- Elisabeth Roudinesco
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Élisabeth Roudinesco
Élisabeth Roudinesco est universitaire, historienne et psychanalyste française, née à Paris, le 10 septembre 1944. Elle donne, depuis 1991, un séminaire sur l'histoire de la psychanalyse dans le cadre de l'École doctorale du département d'Histoire de l'Université Paris VII-Denis-Diderot (UFR de Géographie, Histoire, et Sciences de la Société, G.H.S.S.) et de l'École Pratique des Hautes Etudes - EPHE. Ses ouvrages sont traduits en une trentaine de langues.
Sommaire
Parcours
Elle est la fille d'Alexandre Roudinesco, médecin d'origine roumaine, et de de Jenny Aubry (1903-1987), née Weiss, pédiatre et psychanalyste française, sœur de Louise Weiss.
Elle effectue ses études secondaires au Collège Sévigné. Après avoir été enseignante en Algérie au centre de Boumerdés en 1966 et 1967, elle poursuit ses études supérieures à la Sorbonne où elle obtient sa licence de Lettres modernes, avec une option linguistique. Elle soutient sa maîtrise avec Tzvetan Todorov à l’Université Paris VIII-Vincennes, puis sa thèse de doctorat de troisième cycle avec Jean Levaillant en 1975. C'est à cette période qu'elle est l’élève de Gilles Deleuze et de Michel de Certeau.
En 1991, elle soutient son habilitation à diriger des recherches en histoire (HDR) avec comme directrice de thèse Michelle Perrot. Les membres du jury sont : Alain Corbin, Jean-Claude Passeron, Robert Castel, Dominique Lecourt, Serge Leclaire. Ce travail est publié en 1994 sous le titre Généalogies.
De 1969 à 1981, elle est membre de l’École freudienne de Paris, fondée par Jacques Lacan, où elle reçoit sa formation psychanalytique. Elle fait entre-temps partie, de 1969 à 1979, du comité de rédaction de la revue Action poétique dirigée par Henri Deluy. Par ailleurs collaboratrice au journal Libération de 1986 à 1996, elle est chargée de conférences à l’École des hautes études en sciences sociales à partir de 1992.
En 1996, elle cesse sa collaboration à Libération pour le journal Le Monde. En 1997, elle devient membre du comité de la revue L'Homme, jusqu'en 2002. De 2001 à 2007, elle est chargée de conférences à l’École pratique des hautes études, IVe section. A partir de 2007-2008, elle est intégrée à l'équipe d'accueil de Jacques Le Rider et Esther Benbassa à la Ve section de l'EPHE.
Titres et fonctions
- Professeur habilité à diriger la recherche au département d'Histoire (UFR-GHSS) de l'université de Paris VII - Denis Diderot depuis 1991.[1]
- Chargée de conférences à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales - E.H.E.S.S. (1992-1996).
- Chargée de conférences à l'École Pratique des Hautes Études - E.P.H.E (2001-2008).
- Présidente de la Société internationale d'histoire de la psychiatrie et de la psychanalyse (SIHPP)
- Membre de la rédaction de la revue Cliniques méditerranéennes, dirigée par Roland Gori(Université de Provence) et Marie-José del Volgo (Université de la Méditerranée).
- Membre du comité scientifique de la revue History of Psychiatry, dirigé par German E. Berrios (University of Cambridge, UK)
- Collaboratrice au journal Libération (1986-1996), puis au journal Le Monde, depuis 1996.
- Visiting Professor à la Middlesex University de Londres depuis 2006.
Orientation et méthodologie
Les premiers travaux d’Elisabeth Roudinesco remontent aux années 1970, avec la publication d’articles de critique littéraire sur Raymond Roussel, Antonin Artaud, Bertolt Brecht ou Louis-Ferdinand Céline. Il s’agit alors de mettre en relation une trajectoire singulière et une œuvre en évitant le recours à la psychobiographie, soit la psychologisation de l’œuvre littéraire par l’étude clinique du comportement de l’auteur. Cette façon de procéder permet de montrer qu’un pan entier de la littérature du XXè siècle est habitée par l’histoire du freudisme et d'une médecine mentale issue des théories de l’hérédité-dégénérescence.
C’est en 1979 qu’Elisabeth Roudinesco s’oriente vers la rédaction d’une histoire de la psychanalyse en France. A cette époque, le principal modèle est encore celui de la biographie. Il répond à la situation du mouvement psychanalytique qui est encore, du point de vue des archives, des documents et des sources, sous la domination des héritiers de Freud. Les recherches sont alors marquées par un courant historiographique selon lequel le modèle biographique (centré sur la notion de “père fondateur”) correspond à l’essence même de toute quête des origines. Néanmoins, ce modèle se trouve déjà en déclin depuis l’émergence d’une histoire savante et notamment depuis la parution en 1970 du livre d’Henri Ellenberger : Histoire de la découverte de l’inconscient. Elisabeth Roudinesco fait connaître cet ouvrage en France en le rééditant, en 1994, avec une longue préface.
Avec Ellenberger s’élabore une conceptualité du freudisme fondée sur l’archivistique et une référence aux notions d’”outillage mental”, de “longue durée” et de “système de pensée”. Cette dernière catégorie invite à présenter les doctrines dans leurs propres termes et leurs propres structures. L’étude des systèmes de pensée de la psychiatrie dynamique, des psychothérapies et de la médecine psychique renvoie ainsi non plus à un fondateur unique, mais à une pluralité d’itinéraires singuliers permettant de faire voler en éclats le modèle biographique.
Des thèses d’Ellenberger, Elisabeth Roudinesco conserve plusieurs lignes directrices. Mais elle y ajoute une méthodologie issue des travaux de l’école française : Georges Canguilhem et Michel Foucault. Ainsi, l’étude des systèmes de pensée devient celle des formes dans lesquelles, à une époque donnée, les savoirs se singularisent, prennent leur équilibre et entrent en communication : une histoire des hommes qui pensent et des systèmes qui s’entrecroisent, mais aussi une analyse critique de la notion de conscience et de sujet de la connaissance.
Constatant de quelle manière la psychanalyse s’est implantée comme mouvement et comme système de pensée, Roudinesco montre que la France est le seul pays où ont été réunies, sur une longue durée, toutes les conditions nécessaires à une implantation réussie du freudisme dans la vie culturelle et scientifique. L’origine de cette situation privilégiée remonte, dit-elle, à la Révolution de 1789, qui a doté d’une légitimité scientifique et juridique le regard de la raison sur la folie, donnant naissance à l’institution asilaire, puis à l’affaire Dreyfus, qui a précipité l’avènement d’une conscience de soi de la classe intellectuelle. En se désignant comme avant-garde, celle-ci a fait fructifier des idées novatrices. S’ajoute à cela la naissance de la modernité littéraire, à travers Baudelaire, Rimbaud et Lautréamont, qui ont énoncé, dans une écriture nouvelle, le projet de changer l’homme à partir du “Je est un autre”.
En 1993, Roudinesco consacre une étude particulière à Jacques Lacan, dernier grand interprète d’un freudisme originel né à Vienne à la fin du XIXe siècle. Marqué dès 1938 par le sentiment généralisé d’un déclin du patriarcat, Lacan a eu comme Freud, et contre l’école anglaise, le souci de revaloriser la place du père dans la société occidentale, sous la forme d’une fonction symbolique. Roudinesco met en évidence que le génie propre de son œuvre a été aussi d’avoir introduit des éléments de la philosophie allemande (Hegel, Nietzsche, Heidegger) dans la doctrine freudienne. Ainsi s’est produit un acte auquel Freud n’aurait jamais songé puisqu’il avait construit sa théorie à partir d’un modèle biologique (le darwinisme), en refusant consciemment de prendre en compte le discours philosophique contemporain de sa démarche ou antérieur à elle.
L’étude de la mélancolie de Théroigne de Méricourt, pionnière du féminisme, et cas célèbre dans les annales de l’aliénisme - elle a été « observée » par Esquirol à la Salpêtrière - permet à Roudinesco de comprendre l’importance du paradigme de la Révolution pour la situation du freudisme français tout en saisissant à quel point il est nécessaire d’inclure l’analyse des patients à celle des doctrines comme un élément majeur de la constitution du discours de la psychopathologie.
Roudinesco montre également que les conditions invariantes nécessaires à l’implantation géographique des idées freudiennes et d’un mouvement psychanalytique sont d’une part la constitution préalable d’un savoir psychiatrique, c’est-à-dire d’un regard sur la folie capable de conceptualiser la notion de maladie mentale au détriment de toute idée de possession d’origine divine, et, d'autre part, l’existence d’un État de droit susceptible de garantir le libre exercice d’une transmission de type transférentiel.
C’est en général l’absence d’un de ces éléments (ou des deux à la fois) qui explique la non implantation ou la disparition du freudisme dans les pays de dictature totalitaire (nazisme/communisme), ainsi que dans les régions du monde marquées par l’Islam et par une organisation communautaire encore tribale. Roudinesco remarque par ailleurs que les dictatures militaires n’ont pas empêché l’expansion de la psychanalyse en Amérique latine (notamment au Brésil et en Argentine). Cela tient à leur nature, différente des deux systèmes totalitaires qui l’ont détruite en Europe. Les régimes de type “caudilliste” ne se sont en effet pas conduits en « exterminateurs » de la psychanalyse. Ils ne l’ont pas éliminée en tant que « science juive », comme ce fut le cas avec le nazisme entre 1933 et 1944, ni en tant que “science bourgeoise”, tel que s'est advenu sous le communisme entre 1945 et 1989.
Positions politiques
Élisabeth Roudinesco prend, à partir de 1997, des positions politiques publiques, par exemple en faveur des droits des couples homosexuels à adopter des enfants. Elle s'oppose à la discrimination positive (contre les Chiennes de garde, notamment). Elle a défendu le droit des étrangers contre l'immigration choisie. Elle est favorable à l'interdiction du port du voile islamique à l'école. Elle prend position dans de nombreux débats sur la laïcité, le clonage, la génétique, l'inné et l'acquis. Par ailleurs, elle critique en particulier l'expertise collective de l'INSERM et, en général, la possibilité de toute évaluation scientifique de la thérapie psychanalytique. Elle est l'une des premières signataires de la pétition « Pas de zéro de conduite » qui s'oppose au dépistage de la délinquance chez les enfants de moins de trois ans.
Querelle judiciaire
Élisabeth Roudinesco a été poursuivie pour diffamation, ainsi que les éditions Gallimard et Claude Lanzmann, par le Club de l'Horloge, qu'elle accuse d'antisémitisme masqué à la suite d'un article publié dans Les Temps modernes n°627, avril, mai, juin 2004, sous le titre "Le Club de l'Horloge et la psychanalyse. Chronique d'un antisémitisme masqué". Elle en a fait de même pour le livre de J. Bénesteau : Mensonges freudiens. À la suite d'une requête simultanée de Bénesteau et du Club de l'Horloge, elle est relaxée par le tribunal correctionnel lors du jugement du 2 juin 2005[2]. Le jugement de première instance est confirmé le 1er mars 2006, par la cour d'Appel de Paris qui déboute le Club de l'Horloge. La Cour de Cassation rejette finalement, le 6 mars 2007, le pourvoi du Club de l'Horloge, jugeant que l'article d'Élisabeth Roudinesco ne comporte pas d'imputations diffamatoires.[3][4]
Principaux témoins en faveur d'Elisabeth Roudinesco : Elisabeth Badinter, Elisabeth de Fontenay, Roland Gori, Fethi Benslama, Jean-Pierre Sueur, Jean-Pierre Vernant, Pierre Vidal-Naquet, Henry Rousso, Pierre Milza.
Publications
- Pour une politique de la psychanalyse, Paris : La Découverte, 1977
- Histoire de la psychanalyse en France, vol. 1, Paris : Le Seuil, 1982 (réédition Fayard 1994)
- Histoire de la psychanalyse en France, vol. 2, Paris : Le Seuil, 1986 (réédition Fayard 1994)
- Théroigne de Méricourt. Une femme mélancolique sous la Révolution, Paris : Le Seuil, 1989
- Jacques Lacan. Esquisse d'une vie, histoire d'un système de pensée, Paris : Fayard, 1993
- Généalogies, Paris : Fayard, 1994
- Dictionnaire de la psychanalyse, avec Michel Plon, Fayard, Paris, 1997, (ISBN 2-213-59685-9)
- Pourquoi la psychanalyse ?, Paris : Fayard, 1999
- L'analyse, l'archive, Bibliothèque Nationale de France, 2001
- La Famille en désordre, Paris : Fayard, 2002
- Le Patient, le thérapeute et l'État, Paris : Fayard, 2004
- Philosophes dans la tourmente, Histoire de la pensée, Fayard, Paris, 2005.
- La part obscure de nous-mêmes - Une histoire des pervers, Albin Michel, Paris, 2007.
- Retour sur la question juive, Albin Michel, Paris, 2009.
Ouvrages en collaboration ou réédités par Elisabeth Roudinesco
- Penser la folie, Essais sur Michel Foucault,Collectif et Société internationale d'histoire de la psychiatrie et de la psychanalyse. Colloquee : 1991 : Grand Amphithéâtre de Saint-Anne, Galilé, Débats, 9 septembre 1992
- Médecines de l'âme. Essais d'histoire de la folie et des guérisons psychiques, (textes réunis par Henri F. Ellenberger, Paris : Fayard (coll. « Histoire de la pensée »), 4 octobre 1995
- Actualité de Georges Canguilhem, Société internationale d'histoire de la psychiatrie et de la psychanalyse. Colloque 10e : 1993 : Paris, France, Georges Canguilhem, François Bing, Jean-Francois Braustein, Élisabeth Roudinesco, Les empêcheurs de tourner en rond, 24 novembre 1998.
- Psychothérapie d'un indien des plaines. Réalité et rêve, (Georges Devereux), Paris : Fayard (coll. « Histoire de la pensée »), 18 mars 2000
- Au-delà du conscient. Histoire illustrée de la psychiatrie et de la psychanalyse, (Pierre Morel, Jean-Pierre Bourgeron et Élisabeth Roudinesco), Paris : Hazan, 12 septembre 2000
- Dictionnaire de la psychanalyse, Michel Plon et Élisabeth Roudinesco, Paris : Fayard, 7 février 2001
- Le Psychologue surpris, (Theodor Reik, rééd.: Élisabeth Roudinesco), Paris : Denoël (coll. « Espace analytique »), 23 mai 2001
- De quoi demain... Dialogue, (Jacques Derrida et Élisabeth Roudinesco), Paris : Fayard, 12 septembre 2001
- Histoire de la découverte de l'inconscient, Henri F. Ellenberger, Paris : Fayard, 1er juillet 2002
- Psychanalyse des enfants séparés : Études cliniques, 1952-1986, de Jenny Aubry, Élisabeth Roudinesco (Préface), Denoel, l'espace analytique, 2 octobre 2003.
- Pour une éthique commune : Médecine, psychiatrie et psychanalyse,de Edouard Azouri, Sélim Abou, Elisabeth Roudinesco, Chawki Azouri, Collectif, Campagne Première, Colloque de l'Université St Joseph, Beyrouth, octobre 2003.
- Notre cœur tend vers le Sud : Correspondance de voyage 1895-1923, de Sigmund Freud, Elisabeth Roudinesco (Préface), Jean-Claude Capèle (Traduction), Fayard, Histoire de la Pensée, mars 2005.
- Pourquoi tant de haine?: Anatomie du Livre noir de la psychanalyse, Elisabeth Roudinesco, Jean- Pierre Sueur, Roland Gori, Pierre Delion, Jack Ralite, Navarin Editeur, Paris, octobre 2005.
- Entrée Psychoanalysis in Lawrence D. Kriztman dir.,The Columbia History of Twentieth-Century French Thought,Columbia University Press, New-York, janvier 2006
Principaux articles
- Cogito et science du réel, in L’Arc, 58, 1974.
- Brecht avec Freud, in L’Herne, 1, 1979.
- Documents concernant l’histoire de la psychanalyse en France durant l’Occupation, in Cahiers Confrontation, 16, 1986. Traduction allemande, in Psyche, 12, décembre 1988.
- Antisémitisme et contre-Révolution (1886-1944), en collaboration avec Henry Rousso, in L’Infini, 27, 1989.
- Sartre, lecteur de Freud, in Les Temps modernes, 531-533, décembre 1990. Traduction allemande, Riss, 12, 39-40, septembre/octobre 1997. Repris dans Philosophes dans la tourmente.
- Lucien Febvre à la rencontre de Jacques Lacan, Paris, 1937, en collaboration avec Peter Schöttler, in Genèses, 13, automne 1993.
- Réponse à Michel Schneider, Les Temps modernes, 572, 1994.
- Georges Mauco (1899-1988) : un psychanalyste au service de Vichy. De l’antisémitisme à la psychopédagogie, in L’Infini, 51, automne 1995.
- Psychanalyse fin de siècle. La situation française : perspectives cliniques et institutionnelles, International Psychoanalysis. The Newsletter of IPA, version française et anglaise, volume 6, Issue 1, 1997. Traduction portugaise, O Olho da Historia, V, 1, n.5, Salvador de Bahia, 1998.
- Carl Gustav Jung, De l’archétype au nazisme. dérives d’une psychologie de la différence, L’Infini, 63, automne 1998.
- Les premières femmes psychanalystes, Mil neuf cent. Revue d’histoire intellectuelle, 16, 1998. Repris dans Topique, 71, 2000.
- Souffrance psychique, rêve, nouveaux enjeux de la modernité, Parallax, janvier 200.
- Claude Lévi-Strauss et la psychanalyse : de près et de loin, Critique, 620-621, janvier-février 1999.
- Psychanalyse profane et analyse laïque. Variations sur un thème, in Essaim, 4, 1999.
- Freud et le régicide. Éléments d’une réflexion, in Revue germanique internationale, 14, 2000.
- Écrire d’amour : hommage à Action poétique, in Forme & mesure. Cercle Polivanov : pour Jacques Roubaud/Mélanges, Mezura 49, Inalco, publications des langues’O, Paris, 2001.
- Désir de révolution, Lignes, fév. 2001.
- La liste de Lacan. Inventaire de choses disparues, Revue de la BNF, 14, 2003. Repris dans Eric Marty (coll.), Lacan et la littérature, Paris, Manucius, (Le marteau sans maître), 2005.
- La psychanalyse et le club de l’horloge : chronique d’un antisémitisme masqué, Les Temps modernes, juin 2004.
- À propos d’une lettre inédite de Freud sur le sionisme et la question des lieux saints, Cliniques méditerranéennes, 70, 2004.
- Désir d’un au-delà du moi, La règle du jeu, 30, janvier 2006.
Principaux entretiens
- « Entretien avec Philippe Sollers sur l’histoire de la psychanalyse en France », in L’Infini, 2, 1983. Repris dans Panoramiques, 22, 1995.
- « Entretien avec Françoise Dolto », in Quelques pas sur le chemin de Françoise Dolto, 1986.
- « Lacan et l’héritage lacanien aujourd’hui », entretien avec Joël Dor, Esquisses psychanalytiques, 15, printemps 1991.
- « Écrire l’histoire de la psychanalyse », entretien avec Chawki Azouri, in Esquisses psychanalytiques, mai 1995.
- « Psychanalyse, histoire, philosophie. De Freud à Lacan : essai d’interprétation », entretien avec Per Magnus Johansson, in Les Carnets de psychanalyse, 7, 1995.
- « Un nouvel équilibre? », entretien avec Nathalie de Baudry d’Asson, in Revue des deux mondes, juillet-août, 2000.
- « Psychanalyse, famille, homosexualité », entretien avec Nathalie de Baudry d’Asson, in Revue des deux mondes, mai 2001.
- « Psychanalyse et homosexualité : réflexions sur le désir pervers, l’injure et la fonction paternelle », entretien avec François Pommier, Cliniques méditerranéennes, 65, printemps 2002.
- « À propos de la correspondance de voyage de Freud », entretien avec François Pommier, Psychomédia, 3, 2005.
- Discussion avec Alain Badiou et Yves Duroux (CIEPFC) à propos de Philosophes dans la tourmente, le 26 avril 2006, dont l'enregistrement est disponible : [1].
- « Nul ne peut nier le génie de Freud », entretien avec Pierre Assouline, L’Histoire, 309, mai 2006.
- « Ce que la psychanalyse a changé », entretien avec Séverine Nikel, Les collections de l’Histoire, sur le thème L’enfant et la famille, 32, 2006.
- « La psychanalyse saisie par la philosophie », entretien avec Michel Rotfus, Côté philo, mai 2006.
- « Parcours de recherche », entretien avec Frédéric Gros et Franck Chaumon, Raisons politiques, 25, 2007.
Expositions
- La Psychanalyse 1 et 2. Commissaire scientifique : Elisabeth Roudinesco. Auteur : Yann Diener. Réalisée par Anne Parian pour l’ADPF, Ministère des affaires étrangères, 2002.
Films
- Sigmund Freud. L’invention de la psychanalyse, en collaboration avec Élisabeth Kapnist, 1997. Premier documentaire mondial. Réalisé à partir d’archives inédites et avec la participation d’universitaires de plusieurs pays : Peter Gay, Yosef Hayim Yerushalmi (États-Unis), Riccardo Steiner (Grande-Bretagne), Regine Lockot (Allemagne), Jean Clair (France). 110 minutes. France 3 / ARTE.
- Chercheurs de notre temps : Elisabeth Roudinesco, entretien d’une heure avec Elisabeth Roudinesco conçu par Dominique Bollinger, réalisé par Philippe Miquel, produit par le Centre de documentation pédagogique, 1999.
- Jacques Lacan, la psychanalyse réinventée, film documentaire d’une heure pour la télévision (ARTE), écrit par Elisabeth Roudinesco en collaboration avec Elisabeth Kapnist, réalisé par Elisabeth Kapnist, produit par l’INA.
Notes et références
- ↑ http://www.univ-paris-diderot.fr/eesc/page%20liste%20labo%20et%20hdr.html
- ↑ L'auteur, défendu par Maître Wallerand de Saint Just, est débouté en raison de l'imprécision qui affecte le nombre et la nature des propos supposés diffamatoires dont E. Roudisnesco doit répondre (cf. le rendu du jugement en note 3), et ne fait pas appel, contrairement à Henry de Lesquen, président du Club de l'Horloge et défendu par Maître Niolay Fakiroff. Elisabeth Roudinesco est défendue par Maître Muriel Brouquet-Canale et Maître Georges Kiejman
- ↑ Crim. 6 mars 2007, n° 06-82258
- ↑ Archives de la procédure d'audience.
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