- Eugène Casimir Lebreton
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Eugène Casimir Lebreton Naissance 18 janvier 1791
Saint-Omer (Pas-de-Calais)Décès 4 décembre 1876 (à 85 ans)
ParisOrigine Royaume de France
Allégeance Empire français
Empire français (Cent-Jours)
Royaume de France
Royaume des Français
République française
Empire français
Arme Infanterie Grade Général de division Années de service 1813 - 1853[1]/1854[2] Conflits Guerres napoléoniennes
Conquête française de l'AlgérieCommandement 22ede ligne Distinctions Légion d'honneur
(Grand officier)modifier Eugène Casimir Lebreton (° 18 janvier 1791 - Saint-Omer (Pas-de-Calais)[3] † 4 décembre 1876 - Paris), est un militaire et homme politique français du XIXe siècle.
Sommaire
Biographie
Carrière militaire
Né à Saint-Omer (Pas-de-Calais) Eugène Casimir Lebreton était le troisième fils d'un laboureur : ses parents s'installent à Luigny alors qu'il a quatre ou cinq ans[4].
Le 20 juin 1813, il s'enrôla comme volontaire au 10 novembre 1813, il obtient le grade de brigadier[4]. Il fit avec ce grade les campagnes de Saxe (1813) et de France (1814) dans les armées impériales[6].
Garde dans les gardes du corps du Roi au camp de Noailles, il rejoint l'Empereur à son retour de l'île d'Elbe et assista à Waterloo.
Il resta dans l'armée à la seconde Restauration, et devint, en 1828, capitaine-rapporteur au conseil de guerre de Paris.
Nommé chef de bataillon au 53e de ligne en 1830, il fut pendant quelque temps chargé de surveiller les menées légitimistes en Vendée et en Bretagne.
Envoyé en Afrique en 1836, il fut le premier commandant de Mascara, l’ancienne capitale de l’émir Abd el-Kader[6]. De retour en France, il fut appelé,en 1846, au commandement en second et à la direction des études au collège militaire de la Flèche.
Nommé colonel du 22ede ligne en 1840, il va rejoindre son régiment pour l'Algérie, et le dirige dans les expéditions de 1841 à 1846[6], prenant part aux différentes campagnes dont la colonie française était alors le théâtre.
Carrière politique
Eugène Casimir Lebreton Les représentants représentés. Caricature d'Honoré Daumier (1808–1879), in Le Charivari, (13 juin 1849).Mandats Représentant d'Eure-et-Loir à l'Assemblée constituante 4 mai 1848 – 26 mai 1849 Élection 23 avril 1848 Représentant d'Eure-et-Loir à l'Assemblée législative 28 mai 1849 – 2 décembre 1851 Élection 13 mai 1849 Député de la Vendée au Corps législatif (Second Empire)
(Candidat officiel)septembre 1853 – 5 novembre 1863 Élection 4 septembre 1853 Réélection 21 juin 1857 Législature Robert Constant Bouhier de l'Écluse
(démissionnaire)Député d'Eure-et-Loir au Corps législatif (Second Empire) 5 novembre 1863 – 4 septembre 1870 Élection 31 mai 1863 Réélection 24 mai 1869 Législature Française Parti politique Droite
Majorité dynastique
(Bonapartiste)
Centre droitProfession Général d'infanterie Liste des députés d'Eure-et-Loir
Liste des conseillers généraux d'Eure-et-Loir
Liste des députés de la Vendéemodifier Désireux, dès 1846, d’aller défendre également son pays à la Chambre des députés, il se présenta aux élections du collège de Nogent-le-Rotrou. Sa candidature ayant échoué devant les efforts de l’administration déchue, ses amis reportèrent leurs suffrages sur général Subervie, qui fut élu[6].
Général de brigade le 23 novembre 1847, il fut élu[7], le 23 avril 1848, représentant d'Eure-et-Loir à l'Assemblée constituante, le 5e sur 7. Les ouvriers nogentais, ses compatriotes, avaient, à cette occasion, envoyé à tous leurs camarades du département une adresse pour leur recommander cette candidature à laquelle ils tenaient beaucoup[6].
Il siégea au comité de la guerre et vota en général avec la majorité
de la Constituante :
- contre le bannissement de la famille d'Orléans,
- pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière,
- contre l'abolition de la peine de mort,
- contre l'impôt progressif,
- contre la sanction de la Constitution par le peuple,
- pour l'ensemble de la Constitution,
- pour la proposition Rateau ;
- pour l'interdiction des clubs ;
- contre la demande de mise en accusation du président et des ministres.
Le général Lebreton prit plusieurs fois la parole à la Constituante. Il releva avec énergie la qualification de « hochet », donné un peu trop légèrement à la Légion d'honneur par un général de la garde nationale de cette époque. Il demanda que les officiers, sous-officiers et soldats, en possession d'une retraite, pussent la cumuler avec un emploi civil.
Il avait demandé (23 juin 1848) que l'Assemblée choisit quelques-uns de ses membres pour se rendre au milieu des troupes « afin de leur prêter le secours de leur autorité morale[2] », et que l'on appelât de province les renforts nécessaires. Cette proposition, combattue par le général Leidet[réf. nécessaire], ne fut pas prise en considération, mais l'avis du général Lebreton fut suivi par bon nombre de représentant.
Il combattit l'insurrection de juin, et dirigea en personne l'attaque du clos Saint-Lazare, une des forteresses les plus redoutables de l'insurrection. Le général Lebreton fut ensuite nommé questeur dans la garde de l’Assemblée, en remplacement du général Négrier, tué lors des événements.
Réélu[8] à la Législative, le 13 mai 1849, par le même département, le 1er sur 6, il se rallia à la politique napoléonienne et vota avec la majorité.
Caricature par Cham, Assemblée nationale comique, Auguste Lireux, Éd. Michel Lévy Frères, Paris, 1850.Grand officier de la Légion d'honneur (13 juin 1850), général de division (28 décembre 1852), il fut élu[9] député au Corps législatif comme candidat officiel, d'abord dans la 3e circonscription de la Vendée, le 4 septembre 1853, en remplacement de M. Bouhier de l'Écluse démissionnaire, puis, le 21 juin 1857[10] ; ensuite dans la 2e circonscription d'Eure-et-Loir, le 31 mai 1863[11], contre M. Henri Bosselet[12] et M. Vingtain[13],[14], et, le 24 mai 1869[15], contre à M. Bosselet[16] et M. Vingtain[17]. Questeur du Corps législatif, il vota quelquefois avec le parti libéral.
Il fut admis à la retraite, comme général de division, le 14 juin 1853[2].
Conseiller général du canton de Nogent-le-Rotrou durant 30 ans, il fut président du Conseil général d'Eure-et-Loir pendant 20 ans[4] et, nommé par le préfet les 11 septembre 1870, 7 mai 1871, et 28 juin 1874 maire de Luigny[4],[18].
Le général se maria deux fois avec des femmes de la meilleure société :
- Sa première épouse, Anne-Eliza Taylor (1793-1858), anglaise, était la fille d'un très gros propriétaire du Yorkshire : il en eut une fille, Elisa (1834-1879), qui eut une liaison épistolaire avec Alfred de Vigny de 1855 à 1857, puis se maria avec Félix Douay (1816-1879), général de brigade, dont postérié ;
- la deuxième, Angélique Célestine Augusta (1815-1889), qu'il épousa en 1865, fille du général Jean-Jacques, baron Desvaux de Saint-Maurice (1775-1815) et de Céleste Charlotte Souverbie (1794-1860), était veuve de Gustav Ludwig Vogel von Schreiber (1808-1864), chambellan et conseiller de légation du prince de Schwarzburg-Sondershausen.
État de services
- 20 juin 1813 : Enrôlé comme volontaire au 10 novembre 1813 : Brigadier au 23 octobre 1815 : Sous-lieutenant au Garde royale ;
- 05 juin 1816 : Lieutenant dans le même régiment ;
- 15 juin 1816 : Capitaine de la ligne dans le même régiment ;
- 8 juillet 1818 : Capitaine à la légion
départementale du Puy-de-Dôme ;
- 22 novembre 1820 : Capitaine au 11 août 1830 : Chef de bataillon, mis en solde de congé par suite du licenciement et breveté ;
- 27 décembre 1833 : Chef de bataillon au 53e régiment d'infanterie de ligne ;
- 26 octobre 1835 : Chef de bataillon mis à la disposition du gouverneur des possessions françaises dans le nord de l'Afrique ;
- 19 novembre 1835 : Chef de bataillon au collège royal militaire de la Flèche ;
- 31 août 1836 : Lieutenant-colonel au 36e régiment d'infanterie de ligne ;
- 27 septembre 1836 : Commandant en second au collège royal militaire de la Flèche ;
- 15 mars 1838 : Lieutenant-colonel au 65e régiment d'infanterie de ligne ;
- 26 novembre 1840 : Colonel au 22e régiment d'infanterie de ligne ;
- 3 novembre 1847 : « Maréchal de camp » puis « général de brigade » ;
- 3 novembre 1847 - juillet 1848 : Mis en disponibilité ;
- juillet 1848 - 1er décembre 1851 : Commandant du Palais de l'Assemblée Nationale ;
- 1er décembre 1851 - 15 janvier 1852 : Mis en disponibilité ;
- 15 janvier 1852 - 18 octobre 1852 : Commandant de la 8e subdivision (Eure-et-Loir) de la 1re division militaire ;
- 18 octobre 1852 - 28 décembre 1852 : Commandant de la 2e subdivision (Morbihan) de la 16e division militaire ;
- 28 décembre 1852 : Général de division ;
- 28 décembre 1852 - 3 juin 1854 : Mis en disponibilité ;
- 3 juin 1854 : Admis en retraite.
Distinctions
Notes et références
- S.H.A.T. : 7 Yd 1 285. Côte
- Robert et Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, 1889 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore] « Lebreton (Casimir-Eugène) » , dans
- « né à Nogent-le-Rotrou, Eure-et-Loir » Le Dictionnaire des parlementaires le dit
- CRGPG », Eugène Casimir Lebreton sur www.perche-gouet.net, Centre de recherche généalogique du Perche-Gouët. Consulté le 2 octobre 2011 Christiane Bidault, «
- Louis Lepic. Chef de corps : Général-baron
- Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] « Lebreton (Eugène-Casimir) », dans
- Par 30 439 voix (72 675 votants, 87 002 inscrits).
- Avec 45 335 voix (63 593 votants, 84 674 inscrits).
- Par 11 248 voix (11 514 votants, 34 528 inscrits).
- Par 14 878 voix (15 025 votants, 34 477 inscrits).
- Par 21 337 voix (33 280 votants, 39 939 inscrits).
- 6 337 voix.
- 5 512 voix.
- Robert et Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, 1889 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore] « Vingtain (Léon Jean Thomas) » , dans
- Par 16 463 voix (33 152 votants, 39 645 inscrits).
- 7 608 voix.
- 9 080 voix.
« Si Lebreton était assez peu présent dans la commune en raison de ses très nombreuses activités, il fut très généreux avec ses administrés à travers des dons divers aux pauvres, aux écoles, des aménagements communaux et même une pompe à incendie. »
- Source
- Christiane Bidault, « CRGPG », Eugène Casimir Lebreton sur www.perche-gouet.net, Centre de recherche généalogique du Perche-Gouët. Consulté le 2 octobre 2011
- Notice no LH/1521/5, sur la base Léonore, ministère de la Culture
Annexes
Articles connexes
- Luigny ;
- 53e régiment d'infanterie de ligne ;
- 36e régiment d'infanterie de ligne ;
- 65e régiment d'infanterie de ligne ;
- Canton de Nogent-le-Rotrou ;
- 22e régiment d'infanterie de ligne ;
- Conseil général d'Eure-et-Loir ;
- Jean-Jacques Desvaux de Saint-Maurice ;
Liens externes
- Eugène Casimir Lebreton sur roglo.eu. Consulté le 2 octobre 2011 ;
- Notice no LH/1521/5, sur la base Léonore, ministère de la Culture ;
- Côte S.H.A.T. : 7 Yd 1 285 ;
- Christiane Bidault, « CRGPG », Eugène Casimir Lebreton sur www.perche-gouet.net, Centre de recherche généalogique du Perche-Gouët. Consulté le 2 octobre 2011.
Bibliographie
: Ouvrage utilisé comme source pour la rédaction de cet article
« Lebreton (Casimir-Eugène) » , dans Robert et Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, 1889 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore] ;
- Les cahiers Percherons ;
« Lebreton (Casimir-Eugène) », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] ;
Catégories :- Naissance en 1791
- Naissance à Saint-Omer (Pas-de-Calais)
- Personnalité militaire du Premier Empire
- Général français du XIXe siècle
- Membre de l'Assemblée constituante de 1848
- Bonapartiste
- Ancien député d'Eure-et-Loir
- Député de la Deuxième République française
- Député du Second Empire
- Candidat officiel du Second Empire
- Ancien député de la Vendée
- Ancien conseiller général d'Eure-et-Loir
- Ancien président de conseil général
- Ancien maire d'Eure-et-Loir
- Grand officier de la Légion d'honneur
- Décès en 1876
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