- Eugene Casimir Lebreton
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Eugène Casimir Lebreton
Eugène Casimir Lebreton, né en 1791, militaire français.
Issu d'une famille de laboureurs de la Beauce, il entra au service en 1813, comme enrôlé volontaire, et fit bravement les campagnes de 1813 et 1814 dans les armées impériales. Pendant les années 1828 et 1829, il fut attaché comme rapporteur au conseil de guerre de Paris ; et la Gazette des Tribunaux cita souvent avec éloge ses réquisitoires empreints d'idées franchement libérales et patriotiques.
Chef de bataillon au 53e de ligne, il fut employé, dans la Bretagne, lors des troubles qui agitèrent ce pays après la révolution de 1830, et s'y fit estimer par sa fermeté et sa modération.
Envoyé en Afrique en 1836, il fut le premier commandant de Mascara, l'ancienne capitale de l'Émir. De retour en France, il commanda en second l'école militaire de La Flèche , y remplissant en outre, avec une rare intelligence, les fonctions de directeur des études.
Nommé colonel du 22e de ligne en 1840, il va rejoindre son régiment en Algérie, et le dirige dans les expéditions de 1841 à 1846. Il en revint avec la croix de commandeur.
Désireux, dès 1846, d'aller défendre également son pays à la Chambre des Députés, il se présenta aux élections du collège de Nogent-le-Rotrou. Sa candidature ayant échoué devant les efforts de l'administration déchue, ses amis reportèrent leurs suffrages sur l'honorable général Subervic, qui fut élu.
Nommé général de brigade en 1847, Lebreton, après l'avènement de la République, a été appelé à l'Assemblée nationale par le peuple électoral d'Eure-et-Loir. Les ouvriers nogentais, ses compatriotes, avaient, à cette occasion, envoyé à tous leurs camarades du département une adresse pour leur recommander cette candidature à laquelle ils tenaient beaucoup, il a retrouvé le général Subervic à l'Assemblée.
Le général Lebreton prit plusieurs fois la parole à la Constituante. Il releva avec énergie la qualification de hochet, donné un peu trop légèrement à la Légion d'honneur par un général de la garde nationale de cette époque. Il demanda que les officiers, sous-officiers et soldats, en possession d'une retraite, pussent la cumuler avec un emploi civil. Dans la journée du 24 juin 1852, il a émis le vœu que l'Assemblée, pour être plus sûre des événements qui se passaient, choisit quelques-uns de ses membres qui se rendraient auprès des troupes.
Cette proposition, combattue par le général Leidet, n'a pas été prise en considération ; mais l'avis du général Lebreton a été suivi par bon nombre de représentants; plusieurs même ont été blessés en face des factieux. Quant à lui, il a dirigé en personne l'attaque du clos Saint-Lazare, une des forteresses les plus redoutables de l'insurrection, avec un courage, un sang-froid et une humanité surtout dont tous les parties lui conserveront une éternelle reconnaissance. Le général Lebreton fut ensuite nommé questeur dans la garde de l'Assemblée, en remplacement du général Négrier.
Source
« Eugène Casimir Lebreton », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] (Wikisource)
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