- Joaquín Leguina
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Joaquín Leguina Joaquín Leguina, en 2011.Mandats 1er président de la Communauté de Madrid 13 juin 1983 – 28 juin 1995
(12 ans, 0 mois et 15 jours)Majorité Absolue PSOE (1983-1987)
PSOE minoritaire (1987-1991)
PSOE-IU (1991-1995)Successeur Alberto Ruiz-Gallardón Biographie Nom de naissance Joaquín Leguina Herrán Date de naissance 5 mai 1941 Lieu de naissance Villaescusa (Espagne)
Parti politique PSOE Diplômé de Université de Bilbao
Université Complutense de Madrid
Université de la SorbonneProfession Fonctionnaire statisticien
Présidents de la Communauté de Madrid modifier Joaquín Leguina Herrán, né le 5 mai 1941 à Villaescusa, est un homme politique espagnol, membre du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), anciennement président de la Communauté de Madrid, de 1983 à 1995.
Sommaire
Biographie
Formation et activité professionnelles
Après avoir obtenu un licence de sciences économiques à l'université de Bilbao en 1965, il entre dans la fonction publique en 1967, comme statisticien à l'Institut national de la statistique (INE). En 1968, il devient pour quatre ans professeur à l'université Complutense de Madrid.
De 1970 à 1973, il représente l'Espagne, en tant que spécialiste de la démographie, dans divers réunions internationales de l'Organisation des Nations unies (ONU), l'OCDE ou encore le Conseil de l'Europe. Au cours de cette même période, il passe avec succès deux doctorats, de sciences économiques à l'université Complutense de Madrid en 1972, et de démographie à l'université de la Sorbonne en 1973.
Cette même année, il est recruté par la commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes (CEPAL) comme expert-démographe et envoyé à Santiago du Chili, où il assiste au coup d'État du général Pinochet contre Salvador Allende. Il rentre l'année suivante en Espagne, et prend jusqu'en 1979 ses cours à l'université Complutense.
Débuts de vie politique
Il commence son activité politique lors de ses études supérieures, dans divers groupes opposés au franquisme. Il a ensuite rejoint le Front de libération populaire (Felipe), puis la Convergence socialiste de Madrid (CSM), où il a fait la connaissance de Juan Barranco, Enrique Barón Crespo ou encore José Barrionuevo. À la suite de la fusion de la CSM avec le Regroupement socialiste madrilène (ASM) en 1977, il devient membre du PSOE.
Deux ans plus tard, il est élu au conseil municipal de Madrid, dont le maire, Enrique Tierno Galván, le nomme conseiller pour les Finances. Le 11 décembre 1979, il est élu secrétaire général de la Fédération socialiste de Madrid-PSOE avec seulement 27 % des voix, grâce au soutien des anciens de la CSM, à l'appui de l'appareil central, aux mains de Felipe González, et aux dissensions au sein de l'aile gauche[1].
Candidat aux élections générales anticipées du 28 octobre 1982, il est élu député pour la Communauté de Madrid au Congrès des députés, étant ensuite désigné membre de la députation permanente.
Président de la Communauté de Madrid
Lors des élections régionales du 8 mai 1983, il se présente comme chef de file de la FSM-PSOE, qui l'emporte avec 50,7 % des suffrages et 51 députés sur 94. Le 13 juin suivant, Joaquín Leguina est investi président de la Communauté de Madrid, devenant ainsi le premier titulaire de ce poste.
Aux élections régionales du 10 juin 1987, les socialistes reculent fortement, obtenant 39,13 % des voix et 40 élus sur 96. Incapable de gouverner avec l'appui de la seule Gauche unie (IU), il estime cependant très difficile de parvenir à un accord avec le Centre démocratique et social (CDS), qui contrôle alors 17 sièges de l'Assemblée de Madrid[2],[3]. Le CDS annonce deux semaines plus tard qu'il s'abstiendra lors du vote d'investiture[4], permettant la réélection de Leguina par 39 voix contre 29 et 20 abstentions, IU ayant imité les centristes, le 20 juillet[5], deux jours après avoir exposé un programme basé sur la création d'une chaîne de télévision régionale, la modernisation des trains de banlieue et le prolongement du métro[6]. Deux ans plus tard, à l'issue d'un débat virulent avec le conservateur Alberto Ruiz-Gallardón, il échappe de justesse au vote d'une motion de censure constructive grâce à l'abstention d'un ancien député de l'Alliance populaire (AP), qu'il est d'ailleurs accusé d'avoir acheté[7].
Le recul socialiste se poursuit lors du scrutin du 26 mai 1991, où il ne recueille que 37 % des voix et 41 députés sur 101, soit six de moins que le Parti populaire (PP), qui échoue toutefois à obtenir la majorité absolue. Il passe ensuite un « accord d'investiture » avec la Gauche unie[8] et, à la suite d'un discours d'investiture dans lequel il réclame plus de transferts financiers de la part de l'État[9], il est réinvesti pour un troisième mandat par 54 voix contre 47, s'attirant de fortes critiques du chef de file conservateur, Alberto Ruiz-Gallardón[10]. Il est ensuite remplacé par Teófilo Serrano au secrétariat général de la fédération socialiste régionale.
Il perd finalement le pouvoir à la suite des élections du 28 mai 1995, au cours desquelles le PSOE doit se contenter de 32 députés et 29,7 % des voix, soit un retard de vingt points sur le PP, qui remporte la majorité absolue des voix et des sièges.
Député au Congrès espagnol
Aux élections générales anticipées du 3 mars 1996, il retrouve le Congrès des députés, dont il redevient membre de la députation permanente. Soutien de Joaquín Almunia lors des primaires socialistes de 1998, remportées finalement par Josep Borrell, il échoue lui-même à être désigné candidat à la mairie de Madrid, ayant perdu face à Fernando Morán.
Il conserve son mandat parlementaire lors des élections de 2000, et devient alors porte-parole adjoint du groupe socialiste à la commission de l'Éducation, de la Culture et des Sports. Au mois de juillet, il apporte son appui à José Bono pour le poste de secrétaire général du PSOE, qui revient toutefois au député José Luis Rodríguez Zapatero. Après les élections de 2004, il prend la présidence de la commission de la Défense. Il annonce, deux ans plus tard, qu'il ne sera pas candidat aux législatives de 2008, et se retire de la vie politique après ce scrutin.
Notes et références
- (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Joaquín Leguina » (voir la liste des auteurs)
- (es) « Victoria pírrica de Joaquín Leguina en el PSOE de Madrid tras la ruptura del ala izquierda », El País, le 11 décembre 1979
- (es) « "Esperamos a que el CDS se defina, pero el pacto es muy difícil" , afirmo ayer Leguina », El País, le 12 juin 1987
- (es) « Dificultades para un pacto de Gobierno », El País, le 12 juin 1987
- (es) « El CDS pemitirá al PSOE gobernar en minoría en Madrid para controlarle desde la oposición », El País, le 26 juin 1987
- (es) « Leguina, reelegido presidente de Madrid gracias a la abstención centrista », El País, le 21 juillet 1987
- (es) « Leguina promete la televisión regional y la ampliación del 'metro' hasta Barajas », El País, le 17 juillet 1987
- (es) « Leguina continúa al frente de la Comunidad de Madrid en una situación muy precaria para gobernar », El País, le 22 juin 1989
- (es) « El presidente de la Asamblea encarga a Joaquín Leguina formar Gobierno », El País, le 27 juin 1991
- (es) « Leguina reclama más recursos económicos al Estado en su tercer discurso de investidura », El País, le 11 juillet 1991
- (es) « IU aúpa a Leguina a la presidencia regional », El País, le 12 juillet 1991
Annexes
Articles connexes
- Président de la Communauté de Madrid
- Élections régionales de 1983, 1987, 1991 et 1995 dans la Communauté de Madrid
Liens externes
- (es) Ensemble des fiches biographiques de Joaquín Leguina, sur le site du Congrès des députés
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