- Félix Roussel (paquebot)
-
Félix Roussel
Pour les articles homonymes, voir Roussel.Félix Roussel Noms : Félix Roussel (1931 - 1955)
Arosa Sun (1955 - 1960)Type : Paquebot Histoire Lancement : 17 décembre 1929 En service : 26 février 1931 Statut : Converti en hôtel flottant en 1960 puis démoli en 1974 Caractéristiques techniques Longueur : 171,25 m (182,25 m) Maître-bau : 20,8 m Déplacement : 21 014 tonnes (21 115 tonnes après 1935) Port en lourd : 8 130 tonnes (10 200 tonnes après 1935) Tonnage : 16 774 tjb, puis 17 084 après 1935 Propulsion : 2 moteurs diesel Sulzer Puissance : 14 700 CV (16 000 CV après 1935) Vitesse : 16 nœuds (17,5 nœuds) Autres caractéristiques Passagers : 196 premières, 110 secondes, 90 troisièmes, 1183 à 1502 rationnaires Équipage : 258 Chantier : Chantiers de l'Atlantique, Saint-Nazaire Armateur : Compagnie des messageries maritimes(1931 - 1955)
Arosa Lines (1955 - 1960)Pavillon : France (1931 - 1955)
Panamá (1955 - 1960)Le Félix Roussel est un paquebot français de la Compagnie des messageries maritimes, lancé le 17 décembre 1929 à Saint-Nazaire. Revendu en 1955 à la compagnie Arosa Lines, il est renommé Arosa-Sun. A partir de 1960, il sert d'hôtel flottant pour les ouvriers d'une société hollandaise à Ijmuiden. Il est le sister ship du Georges Philippar et de l’Aramis.
Sommaire
Histoire
Construction et débuts
Le Félix Roussel est construit dans les Chantiers de l'Atlantique de Saint-Nazaire. Lancé le 17 décembre 1929, il porte le nom d'un ancien président de la Compagnie des messageries maritimes, Félix Roussel, qui fut à la tête de la compagnie du 1914 à 1925. Il appartient à la série des nautonaphtes[1]. Il est entre autres le sister ship du Georges Philippar, qui sombre au retour de sa première traversée, emportant avec lui le journaliste Albert Londres. Ces navires, conçus comme des paquebot mixtes sont conçus pour effectuer de longues traversées (environ un mois et demi) dans l'océan Indien et le Pacifique et de nombreuses escales. Ils se distinguent par leurs deux cheminées carrées et très courtes.
Il effectue son premier voyage au de Marseille le 26 février 1931 à destination du Japon. En 1932, il transporte les hommes et le matériel de la Croisière jaune de Citroën. En 1935, il est transformé (allongement, modification de l'étrave, augmentation de puissance des moteurs). Il continue sur la ligne de l'Extrême Orient jusqu'en mars 1940.
Le navire se distingue par des installations très raffinées en première classe, de style Art déco, et certaines installations comme la salle à manger, les salons et la salle de musique s'inspirent de l'art khmer. Comme dans de nombreux paquebots de la compagnie construits sous la direction de Georges Philippar, la décoration s'inspire également de l'œuvre d'Alexandre Dumas, en particulier des Trois Mousquetaires[2]. Le navire dispose également d'un très grand nombre de places destinés aux permissionnaires et Français d'Indochine.
La Seconde Guerre mondiale
Au début de la Seconde Guerre mondiale, il est réquisitionné par le Royaume-Uni à Suez. Il est réarmé par un équipage mixte de français volontaires et de britanniques mais sous pavillon britannique. Son premier transport de troupes se déroule en octobre 1940 lorsqu'il amène au sein d'un convoi des troupes australiennes et néo-zélandaises de l'ANZAC en Égypte et doit affronter en mer Rouge la marine italienne.
Il effectue de nombreux voyages de transport de troupes entre Bombay et l'Égypte. En février 1942, il participe héroïquement à l'évacuation de Singapour sous le feu de l'armée japonaise. Il est à cette occasion cité à l'ordre de l'armée. Il passe ensuite sous pavillon des Forces navales françaises libres. Jusqu'en 1945, il effectue de nombreux voyages comme transport de troupes.
L'après-guerre
Le Felix Roussel reprend son service civil en 1946 sur la ligne de l'Extrême-Orient, puis subit une refonte importante à Dunkerque. Ses deux cheminées petites et carrées sont remplacées par une seule cheminée plus haute et ovale. Après cette refonte, il reprend son service le 22 septembre 1950 et reste sur cette ligne jusqu'en 1955. À cette date, il est revendu à la compagnie suisse Arosa Lines qui l'exploite sous le pavillon de Panamá sur la ligne Bremerhaven-Québec (la compagnie rachète deux ans plus tard un autre prestigieux navire de la Compagnie des messageries maritimes, La Marseillaise). En 1960 la compagnie fait faillite, et le Félix Roussel, renommé Arosa-Sun, est vendu à une société hollandaise qui l'utilise comme hôtel flottant pour ses ouvriers à Ijmuiden.
Le navire est finalement démoli à Bilbao.
Notes
- ↑ Un néologisme inventé par le président de la compagnie, Georges Philippar, pour désigne les navires à moteur sans avoir à utiliser le terme anglais motorship.
- ↑ Gorges Philippar était en effet un grand admirateur de cette œuvre et donna le nom des mousquetaires à plusieurs navires de la compagnie, dont un des sister ships du Félix Roussel : l’Aramis
Voir aussi
Liens internes
Bibliographie
- Olivier le Goff, Les plus beaux paquebots du monde, Solar, 1998
- Jean-Yves Brouard, Paquebots de chez nous, MDM, 1998
Liens externes
- Le Félix Roussel dans L'Encyclopédie des Messageries maritimes
- Le Félix Roussel pendant la Seconde Guerre mondiale sur www.1939-45.org
- Portail du monde maritime
Catégories : Liner | Nom de bateau | Bateau français | Bateau des années 1930 | Forces navales françaises libres
Wikimedia Foundation. 2010.