans jouir de l’immunité comme consul et sans être épaulé par son armée, il aurait été poursuivi et écarté politiquement. Pompée accusa César d’insubordination et traîtrise. La situation se précipita et à la fin le Sénat, sur proposition de Pompée, déclara que l’État était en danger et confia la République aux consuls et aux proconsuls, la mettant pratiquement dans les mains de Pompée.

La guerre civile

La traversée du Rubicon

La phase « Iacta alea est » sur une carte de la « Flaminia » du musée du Vatican

Le 10 janvier de 49 av.JC., César, peut-être en prononçant réellement la phrase Alea jacta est traversa le Rubicon (la frontière de l'Italie à cette époque) à la tête d’une seule légion débutant ainsi la Guerre civile. Les historiens ne concordent pas tous sur ce que César prononça en traversant le Rubicon ; les deux théories plus diffuses sont :

"Alea jacta est" (« le dé est jeté »), et "si getti il dado!" (se jette le dé) (un vers du poète grec Ménandre, son auteur dramatique préféré), mais Suétone rapporta "Iacta alea est" (cf. Svet. De vita Caesarum, I, 32), c’est cette même phrase qui figure sur une ancienne carte de la région « Flaminia » (Romagne (Italie)) qui se trouve dans la galerie des cartes au musée du Vatican.

Marche sur Rome et campagne d’Espagne

César avance jusqu’à Ascoli Piceno où il attire les cohortes de Publius Cornelius Lentulus Spinther; occupe l'Étrurie, l'Ombrie, les territoires des Marses et ceux des Péligniens et assiège Corfinio, cité défendue par Lucio Vibullio Rufo qui avait réussi à rassembler treize cohortes de Lucio Domizio Enobarbo, qui en commandait vingt autres. Domizio demande l’aide de Pompée, stationné avec son armée à Lucera. Pompée pourtant commet l’erreur de ne pas intervenir et de se déplacer à Brindisi. Entre temps, pour renforcer les troupes de César, arrivent 22 cohortes provenant de la VIIIe Légion et 300 cavaliers envoyés par le roi du Norique. Domizio tente alors la fuite mais est capturé avec les autres commandants de Pompée. César décide de garder les soldats et, par clémence, permet aux chefs de partir. Sept jours seulement après son arrivée à Corfinio, il est déjà en Pouilles, a recueilli 6 légions, 3 de vétérans et 3 complétées durant la marche. César est désormais au contact avec Pompée et tente d’arrêter la flotte Sénatoriale dans le port de Brindisi.

Pris de panique, bien qu’ils avaient la possibilité de gérer leurs forces armées, Pompée et une bonne partie des sénateurs s’enfuient au-delà de l’Adriatique, à Durrës. César, stoppé par manque de navires, envoie une partie de ses forces en Sardaigne et en Sicile où la population, soulevée contre le Sénat, accueille ses hommes. César rentre à Rome, convoque le Sénat (les sénateurs restés présents mais pas tous en sa faveur).

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Les Optimates, parmi lesquels Metello Scipione et Catone le jeune, s’enfuient à Capoue. Lucio Domizio Enobarbo, que César avait laissé à Corfinio, se déplace à Marseille. L'antique colonie phocéenne, alliée de Rome depuis des siècles mais non encore comprise dans l'imperium Romain avait reçu de grands bénéfices aussi bien de Pompée que de César, et qui avec l’appui politique de Domizio se rangea avec Pompée.

N’ayant pas réussi à bloquer la fuite du Sénat, César se déplace en Provence en direction de l’Espagne où d’autres troupes pompéiennes se réunissaient mais que César savait pouvoir affronter à force égale.

Indigné par l'attitude de Marseille, César en décide le siège, ordonne la construction de trente navires à Arles (Arelate), et laisse trois légions au commandement de Decimus Junius Brutus Albinus et Gaius Trebonius pour établir un siège difficile, parce que Marseille était protégé par la mer et défendu sur trois côtés par de solides murs. En trente jours les navires furent armés et le port de Marseille fut fermé aux trafics. César laisse le résultat des opérations et se dirige vers l’Espagne précédé par Gaio Fabio, qui avec ses troupes, devait ouvrir les cols des Pyrénées.

L’Espagne était gouvernée par trois légats de Pompée : Lucius Afranius, Marco Petreio vainqueur de Catilina et Marco Terenzio Varrone. Ceux-ci pouvaient compter dans l'ensemble sur sept légions, de grandes ressources économiques et sur le charisme de Pompée qui, en cette province, avait bien opéré et l’avait pacifié après les révoltes de Sertorius.

Retournant à Rome, César termina victorieusement l’assaut de Marseille et à ce point tout l'Occident était alors sous son contrôle. Seul en Afrique ses troupes, guidées par Scribonio Curione, furent vaincues par le roi Juba Ier de Numidie, allié de Pompée et de Publio Azio Varo. Cela priva Rome d’importantes sources d’approvisionnement en grain. Le dégât fut mitigé par l’occupation de la Sicile et de la Sardaigne.

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Rentré à Rome, César résista à la dictature pendant 11 jours avant le 1er décembre, assez pour se faire élire consul et commencer les réformes qu’il avait en programme, s’occupant des problèmes de ceux dont il était débiteur, de la situation électorale créée par la loi de Pompée (Lex Pompeia de ambitu qui instituait un tribunal spécial pour les malversations commises depuis 70 av.J-C.) et dés qu'il put, il partit pour la Grèce à la poursuite de Pompée.

Marcus Calpurnius Bibulus de Corfou gérait la flotte pompéienne qui contrôle la côte de l'Épire, mais César, avec sept légions, réussit à débarquer à Paleste, sur la côte grecque, et de là à monter vers Orico. Pompée qui s’était établi en Macédoine à la recherche de renforts, essaya d’arrêter César avant qu’il puisse arriver à Apollonie, mais son adversaire le précéda. Les deux armées se rencontrèrent sur les rives du fleuve Apso entre Apollonie d'Illyrie et Durrës (Albanie).

Le 10 juillet de 48 av.J-C., César affronta Pompée à Dyrrhachium, mais perdit 1 000 vétérans et fut contraint de reculer et de commencer une longue retraite vers le sud, avec Pompée à ses trousses. Le premier affrontement survint dans la plaine de Petra, près de Durrës (Dyrrhachium), où César risqua la défaite. Mais par fortune, Pompée n’engagea pas le gros de ses troupes dans la bataille, qu’il ne jugeait pas prêtes à rencontrer les vétérans de César. Cela permit au conquérant de la Gaule de se désengager.

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Il en naquit une guerre de position avec la construction de fortifications et tranchées, durant laquelle les deux belligérants cherchèrent à s'assiéger mutuellement. Marc Antoine réussi à quitter les côtes des Pouilles et à s’unir à César avec d’autres renforts. Pompée, militairement plus fort mais en grande difficulté d’approvisionnement en vivres et en armes, réussit à forcer le blocus et chercha à reconquérir Apollonie d’Illyrie. Encore une fois, il fut précédé par César qui, pourtant, abandonna rapidement la cité d’Épire pour se diriger vers la Thessalie. César aussi devait résoudre le problème d’approvisionnement et voulait se rallier aux troupes que lui amenait Domizio. Plutôt que de viser la reconquête de l'Italie, qui en ce moment était privée de défenses réelles, Pompée décida de provoquer César en Thessalie, le précédant parce qu’il pouvait utiliser la Via Egnatia, alors que César était contraint de grimper les antiques sentiers du Pindo.

Campagne en Grèce et en Afrique

Article connexe : Bataille de Pharsale.

Sur le trajet, César vainquit Gonfi et reçut la reddition de Metropolis avec victuailles et finances. Le 29 juillet de 48 av.J-C., César arriva dans la plaine de Pharsale (ville de Grèce). Deux jours après il fut rejoint par Pompée qui avait reçu de Scipion des troupes fraîches. Pompée tenta de fatiguer les troupes réduites de César et également d’épargner les forces sénatoriales avec une action d'usure, par une série de feintes et de déplacements brefs. Les nobles présents dans l’entourage de Pompée, certains de la victoire au point de se quereller pour de futurs et excellents postes dans la politique, lui forcèrent la main et le convainquirent d’affronter César à terrain découvert.

La bataille de Pharsale

C’était le 9 août et les deux armées Romaines se rencontrèrent dans la décisive bataille de Pharsale: les forces pompéiennes furent amèrement vaincues (les pertes de César furent à peine de 1 200, contre côté Pompée 6 000 morts et 24 000 prisonniers). Les prisonniers furent graciés par le vainqueur. Beaucoup de pompéiens repartirent en Espagne et en Afrique. Pompée tenta de rejoindre la province d’Afrique restée fidèle et où s’étaient réfugiés nombre d’optimates entre lesquels Caton d'Utique. Pompée rejoint Larissa (Thessalie), puis Amphipolis, puis Mytilène. Antioche lui ferma les portes. Rhodes ne l’accueillit pas. Enfin le fugitif se réfugia à Pelusio, dans le delta du Nil en Égypte, mais son sort était signé. Potino le grand conseiller du roi Ptolémée XIII le fit assassiner par le général Achille escorté, pour qu’il n’y ai pas de doute, par le tribun Lucio Settimio (ex-centurion de Pompée contre les pirates en 67 av.J-C.).

Pompée mourut le 28 septembre, à la veille de son cinquante neuvième anniversaire.

La lutte de la dynastie égyptienne

Article connexe : Cléopâtre VII .

À Rome, entre temps, César est nommé dictateur, avec Marc Antoine comme son magister equitum; César se démit de cette charge après onze jours et fut élu pour un second mandat comme consul, avec Publio Servilio Vatia Isaurico (consul 48 av.J-C.). César pourchassa l’armée de Pompée jusqu’à Alexandrie, où il campa et où il fut impliqué dans la guerre civile entre Ptolémée et sa sœur, épouse et reine co-régnante, Cléopâtre VII. Peut-être à cause du rôle que Ptolémée avait joué dans le meurtre de Pompée, César se rangea aux côtés de Cléopâtre (on raconte qu’il pleura à la vue de la tête de Pompée, qui lui fut offerte en cadeau par le chambellan de Ptolémée). En tout cas, César vainquit les armée de Ptolémée et installa Cléopâtre comme régnante, avec laquelle il eut son unique fils naturel connu, Ptolémée XV César, mieux connu comme Césarion. César et Cléopâtre ne se marièrent jamais, à cause de la loi romaine qui interdisait le mariage avec une non-citadine de Rome.

La guerre contre Pharnace

Après avoir passé les premiers mois de 47 av.J-C. en Égypte, César se risqua en Syrie et donc dans le Royaume du Pont pour traiter avec Pharnace II , un roi allié de Pompée, qui avait compté sur le fait que les romains serait engagés dans la guerre civile, pour s’opposer à Deiotaro (ami de Rome) et se nommer régnant de la Colchide et de l'Arménie Inférieure. A Nikopol (Bulgarie) il vainquit la faible résistance romaine qui put être réunie par le lieutenant de César, Gneo Domizio Calvino. Pharnace prit aussi la cité de Amisus, alliée de Rome, rendit eunuques tous les garçon et vendit les habitants aux marchands d’esclaves.

Pharnace, reconnaissant le danger, fit offre de soumission, dans le seul but de gagner du temps espérant que César fusse rapidement obligé à s’engager dans d’autres batailles. Pour sa malchance, la rapidité de César l’obligea à accepter rapidement la rencontre. Dans la bataille de Zela (qui se déroula près de Zile en Turquie), Pharnace vint batailler, seulement, avec un petit détachement de cavalerie. La victoire romaine fut si rapide et complète que, ce même, César, en une lettre à un ami à Rome, la décrit avec la fameuse phrase « Veni vidi vici » (« je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu ») – Qui pourrait avoir été les étiquettes mises sur les dépouilles des vaincus alignés après son triomphe sur le Royaume du pont.

Pharnace fuît vers le Bosphore, où il réussit à rassembler une petite troupe de Scythes et Sarmates, avec lesquelles il fut en mesure de prendre le contrôle de chaque cité. Malgré cela son ex-gouverneur, Asandar, attaqua ses troupes et le tua. L’historien Appien d’Alexandrie déclara qu’il ne mourut pas à la bataille ; Dion Cassius rapporte qu’il fut capturé et tué.

L'ultime campagne en Afrique: la guerre à Caton d'Utique

Article connexe : Bataille de Thapsus.

Alors que César était en Égypte à installer Cléopâtre comme reine, il dut retourner à Rome pour arrêter la mutinerie de quatre de ses légions de vétérans cantonnées hors de Rome (commandées par Marc Antoine) et qui attendaient leurs congés et le salaire extraordinaire promis avant la bataille de Pharsale. La longue absence de César détériora rapidement la situation et Marc Antoine perdit le contrôle des troupes qui commencèrent à saccager les propriétés au sud de la capitale. Diverses délégations viendront pour essayer de calmer la mutinerie, mais ne n’y purent rien et les mutinés continuèrent à réclamer les congés et la paie. Après plusieurs mois, César se présenta à ses troupes en sachant bien qu’il avait besoin d’eux pour s’occuper des alliés de Pompée qui avait réunit 14 légions en Afrique du Nord. César savait également qu’il n’avait pas les fonds pour les payer et qu’en les enrôlant de nouveau dans cette campagne d’Afrique, cela lui coûterait beaucoup moins cher.

Froidement, César demanda aux troupes ce qu’elles attendaient de lui ; honteux de réclamer de l’argent, les soldats demandèrent congés. César les appela citadins au lieu de soldats, soulignant qu’il traitait avec des civils, c’est à dire déjà congédiés, mais non avec l’honnête mission qui signifiait une pension plus élevée, et que le paiement serait effectué quand l’armée de Pompée d’Afrique du nord serait vaincue et que lui, de toute manière, pourrait vaincre avec d’autres soldats. Les mutins restèrent blessés par ce mauvais traitement ; après quinze années de fidélité, ils n’auraient jamais pensé que César pourrait faire sans eux. César fut prié de les garder avec lui et de les amener en Afrique, ce qu’il, béatement, consentit. Sa connaissance de la psychologie des masses et son charisme lui permirent de réunir quatre légions de vétérans sans dépenser un seul sesterce.

En cette même année César rejoignit l'Afrique, où les survivants de Pompée s’étaient réfugiés, pour vaincre leur opposition guidée par Caton d'Utique (Caton le jeune). César gagna rapidement la première Bataille de Thapsus en 46 av.J-C., contre les forces menées par Catone (qui se suicida) et par Quintus Caecilius Metellus Pius Scipio Nasica (qui mourut dans la bataille).

La seconde campagne hispanique: fin de la guerre

Article connexe : Bataille de Munda .

Malgré ces victoires et ces morts, la guerre continua. Les fils de Pompée Pompée le Jeune et Sextus Pompée, unis à Titus Labienus, précédemment propréteur (haut fonctionnaire d’une province) de César et son second, commandants durant la guerre en Gaule, s’enfuirent en Espagne. César les pourchassa et vainquit les ultimes combattants dans la bataille de Munda en mars de 45 av. J.-C. Durant cette période, César fut élu pour un troisième mandat de consul ; en 46 av.J-C. avec Marcus Aemilius Lepidus et en 45 av.J-C. (sans collègue).

Après la guerre

Chronologie

  • 49 av.J-C.
    • 1 janvier – Le Sénat romain reçoit de César la proposition de laisser le commandement en même temps que Pompée. Le Séna trefuse et déclare César ennemi public en le sommant de se rendre immédiatement.
    • 10 janvier - César et traverse le Rubicon avec sa XIIIème légion, qui marque la limite entre sa province, la Gaule Cisalpine et le territoire de Rome Rome. Début de la guerre civile.
    • Février, Pompée fuit en Grèce avec la majeure partie du Sénat.
    • 2 mars - Titus Labienus, un des meilleurs légats de César passe à Pompée
    • 4 mars - Trente cohortes pompéiennes et les sénateurs embarquent à Brindes pou la Grèce
    • 9 mars - César arrive devant Brindes et met le siège devant la ville, il ne peut empêcher la fuite de Pompée
    • 19 avril - César se heurte à Marseille contre le pompéien Lucio Domizio Enobarbo, plus tard l’affrontement sera conduit par le césarien Gaio Trebonio.
    • Juin - César arrive en Espagne en traversant les Pyrénées.
    • 30 juillet - César bat les forces d’Afranius et de Petreius à Ilerda.
    • 2 août- les pompéiens d'Espagne se rendent à César.
    • 24 août – le général de César, Gaius Scribonius Curionus, est vaincu en Afrique du nord par les pompéiens de Publius Attius Varon appuyés par Giuba II dans la bataille de Bagradas (Medjerda en Tunisie), et se suicide.
    • Septembre - Decimo Bruto, un césarien, détruit l’ensemble des forces navales des pompéiens et des marseillais dans la Bataille de Marseille, alors que la flotte de César en Adriatique est vaincue près de Curicta (Krk (île)).
    • 6 septembre – Marseille se rend à César à son retour d’Espagne.
    • Octobre - César est proclamé dictateur de Rome.
  • 48 av.J-C.:
    • 4 janvier - César débarque à Palestre (Grèce)
    • Mars, Marc Antoine rejoint César à Dyrrachium.
    • Avril - Bataille de Durrës.
    • 10 juillet - Jules César évite avec peine une défaite lors de la bataille de Dyrrachium, se retire vers la Thessalie.
    • 9 août - Bataille de Pharsale ; César vainc définitivement Pompée.
    • août - Pompée est assassiné en Egypte par un soldat du Pharaon Ptolémée XIII où il cherchait refuge
    • Jules César est nommé Consul pour une période de 5 années.
    • 28 septembre, César est informé de l’assassinat de Pompée.
    • Affrontement à Alexandrie.
    • Octobre, Pharnace, roi du Royaume du Pont, défait les romains de Domizio Calvino dans la bataille de Nicopolis d'Épire en Grèce.
    • Décembre - Bataille d'Alexandrie en Égypte entre les forces de César et Cléopâtre, et celles rivales de Ptolémée XIII et de la reine Arsinoe IV. Ceux-ci sont vaincus et abandonnent la cité, mais durant la bataille une partie de la Bibliothèque d'Alexandrie est détruite par un incendie.
  • 47 av.J-C.:
    • Février - César et Cléopâtre détruit les forces rivales de la reine Arsinoe IV dans la bataille du Nil, où Ptolémée XIII est tué. César renforce ses troupes assiégées à Alexandrie
    • Mai - César défait Pharnace dans la Bataille de Zela.
    • Cléopâtre nomme co-régnant son jeune frère Ptolémée XIV.
    • Août - César évince une mutinerie de ses vétérans à Rome.
    • Octobre - César débarque en Afrique, contre Metellus Scipion et Labienus.
  • 46 av.J-C.
    • 6 février - César défait les forces combinées des pompéiens et Numidi menés par Metello Scipione et Giuba I dans la bataille de Thapsus. Caton se suicide.
    • Novembre - César part pour l’Espagne pour gérer une nouvelle résistance.
    • César est élu Pontifex maximus à vie, réforme le calendrier et instaure le Calendrier Julien. L'année de transition est allongée à 445 jours pour synchroniser le nouveau calendrier au cycle des saisons. Le calendrier julien restera en usage en Europe occidentale pendant 1600 années, jusqu’à qu’il soit remplacé par le Calendrier grégorien en 1582.
    • César désigne comme successeur son neveu Auguste.
  • 45 av.J-C.
    • 1 janvier – Entrée en vigueur du Calendrier julien.
    • 17 mars – Dans sa dernière victoire, César, dans la bataille de Munda, défait les forces pompéiennes de Labienus (qui meurt dans la bataille) et Gnaeus Pompée le jeune (qui sera jugé). Sesto Pompée réussit à fuir et à prendre le commandement de la flotte pompéienne.
    • Les vétérans des légions de César, Legio XIII Gemina et Legio X Equestris sont démobilisées. Les vétérans de la Xe légion sont envoyés dans la colonie de Narbo, alors que ceux de la XIIIe sont assignés aux meilleurs terres d’Italie.
    • César écrivit probablement ses mémoires cette année-là, ou selon certaines théories, il les aurait écrites année après année, selon les événements et les campagnes.
  • 44 av.J-C.** César est nommé Dictateur à vie.
    • 15 mars – Ides de Mars (Idi di marzo) ; César est assassiné.

La propagande de César

César est très attentif à démonter la guerre comme étant juste et non comme un crime contre l’État, comme l’affirmaient ses ennemis. Il est très attentif : dans De bello civili (Commentaires sur la Guerre civile), il n’use jamais du terme hostes (ennemis) en se référant aux pompéiens mais adversarius (adversaires). Ils sont tous citoyens de Rome, cives.

  • Le Commentaires sur la Guerre civile (De bello civili) écrit par César pour raconter le guerre civile, et expliquer ses motivations et les événements de la guerre jusqu’à la mort de Pompée et l’exécution de Potino.

Autres œuvres sur la guerre civile attribuées à César, à tort ou à raison ?. :

  • De Bello Hispaniensis (La guerre en Espagne) [1], campagnes en Espagne;
  • De Bello Africo (La guerre en Afrique) [2], campagnes en Tunisie; et
  • De Bello Alexandrino (La guerre d’Alexandrie) [3], campagnes d’Alexandrie.

Autres oeuvres antiques sur la guerre civile

  • Farsaglia de Marco Anneo Lucano, neveu de Sénèque (Marco Anneo Lucano, La guerre civile, ou Farsaglia, Milano, BUR, 1999)

La guerre civile romancée

  • Une version cinématographique de la guerre civile du début de Rome produite par HBO-BBC. La série se concentre sur la vie personnelle de deux soldats, sur fond d’événements se déroulant dans Rome.
  • La série d’histoires policières Rome Sub Rosa est en partie située au temps de cette guerre civile.

Sources

Liens internes

Liens externes

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